Le texte que je viens d'écrire fait limite présentation. En fait, il est à mi-chemin entre la présentation et le FR d'AFC. C'est un bilan de mes forces et faiblesses tiré de mes souvenirs que je réévalue et soumet aux membres de FTS. Groupé par périodes, avec des lignes générales de mon comportement à ces époques et de quelques anecdotes qui m'ont marquées. J'en ai exclu mes histoires de one-itis, lesquelles sont plutôt banales (sauf une que je raconterai éventuellement dans le sujet "la pire attitude AFC que vous ayez eu") et peu riches d'enseignement. Pour ceux qui veulent savoir où je me situe par rapport à ça maintenant, je n'ai plus fait de one-itis depuis environ quatre ans.
Donc voilà le bilan. Comme j'y ai beaucoup pensé ces derniers jours, je me suis dit qu'il valait mieux coucher tout ça par écrit et avoir un petit feed-back.
Compilation de souvenirs
A l'époque des autobus
Lorsque j'ai commencé à aller au cégep, j'avais des longs trajets à faire en autobus quotidiennement. Jeune et bourré d'idéaux je me suis convaincu que c'était l'opportunité idéale pour "apprendre à connaître les gens". En attendant l'autobus ou pendant le trajet, j'abordais des inconnus et j'entamais la conversation. 90%, voire plus, de filles. Ma technique d'accoste passait par l'observation: je trouvais un détail, souvent un bijou, parfois une caractéristique physique ou autre chose, n'importe quoi qui me permette de poser une question dessus. Une fois j'en ai abordé une après avoir observé de nombreuses ecchymoses sur ses jambes: je lui ai demandé quel sport elle pratiquait pour avoir des jambes dans un état pareil (réponse: le soccer). Ca marchait plutôt bien. Sauf qu'en dehors du plaisir de certaines conversations, rien n'en est jamais sorti...
Tout simplement parce que je n'assumais pas qu'en réalité, je draguais (les 90% de filles, que je draguais... les 10% de mecs, c'était pour me donner bonne conscience). Comme je m'étais convaincu que seule la conversation m'intéressait, pourquoi serai-je allé plus loin en leur demandant leur numéro de téléphone?
Comme je prenais presque toujours les mêmes trajets, forcément, je revoyais souvent les filles que j'avais abordé. Donc, évolution prévisible (sauf pour celui que j'étais): intérêt, désintérêt, ignorance pour marquer la distance.
Un souvenir particulier: une fois, après avoir interrogé une fille sur sa situation sentimentale, elle me dit qu'elle est en couple. Et là, ça sort: "je suis déçu!!!" ai-je lancé avec un sourire éclatant, ce qui l'a bien fait rire. La conversation se poursuit, je ne me souviens pas du contenu. En descendant à son arrêt, elle me balançait des tas de sourires et de clins d'oeils. Je ne l'ai plus jamais revu. Pourquoi, par la suite, je n'ai pas continué dans la voie qui se laissait deviner dans ce petit succès, je n'en sais rien. Encore une fois, je n'assumais simplement pas mes désirs.
Ces souvenirs m'amènent à une interrogation sur la règle des trois secondes, dogme parmi les dogmes. Sa valeur saute au yeux: non seulement la spontanéité est une caractéristique qui a du charme, mais en plus elle permet de développer sa capacité d'improviser et coupe court à l'hésitation. Mais cette règle, à l'époque des autobus, je ne l'ai JAMAIS respectée, et pourtant j'ai su créer de l'intérêt (dans un premier temps). Alors? J'essaie d'imaginer le BL que je devais avoir... à supposer que la demoiselle m'ait repéré pendant la phase d'observation, ce devait être: évaluation/curiosité, interrogation, décision ET LA, à partir du moment de la décision, la règle des trois secondes est respectée.
Bond dans le temps de plusieurs années. Une anecdote très récente, puisque j'avais découvert FTS depuis une ou deux semaines. Au BU, je repère une fille qui mange seule. Je m'installe à la même table, en diagonale. Je lance un simple "salut!" et je me mets à manger en affectant une attitude détachée, sans parler. Elle me répond, sans plus. Je me souviens de l'époque des autobus, je prends le temps de l'observer. Elle écoute de la musique, je la questionne donc sur ce qu'elle écoute, elle me réponds avec certaine économie de mots. Elle écoute un style musical que je connais mal, je rebondis en parlant un peu de l'importance des nouvelles expériences pour s'ouvrir l'esprit. Puis je cesse de parler, je recommence à manger avec mon attitude détachée. C'est elle qui réengage la conversation... apparemment, ça l'a travaillée, ce silence. Je ne sais plus trop pour quoi au juste. Quand on a fini de manger, on se salut et on se quitte. Pas de numclose (je n'en ai pas encore la force, faut croire... qui plus est, elle était pas super intéressante). Bilan de cette accoste: la méthode "observation tranquille avant d'aborder" présente au moins l'avantage de me sécuriser pour l'approche... avec de la pratique, je suppose que mon sens de l'observation (rouillé) pourra s'affiner assez pour que tout se passe à l'intérieur des sacro-saintes trois secondes. Et, justement, parlant d'elles... cette fois là, je les ai respectées (j'ai dit "salut!" dans la première seconde) ou pas (il s'est écoulé plus de trois secondes avant que je ne choisisse mon sujet de conversation)?
L'époque de l'expatriation
Bien après l'époque des autobus, au sortir d'un baccalauréat universitaire (équivalent license, pour les Français) qui a pris un peu plus que les trois années réglementaires, je m'envole de ma patrie pour poursuivre mes études sous le soleil de Montpellier. Nouvelle ville, peuplée quasiment que par des inconnus. Je suis servi par le bouche à oreille et un certain sens de l'opportunisme que j'avais commencé à développer. Il faut dire qu'à cette époque, j'avais déjà pris la ferme décision de me reprendre en main... progrès lent, mais régulier. Je me suis trouvé un appartement grâce à MSN (le contact d'un contact d'un contact) et par la même occasion un mec qui facilitera mon installation par pur altruisme (et avec lequel j'ai perdu le contact par la suite). Autre coup de chance, dans l'avion, j'avais engagé la conversation avec ma voisine de siège, qui s'est révélée être une amie d'une amie française à moi. Elle connait une fille sur Montpellier, me file son numéro de téléphone. En arrivant sur Montpellier, il y a donc aussi cette fille et ses amies pour accompagner mes premiers jours (chastement, je suis encore AFC)... elle est intéressante, elle, mais elle quitte Montpellier dans la semaine suivante... ses amies sont nettement moins intéressantes qu'elle. Je ne les côtoie que le temps de trouver un autre cercle social.
Il ne faut pas beaucoup de temps par la suite pour que l'opportunisme, servi par l'alibi du "je suis nouveau dans cette ville et je ne connais personne", me permette de faire des tas de rencontre. Des numéros de téléphones d'inconnues (à cette époque j'assumais déjà plus mes désir qu'à celle "des autobus") rencontrées dans la rue avec lesquelles rien ne se concrétise, sauf que l'une d'elles m'invite à la fête d'anniversaire d'une de ses amies. A cette fête, je me déchaîne... ça fait un peu le timide qui se lâche, je suis conscient que certains mecs se moquent dans mon dos, mais je fais connaissance avec tout le monde, je danse avec plusieurs filles. Sans les toucher... pourtant, à cette époque, je suis déjà conscient que ne pas les toucher quand je danse joue en ma défaveur, passe un message négatif, celui que je ne suis pas à l'aise avec le corps féminin. Mais ma réticence est trop forte. Je fais l'effort de danser avec elle en mimant les toucher plutôt qu'en les touchant vraiment...
Je n'ai gardé de contacts réguliers avec personne de cette fête, mais par la suite, j'ai croisé plusieurs des filles présentes, souvent c'est elles qui m'abordaient. J'ai numclosée la fêtée plusieurs semaines après la fête (et perdu le numéro par la suite, bah! quant à elle, qui avait mon numéro aussi, elle ne m'a pas rappelé... prévisible).
Ce qu'il y a à retenir de mes premières semaines d'expatrié, c'est surtout cette facilité de contact naissant de la nécéssité de me créer un nouveau cercle social. Celui que j'ai fini par me construire, modérément satisfaisant, se sera finalement taillé parmi mes fréquentations scolaires. Puis les priorités ont changé, les études d'abord, et comme je suis d'un tempérament solitaire, certains manquent ressentis dans ma vie sociale ne me gênaient pas trop.
En ce qui concerne les filles, j'assumais désormais mes désirs, mais sans savoir aller au-delà de l'amitié. Les premiers contacts créent l'intérêt, par la suite elles découvrent mon AFCisme et se contentent de faire de moi un ami. Il manque décidément quelque chose.
Par la suite...
L'opportunisme dont j'ai cherché à me doter dans les années précédentes a trouvé dans la nécessité son rythme le plus fort. Il n'est pas complètement disparu par la suite, il a simplement ralenti. Il est néanmoins resté suffisant pour que je me taille un nouveau cercle social, celui-là m'apportant nettement plus de satisfactions que le premier: ce sont des gens qui me tirent vers le haut, me montrent le meilleur de moi-même et boostent mon estime de moi.
C'est dans cette période que je décide de diversifier mes loisirs. Je me mets notamment à l'improvisation théâtrale et à la salsa (encore des opportunités saisies).
En ce qui concerne les relations avec les filles, je me fais une FF, c'est elle qui m'a branché au départ. J'ai dragué quelques filles, j'ai pas su m'y prendre, je suis en FZ de certaines, j'en ai nexté d'autres. En général, pas trop de difficultés à me trouver une partenaire à la salsa, même s'il m'est arrivé à quelques reprises de me retrouver seul, mais ça ne va jamais plus loin que la danse.
Une anecdote: un jour, attendant le tram en lisant un bouquin, une fille se pose à côté de moi. "Salut!" qu'elle me fait. Je réponds, un peu surpris... très belle, un BL ouvert, un look parsemé de touches hippies. Je la catégorise dans une sorte de gens à laquelle j'ai déjà appartenue: ceux qui, clamant leur haine des conventions sociales, prétendent les briser, souvent par des gestes anondins, comme discuter avec de parfaits inconnus. On ne discute pas trop, je continue à lire.
Le tram ne vient pas, un passant nous apprends qu'il est en panne. Elle se lève et part. Moi, j'attends plus longtemps. Elle a déjà de l'avance sur moi quand je me décide. Je marche plus rapidement qu'elle. Sans trop me presser, donc, je la rejoins. "Re-bonjour", lui dis-je. Elle me souris "ah, tu t'es décidé à faire le trajet à pieds?". Il s'avère qu'on se rend tous les deux sur le campus. On fait le trajet en discutant. Fluff sur les voyages, principalement, mes expériences et les siennes. C'est une vraie globe-trotter, la conversation est stimulante et je sais qu'elle y prend plaisir aussi. Je ne l'ai pas numclosée, mais si je me souviens de cette anecdote, c'est parce que j'ai la certitude que si elle n'était pas sur le point de partir pour l'Inde plusieurs mois (quelques jours plus tard), je n'aurais pas hésitée à la numcloser, justement. Si je le sais, c'est parce que je n'ai pas ressenti cet espèce de serrement de poitrine qui se manifeste chaque fois que j'ai un blocage.
Découverte de FTS
Ainsi que je l'ai déjà dit dans ma présentation, quand j'ai découvert FTS, je savais à peu près ce que je cherchais et à quoi ça ressemblerait. Avant de le découvrir, j'étais déjà conscient par exemple de la nécessité pour moi d'être plus à l'aise avec le contact physique. Un truc que je travaille, notamment avec mes voisines dont j'ai fait la connaissance récemment (à propos, il me semble qu'il y a assez peu de sujets ici qui portent spécifiquement sur le kino... j'en ai trouvé quelques-uns, mais entre les "petits truc" genre canned stuff et les mentions de kino sans plus de détails qui parsèment tous les sujets, je n'ai pas trouvé de synthèse sur le sujet... j'ai mal cherché?). J'étais aussi bien conscient de l'importance de passer le message que je suis un être sexué pour éviter de tomber en FZ.
C'est en lisant FTS que j'ai réalisé l'importance d'assumer mes désirs... j'avais certes fait déjà beaucoup de progrès de ce côté, mais c'est pas encore ça. D'où mon envie de sortir sarger... pas question dans cette situation de penser que je fais ça pour d'autres raisons, que me faire des amies ce n'est finalement pas si mal que ça...
je suis donc sorti deux fois sarger par moi-même... ou du moins dans cette intention. Chaque fois j'ai tourné dans le centre-ville sans faire la moindre accoste, sauf une où je me suis éjecté après la première phrase.
J'écris ces lignes et je suis un peu perplexe: où est donc passé cette facilité du premier contact que j'ai pu avoir par le passé? entièrement broyée par le fait d'assumer mes désirs? je pense que je tombe dans l'excès inverse: je me mets trop de pression. Serait temps d'intégrer le fait que c'est pas seulement pour apprendre, c'est aussi, et surtout, un jeu... pas de drame dans tout ça.
A suivre, donc.
Plus ou moins FR: compilation de souvenirs
Je me retrouve un peu à mes débuts, dans ton récit. À la différence que j'étais plutôt du genre Instant Date que numclose.
Contrairement à toi, la facilité d'approche ne m'a pas quitté. Au contraire, la découverte de toute cette myriade de techniques et de règles de séduction m'ont donné un coup de motivation.
C'était à ma dernière année de cégep. J'avais déjà entamé la création de mes propres techniques de séduction avant de découvrir la communauté, donc j'étais déjà dans le « mood » pour pousser plus loin le jeu.
Selon moi, comme la découverte de la communauté est encore relativement récente pour toi, tu te sens peut-être submergé par la quantité d'information que tu dois maintenant assimiler. Tu te mets de la pression en te disant que tu dois tout réussir du premier coup et tu es plus conscient qu'une fille non closée est un jeu foiré. Je me trompe ?
Donne-toi la chance de démarrer en douceur.
Apprend petit-à-petit.
Test un seul truc par jour, pas plus.
Lorsque tu seras plus à l'aise, tu pourras augmenter progressivement la dose.
T'es encore jeune
Prend ton temps.
Quebec Power
Contrairement à toi, la facilité d'approche ne m'a pas quitté. Au contraire, la découverte de toute cette myriade de techniques et de règles de séduction m'ont donné un coup de motivation.
C'était à ma dernière année de cégep. J'avais déjà entamé la création de mes propres techniques de séduction avant de découvrir la communauté, donc j'étais déjà dans le « mood » pour pousser plus loin le jeu.
Selon moi, comme la découverte de la communauté est encore relativement récente pour toi, tu te sens peut-être submergé par la quantité d'information que tu dois maintenant assimiler. Tu te mets de la pression en te disant que tu dois tout réussir du premier coup et tu es plus conscient qu'une fille non closée est un jeu foiré. Je me trompe ?
Donne-toi la chance de démarrer en douceur.
Apprend petit-à-petit.
Test un seul truc par jour, pas plus.
Lorsque tu seras plus à l'aise, tu pourras augmenter progressivement la dose.
T'es encore jeune
Quebec Power
Pas loin, mais pas ça. Je ressentais de la pression, mais pas parce que je Comme je l'ai dit, c'est juste la composante "jeu" qui dédramatise l'accoste que je n'ai pas complètement assimilée. Et depuis ce bilan, je suis sorti sarger avec un groupe, et ça aide à se mettre dans le bon état d'esprit.Angelµve a écrit :Selon moi, comme la découverte de la communauté est encore relativement récente pour toi, tu te sens peut-être submergé par la quantité d'information que tu dois maintenant assimiler. Tu te mets de la pression en te disant que tu dois tout réussir du premier coup et tu es plus conscient qu'une fille non closée est un jeu foiré. Je me trompe ?
C'est plus ou moins ce que j'avais en tête. De toute façon, dans ma vie, chaque tentative de changer radicalement s'est soldée par un effondrement. Alors que le changement progressif donne des résultats tellements plus puissants!Angelµve a écrit :Donne-toi la chance de démarrer en douceur.
Apprend petit-à-petit.
Lorsque tu seras plus à l'aise, tu pourras augmenter progressivement la dose.
Comme tu dis...Angelµve a écrit :Quebec Power
Fille: attends une seconde... tu viens d'où?
Moi: du Québec.
Fille: génial! mais c'est la première chose à dire quand tu abordes une fille dans la rue! alors depuis combien de temps...
[...]
Fille: au fait, ça t'arrive souvent de brancher les filles dans la rue?
Moi: bah, une fois de temps en temps...
Fille: j'admire le courage!
[...]
Moi: je ne vais pas plus loin... je prends ton numéro?
Fille: bien sûr, quelqu'un qui vient du Québec!!