H. est étudiante à la même fac que moi, au Japon. Elle revient d'un programme d'été, un mois de cours de français dans une fac de notre beau pays. Nous nous croisons à une fête organisée par les étudiants étrangers. Oh, H. n'est pas la bombasse mais plutôt un second choix, mignonne sans plus. Je parle beaucoup avec elle lors de cette soirée. Elle a de la conversation. Je me dis :"pourquoi pas si mon projet actuel foire" et nous échangeons donc nos numéros.
Lorsqu'elle doit rentrer et que je l'accompagne avec ses amis sur le pas de la porte, elle me fait la bise. Ses copains n'en reviennent pas ! Voulait-elle retâter de cette touche d'exotisme française, était-ce un IOI ? Je ne sais pas mais en tout cas, ça a gonflé mon estime.
C'en suit des échanges de mails. Au début, je suis plus ou moins intéressé car je suis sur une autre target. Elle m'invite à la fête de la fac, je refuse car je suis en date... qui foire. Paradoxalement, que ce date existe puis qu'il foire m'aura donc été bénéfique. Je pense que la tension en H. est montée.
Nous sommes dans la même fac, je lui propose plusieurs fois de manger à deux à midi. Il fait encore très bon : pic-niques sur la pelouse centrale. Cadre agréable. Bonnes discussions. La pause finie, je la raccompagne vers son département. Et oh, chose que je déteste dans la culture japonaise (:lol: culture japonaise que j'adore en grande partie, cela va sans dire), à chaque fois que j'essaye de la Kcloser, refus. La tension est palpable entre nous deux : je sens qu'on en a envie. Bon, cette fois-ci, encore la bise. Même ça, signe de courage, mam'zelle
Une fête est organisée par l'asso française (ça me rappelle quelque chose), je l'invite. On s'amuse bien. Social proof à donf. Elle aussi s'amuse bien. Elle doit rentrer, elle accepte que je la raccompagne à la gare. Je veux l'entrainer vers quelqu'endroits cachés (genre cette sombre petite impasse-ci, cette ruelle déserte là), elle hésite mais refuse car elle en a peur. Sur le quai de la gare ? N'y rêvons même pas. Bon ok, encore la bise cette fois.
Je ne tiens plus ! Il faut absolument que je fasse quelque chose !!!!
Demain, samedi, j'ai encore rendez-vous avec elle. On va voir un film français (encore cet exotisme). D'abord, on se retrouve au centre ville de cette grosse bourgade. On déjeune simplement puis innocemment, je lui propose qu'avant d'aller voir le film, ce serait bien qu'on se ballade. Direction game center... Mais noooooon, pas ce genre de game ! LOL. Ahahah ! Sens premier du terme, enfin, jeu vidéo ici quoi. Vous imaginez ce que c'est, en plus, dans ce pays de fous
Un purikura, qu'est ce que c'est ? C'est un photomaton fantaisie que tous les Japonais utilisent pour délirer entre potes. La photo se fait debout sur fond bleu, après c'est customisable (décors, écritures, animations rigolotes, etc.) puis on peut imprimer le tout. L'intérêt du purikura, c'est que c'est un endroit fermé. On y entre puis on ferme le rideau.
Alors là, je l'empoigne et vlan ! Ça aura été le baiser que j'aurais LE PLUS LONGTEMPS attendu de toute ma vie !!!!!! Elle l'aura senti celui-ci !
Après elle me dit :"on sort ensemble?". Heu bah oui
Ensuite on va voir ce film, très bon au passage. Bonne sortie, en plus de ça. On retourne au centre ville, car elle a un séminaire dans une salle que possède la fac dans un building du centre ville. Et oui, un samedi soir vers 18h.
Elle me présente en tant qu'ami à une de ses amies présente au séminaire et avec qui l'on dine. Roh la timidité...
L'heure tourne. On doit se quitter (parents stricts). Je lui dis que j'aimerai bien quand même rester avec elle (je suis quand même résigné : on lutte pas contre une culture). Et là, elle prend son téléphone pour dire à son père qu'elle dort chez une amie. Gné, que passa ?
On va au karaoké. Un karaoke, au Japon, c'est un boxe clos, étudié pour accueillir de deux à vingt personnes, des potes en sortie quoi. C'est génial, ça permet de pas trop se taper la honte devant tout le monde et d'assumer sa fausse voix
Je découvre là, au fil de la soirée, que le karaoke ne sert donc pas qu'à chanter. Au départ, je ne pense même pas au fclose. Puis l'écoulement de la soirée aidant. "Tu peux me montrer ceci... cela???". Je mentirais en disant que je parle alors d'un ton assuré. C'est tout blanc dans ma tête et mon coeur bat la chamade. Bref, j'apprends. Et c'est comme ça qu'on en est arrivés au fclose.
Edition, ajout car je viens de me rappeller : En fait, bête et candide comme je suis (à cette époque, maintenant, j'en prévois toujours dans mon sac, on ne sait jamais), je n'ai pas pris de capotes. Ce n'est qu'après des préliminaires et alors que je pensais qu'on s'arrêterait là que H. me demande d'aller en acheter au convenience store (superette ouverte 24h/24 où l'on trouve de tout). C'est alors que je m'exécute et pars faire les courses. Ensuite, nous avons pu approfondir cette partie de jambe en l'air.
Alors voilà, autant le kclose a été extrêmement difficile à obtenir, autant le fclose a été facile ! Tout est affaire d'opportunité (qu'il faut créer). Je ne crois pas me tromper en généralisant : il y a une sacrée différence entre l'extérieur de l'intimité d'une demoiselle japonaise (miss timide, rigidité maximum) et lorsque l'on entre dans son monde. Elle est complétement déjantée !!!! Et elle vous le fait partager.
Voici donc la fin de cet autre récit. Alors qu'en pensez-vous ? Coup de bol ou coup de maître ? Quoiqu'il en soit, je crois que le fait de m'être moins intéressé au début car j'en targetais une autre a grandement joué en ma faveur et l'a amenée vers moi.