Les règles de mon jeu : Remise en selle après trauma

Note : 16

le 04.05.2023 par anagrama

70 réponses / Dernière par Citadin le 25.06.2023, 09h50

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Salut à tous,

J'ai décidé, suite à ce fil qui commençait de plus en plus à ressembler à une certaine forme de journal, d'en tenir un pur et dur.

Pour ceux qui n'ont pas lu ce premier topic, je vous fait le résumé rapide : Timide de nature, je sors (il y a 3 ans mais oui, je sors à peine) d'une relation toxique qui m'a littéralement démoli. Timide de nature, j'ai mis plusieurs années à construire une personnalité solide et attirante, faite de nombreux centres d'intérêts, de conversations faciles, de sport et d'une carrière professionnelle riche, diversifiée et enrichissante. Toutes ces valeurs et ces avancées se sont effondrées au contact d'une personne en qui j'ai fait l'erreur de déposer ma confiance mais surtout, en bon existentialiste, mon estime de moi et la perception que j'avais de moi. Je suis sorti de cette relation en sachant à peine comment je l'appelle, si j'aimais vraiment boire du café le matin ou si je n'étais pas plutôt à boire du thé, qui de mes amis étaient vraiment de confiance et surtout avec une peur démesurée de séduire et de toucher une femme.

En ce qui me concerne, je suis plutôt de personnalité extravertie, mais teinté d'une timidité extrême. En somme, je jouis d'une popularité assez dingue dans mon entourage et dans mon milieu social. Les gens me présentent généralement comme "le über mâle" qui connait tout sur tout, qui peut tenir une conversation sur tous les sujets, qui est à la fois sportif et intellectuel, gentil et solide. Personne ne s'imagine que je puisse souffrir de mes relations, beaucoup (hommes et femmes) tombent des nues quand je leur explique que depuis 3 ans je galère.

Ce succès, j'en profite donc dans mon entourage direct, et c'est littéralement la limite de ma situation : je ne drague que des amies, des "amies d'amis" ou alors je me fais draguer par des filles qui ne laissent pas ma timidité s'interposer entre elles et moi.
Je suis littéralement incapable de faire le premier pas vers une inconnue qui me plait et je "subis" les attaques de femmes qui me plaisent souvent moyennement, qui ont de multiples red flags mais qui sont selon moi les seules que je peux avoir.

Pourquoi ?

Beaucoup de ces névroses viennent d'un tempérament enclin à se dévaloriser (je n'ai pas confiance en moi malgré les multiples compliments que je reçois, d'ailleurs je crois toujours que ce n'est que de la politesse et n'y crois pas) et d'une sensibilité trop forte.
Car oui, je suis ce que l'on appelle woke et ce trait de personnalité est quelque chose qui me plait chez et, que je ne veux changer pour rien au monde. Mais je suis tellement focalisé sur le fait de ne pas déranger les femmes que je croise que je n'ose pas les aborder, à tel point que je passe pour elles comme une personne désintéressée, voire hautaine. Sans oublier que, très souvent, elles se disent que mon désintérêt doit venir de mon orientation sexuelle.

Deux exemples pour illustrer mon propos :
1. A la fac il y avait une fille magnifique, une brune incendiaire qui était vaguement dans mon groupe d'amis. Bien qu'elle hantait mes pensées, je n'ai jamais osé la draguer. Elle a fini, lors de ma soirée de départ où une amie d'amie d'amie l'a invitée, par me faire une gigantesque déclaration d'amour avant de passer la nuit à m'embrasser et à me demander de lui faire l'amour. Je n'oublierai jamais sa surprise quand on s'est embrassé, elle m'a dit "je pensais que je ne serais jamais à ton niveau tellement tu avais l'air de me prendre de haut et de n'avoir rien à foutre de moi". Ce fut mon premier choc.

2. Il y a un peu plus d'un an j'ai eu une aventure avec une femme que j'ai croisé au boulot, cinq ans auparavant, et avec qui j'ai eu un crush mutuel. Elle m'a dit "j'ai quitté mon mec quand je t'ai rencontré. Pas que j'ai pensé directement faire ma vie avec toi mais les sentiments que tu as éveillé en moi en un regard et quelques discussions m'ont fait me rendre compte que je n'étais pas complètement heureuse dans mon couple. J'ai essayé de te draguer mais tu étais tellement froid et distant, je ne comprenais pas, ça n'allait pas avec la manière dont tu me regardais. Et puis quand j'ai vu les messages que tu laissais sur les réseaux sociaux, j'ai fini par me convaincre que tu étais gay."

Alors me voici aujourd'hui, avec tout.es mes ami.es dépossédées d'amies célibataires, encore plus effrayé par les femmes que je l'étais avant et désireux de sortir de cette boucle infernale qui fait que je laisse passer des opportunités. Dernièrement je me suis fait draguer, mais à chaque fois par des femmes qui sont attirées par ma gentillesse et ma bienveillance, et qui attendent de moi un réconfort que je n'ai plus envie de donner, car il me met en position de psy et pas de compagnon, et que je ne connais que trop bien l'issue de telles relations.

Long story short pendant mes phases de recherche, interrogations et introspections, je suis tombé sur l'ebook Rules of the Game de Neil Strauss. Au début je n'étais pas très chaud. Les pickup artists ne m'intéressent pas du tout et ne correspondent aucunement à mes objectifs ou à ma vision de la séduction. Mais en lisant, j'ai trouvé autre chose dans ce livre : une sorte d'exercice thérapeutique qui vise à écraser les peurs d'aller vers l'autre. Pas de poncifs sur les femmes qui seraient désireuses de l'homme alpha que nous devons mimer mais une série d'actions salvatrices pour briser plus que la peur de la rencontre, la peur de l'autre.

Voici donc le récit de cet exercice qui soit se dérouler sur 30 jours et que j'ai commencé aujourd'hui.

Neil Strauss promet "un date en 30 jours". Je ne sais pas si c'est un bon objectif, je ne sais pas si ça va marcher, mais je suis curieux. Si ce date arrive, quelle sera sa qualité ? Qu'est-ce qu'il va révéler chez moi ? Bien sûr je suis aussi curieux parce que cela va me pousser vers la rencontre d'une nouvelle personne. On va voir.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Bravo ! le 04.05.23, 05h18 par Onmyoji

Premier jour, c'est parti.

Je suis un peu excité, j'étais limite pressé de sortir pour commencer à jouer. En plus, les exercices proposés aujourd'hui ne sont pas trop sévères :

1. Décrire la manière dont on imagine que les gens nous perçoivent :
(intelligent, charismatique, talentueux, timide, hautain, accompli, libre, généreux, bienveillant mais aussi parfois hautain et désintéressé. ), la manière dont on veut être perçu ( charismatique, à l'aise, séduisant, sûr de lui), ce que l'on veut changer chez soi (ne plus être gouverné par mes peurs) et enfin les attitudes que je veux adopter (assurance, facilité de communication avec les personnes qui me plaisent, confiance en moi).

Ok, je sais où je vais, c'est pas mal d'écrire ça. Il y a certainement des mots qui manquent mais un bon psy dirait que "il y a derrière chaque demande une autre demande cachée" et on verra comment ces autres demandent vont s'exprimer au fil du voyage.

2. Lire un texte. Ca va, ce court texte sur les pensées limites est éclairant sans être une révolution dans ma vie, mais ça fait toujours du bien de le lire.

3. Aller faire du "small talk" a 5 inconnu.e.s. Ah, là ça va être un peu plus chaud. J'ai assez confiance en moi pour parler de la pluie et du beau temps à des gens, j'ai souvent eu une conversation en souriant avec des inconnus, mais ce n'était pas aussi programmé. Et puis cinq en un jour, ça fait un fameux nombre.

Comme dit plus haut, je suis assez excité dès le réveil, pressé d'aller faire la conversation avec des étranger.e.s.
Problème : au moment où il faut se mettre en action, et bien c'est PUTAIN DE DUR. Je sors de chez moi et j'observe les gens avec appréhension. Cette fille qui marche vite dans la rue, ce monsieur qui ouvre son commerce, cette serveuse qui prépare sa terrasse... autant de portes ouvertes qui m'angoissent et me bloquent.
Bref, je fais quand même violence et j'obtiens deux small talks avant midi :
  • - La gestionnaire du commerce de proximité qui se faisait engueuler par ses employés. J'ai eu la possibilité de discuter avec elle du stress lié à son job, de la gestion de personnel et des objectifs.
  • - Une femme qui sortait les poubelles d'un immeuble à côté de chez moi, je lui ai juste demandé si c'était le jour des poubelles et j'ai enchaîné sur le fait que la rue, pour un quartier aisé d'une grande ville, était quand même souvent dégueulasse et que c'était peut être lié au fait que les dates de ramassage n'étaient pas bien indiquées.
Pas fou mais on prend, aujourd'hui on ne juge pas la qualité, mais la quantité.
  • - Dans l'aprem je réussi à embrayer une discussion avec un informaticien qui m'aidait sur une opération de maintenance sur le métier, la facilité à maîtriser tel ou tel langage de programmation...
    J'ai un peu l'impression de tricher, mais j'ai peur de ne pas atteindre mon objectif et la journée avance vite, donc je comptabilise.
Je sors voir des amis et je ne pense qu'à ça. Je sens déjà que le jeu me monte à la tête. Je regarde chaque personne comme une interaction potentielle, je suis aux aguets. Point positif : je regarde moins mon téléphone et suis, au contraire, attentif à mon entourage. Je me dis quand même qu'il faut que j'avance détaché et j'ai un focus encore naturel vers les jolies filles, tout en me reprochant de ne pas oser aller leur parler. Je prend le tram et je me dis qu'il faut laisser tomber pour le moment.
  • - Fin d'aprem, je décide de rentrer chez un horloger que je ne connais pas. Il est avec sa femme, je discute horlogerie avec eux, raconte un peu la vie de ma montre vintage et ce qui m'attire chez ces modèles, leur histoire... Bon, le rapport commerçant est un peu facile, il m'écoute bien et elle aussi. Je compte un small talk quand même. Techniquement, ils rentrent dans la règle du jeu du jour.
Je rejoins des potes au bar, là pas d'interactions possibles et puis je suis mal à l'aise à l'idée que mes potes me captent en train de faire ça. Tiens, fait intéressant : je considère que me faire capter en train d'aborder des inconnu.e.s serait mal vu par mon entourage.

21h, je rentre chez moi. La soirée est fini et il me reste au moins une interactions à avoir. Pas satisfait de celle de l'informaticien que je j'ai pas envie de compter à 100% je me fixe comme objectif d'en faire encore deux.
  • - Je vais payer ma part. J'en profite pour enchainer quelques small talks avec le barman. Le temps, la fréquentation du public qui baisse à cause de la météo de merde, la comparaison par rapport à l'année dernière.. il est souriant et sympathique. Allez hop, ça fait encore un. Je sens que cette première mission va bien se passer.
  • - Je passe au Macdo. Je n'aime pas les fast foods mais j'ai envie de manger rapidement et je sais que c'est un bon lieu pour discuter avec des quidams. Banco, deux filles mignonnes de +/- 20 ans discutent fort à côté de moi, elles ne comprennent pas quand leur numéro va arriver. J'aborde celle qui me plait le plus "ah toi aussi tu es myope ? J'ai aussi du mal à lire sur leur tableau d'affichage". Elle me répond en rougissant que non, en fait les numéros ne s'affichent pas. Je bloque et me rend compte que j'étais en train de fixer les prix. Je suis donc bien myope. Qu'à cela ne tienne, je plaisante dessus, et embraye sur le fait que de toute façon, ils vont nous appeler et que ça ira car il n'y a pas trop de monde ce soir. Vraiment un small talk de merde, mais bon... quantité, pas qualité. Je me retourne un peu gêné, prend ma commande et m'en vais.
Allez, encore une dernière pour être sûr. Techniquement, j'ai mes 5 mais deux de ces interactions ne valent qu'un demie point pour moi. Je veux faire mieux.
  • - Un mec passe à côté de moi sur le chemin de mon retour. Je l'interpelle. "Eh mec t'as pas du feu steplait ? euuuh non désolé pas ce soir. Ah, dans ce quartier c'est tellement calme même trouver du feu est compliqué !" Il rit avec moi, on s'échange deux banalités sur notre rue et nos chemins se séparent.
  • Pas rassasié je continue. Je crois un homme qui promène son chien "Bonsoir monsieur, vous auriez du feu par hasard ? (je n'ai aucune envie de fumer, d'ailleurs tout ce que j'ai dans ma poche c'est un pétard que je ne compte pas allumer dans la rue). Ah non, bon. Il est mignon votre chien il a quel âge ? Il s'appelle comment ? Ah moi j'ai un Shiba, enfin c'est le chien d'un ami mais je m'en occupe beaucoup. On se croisera sûrement, je suis aussi dans le quartier. A bientôt."

Bon, 21h45 et j'ai accompli ma mission. J'avais un peu le sentiment d'avoir triché mais en l'écrivant je me rend compte que ça a bien été. Ce n'était pas facile, ça m'a bouffé pas mal d'énergie mais ça aurait été utile.

Un peu excité, je me demande ce que nous réserve demain.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Bien joué le 04.05.23, 09h52 par Jalapeno

Day 2 : 5 inconnus et le sourire de la voisine

Bien allez c'est parti pour le jour deux !

Surprise, c'est encore un exercice de "small talk" avec 5 inconnus. Mais cette fois il faut noter la couleur de leurs yeux. Mmmh ça me semble assez similaire à ce que j'ai fait avant, je pense regarder dans les yeux de manière générale mais ok, je vais tâcher d'être attentif.

Je suis pas du tout dans mon assiette, j'ai super mal dormi (genre 3h max) ça me fait toujours ça les soirs de pleine lune. Sûrement mon côté féminin.

Fatigué et un peu bougon, je décide d'entamer cette journée par un peu de taff avant d'aller à la muscu sur ma pause de midi, puis re-taff et tennis à 19h.

Allez, mes 5 small talks du jour :
  • 1. J'ai de la chance, je tiens une galerie d'art en ville. Une étudiante en architecture rentre seule dans la boutique. Blonde, 23 ans max, je remarque direct qu'elle a des yeux bleus perçants. Je vais lui demander si elle a besoin d'explications, elle me répond positivement, je lui fait le tour du proprio et fini par lui poser des questions sur son cursus. "ah mais moi aussi je suis prof à la fac, mais dans une autre section. J'aime bien aussi donner des cahiers culturels aux étudiants ça marche bien pour impliquer dans la vie culturelle de la ville tout en partant du théorique." Hop, on discutaille. Elle sourit, elle rougit, s'en va. Elle a l'air contente. Dommage qu'elle fut beaucoup trop jeune pour moi.
Une connaissance rentre dans la galerie et s'assoit à côté de moi. On discute un peu de tout et de rien (ça ne compte pas du tout, ce n'est pas un inconnu). A un moment je bloque en remarquant ma voisine d'en face qui joue avec son téléphone à la fenêtre. Je ne l'ai jamais vue. Elle remarque que je la regarde, arrête de jouer avec ton tel, me jette un sourire radieux. Remarquant que j'ai bloqué, l'artiste se retourne et voit juste la fille en train de sourire. Il me regarde "attend elle sourit à qui comme ça ? A toi ?
- Oui
- Mec vas y !
- Vas y où ?
- Mais vas y quoi ! Va lui parler c'est plus un sourire c'est un appel de phare !!
- Euh bah écoute je ne le sent pas là donc non merci
- Ptain mais t'attends quoi sérieux tu m'étonnes que tu es célibataire depuis deux ans avec une attitude pareille !"



Ouais, c'est pour ça que je joue un peu, mais j'avoue que là, niveau ouverture c'était comme une maison aux portes grandes ouvertes. Ca donne envie de rentrer mais rien n'indique que tu es le bienvenue.
  • 2. Je sors direction à la salle de sport. Sur le chemin je croise un mec de +/- 30 ans en train de travailler dans son garage. Je capte une superbe BMW décapotable vintage. Je m'arrête. "Merde mais elle est superbe ouah ! elle est de quelle année ?" il est super content, me raconte l'histoire de sa voiture qu'il a l'air d'adorer. Discussion sympa. Je ne remarque pas la couleur de ses yeux parce qu'il souri tellement qu'ils sont ultra plissés et il faudrait vraiment que je le fixe pour en discerner la pupille. Je le compte quand même, pour la couleur on dira "plissé".

    Chouette rencontre, sans le jeu je n'aurai certainement pas parlé comme ça, voire serait passé sans rien dire. Les contacts humains que j'ai n'apporte que du positif et des sourires pour l'instant.
  • 3. Je fais un break pour aller voir un pote en milieu d'aprem. En plus il fait super beau, c'est idéal pour une petite marche. Je m'arrête dans une papeterie pour acheter un bic de carnet Moleskine. Le vendeur, derrière son comptoire (Homme +/- 23 ans) est en train de lire une BD "hey c'est quoi la BD que vous lisez ?" Il me répond, on en discute et il fini par me dire "attendez, je la fini vite fait... voilà, vous la voulez ? Elle est gratuite, l'éditeur nous l'a offerte " Hop, je sors de là avec un point supplémentaire et une BD gratuite. Pas mal. Il a les yeux noirs.
  • 4. Je prend le tram avec ma BD que je dévore le temps du trajet. L'histoire d'un mec qui, après une rupture, s'enfonce progressivement dans la dépression et l'isolement. Tiens donc, ça me dit quelque chose...
    Bref, je termine ça et j'arrive au club de tennis. Je vais payer le terrain, l'agente d'accueil (femme, 25+, blonde, yeux bleus gris) est assez sympa. Je discute avec elle du club de tennis et du niveau des cours. Pas très satisfait de ma conversation je décide d'utiliser mon artéfact que j'ai en main : ma BD ! Je lui offre "tiens vous aimez la BD ? Si vous voulez je vous la donne. C'est intéressant, un peu déprimant mais intéressant. Ne vous inquiétez pas je l'ai moi même reçue gratuitement, c'est un moyen pour l'éditeur de faire sa comm, comme ça vous la donnerez à quelqu'un d'autre après si vous voulez." Elle souri de toutes ses dents, me remercie et la prend avec plaisir. Je rajoute quelques mots sur le récit et le dessin, puis l'invite à découvrir ça par elle même. Je lui dis qu'on pourra en reparler quand je reviendrais jouer dans son club.

    Pas mal mais je sors un peu du cadre de l'exercice, je brûle un peu les étapes là.

    Ses yeux sont donc bleus gris.
      • 4. Je prend le tram avec ma BD que je dévore le temps du trajet. L'histoire d'un mec qui, après une rupture, s'enfonce progressivement dans la dépression et l'isolement. Tiens donc, ça me dit quelque chose...
        Bref, je termine ça et j'arrive au club de tennis. Je vais payer le terrain, l'agente d'accueil (femme, 25+, blonde, yeux bleus gris) est assez sympa. Je discute avec elle du club de tennis et du niveau des cours. Pas très satisfait de ma conversation je décide d'utiliser mon artéfact que j'ai en main : ma BD ! Je lui offre "tiens vous aimez la BD ? Si vous voulez je vous la donne. C'est intéressant, un peu déprimant mais intéressant. Ne vous inquiétez pas je l'ai moi même reçue gratuitement, c'est un moyen pour l'éditeur de faire sa comm, comme ça vous la donnerez à quelqu'un d'autre après si vous voulez." Elle souri de toutes ses dents, me remercie et la prend avec plaisir. Je rajoute quelques mots sur le récit et le dessin, puis l'invite à découvrir ça par elle même. Je lui dis qu'on pourra en reparler quand je reviendrais jouer dans son club.

        Pas mal mais je sors un peu du cadre de l'exercice, je brûle un peu les étapes là.

        Ses yeux sont donc bleus gris.
          • Bonus. 6. En rentrant je croise mon voisin à qui je n'ai jamais parlé qui galère à brancher et protéger le cable de sa Tesla. Comme le cable traverse le trottoir je l'interpelle "vous n'avez pas peur de vous faire couper le cable ? On est dans un bon quartier mais il m'est arrivé tellement de saletés ici sur mes voitures ! " Hop, on enchaîne sur la sécurité routière et la vie de quartier. Il me demande comment je m'appelle et depuis combien de temps je suis dans le quartier, me serre la main et se présente. Je me suis fait un nouveau voisin-pote. J'aurai préféré la voisine d'en face mais bon, il a l'air cool.
          Bilan :

          Super expérience, j'ai adoré. J'ai sympathisé avec des gens de mon quartier (10 personnes au total quand même !) et de mon entourage plus ou moins direct. Je me sens plus ouvert, plus curieux de mon entourage et j'aime ça. 8 conversations sur les 10 n'auraient jamais eu lieu sans ce game. Par contre ça m'oblige à sortir, ça me pousse à sortir de chez moi et parfois à glander plus tard que prévu.

          Point important : tout le monde n'est pas facile à aborder. Il y a des ouvertures faciles (la voiture, les commerçants, les gens avec qui on partage des centres d'intérêt communs) mais j'ai croisé des dizaines et des dizaines de personnes qui étaient super fermés au niveau de leur visage et n'invitaient pas du tout à la discussion.

          On verra demain, j'espère passer à autre chose. J'ai hâte.

Bien joué.

Tu peux aussi prendre tes habitudes dans un café près de chez toi et/ou de ton travail. On a naturellement plus envie d’aller vers ou de laisser venir quelqu’un qui semble connu et apprécié dans les lieux.

Je l’ai fait dans ma nouvelle ville d’habitation et le fait encore. Ça reste superficiel mais c’est bon pour l’équilibre. Surtout quand tu vois de jeunes et jolies serveuses entrer en compétition avec des clientes pour ton attention :D

Citadin a écrit :
05.05.23
Bien joué.

Tu peux aussi prendre tes habitudes dans un café près de chez toi et/ou de ton travail. On a naturellement plus envie d’aller vers ou de laisser venir quelqu’un qui semble connu et apprécié dans les lieux.

Je l’ai fait dans ma nouvelle ville d’habitation et le fait encore. Ça reste superficiel mais c’est bon pour l’équilibre. Surtout quand tu vois de jeunes et jolies serveuses entrer en compétition avec des clientes pour ton attention :D

J'y pense beaucoup, j'ai un super café un peu hipster dans une rue parallèle à la mienne, peuplée d'intellos avec macbook qui lisent le monde diplomatique ou le journal des arts. Je devrais y aller prendre un café de temps en temps pour m'y faire connaître.

J'ai aussi la technique du chien que je peux promener de temps en temps dans le parc/bois à côté de chez moi.

Faut juste que je me réveille moins tard les matins, et pour ça que j'arrête de trainer jusqu'à 3h du matin...

anagrama a écrit :
05.05.23
J'y pense beaucoup, j'ai un super café un peu hipster dans une rue parallèle à la mienne, peuplée d'intellos avec macbook qui lisent le monde diplomatique ou le journal des arts. Je devrais y aller prendre un café de temps en temps pour m'y faire connaître.

Ça semble prometteur. Perso, je concentre plutôt mes efforts sur le personnel (qui reste durablement et influence donc durablement les autres) que sur les clients (souvent juste de passage).

anagrama a écrit :
05.05.23
J'ai aussi la technique du chien que je peux promener de temps en temps dans le parc/bois à côté de chez moi.

Un de mes potes a un chien. Sa technique consiste à faire semblant de parler du chien alors qu’il parle de lui. Ex :
- femme : il est mignon.
-lui : ça lui fait plaisir de l’entendre mais il sait rester modeste.

anagrama a écrit :
05.05.23
Faut juste que je me réveille moins tard les matins, et pour ça que j'arrête de trainer jusqu'à 3h du matin...

Pas faux.

Ça va le faire, tkt.

Day 3 : Moins de café pour plus de clarté

L'exercice du jour ne me plait pas du tout et pourtant il est nécessaire.
Il s'agit de travailler sur sa voix. Neil Strauss note 5 composantes de travail :

- le volume
- le débit
- les accrocs
- les affirmations qui sonnent comme des questions


En tant que prof de fac et spécialiste des cours totalement improvisé en amphi, je peux affirmer que je suis assez à l'aise niveau parole.
Mais j'ai des points à améliorer.
Je sais que je parle trop vite (faut que j'arrête de boire autant de café, ça me rend nerveux, je le sens), que je bafouille un peu par moments avec des mots poubelles ("tu vois" / "euh." / donc du coup"...) et que je pourrais être plus affirmatif dans mes assertions.

Je peux travailler ça, mais le dispositif proposé ne me satisfait pas : le travail de terrain consiste à appeler un numéro au hasard et de convaincre la personne au bout du fil de me conseiller un film à regarder ce soir. Ca pourrait être intéressant mais pour le coup on sent que le bouquin date de 2005. En 2023, à l'ère des portables et des numéros qui s'affichent, je trouve ça un peu tricky question vie privée.

Je vais voir si je ne vais pas utiliser un joker pour la mission du jour, mais ça m'ennuie de faire ça dès le jour 3...

Citadin a écrit :
05.05.23


Ça semble prometteur. Perso, je concentre plutôt mes efforts sur le personnel (qui reste durablement et influence donc durablement les autres) que sur les clients (souvent juste de passage).

anagrama a écrit :
05.05.23
J'ai aussi la technique du chien que je peux promener de temps en temps dans le parc/bois à côté de chez moi.
Pas con ça !
Citadin a écrit :
05.05.23

Un de mes potes a un chien. Sa technique consiste à faire semblant de parler du chien alors qu’il parle de lui. Ex :
- femme : il est mignon.
-lui : ça lui fait plaisir de l’entendre mais il sait rester modeste.

Pas faux aussi, j'ai pas mal de contacts quand je promène mon shiba, mais comme d'hab je n'en fait rien, comme cette femme qui m'a demandé si elle pouvait faire la balade avec moi. Bordel chaque fois que je constate les contacts dont je ne fais rien je me dis que je suis quand même sacrément glandu ! :-D

Day 3 : Moins de café pour plus de clarté (suite)

Bon cet exercice pratique c'est de la merde, je skipp. On n'est plus en 2005 et le rapport au telephone a trop changé.
Par contre je prend note des exercices pratiques, je vais tenter de ralentir mon débit, de supprimer les "brain farts" et d'etre plus affirmatif.


Par ailleurs le bilan de la journée est maigre, mai c'est normal, on ne peut pas être en croissance constante.
En allant rejoindre des amis à un concert, je prend le tram. Il demarre et je manque de me casser la gueule, mais reussi par un mouvement fluide et maîtrisé de tomber sur un siège entre deux mecs. Je dis tout haut "et bien, c'est pas passé loin avec un sourire." Une fille en face de moi me regarde et me fait un grand sourire. Brune, cheveux carré, type intello. Elle tient sur ses genoux un carnet dans lequel elle écrira frénétiquement tout le trajet et un sac avec le logo d'une foire d'art contemporain où j'ai été. Dans ma tête le circuit est simple :

" hey, tu etais aussi à cette foire ? Je ne t'y ai pas vu tu faisais quoi ??"

Ou

"Mais dis moi, tu ecris quoi ? Tu es écrivaine ? "

Je me fais le film dans ma tete, en plus elle est vachement mon type. Elle lève la tete , croise mon regard et lache un deuxieme sourire. Le film démarre sa deuxième partie dans ma tête. Troisième regard. Je fourmille.

Elle se lève, cours vers la porte. Elle a raté son arrêt. Elle n'écrit plus, je peux aller lui parler "hey alors tu etais trop prise dans ton texte et tu as raté ton arret ? Ca arrive. Tu as ete a la foire tu y faisais quoi ?"

Je ne fais rien et elle descend.

Je vais au concert. Partout autour de moi les femmes sont belles, mais bien sûr je n'oserai parler à aucune. Encore un peu de boulot. Comme dit Citadin :

"Tkt ca va le faire"
Ok on verra demain.


EDIT : j'ai oublié de préciser mais je suis toujours en hypervigilence, je check si je vois mon ex partout.

anagrama a écrit :
05.05.23
Day 3 : Moins de café pour plus de clarté (suite)

Bon cet exercice de terrain c'est de la merde, je skipp. On n'est plus en 2005 et le rapport au telephone a trop changé.
Par contre je prend note des exercices pratiques, je vais tenter de ralentir mon débit, de supprimer les "brain farts" et d'etre plus affirmatif.


Par ailleurs le bilan de la journée est maigre, mai c'est normal, on ne peut pas être en croissance constante.
En allant rejoindre des amis à un concert, je prend le tram. Il demarre et je manque de me casser la gueule, mais reussi par un mouvement fluide et maîtrisé de tomber sur un siège entre deux mecs. Je dis tout haut "et bien, c'est pas passé loin avec un sourire." Une fille en face de moi me regarde et me fait un grand sourire. Brune, cheveux carré, type intello. Elle tient sur ses genoux un carnet dans lequel elle écrira frénétiquement tout le trajet et un sac avec le logo d'une foire d'art contemporain où j'ai été. Dans ma tête le circuit est simple :

" hey, tu etais aussi à cette foire ? Je ne t'y ai pas vu tu faisais quoi ??"

Ou

"Mais dis moi, tu ecris quoi ? Tu es actrice? "

Je me fais le film dans ma tete, en plus elle est vachement mon type. Elle lève la tete , croise mon regard et lache un deuxieme sourire. Le film démarre sa deuxième partie dans ma tête. Je me cherche des excuses, me demande si elle me plait vraiment pour que je fasse cet effort. Bordel je recommence
Troisième regard. Je fourmille.

Elle se lève, cours vers la porte. Elle a raté son arrêt. Elle n'écrit plus, je peux aller lui parler "hey alors tu etais trop prise dans ton texte et tu as raté ton arret ? Ca arrive. Tu as ete a la foire tu y faisais quoi ?"

Je ne fais rien et elle descend.

Je vais au concert. Partout autour de moi les femmes sont belles, mais bien sûr je n'oserai parler à aucune. Encore un peu de boulot. Comme dit Citadin :

"Tkt ca va le faire"
Ok on verra demain.


EDIT : j'ai oublié de préciser mais je suis toujours en hypervigilence, je check si je vois mon ex partout.

Salut

Ça fait plaisir de te lire , j’avais lâché le game cette semaine suite à une perte de moral mais tu ma reboosté. Ton profil est intéressant vu l’écart d’âge qu’il y’a entre nous . Tu pense quoi d’essayer de prendre un râteau volontairement pour tuer ta peur comme objectif ?
Rien ne se crée , rien ne se perd , tout se transforme

Makavelli a écrit :
06.05.23
Salut

Ça fait plaisir de te lire , j’avais lâché le game cette semaine suite à une perte de moral mais tu ma reboosté. Ton profil est intéressant vu l’écart d’âge qu’il y’a entre nous . Tu pense quoi d’essayer de prendre un râteau volontairement pour tuer ta peur comme objectif ?
Merci man, force a toi pour remonter la pente! Je sais que c'est cliché mais souvent le fait de sortir en étant ouvert à la rencontre reboost le moral !

Pour ton idée du rateau volontaire, je la trouve excellente cependant je pense que vu l'etat de mon ego (a moitié en miette malgré du mieux) je dois avancer par étapes.

Ma mission de terrain du jour : aller aborder trois femmes dans la rue pour leur demander conseil pour trouver un magasin de mec va abonder dans ce sens je pense.

Je pense que c’est une super intro et peux en profiter pour leur demander c’est quoi leur style de mec vestimentairement et pourquoi ? puis tant qu’on y est pourquoi pas aller prendre un café ! Si elle n’a pas le temps tu prends son numéro et ça se fera une prochaine fois.

Yes tu as raison , il suffit d’imaginer les possibilités infinies qui peut découler d’une rencontre pour se remotiver.

J’attend ton feed-back pour les 3 inconnues 😂.
Rien ne se crée , rien ne se perd , tout se transforme

anagrama a écrit :
05.05.23
Tu as ete a la foire tu y faisais quoi ?"
Yes, c’eût été un bon opener.

anagrama a écrit :
05.05.23
Partout autour de moi les femmes sont belles, mais bien sûr je n'oserai parler à aucune.

Donc selon elles, c’est toi qui leur a collé un râteau.

anagrama a écrit :
06.05.23
Pour ton idée du rateau volontaire, je la trouve excellente cependant je pense que vu l'etat de mon ego (a moitié en miette malgré du mieux) je dois avancer par étapes.

Quelle est ta définition d’un râteau ?

Citadin a écrit :
06.05.23


Donc selon elles, c’est toi qui leur a collé un râteau.
Comment ça ? Je ne leur ai pas parlé ?
Citadin a écrit :
06.05.23

Quelle est ta définition d’un râteau ?
Aller vers une femme, lui proposer de se revoir et se faire rejeter même poliment. Exemple d'un rateau que j'ai eu il y a quelques années : "salut, c'était cool hier ça te dit qu'on se revoie ?
- ah salut oui c'était cool mais je suis un peu prise ces derniers temps entre les cours et le départ au ski, je crains de ne pas avoir le temps avant longtemps, ça vaut pas trop le coup je pense."


Ce genre de chose quoi. Tu mettrai le curseur où ?

Jours 4 et 5 : Hors-jeu

Bon, la mission du 4e jour était simple : Faire une bonne toilette, mettre des vêtements dans lesquels on se sent bien et aborder trois femmes dans la rue en leur demandant de m'indiquer un magasin de vêtements pour hommes.

Le côté "apprendre à briser la glace, aborder des inconnues et improviser" est évident. L'auteur ne nous demande pas de continuer la conversation après, mais nous laisse la possibilité de le faire :"
“Remerciez la (même si elle ne vous donne aucune recommandation) et partez si vous le voulez. Ou continuez votre interaction. Le choix vous appartient."
Le problème c'est qu'aujourd'hui, je n'ai pas envie de jouer. Je suis un peu fatigué des relations sociales superficielles. L'exercice ne m'amuse pas, je dois avoir un petit coup de fatigue. Tant pis, quoi qu'il en tienne, on continue la progression globale. Aujourd'hui c'est tennis, travail, sortie. Je vais sortir sans penser "rencontre" et "discussion".
Pourtant, un ami vient de m'envoyer une série de photos de moi prises lors de son mariage où je suis parfaitement mis en valeur. Ca fait du bien et boost l'égo de se voir en forme et plutôt BG en photo. Mais ça ne me donne pas plus envie que ça d'aller "jouer" aujourd'hui.

Mon travail du weekend, que je me crée moi même, va être de me trouver un petit spot, un café où je me sentirais à l'aise et où je pourrais poser mes habitudes. J'ai remarqué un petit café dans mon quartier, les femmes sont toutes plus belles les unes que les autres (l'avantage des quartier bourgeois). Je vais aller boire un verre cet aprem, prendre un bouquin, écrire et rêvasser. Sans attendre quoi que ce soit de cette sortie, juste pour prendre mes marques.

anagrama a écrit :
07.05.23
Comment ça ? Je ne leur ai pas parlé ?

Justement. Assez souvent, les femmes se placent volontairement à proximité des hommes par lesquels elles veulent être abordées.

Elles se placent en position d’être abordées, ce qui correspond à un « effort » et à un « risque » selon elles. Cette interprétation est surtout valable dans un contexte de concert/bar/soirée/boite hein. Mais globalement, nous avons tous tendance à nous poster près de gens qui nous inspirent confiance.

Si on ne leur parle pas rapidement après cet « effort » et ce « risque » selon elles, beaucoup considèreront qu’elles ne nous plaisent pas et qu’on leur a donc collé un râteau.

Compte comme ça, tu verras que tu colles en moyenne 5 ou 6 râteaux par soirée (voire plus).

anagrama a écrit :
07.05.23
Aller vers une femme, lui proposer de se revoir et se faire rejeter même poliment. Exemple d'un rateau que j'ai eu il y a quelques années : "salut, c'était cool hier ça te dit qu'on se revoie ?
- ah salut oui c'était cool mais je suis un peu prise ces derniers temps entre les cours et le départ au ski, je crains de ne pas avoir le temps avant longtemps, ça vaut pas trop le coup je pense."

Si il s’agissait d’une complète inconnue (ou même avec de vagues connaissances communes), sa réaction me semble normale et prévisible (bien que désagréable, j’en conviens).

Proposer des rapports charnels à une inconnue, même implicitement et élégamment comme tu l’as sûrement fait, ça ne « vaut pas trop le coup » comme elle te l’a dit. Et ça se conçoit vu les risques que cela représente pour elles (santé, sécurité, réputation).

La « demande » était disproportionnée par rapport à ce que je comprends du contexte. Comme si un inconnu te demandait, même très gentiment, 10 000 balles en échange de son éternelle gratitude …

Citadin a écrit :
07.05.23

Si il s’agissait d’une complète inconnue (ou même avec de vagues connaissances communes), sa réaction me semble normale et prévisible (bien que désagréable, j’en conviens).

Proposer des rapports charnels à une inconnue, même implicitement et élégamment comme tu l’as sûrement fait, ça ne « vaut pas trop le coup » comme elle te l’a dit. Et ça se conçoit vu les risques que cela représente pour elles (santé, sécurité, réputation).

La « demande » était disproportionnée par rapport à ce que je comprends du contexte. Comme si un inconnu te demandait, même très gentiment, 10 000 balles en échange de son éternelle gratitude …
Ah non pas du tout une parfaite inconnue, une amie d'amie que j'avais déjà vu plusieurs fois, et un soir on s'est embrassé et échangé nos numéros. Je lui ai réécrit quelques jours après pour la revoir, lui proposer un "date" en somme, mais ça ne l'intéressait visiblement pas.


Et dans tous les cas, je ne lui en veut pas c'est juste un rateau. Mais sinon, elle a 100% le droit de pas être intéressée, heureusement.

anagrama a écrit :
07.05.23
Ah non pas du tout une parfaite inconnue, une amie d'amie que j'avais déjà vu plusieurs fois, et un soir on s'est embrassé et échangé nos numéros. Je lui ai réécrit quelques jours après pour la revoir, lui proposer un "date" en somme, mais ça ne l'intéressait visiblement pas.

Autant pour moi, je n’avais pas deviné ce contexte.

anagrama a écrit :
07.05.23
Et dans tous les cas, je ne lui en veut pas c'est juste un rateau. Mais sinon, elle a 100% le droit de pas être intéressée, heureusement.

Oui c’est sûr.

Je ne sais pas si ça s’applique au cas précis dont tu parles, mais certaines femmes anticipent leur rejet après l’acte et préfèrent donc ne pas « s’engager » (comprendre : ne pas coucher).

Dans ce genre de situation, ce n’est plus aussi tranché de savoir qui a mis un râteau à qui …

DAY 4 : Première sortie de zone de confort

Allez c'est parti. J'ai passé le wekeend chill. Sport, sorties entre potes, soirées jeux posé, sport..
J'ai essayé de complètement sortir le game de ma tête, histoire de ne pas trop me mettre la pression.

Du coup, reparti aujourd'hui car j'ai envie de voir la suite. Petit down je l'avoue, mais je ne dors pas assez, faut absolument que je règle ce problème.

La mission du jour donc : aborder trois inconnues et leur demander des plans pour un magasin de fringue. La mission sera remplie une fois que j'aurais une recommandation. Allez go.

Par contre, je ne fais pas l'exercice du jour, c'est à dire : "prendre une douche, se raser, mettre des vêtements propres..." bref, se gonfler la confiance en soi avec du paraître. A l'inverse, j'enfile des fringues dans lesquelles je me sens à l'aise et chopes mon linge sale pour l'amener à laver chez mon pote (ma machine est en panne). Je ne mets même pas ma boucle d'oreille très originale qui plait à tant de femmes. Je ne me rend même pas compte que je ne fais pas attention, je dois vraiment être dans une phase descentante.

Je suis assez mal à l'aise avec cet exercice, aborder des femmes dans la rue avec un prétexte artificiel, c'est un peu l'inverse de ma philosophie de vie. Mais je suis là pour me faire violence, sortir de ma zone de confort et découvrir de nouvelles choses. Je m'exécute donc. Je décide d'aller chez un ami qui habite a 20 minutes à pied de chez moi et de faire mon travail sur le chemin.

Impressions à froid : J'ai de la chance d'habiter une grande ville et un quartier bien fréquenté, déjà dans cette configuration c'est pas facile mais dans une petite ville de province et dans un quartier un peu mort, ça peut prendre des jours de trouver des inconnues !

Un tiers du chemin et je n'ai pas croisé de personne à qui parler. Je commence à stresser. Je n'ai pas envie de perdre aujourd'hui encore, je veux passer au niveau suivant. Je vois au loin une jeune femme qui s'avance dans ma direction. Elle est blonde, habillée de manière hipster. Elle a des écouteurs dans les oreilles. Tout le monde a des écouteurs dans les oreilles ou les yeux rivés sur son téléphone, tout le monde a l'air fermé à la rencontre. C'est vraiment difficile de les sortir, de casser leur bulle, ça ne me correspond vraiment pas. Bon j'y vais quand même :
- Hey, excuse moi (sourire)
Elle enlève ses écouteurs. Elle a des piercings dans le nez, sur l'arcade, les lèvres. Elle est un peu punkette. J'aime bien, ça me met à l'aise. Elle me fait un grand sourire.
- Oui ?
- Euh, tu sais où il y a un magasin de fringues dans le coin ?
(je connais le quartier par coeur, faut vraiment que je fasse l'acteur pour faire semblant de ne pas connaître)
- Ah un magasin genre fripperie ?
Je ne comprend pas sa remarque. Et puis je percute; Je suis habillé comme un sac, pas lavé, et je tiens un sac de linge sale sur l'épaule. On dirait que je vais revendre mes fringues.
- Ah euh.. non pas trop. En fait je suis un peu en galère, je viens d'arriver, je vais laver mes fringues et j'ai un rendez-vous ce soir, il me faut des fringues mais je ne sais pas trop où aller.
- Ah ! (elle rigole) écoute remonte la rue par là, tu vas voir pas mal de magasins cool, un peu modernes, tu trouveras sûrement ton truc. Le quartier est super chouette pour le commerce quand on remonte la place dans cette direction.
- Ah chouette .. merci beaucoup alors, passe une belle journée !
- Oui toi aussi !
Je marche, putain j'en peut plus je suis nul à chier ! Mais ça marche non ? Elle m'a donné une recommandation ? Après ok j'ai pas eu le nom exact d'un magasin mais ça passe. Je fais à peine quelques mètres et je vois une autre jeune femme qui passe, elle beaucoup plus stylée BCBG. Blonde, très taffée, habillée avec une veste de tailleur noir et une jupe. Pareil, écouteur dans les oreilles. Je l'arrête direct avec un grand sourire
- Hey ! Salut !
Elle a un petit mouvement de recul, enlève ses écouteurs et me regarde
- Oui ?
- Je cherche un magasin de fringue... On m'a dit qu'il y en avait dans le quartier mais je ne vois rien, tu peux m'aider s'il te plait ?
- Ah bah... (elle souri. Elle est vraiment très jolie, quoi qu'un peu jeune, du coup c'est facile d'être jolie.) non pas trop en fait. Je connais pas trop les shops ici, mais si tu remontes la place tu devrais trouver pas mal de choses.
- Ah oui, il parait que sur la place il y a des trucs ?
- Oui c'est par là, il faut remonter la rue vers la gauche ici. (Elle me montre)
- Ok merci beaucoup.
- De rien, bonne journée.
Echange de sourires. Je me casse le plus vite possible.

Bon, c'est pas facile, j'ai du mal à dire comment je me sens. A la fois terrifié et revigoré. En abordant des inconnues dans la rue avec un prétexte vraiment minable, je n'ai reçu que des sourires et de la bienveillance. C'est positif en fait.

Fin d'après-midi, j'ai mon tennis du lundi qui va arriver, il faut que je trace. Je rentre chez moi avec un sac de linge (propre cette fois) sur l'épaule.
Toujours pas le meilleur setup mais bon, en bon joueur de Dark Souls j'aime la difficulté.
Je ne croise personne d'abordable sur la route, à part une femme d'une bonne 30 aine d'année, brune qui a l'air assez renfrognée. Qu'à cela ne tienne, j'y vais.
- Hey bonjour ! Tu connais le quartier ?
- Hey, sorry I don't speak french
- Oh ok no worries. You know the neighbourghood ? I'm lookin for a clothing shop for men, I know there should be one around here but I can't find it, maybe you know a good one I can go to ?
- Oh.. no.. sorry I don't know.. I know there's a men's shop around here yeah but I don't know where... maybe.. oh I don't know..
Je la sens gênée. Je coupe court pour ne pas la laisser mal à l'aise. Je lui fais un grand sourire
- Oh it's ok don't worry. I'm supposed to find this shop here, but I can't find it, I'm gonna look around tho. Bye !
Je me casse. Mais quel con putain j'ai fait ça dans ma rue ! Mais je ne réfléchi pas si ça se trouve elle m'a déjà croisé 20 fois ici et va se demander pourquoi je lui pose une question aussi débile ! Ou pas du tout en fait. Et puis.. on s'en fous non ? Ok, lâcher du lest.. bon...


Je pars jouer au tennis et je fais le calcul. Une reco imprécise, deux femmes abordées. Je relis le bouquin, rien ne dit qu'il me faut le nom d'un shop précis. Ok et bien mission accomplie. Bordel je suis sorti complètement de ma zone de confort, tout en faisant ça dans un coin complètement familier. Il faut que je pense à aller plus loin la prochaine fois, je ne peux pas jouer dans la rue où j'habite.

Allez, on verra demain ce que le jeu va me proposer.

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