
C'est drôle.
Y'a comme ça des fois, où on a envie de passer à la vitesse supérieure.
Puis, en même temps, t'apprends des truc sur toi, enfin, ça on y viendra.
Je commence un nouveau semestre, et comme c'est plus simple de changer quand le moment te le permet, je m'y mets dès maintenant.
Ma vie passe au niveau supérieur, parce que, jouer au dilettante ça va, mais à 20 ans, ça commence à faire long tout de même.
Je vais enfin, tenter d'être vertueux, pour de vrai. Parce que tuer le temps ne m’intéresse plus, et qu'à la bataille contre le temps, c'est souvent le temps qu'y gagne. Faut donc se mettre son côté, gagner avec lui, et donc gagner du temps.
A défaut d'en perdre.
Pas que j'ai jamais été un mec qui foutait rien, au contraire. Mais que, par ironie, se trouver certaines facilités dans des domaines, ça vous apaise dans le mauvais sens. Dans le genre ciguë.
Et que quand bien même le sport, les études, la lecture (dont j'ai trop baissé le régime depuis 3 mois), du temps, j'en perd beaucoup.
J'ai toujours fait ça.
Alors je vais y mettre un terme, de façon mesurée bien sûr!
Ce que j'aimerais, c'est que le plus de temps possible soit du temps "utile", du temps où je puisse me dire: ça c'était bien cool.
9gag? Ça me prend pas trop de temps, ça fait rire les dix connards de mon entourage qui connaissent, et ça me fait rire. Je garde.
Mais il n'y a pas que ça.
Il y a ce temps, passé à en penser qu'a des choses futiles; Ce temps passé à avoir peur surtout.
A me faire les scénarios.
je parle pas ce temps passé à penser à de vrais choses: genre, t'es sous la douche et tu comprend que le "vinaigre", ça vient de vin et aigre, c'est à dire vin acide.
Où des choses sur le sens de la vie, que je viens ensuite, si c'est pas trop éloigné du sujet, faire un article ici.
Mais du temps à ne rien faire, et on sais, au fond, que c'est du temps passé à rien faire, j'en ai énormément.
J'ai toujours voulu faire de la musique. On dit que je chante bien. Les filles craquent pour "Belle demoiselle" de Maé.
Mais A Cappella, c'est chiant. Je chante que sous la douche.
J'ai toujours voulu faire de la musique, mais je me suis jamais lancé.
Enfin, j'avais 6 ans, à Parmes.
C'était le copain de ma nounou. Bess. Un grand noir au sourire bienveillant. Il jouait de la musique africaine et de la guitare.
Mes parents l’aimaient bien, et moi aussi. Mais moi, j'aimais plus Bess, sorte d'oncle exotique, que la guitare qu'ils m'apprenait.
Parce qu'à 6 ans, c'est plus un sourire bienveillant que la musique qui m'a touché.
Mais Bess, c'est loin, et j'ai 20 ans. J'ai 20 ans et pas un jour je ne regrette de ne m'être jamais mis au Piano.
J'aurais aimé me faire couler une larme moi même, ça aurait été drôle.
Ou au Saxophone. Musique caressante.
De bol, la guitare, j'adore.
Et à ce qu'il paraît, c'est dans mon sang.
Ma grand mère m'a raconté les sérénades des jeunes hommes parfumés du temps d'Alger.
La manière qu'elle avait de se pencher au balcon, comme pour ressentir d'autant plus le charme.
La manière dont le grand père chassait les prétendants à coup de chaussons-dans-la-tronche.
Ma grand mère m'a dit qu'entendre la guitare, c'est comme sentir l'huile solaire, que ça lui rappelle la plage en Algérie, les sardinades, les bals en été, et les parfums au patchoulis des messieurs.
Je me suis donc acheté un belle guitare espagnole. Je vais bien m'entrainer.
Je me suis dit que je préfère savoir jouer de la guitare qu'autre chose.
Et je suis fan de Radiohead, Fleetwood Mac, Tracy Chapman, Led Zep', autre Inna, Chopin, The Police, Mozart.
Mais les premiers me rappellent la Californie, et quand j'étais gosse. Quand le soleil commençait à monter au dessus de nous, que ça éclairait la baie de San Francisco, Angel Island,et que d'un coup, la mer se mettait à scintiller de milles diamants.
C'était là que mon père me faisait écouter Pink Floyd, et les autres.
Et moi je tenais la main à mon père et j'étais content.
J'aimerais pourvoir partager ça, à mon tour.
Je voudrais jouer Knocking on Heaven's door, ou The Needle and the Damage done, ou encore Horse with no Name, près du feu, en Corse.
Je voudrais jouer "Dust in the Wind", ou Wonderwall aux filles que j'aime. Et leur faire comprendre "ti voglio bene", comme on dit en Italie. C'est comme ça que l'on déclare sa flamme. Ça veut dire "je te veux du bien".
Et ça, je le veux autant que quand je voulais apprendre à danser et perdre 25 kilos.
Donc, la guitare, hop, Andiamo.
Puis il y a la lecture.
J'adore la lecture. Je l'oublie parfois. Alors, je perd du temps;
Je me suis acheté un bon début. Je part aux "Basics". La philosophie Grecque.
Donc j'ai de quoi bouffer du Platon, Aristote pendant 2 mois.
Ensuite, St Augustin, et lire enfin les Évangiles en entier. Pour pouvoir enfin comprendre vraiment le Coran. Puis on ira chez les Mozarabe, voir de plus près ce que l'on pouvait penser du temps d'Averroes. Car j'ai que des extraits.
Puis, on ira sans lien logique, chez les Russcofs, car l'âme slave me fascine.
Histoire drôle, dans les 40 euros de bouquins que j'ai acheté au Virgin Megastore, la caissière a glissé un passe droit 1 mois gratuit AdopteUnMec. J'étais mort de rire.
C'est un coup malsain du destin. Elle m'a fait un sourire de la mort sur le coup, mais elle était pas très sex, pour ainsi dire.
Bon, je garde ça pour quand il fera moins froid.
Puis, enfin j'ai fait une liste de "to do stuff". Je commence à penser avec une matrice Urgent/Important.
En 2 jours, j'ai rangé ma paperasse, acheté mes cahiers avant que les cours ne commencent (miracle), allé à la banque faire ce que j'avais à faire, acheté ma guitare ect...
Pas de temps perdu.
Cela me servira pour un peu tout, surtout en séduction.
Et la serpent dans ma botte? Je suis allé faire un tour chez un pote psy de mes parents.
Je lui ai parlé. De mon problème avec les nanas.
A ce qu'il paraît, je souffre, et ça se tient, car j'y avais déjà pensé, du syndrome de Peter Pan, mais qu'au niveau sexuel.
Autrement dit: le sexe ne reste qu'a l'état de fantasme pour moi, mais au moment ou ça se matérialise, je me dit que je suis encore un mioche et que tout ça c'est pas pour moi. Et ça s'ajoute à la peur du risque.
C'est un désir de rester gosse (peur du risque) qui se montre au moment d'embrasser ma nature mâle adulte.
Ça me fait une belle jambe. Ça ne m'apporte strictement rien en fait.
Donc ça ne change rien au fait que je doive avancer.
Brace yourself...Great adventures are coming fast.
