Tout irait déjà beaucoup mieux si…

Note : 2

le 29.05.2012 par qqun

1 réponses / Dernière par FreeMan le 30.05.2012, 16h10

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Voilà je voulais faire part de mes réflexions après avoir lu cet article, éventuellement si vous y voyez un ajout intéressant, reformulé par vos soins.
"Tout irait déjà beaucoup mieux si tu réalisais qu’il faut apprendre à ressentir avec ses émotions, mais à réagir avec son cerveau." FK aux internautes avides de vérités.
Cette phrase a retenu mon attention, parce que pas frappante au premier abord, mais qui a un énorme potentiel dans la pratique.
Ayant été externe dans un service de pédo-psychiatrie, j'ai vu pas mal d'ados de 18 ans, terriblement handicapés par leur QI. Ca a l'air absurde dit comme ça, c'est le but : En fait ils ont une vie très pourrie à la base (violences, absence de parents...), et c'est leur QI élevé qui les faisaient décompenser de leurs psychoses sous-jacentes, simplement parce que la réflexion non contrôlé chez une personne à fort intellect entraine dans certaines situation d'énorme angoisses de l'avenir, notamment du à l'absence totale de contrôle sur ce-dit avenir.
Deuxième exemple, une des formes actuelles de dépression chez l'adulte vient d'une simple angoisse de l'avenir (syndrôme nommé comme tel). En simple on imagine le pire sur n'importe quoi et on stresse, c'est une dépression anxieuse.

Bref après tout ce jargon médico-psy, j'en suis revenu à la formulation de FK, que j'ai réinterprétée :
La vie devrait être vue comme la conduite. Quand on conduit, on ne regarde pas le guidon, ni le hérisson qui est 1 mètre devant, mais on regarde au loin, pour pas faire d'écart, et on profite du confort. Il faudrait donc cantonner ses émotions au présent, les 5 minutes à venir maximum, et penser aux 10 années à venir avec son intellect. Jouir de l'immédiat, jouir des souvenirs, et planifier le reste avec le recul de tout une vie. Ne pas penser à l'avenir proche, c'est accepter l'impossibilité de tout contrôler, et c'est profiter en se laissant porter. L'heure qui suit, les mois, les années à venir, ne devraient être faits que de grandes lignes, de directives : les détails s'écrivent au fil de l'eau, selon comment ils se présentent.

Je vais m'arrêter là, je ne sais plus finalement si ce post a un intérêt, à lire ou à supprimer, à vous d'en décider.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 30.05.12, 14h50 par Terrigan
  • [+1] Intéressant le 30.05.12, 14h52 par FK
En fait dans ce que tu reformules j'ai l'impression d'y voir des idées qui renvoient aux concepts de lacher-prise et d'instant présent.
Mais c'est formulé assez curieusement : "Cantonner ses émotions au présent". La perception de ses émotions ne peut qu'être dans le présent, même si ce qui les déclenche est une pensée sur le passée ou sur l'avenir.

Sinon, j'ajouterai une chose concernant les émotions : On oppose souvent à tord les émotions et la raison.
Pourtant les neurosciences ont montré qu'il était impossible de dissocier les émotions de la réflexion et de la prise de décision. En fait, les émotions sont à la base de la réflexion et sans émotions, il n'y a pas de réflexion possible (cf "L'Erreur de Descartes : la raison des émotions" ou "Spinoza avait raison : joie et tristesse, le cerveau des émotions" de Antonio Damasio).

Si on enlève nos filtres de pensée et nos croyances sur les émotions et la raison, ça devient assez évident.
Lorsqu'on a peur ou qu'on est triste, on va tendance à avoir une logique pessimiste et prédire des conséquences négatives pour une action comme aborder une inconnue.
Lorsqu'on a peur, on va orienter notre réflexion pour trouver un moyen de se rassurer. On va par exemple chercher l'approche idéale qui pourrait nous donner 100% de réussite, ou bien on va trouver des raisons de partir.
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