Faut-il faire la différence entre hommes et femmes ?

Note : 27

le 01.07.2013 par Constant99

40 réponses / Dernière par Owen le 18.07.2013, 11h37

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Note de l'admin : suite au sujet de Tiamat sur le phénomène de la castration psychologique et ses conséquences, un débat a commencé autour des différences hommes / femmes, de la masculinité / féminité, et des éventuels risques de souligner ces différences.

Pour préserver le topic initial, je déplace ce débat dans ce topic.


Hommes et femmes sont-ils différents ?
Et si oui, comment exprimer / assumer ces différences sans tomber dans le cliché (ou participer aux stéréotypes) ?


* * * *
Tiamat a écrit :Je cherchais des témoignages en ce qui concerne ce sujet et le seul que j'ai pu trouver est celui-ci : post304589.html
N'hésitez pas à partager les votres.


Je viens vous parler aujourd'hui de castration psychologique. Ayant vécu l'expérience d'en être affecté 30 ans durant (je peux vous dire que c'est long) je vais essayer par la présente d'aborder les aspects de la castration et comprendre sur quel domaine ce problème s'étend.

Commençons par quelques définitions :
Le petit garçon interprète la castration comme menace : celle d'une autorité paternelle réprimant la sexualité. Ce complexe de castration survient donc au sortir de l'Œdipe, comme renoncement à l'objet maternel et comme marquant le début de la période de latence et de la formation du surmoi. Des auteurs postérieurs à Sigmund Freud ont cependant compris le surmoi comme instance bien plus précoce.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Angoisse_de_castration
En psychanalyse, être castré psychologiquement, pour un homme, signifie qu’il a perdu ou n’a jamais acquis tout le pouvoir phallique, l’agressivité masculine (ici en terme d’énergie principale de l’homme dans sa capacité d’assumer ses caractéristiques masculines et de s’affirmer dans sa virilité) qui lui revient.
Source : http://www.unites.uqam.ca/dsexo/2008/05 ... mbe-19.htm

En ce qui me concerne j'étais un enfant timide. Ma mère ayant tendance à crier fort et mon père à être absent, j'ai eu du mal à me développer en tant qu'Homme. Lors de mon adolescence, lorsque mon besoin d'affirmation s'est fait sentir, ma mère, lorsqu'elle m'engueulait, se mettait à se foutre de la gueule et à casser ce que je faisais ou ce que j'aimais. Insidieusement, elle m'envoyait un message : "Ce que tu aimes ne vaut rien, donc tu ne vaux rien." Elle s'engueulait aussi avec mon père et finissait en larme et me disait : "Tu vois comment il est ?" Encore un message : "Si tu te comportes comme ton père, tu vas faire pleurer ta mère." Et qui a envie de faire pleurer ses parents ? Le coté culpabilisant entre en ligne de compte. On est dans le chantage affectif.

La castration psychologique a de nombreuses conséquences que je ne peux énumérer. Je cite toutefois.
Plusieurs comportements découleront de cette castration psychologique au masculin :
-il restera peut être un homme de l'ombre, éternel second d'un plus puissant !
- il cherchera à être parfait en évitant la compétition
- il sera l'ami parfait car le besoin d'être aimé est intense, parfois dépendant.
- les autres hommes sont ressentis comme des rivaux le plus souvent
- cet homme sera qualifié par certaines femmes de "féminin".
- il évitera les grandes actions génératrices de stress
- amoureusement il sera soumis ou autoritariste dans le foyer, là aussi tout dépend de l'essence de l'être.
- parfois il renoncera à la sexualité ou ne vivra que pour la sexualité car il craint l'impuissance, d'où cette quête de plaisir et de la femme idéale ( la mère) comme l'était Don Juan.
Source : http://www.attitude-coach.com/2012/03/l ... culin.html
Ainsi, une personne castrée psychologiquement va souvent manquer d’estime d’elle-même, aura peu de pouvoir sur sa vie, aura de la difficulté à s’affirmer dans plusieurs sphères de sa vie, par exemple dans ses relations amoureuses, dans sa sexualité, etc., manquera d’agressivité phallique et aura de la difficulté à investir totalement son identité masculine. Il pourrait même devenir hostile face aux autres, développer des relations de haine avec les femmes (ces dernières étant souvent à la source de la castration, par exemple la mère) et ne pas savoir comment trouver sa place dans ces relations.

Un homme qui a également eu peur d’être castré, c’est-à-dire qui a souffert d’une angoisse de castration lors du stade phallique de Freud, pourrait avoir développé des paraphilies (déviances sexuelles), comme le travestisme, le fétichisme ou l’exhibitionnisme.

Finalement, en sexoanalyse, le fait d’être castré psychologiquement peut être un obstacle à l’atteinte de la maturité sexuelle et développer chez la personne des désordres sexuels et des difficultés relationnelles.
Source : http://www.unites.uqam.ca/dsexo/2008/05 ... mbe-19.htm

La castration c'est la négation du soi au sens personnel et sexuel. Ainsi, si l'on ne s'affirme pas d'un point de vue personnel, on ne peut se livrer pleinement à l'autre. La sexualité, c'est l'abandon total et le lâcher prise. On est nu face à l'autre et inversement. Ne pas être capable de se livrer, c'est ne pas pouvoir aimer parce que l'amour induit le lâcher prise.

Donc, que faire ? La meilleure solution est encore d'entamer une thérapie avec un professionnel avec lequel vous vous sentez en confiance. En travaillant sur la confiance en soi, on apprend à laisser les choses aller et à gagner en autonomie.


Je ne connais pas trop le sujet, mais ça me paraît vraiment chelou ces histoires d'agressivité phallique (qu'il faudrait avoir) et d'identité masculine. Ça a un petit air de nostalgie face à un machisme à l'ancienne, dont l'homme moderne aurait honte, ce qui le castrerait.

Les symptomes sont super larges, si j'en crois tes citations, l'homme castré peut:
- être hostile aux autres, ou au contraire éviter la compétition, le stress
- être soumis ou autoritaire
- développer des relations de haine avec les femmes, être hostiles aux hommes, mais être l'ami parfait

Au final le seul point sur lequel ça ne dévie pas, c'est sur une sorte d'asexualité ou d'immaturité sexuelle.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 01.07.13, 12h53 par FK
  • [+2] +1 le 07.07.13, 07h23 par Iskandar

Super intéressant, merci Tiamat pour la qualité du post.
Constant a écrit :Je ne connais pas trop le sujet, mais ça me paraît vraiment chelou ces histoires d'agressivité phallique (qu'il faudrait avoir) et d'identité masculine. Ça a un petit air de nostalgie face à un machisme à l'ancienne, dont l'homme moderne aurait honte, ce qui le castrerait.
Dans le contexte, agressivité me semble plutôt devoir être interprété comme "assertivité" = assumer sa virilité / sa masculinité.

Effectivement faudrait pas l'interpréter par "dominance exacerbée de l'homme sur la femme", ça serait pas aller dans le bon sens.

Homme et femmes sont physiquement, hormonalement et socioculturellement différents, c'est pas déconnant (et encore moins, rétrograde, malgré les hurlements de quelques féministes) de souligner ce qui distingue hommes et femmes (tant que ça se fait dans le respect et qu'on évite les clichés dégradants).

Pas déconnant non plus de considérer qu'il est sain d'assumer ses caractéristiques sexuelles secondaires; nier sa nature et ses pulsions me paraîtrait à l'inverse méchamment mutilant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 01.07.13, 13h02 par tiamat

FrenchKiss a écrit :c'est pas déconnant [...] de souligner ce qui distingue hommes et femmes (tant que ça se fait dans le respect et qu'on évite les clichés dégradants)
Le problème quand on fait ça, c'est qu'on risque d'édicter une norme de ce qu'est "être un homme" et "être une femme", ce qui peut créer pas mal de complexes chez ceux qui ne se reconnaissent pas dans la définition officielle correspondant à leur sexe.

Pour prendre un exemple assez neutre, si on dit que les hommes sont plus forts physiquement que les femmes, c'est un fait en moyenne, rien de plus. Ce n'est pas une définition de la masculinité. Pourtant, le mec qui est moins fort que sa copine se sent généralement rabaissé. Ça ne vient pas du fait qu'il est moins fort, mais du fait qu'on a édicté une norme et qu'il a intériorisé qu'il devrait être plus fort.

Exemple moins neutre cette fois: un homme soumis au foyer, on dit qu'il est castré. Une femme soumise au foyer, on dit quoi ? Rares sont les gens qui voient ça comme un signe qu'elle n'est pas féminine.

Je suis d'accord que ne pas avoir honte de ce qu'on est est le meilleur moyen de ne pas complexer. Mais un bon moyen de ne pas avoir honte de ce qu'on est, c'est de ne pas avoir des croyances sur ce qu'on devrait être.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Forke stp le 01.07.13, 13h18 par tiamat
  • [+3] Absolument le 01.07.13, 13h22 par Blusher
  • [+3] +1 le 08.07.13, 00h14 par LuxLisbon

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Constant99 a écrit :
FrenchKiss a écrit :c'est pas déconnant [...] de souligner ce qui distingue hommes et femmes (tant que ça se fait dans le respect et qu'on évite les clichés dégradants)
Le problème quand on fait ça, c'est qu'on risque d'édicter une norme de ce qu'est "être un homme" et "être une femme", ce qui peut créer pas mal de complexes chez ceux qui ne se reconnaissent pas dans la définition officielle correspondant à leur sexe.

Pour prendre un exemple assez neutre, si on dit que les hommes sont plus forts physiquement que les femmes, c'est un fait en moyenne, rien de plus. Ce n'est pas une définition de la masculinité. Pourtant, le mec qui est moins fort que sa copine se sent généralement rabaissé. Ça ne vient pas du fait qu'il est moins fort, mais du fait qu'on a édicté une norme et qu'il a intériorisé qu'il devrait être plus fort.

Exemple moins neutre cette fois: un homme soumis au foyer, on dit qu'il est castré. Une femme soumise au foyer, on dit quoi ? Rares sont les gens qui voient ça comme un signe qu'elle n'est pas féminine.

Je suis d'accord que ne pas avoir honte de ce qu'on est est le meilleur moyen de ne pas complexer. Mais un bon moyen de ne pas avoir honte de ce qu'on est, c'est de ne pas avoir des croyances sur ce qu'on devrait être.
La je suis ont ne peux plus d'accord je prend l'exemple de ma cousine qui est ceinture noir de karaté et juji-tsu ,et a un corps assez musclé pour une fille donc très sportive ce qui fait qu'on as pas intérêt a l'emmerder quoi .

Ben elle étais amoureuse d'un garçon pas vilain et bien dès qu'elle lui as dis ses loisirs et ses ceintures et notamment son amour pour les arts martiaux et bien il l'as largué comme une merde (la pauvre elle as pleurée toutes les larmes de son corps) :? ce qui est complètement con car il l'as simplement dis"désolé je ne veux pas que ma copine soit plus forte que moi" :cry:

Il y en a qui ont une vision bizarre de la chose quand même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Tout à fait ! le 01.07.13, 14h12 par FK
  • [+1] 100% d'accord le 07.07.13, 09h03 par Ecstasy

Attention, il y a une différence à faire entre la castration, qui est un problème psychologique, et le sexisme qui attribue un rôle à une personne en fonction de son sexe.

Être castré, c'est ne pas s'affirmer en tant qu'individu avec sa personnalité et sa sexualité.
Laisse partir ce qui doit.

Je ne confond pas avec le sexisme, mais j'ai l'impression, en regardant les citations, qu'il y a une bonne dose de sexisme intégrée dans la notion de castration comme déviation par rapport à un comportement de mâle viril dominant. Ce qui ne m'étonnerait pas venant de Freud, à la base.

Je ne remet pas en cause le fait qu'il y ait des gens en souffrance, mais notamment associer l'évitement de la confrontation ou de la compétition à une castration, c'est suggérer que ce sont des traits plutôt féminins, et prescrire un comportement plus dominant aux hommes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Yep ! :) le 07.07.13, 07h26 par Iskandar

L'évitement de la confrontation peut être lié à la castration.

Qu'entend-on par cela ? Que l'on ne va jamais aller au conflit même si les idées ou autre que l'on doit défendre sont véridiques et justes. En d'autres termes : que l'on ne s'affirme pas.

Tu semble confondre castration et association au sexe opposé, ce qui n'est pas le cas dans mes propos ni dans ce que je cite (mais je peux mal interpréter cela dit).

Il est dit que la castration est la non affirmation de soi et non l'affirmation du sexe opposé.
Laisse partir ce qui doit.

tiamat a écrit :Il est dit que la castration est la non affirmation de soi et non l'affirmation du sexe opposé.
Le choix du mot n'est pas innocent, la castration c'est se faire couper les couilles, et donc une négation de sa masculinité. Ça renvoie à une certaine définition de l'identité masculine, qui inclue la confrontation, la compétition, etc. Je ne crois pas que ce soit juste la "négation de soi" parce que généralement on ne va pas considérer qu'une fille qui évite la compétition est "castrée", on va même souvent trouver que c'est une qualité.

Après, je ne veut pas détourner ton thread trop longtemps :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Yep ! :) le 07.07.13, 07h28 par Iskandar

La castration est ici un terme que j'emploie par rapport aux hommes et l'article s'y adresse aussi majoritairement. Ceci dit, cela existe aussi pour les femmes.

Si tu reprends le lien que j'ai cité : http://www.attitude-coach.com/2012/03/l ... culin.html

On parle aussi de castration au féminin. Extrait :
La castration psychologique chez la fille
La solitude comme protection !
Bien sur la dépendance affective est l'un des symptômes.
Conséquences pour une fille, une femme:
au lieu de s'ouvrir, s'épanouir sexuellement, socialement,
elle va "bloquer" à un stade infantile, proche du complexe.
La tendresse, la douceur seront absents de son comportement plus
orienté vers l'échec que la réussite de sa vie
Elle peut devenir revendicatrice, dominante, presque masculine,
enfin une parodie du masculin négatif serait plus exact.


On dénote une sorte de "masochisme" moral, la souffrance devient un
mode de vie, elle ne s'aime pas, ne s'affirme pas ou trop.
Des excès accompagnent cette "castration", anorexie, boulimie, expériences sexuelles
multiples ou refus de la sexualité.


L'homme est pour elle le plus souvent :"l'ennemi", elle le tient en laisse par jalousie,
ou l'utilise comme un géniteur, elle le manipule pour obtenir ce qu'elle désire dans la plupart
des cas.
Elle peut être extrêmement manipulatrice, dépendante car dans l'incapacité à se prendre en charge
Bien sur, je résume car des pages entières sont nécessaires pour développer
toutes les conséquences de cette castration psy.


Des facteurs nombreux participent à la construction d'une identité féminine
ou masculine.
Le développement de l'être humain, dépend de l'environnement
familiale, du père, la mère, les frères et soeurs, des enseignants,
des amis (es), du lieu géographique, du milieu social et de l'intelligence de l'enfant.


La femme, femme est ouverture, accueil, elle est apte à prendre seule des
décisions, sait être à l'écoute, avoir ses propres idées.
La castration psy, la privera à jamais de ces possibles là !
Cette femme vivra "amputée" de sa féminité.
Elle dépendra plus que de raison du regard des autres.
Encore une fois, la non affirmation n'est pas l'affirmation de traits du sexe opposé.
Laisse partir ce qui doit.

Ceci dit on peut aussi castrer une jeune fille.Edit: comme Tiamat vient de le préciser

Je ne sais pas si on utilisera le mot de castration, mais l'idée est là, car évidemment une femme a besoin de se construire une personnalité autonome, de se construire une confiance en elle grâce au regard bienveillant de ses parents, de s'affirmer en tant qu'individu, etc etc...

J'ai l'impression que les psychologues, et donc les pasages de wikipédia cités dans ce post, travaillent encore beaucoup sur des grilles de lectures freudiennes, et donc un peu archaïque à nos yeux. (Le petit garçon et son zizi conquérant, la petite fille, future génitrice... vous voyez le tableau)

Mais ce n'est pas si important que ça. A mes yeux c'est prendre le problème par le petit bout de la lorgnette.

***

Une piste, un élément de réflexion qui me paraît intéressant(e): les comportements passifs-agressifs

Peuvent-ils provenir d'une castration psychologique?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 01.07.13, 14h04 par Constant99
  • [+1] Pertinent le 01.07.13, 14h05 par FK
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Le problème quand on fait ça, c'est qu'on risque d'édicter une norme de ce qu'est "être un homme" et "être une femme", ce qui peut créer pas mal de complexes chez ceux qui ne se reconnaissent pas dans la définition officielle correspondant à leur sexe.
Ceci dit on peut aussi castrer une jeune fille.
Alors il faut enlever le genre de l'équation.
Du coup, ce qu'on appelle ici castration (ex : "la femme qui rabroue le petit garçon"), devient juste "quelqu'un qui rabaisse quelqu'un et qui à force lui pète sa confiance en lui".

Et du coup ça fonctionne, le risque de cliché de genre (hérité de Freud ?) en moins.

MAIS

Reste que les rapports hommes / femmes sont teintés par le genre.
Je sais pas si c'est naturel (au sens biologique) ou une construction sociale (c'est d'ailleurs un point très discuté par les gens qui réfléchissent à ces questions).

... n'en demeure pas moins que dans la plupart des cultures :
- un homme ne se comporte pas comme une femme (indépendamment de tout cliché)
- un homme ne se comporte pas vis à vis d'une femme comme une femme se comporte vis à vis d'un homme.

Sans compter que biologiquement, hommes et femmes SONT différents.

Sans compter que la société traite différemment les hommes et les femmes, et que cela joue aussi dans l'équation (je dis pas que c'est bien ou pas, je dis que c'est un élément exogène qui a un impact, qui marque encore + les spécificités hommes / femmes).

Justifié ou pas, c'est une réalité; et c'est d'ailleurs pas porteur en soi de souffrance si chacun s'approprie son rôle sans commettre d'abus (ce sont les abus qui créent du déséquilire et de la souffrance).

Du coup, je crois qu'on peut quand même parler de masculinité sans considérer que ça relève du cliché. La masculinité existe, la féminité aussi, et ces postures ne sont pas en soi porteurs de déséquilibre ou de souffrance (c'est plutôt les croyances et pratiques toxiques qu'on peut calquer par dessus qui le sont).

On peut parler des spécificités de chacun, sans trop s'enfermer dans les stéréotypes; faut juste faire gaffe, c'est tout.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 01.07.13, 14h07 par tiamat

En fait pour éviter au débat de partir dans des considérations trop scabreuses, je crois qu'il faut juste se dire que le phénomène de castration est indépendant du sexe de l'un et de l'autre.

Un homme peut être psychologiquement castré; une femme aussi.
Peut être faut-il tout simplement parler de rabaissement psychologique, ça permettra peut être d'éviter les quiproquos.

(si vous voulez poursuivre sur le sujet "différences hommes / femmes", je propose de forker, et de recentrer ce topic sur le sujet initial).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bonne idée ! le 01.07.13, 14h14 par tiamat
  • [0] +1 le 01.07.13, 14h20 par Constant99

J'ai noté: "pas convaincu" parce que précisément on insiste souvent trop sur les différences au point d'oublier que nous sommes surtout incroyablement similaires. Il suffit souvent d'établir un vrai rapport de confiance avec une copine et d'aborder les sujets qui nous tiennent à coeur sur ce forum pour se rendre compte qu'au delà des clichés de genre, ben nous sommes des humains avec des questionnements, des besoins et des aspirations qui sont peu ou prou les mêmes. Et du coup, cela devient moins anxiogène, moins il-faut-que-je-prouve-ma-masculinité, d'aller à la rencontre des femmes.

Il y a quelques semaines, je répondais aux questions d'un journaliste Suédois et il m'a posé cette question des différences entre homme et femmes. Et je lui ai répondu ce que j'ai écrit plus haut. Il a poussé un soupir de soulagement. Il pensait de même et commençait à désespérer d'entendre ressasser des clichés sur "les hommes sont courageux et les femmes sont empathiques".
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] 100% d'accord le 03.07.13, 11h36 par pastelle
  • [+1] Pertinent le 05.07.13, 18h13 par Axelos
  • [+2] A lire le 08.07.13, 00h16 par LuxLisbon
Potius deficere quam desperare

(Je pense que l'on pourrait effectivement forker, il est question ici de rabaissement psychologique et non de question de genre. Ceci dit la question du genre est un thème intéressant à discuter.)
Laisse partir ce qui doit.

... et malgré tout, nos vies ne sont pas les mêmes, on n'a pas à faire aux mêmes situations, aux mêmes équations; et tout ça a une influence sur notre vie intérieure et notre vie avec les autres, non ?

Suite au sujet de Tiamat sur le phénomène de la castration psychologique et ses conséquences, un débat a commencé autour des différences hommes / femmes, de la masculinité / féminité, et des éventuels risques de souligner ces différences.

Pour préserver le topic initial, je déplace ce débat dans ce topic.

Hommes et femmes sont-ils différents ?
Et si oui, comment exprimer / assumer ces différences sans tomber dans le cliché (ou participer aux stéréotypes) ?

tiamat a écrit :Encore une fois, la non affirmation n'est pas l'affirmation de traits du sexe opposé.
Dans ce que tu cites, on peut quand même lire qu'une fille normale doit être tendre et douce, et qu'une fille "castrée" va devenir "revendicatrice, dominante, presque masculine". Pour rejoindre ce que dit Terrigan, il me semble que c'est une grille de lecture assez mauvaise, sur un problème réel.
FrenchKiss a écrit : La masculinité existe, la féminité aussi, et ces postures ne sont pas en soi porteurs de déséquilibre ou de souffrance (c'est plutôt les croyances et pratiques toxiques qu'on peut calquer par dessus qui le sont).
On est d'accord, ce qui me gène dans cette histoire de castration c'est qu'on utilise ces catégories floues pour diagnostiquer des pathologies chez les gens. Qu'on constate qu'un mec est trop soumis/docile ou une fille trop revendicatrice et pas assez tendre, et qu'on les soigne pour les faire rentrer dans le moule, ça me rappelle une triste époque où on voulait soigner l'homosexualité, qui mine de rien ne rentre pas bien dans les cadres non plus.

Ça n'ôte rien au fait qu'il y a plein de gens qui ont des complexes par rapport à ce qu'ils sont, et des problèmes de maturité sexuelle. Mais être mur sexuellement, ce n'est pas forcément être dominant au lit pour un mec et soumis au lit pour une fille.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pertinent le 01.07.13, 14h32 par FK
  • [+1] Constructif le 01.07.13, 18h03 par Blusher

Qu'on constate qu'un mec est trop soumis/docile ou une fille trop revendicatrice et pas assez tendre, et qu'on les soigne pour les faire rentrer dans le moule, ça me rappelle une triste époque où on voulait soigner l'homosexualité, qui mine de rien ne rentre pas bien dans les cadres non plus.
Je suis à moitié d'accord avec toi. Dans le sens où on peut voir la soumission de plusieurs manière et que ce qui compte, dans le fond, est d'être pleinement épanoui. La soumission peut être acceptée ou subie et c'est là que la ligne est floue. Je pense que l'interprétation est soumise au bon vouloir de chacun. Le terme est donc à nuancer. Tout comme la notion de revendication qui peut être positive ou négative en fonction du contexte. Dans un sens tu as raison.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pertinent le 01.07.13, 14h33 par FK
Laisse partir ce qui doit.

Attendez deux sec :

- sur le plan humain / relationnel / social / professionnel, homme et femmes ne sont pas (ne devraient pas) être différents / traités différemment, c'est évident

Cette précision étant posée,
- sur le plan biologique / hormonal, hommes et femmes sont différents (cf cours de SVT niveau 6e / 5e)
- sur le plan socioculturel, PARCE QUE la construction sociale fait qu'on s'approprie chacun des croyances externes (et internalisées) liées au sexe, aux rôles et aux rapports H/F, on DEVIENT différents d'un sexe à l'autre (dans nos croyances, dans nos envies, nos postures, ...)

Du coup quoi ?
La notion de masculinité et la notion de féminité doivent-elles partir à la poubelle ?

Je ne crois pas; suffit de ne pas les opposer l'une à l'autre, et de ne pas les présenter comme des normes aux contours trop nets, mais plus comme un ensemble de caractéristiques de base + des contours flous qui permettent à chacun de s'exprimer.

... et de s'efforcer de ne pas se laisser polluer le jugement par des considérations empruntées aux clichés véhiculés partout (mais pas facile).


Un homme est un homme; une femme est une femme; et dans chacune de ces catégories, une infinité de variations possibles qui peuvent venir marquer (ou ATTENUER) les différences.

La vraie question, le vrai débat selon moi, c'est : est-ce qu'il existe une psychologie / sociologie de genre (est-ce qu'elles sont fondées), ou est-ce que c'est des foutaises ?


.... J'avoue que j'ai pas d'avis sur la question.
D'un côté on est physiquement et socioculturellement marqués en fonction de notre sexe, et ça doit influer sur notre psychologie et nos rapports aux autres; d'un autre côté, si on dézoome, les conseils relevant du bien être relationnel / personnel semblent assez indépendants du sexe.


Je serais assez tenté de penser que :
- tu peux donner des conseils genrés dans le domaine du savoir être / savoir faire relationnel (bien être extérieur) ... en s'efforçant d'éviter les clichés enfermants
- il faut donner des conseils non-genrés dans le domaine du bien être intérieur
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 01.07.13, 15h08 par Ozone

FrenchKiss a écrit : La notion de masculinité et la notion de féminité doivent-elles partir à la poubelle ?
[...] ne pas les présenter comme des normes aux contours trop nets, mais plus comme un ensemble de caractéristiques de base + des contours flous qui permettent à chacun de s'exprimer.
Je pense qu'il y a plusieurs questions:
1- est-ce qu'on peut définir correctement "masculinité" et "féminité" ?
2- est-ce qu'on peut empêcher les gens de sur-interpréter ?
3- est-ce que c'est utile à quelque chose ?

Pour le premier point, je pense qu'on peut se mettre d'accord sur: "la masculinité regroupe les traits qu'on retrouve, statistiquement, de manière plus prononcée chez les hommes que chez les femmes".

Pour le deuxième point, le problème, c'est que les individus vont forcément se comparer à cette notion statistique. Les hommes sont plus forts que les femmes, je suis plus faible qu'une femme, suis-je un homme ? Les hommes expriment moins leurs sentiments, je suis un homme, dois-je ne pas exprimer mes sentiments ? J'ai l'impression qu'il faut beaucoup de confiance en soi pour s'affirmer quand on ne colle pas aux statistiques.

Et finalement, à quoi ça sert de séparer les gens selon leur sexe pour faire des observations statistiques ? Ça sert aux sociologues pour étudier la société, mais personne ne le leur reproche. Mais sinon ? Ça pourrait être un débat à part entière, mais je pense que sur la plupart des trucs qui nous viennent spontanément, il n'y en a pas beaucoup de pertinents.

Bref, je ne dis pas que ces notions n'existent pas, mais je les trouve source de gros problèmes, et je n'ai aucune idée de ce à quoi elles peuvent servir à part aux sociologues et aux psychologues. Je suis par contre convaincu que si on en parlait moins, on s'en servirait moins comme référence avec laquelle se comparer, et on aurait moins de complexes. Après, je dis ça, mais je fais du sport pour éviter de ressembler à un gros blob, et je porte la barbe, donc j'essaye indéniablement de me conformer à ce que j'imagine être la masculinité.

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