C'était l'heure du rendez-vous avec Acace. On avait prévu de découvrir un bar ensemble, et nous avons apprécié le lieu !
Bien douillet, 100% musiques françaises (mon dieu, infiniment merci), jukebox... on se serait cru chez mémé, avec la gnôle en moins et le vin en plus. Mais dans cette ambiance à la fois chaude et conviviale, elle s'est révélée Ange plutôt que Diablesse, l'innocente Acace. Car comme mon intuition l'entendait, cette jeune littéraire est belle, mais bien timide.
Belle d'abord...
Lors de notre rencontre, je n'eus point l'occasion de reluquer ses courbes en détail, et même assez peu son visage à vrai dire. Alors j'avais quelques doutes avant qu'elle n'arrive. Je me disais que le principal était de faire sa connaissance, et de voir ce qu'il en adviendrait. En fait, je n'avais vraiment aucune pression, pas assez même ! Ce qui fait qu'en l'attendant, je me disais que le but de ce rendez-vous serait de m'apprendre à dialoguer sur le terrain émotionnel, que c'était l'occasion parfaite pour m'entraîner sans pression.
J'étais en avance, comme d'habitude. Et mes doutes se dissipèrent en un instant lorsque je l'aperçus, et se concentrèrent en quelques instants en un membre bien précis.
Bordel, qu'est-ce que je suis excité en ce moment. Voilà qui me procura la pression escomptée, mais d'une autre nature.
Bref, tout se passait bien, et j'étais étonné de découvrir ses yeux pétiller, ou ses pupilles battre, lorsque mes questions faisaient tilt sur le terrain émotionnel. C'était comme amener la demoiselle sur un terrain que j'aurais préalablement miné avec soin.
Aussi, c'est bizarre, quand je veux sexualiser c'est moi que ça excite, quand je veux faire rêver ça me fait partir en délire, quand je veux la toucher ça m'excite encore plus... C'est drôle ok, mais c'est clairement n'importe quoi. Je m'auto-drague à travers elle, c'est vraiment, vraiment, n'importe quoi. Passons.
Donc tout se passait bien jusqu'au moment où elle me fît remarquer qu'elle était sur un forum féministe. Alerte rouge.
Vous savez, ces sujets dont on ne doit pas parler (au premier rendez-vous) avec les filles : la politique, la sociologie, la philosophie, les sciences...ça me passionne, ça tombe bien mal.
Affolement dans ma tête :
"merde, merde, merde, j'y vais ? j'y vais pas ?"
"si j'y vais, je vais tout gâcher, point de doute"
"aller laisse passer, pense à ta verge mec"
"oh puis merde c'est moi qui suis dans ce rendez-vous ? ou bien une semie-fiotte qui n'assume pas ses idées ?"
Le rouleau compresseur était en marche... "Au moins, elle saura ce que c'est un homme passionné", me disais-je, comme pour me rassurer. Puis finalement, l'échange a été ouvert et elle a même apprécié mes crudités. Tiens donc ?! Me voudrait-elle à ce point ? Lol.
J'avais bien centré le sujet sur la création de relations, et on en a pas dévié un seul instant, j'avais pas été si con.
Malgré cette faible retenue, elle avait quand même assisté à une explosion émotionnelle de ma personne, avec deux bières dans le nez qui plus est ! Ça doit faire un drôle d'effet vu de l'extérieur me disais-je. Je m'en rendais bien compte, et ça m'avait un peu perturbé, je dois vous l'avouer...
Les émotions commençaient à se remettre à leurs places.
- Wow ! Déjà ? Devine quelle heure il est ?
- 20h30 ?
- Pas loin ! 20h20
Ça faisait déjà 1h20 qu'on discutait ! Ouch ! Le temps s'était ostensiblement, et uniquement pour moi faut-il croire, arrêté. Je mis ainsi terme à notre rendez-vous. Et comme j'étais toujours un brin excité, je souhaitais l'embrasser dans l'au-revoir.
Belle Acace, pourquoi ne m'en donnas-tu aucunement l'occasion ?
Bise rapide, départ effréné. "À bientôt". "À bientôt".
Timide Acace, m'aurais-tu laissé entendre au détour d'une petite galéjade, n'avoir jamais eu de relation ?!?
Cela est attrayant. Je préférerais toutefois décrocher la lune du ciel que de cueillir la fleur de son hymen, si je puis résumer cette entrevue ainsi.
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La belle ainsi repartie, l'idée d'une visite de courtoisie me venait intensément à l'esprit. "Yo, je suis pas très loin, je passe dans 10mn" - "J'étais en train de t'écrire, au top !".
Je savais qu'il y avait Yami chez mon pote. Une connaissance que je vois très peu depuis des années, mais avec qui il se passera un jour quelque chose j'en suis persuadé. Et ce jour approche, je le sens.
Yami m'avait mis un vent la veille par sms. Je lui proposais un verre au soleil, sans réponse. Elle me répondit le lendemain qu'elle avait "totalement oublié de répondre", mais que si j'étais pas loin elle serait chez ce pote.
Stoppons-la la digression.
J'arrivais complètement excité chez mon pote suite au rendez-vous. Yami qui était ravissante, ce qui n'aidait pas mon excitation à redescendre. Puis j'avais pris un vent la veille, donc forcément, je voulais reprendre des points : j'ai encore dit n'importe quoi. *Une fessée, ça marque bien les fesses n'est-ce pas ? Alors pourquoi dire n'importe quoi ne marquerait-il pas des points ?*
Bon, c'était plutôt facile de mettre l'ambiance. Il faut dire que la veille j'étais tombé dans la Saône en skate... Oui oui. *À moi qui désirait rentrer dans un bassin humide, bien vu.* Donc forcément ça me donnait de quoi raconter, et de quoi provoquer un bon fou rire. On a bien rigolé tous les trois.
J'ai profité de ce moment pas tout à fait intime pour quand même placer un paquet d'allusions envers la demoiselle, qui finit par me dire que je devrais venir faire semblant d'être son copain à un événement, pour que son photographe arrête d'être lourd avec elle.
Bingo.
Yami avait répété un certain nombre de fois qu'elle allait repartir, avant de vraiment s'en aller...
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Voilà pour le récit des derniers jours. J'ai aussi une grosse partie analyse qui suivra, mais ça sera pour ce soir ou demain.
À bientôt
