Monologue d'un homme qui voulait vivre heureux

Note : 7

le 28.04.2012 par TrueLife

29 réponses / Dernière par TrueLife le 06.08.2013, 18h44

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Ce sentiment de progression fulgurante, que du bonheur ! C'est ça qui motive et tu n'as pas finis de progresser encore !
Si j'ai un conseil à te donner, accepte ton toi du passé au lieu d'essayer de l'oublier (si c'est le cas)
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  • [0] Merci ! :) le 26.08.12, 18h57 par TrueLife
Je me suis fourvoyé trop longtemps sur ce qu'était la communauté et ce qu'elle était en mesure de m'apporter. C'est je pense ce pourquoi j'ai ramé pendant 2 ans. Mais bon, quand je vois le gain final et tout ce qui s'ouvre à moi... :) Je regrette pas d'avoir ramer et si c'était à refaire je le referais sans hésiter. Je n'ai plus qu'à définir ce que va être ma vie en gravant des actes dans la roche. Se taire et avancer. Je veux une vie faite de réussite.

http://www.youtube.com/watch?v=34JirZ11 ... ure=fvwrel

Bref, je vais continuer ce journal mais d'une autre manière désormais. Etant donné que je dois maintenant passer à l'action, ce journal ne servira que pour les comptes rendus des actions entreprises pour mon oeuvre.
C'est tout.
Première réussite : La cigarette.

Je ne fume plus depuis maintenant 3 semaines. Je considère cela comme acquis : je ne fumerai plus jamais. Simplement parce que, un, je n'ai absolument plus aucuns désirs de porter une clope à ma bouche et, deux, parce que d'être retomber déjà trois fois dans le piège me donne la maturité suffisante pour ne plus retomber dedans.

J'avais fumé durant 3 ans. Maintenant c'est fini.

http://www.youtube.com/watch?v=b8jZfPy6 ... ntext-vrec
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  • [0] Yesssss! le 13.10.12, 19h15 par Blusher
  • [0] +1 le 14.10.12, 13h48 par Vesli
  • [+1] +1 le 15.10.12, 00h37 par ayo
Je ne fume toujours pas, et je ne vois plus pourquoi ça changerais maintenant. J'obtiens régulièrement des résultats plus que satisfaisants en cours. Je n'ai plus de problèmes de discipline avec mon établissement. J'ai quelqu'un avec qui je veux aller plus loin. J'ai fait des voyages mémorables. Je me sens mieux et je vais mieux.
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  • [0] Like a boss ! le 05.04.13, 22h15 par Hydrogene
  • [0] La suite, vite ! le 28.04.13, 12h17 par wayl
J'ai fait un voyage en Angleterre pour y apprendre la langue. J'étais dans une famille anglaise, et mon école accueillait des étudiants de toutes les nationalités. Cela m'a ouvert l'esprit. J'ai compris à quel point, par-delà les différences, chaque personne est liée à toutes les autres. Quelle que soit notre culture originelle, nous aurons toujours des choses en communs avec l'autre. Ce qui nous rapproche est plus grand que ce qui nous sépare. Et l'incompréhension, qui vient surtout de l'ignorance, est dramatique, car elle peut mener à des conflits qui auraient pu être évités. La langue que l'on parle, ce n'est finalement pas grand chose. Après m'être habitué à la langue et à la manière de parler, j'ai finalement compris que ce qui différenciait un étranger de soi-même était bien peu de chose. La langue est la principale barrière pour comprendre l'autre, le reste, je pense que c'est du vent.

J'ai progressé au niveau de mon expression aussi. Je suis plus à l'aise avec les autres en général, et avec moi-même. Je souris plus facilement, ça fait un grand bien. Je suis plus confiant. Je suis plus simple, et je sens que je partage quelque chose de sincère avec les autres quand je me << met à table.>> Mais ce qui me surprend le plus dans tous cela, ce n'est pas tant les résultats que la manière par laquelle j'arrive à ces résultats : je n'entreprend aucune << grande action >>, comme le pourrait suggérer un coach afin de progresser. Je ne fait qu' << avancer.>> Pas de fioritures telles que SPU ou NPU pour atteindre un idéal de perfection masculine. Non. Juste moi, ma paire de jambe pour me déplacer, et ma lumière qui me guide. Et j'avance à pas de géant. Je ne planifie pas d'actions particulières de développement personnel. Je garde simplement en tête que je veux être heureux, épanoui, authentique, moi-même et j'affronte la vie comme elle vient à moi. Le matin, en me levant, je me répète << sois toi-même >>. Et ça suffit. Je n'ai pas d'autre choix. Sur qui peut-on compter pour être heureux sinon soi-même ?

Je suis donc dans une période de << reconquête >> de ce que j'ai perdu à vouloir ressembler à je ne sais pas quoi de répugnant. Je vis donc selon mes principes, mes valeurs, mes envies, mes opinions et mes ambitions. J'arrive à quelque chose de cohérent. C'est difficile sur certains points, car changer implique perdre certaines habitudes (sans s'en rendre compte mais cela affecte néanmoins), certaines zones de confort dans lesquelles on croyait se sentir bien, mais qui n'étaient rien d'autre que des entraves mises sur le chemin du progrès. Et le jeu en vaut la chandelle, car tout s'éclaircit un peu plus de jour en jour. Les autres posent un regard neuf sur toi. Et chaque jour ce regard se remplit d'un peu plus d'admiration, de respect, de témoignages des progrès accomplit, d'envie de partager. Parfois, des paroles reviennent jusqu'à vous disant : <<Tu sais avec *** on parlait, et on trouve que tu as vraiment changé >>, des paroles qui font plaisir et qui n'encouragent qu'à continuer. Le seul danger reste soi-même. Dans mes moments de scepticisme et d'inquiétudes où je suis tenté par mes démons, je pense << mais où cela te mène-t-il ?>>, car les progrès ne sont pas toujours évidents et faciles à discerner, << pourquoi continuer ? cela ne te mène nulle part, tu le vois bien !>>. Ou simplement des moments de doutes où la peur te monte à la gorge et où tu fonds en larmes. Car il est insupportable pour qui cherche à progresser de ne point sentir le fruit de ses efforts.

Donc j'avance. Parfois franchement, parfois à tâtons. Mais j'avance. J'attend avec impatience de passer dans une nouvelle phase de développement où tout est plus simple. Aujourd'hui, je peux dire que je sais où je vais. Je pleure pour cela.

Voilà ce que j'appelle une réussite digne de ce nom qui mérite d'être inscrite dans ce journal. Elle vaut bien tout mes efforts et tout ce que j'ai donné pour avancer.
Qu'est-ce que je veux ?

La question revient après trois ans. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Il y a eu un chaos ces dernières années. J'était motivé par des aspirations involontaires qui n'étaient pas les miennes. C'était un étranger qui possédait mon corps. Je faisait des choses qui n'avaient pas de sens pour moi. J'étais guidé par quelque chose qui me dépassait, que je ne comprenais pas. Aujourd'hui, j'ai l'impression de vivre. Différemment. C'est comme si aujourd'hui, c'était moi qui décidait. Comme si aujourd'hui, j'avais pris possession de mon corps. Que j'étais libéré de ma propre emprise sur moi-même. Et qu'enfin, j'accédais à la possibilité de vivre ma vie.
Avec ce changement, une question : qu'est-ce que je veux ? Cette même question à laquelle je ne trouvais aucune réponse correcte il y a trois ans. Cette même question est aujourd'hui une réponse en elle-même. Qu'est-ce que je veux ? Quel bonheur d'avoir à se poser cette question. Effectivement. A côté, cependant, il reste des obligations. Celle d'avoir son baccalauréat. De poursuivre des études, d'avoir un travail, d'acheter une maison ou un appartement, d'ouvrir un compte en banque, de gagner et d'utiliser son argent, ne serait-ce que pour subsister, trouver une femme, avoir un enfant, tout prend son sens.
Des doutes subsistent. Ceux que je ressens en ce moment. Ils ne sont là que parce que je n'ai pas la réponse aujourd'hui, parce que je n'ai jamais fais ce à quoi ils renvoient. C'est une peur qui me guide, une violente émotion, un violent désir de vivre, de l'amour, de la volonté, du courage. J'ai, il est vrai, un rapport à la vie extrêmement particulier, mais ô combien jouissif. Et ce sont ces doutes, cette confusion dans les sentiments, qui m'empêchent de goûter mon court séjour sur Terre. C'est une telle souffrance que cette confusion.
Je devrais avoir honte de me laisser aller aux sensibleries sur ce forum. Mais l'envie est plus forte. Et l'on peut bien me traiter d'idéaliste, d'enfant simplet ou de jeune homme ne s'étant pas frotté aux réalités de la vie. Je me fiche pas mal de ces conceptions car je sais ce qu'est la réalité et je sais encore mieux ce qu'il est nécessaire d'être pour vivre heureux. Le refus de la sensibilité et des rêves d'idéaux est un facteur de souffrance bien plus grand que ce à quoi ces derniers nous exposent. Et d'ailleurs, idéalisme et réalité sociale ne sont en rien, mais en rien, incompatibles. Il faut simplement s'accorder sur la définition d'idéalisme. L'idéalisme est, dans la théorie, une sainte horreur, mais, dans la pratique, un vrai bonheur.
Mon seul problème reste néanmoins le travail scolaire. Je suis dissipé, occupé à autre chose tout le temps, je n'ai jamais le temps de travailler, car trop embourbé dans mes déboires affectifs et sentimentaux. J'en suis conscient, et suis lucide sur ma condition mais ça ne suffit pas. Avoir conscience de ses problèmes n'est pas la solution en soi. C'est l'action qu'entraîne la prise de conscience qui est la solution. Et l'action à laquelle aspire ma prise de conscience est douloureuse à mettre en place, mais nécessaire. C'est pourquoi je ne reculerai pas. Et je ne fait pas là l'étalage de qualités chevaleresques mais le constat d'une nécessité à laquelle je ne peux pas me dérober. Le constat d'une réalité que je dois affronter, si je veux seulement pouvoir être heureux et vivre simplement, dégagé de l'emprise que possède ma propre sensibilité sur moi-même.
Cette action, c'est parler, m'ouvrir aux autres, m'astreindre à un travail scolaire quotidien dégagé de toute sentimentalité. C'est une action difficile à mettre en place. Simplement parce qu'elle est synonyme d'assumer ma sensibilité toute particulière. Et, s'il y a bien une chose que je n'assume pas le moins du monde, c'est ma sensibilité et tout ce qu'elle comporte. Cela, je ne l'assume pas. Et pourtant, elle est tellement noble, tellement acceptable, tellement belle. Pourquoi je ne l'assume pas, c'est tellement illogique. Il n'y a rien de moins honteux que ma sensibilité.


Il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi est-ce que le street pick up a été pour moi un facteur d'échec plutôt que de réussite ? J'étais dans la dynamique d'assumer ma personnalité. De faire des choses pour me débloquer, et pourtant, rien n'y a fait. Je n'ai fait qu'être de plus en plus en mal à l'aise dans mon corps. Aurais-je refuser de voir une vérité en face ? De manière a ce qu'elle soit de plus en plus lourde à porter ? C'est une énigme.
Où trouver le courage de sortir seul ?


Je suis depuis quelques temps dans une nouvelle optique, engendrée par divers actes qui m'ont permis de prendre un nouvel élan, mais surtout de changer réellement et profondément. En effet, j'ai fait l'aveu de sentiments simples et pourtant réels, à des personnes de mon entourage auxquelles je n'aurais jamais pensé pouvoir les faire. Pourtant, je les ai fait. Et le carcan dont je me suis débarrassé par l'entremise de cet aveu est tel qu'il m'a permis de réellement changer certaines lignes de ma vie, certaines de mes façons d'être et certains de mes affects. Je peux dire aujourd'hui que j'ai réellement changé.

-J'ai remis à sa place quelqu'un qui me manquait de respect
-J'ai réussi à embrasser une fille qui me plaisait, alors que la situation interdisait à priori toute réussite de ce côté, et pourtant j'ai réussi
-Je suis enfin ressorti en boîte, depuis le temps que j'attendais ce moment. Ce qui m'en empêchait était tout simplement moi-même, mais je l'ai comme même fait
-J'ai passé les épreuves anticipées du bac avec brio

Bref, tout autant de réussites qu'il faut savoir accueillir avec le mérite qu'il leur est du.


Se pose alors la question de mon autonomie. Je veux pouvoir avoir le courage de sortir seul. D'entreprendre par moi-même des actions, et ne pas dépendre des autres pour rencontrer des gens, faire des choses, m'amuser ou quoi que ce soit. Je veux pouvoir sentir cette maudite liberté, cette maudite vibration de bonheur. Je veux être autonome. Voilà. Cette liberté, je ne la trouverai qu'en faisant ce que je veux faire, tout bêtement. Et pourtant, cette réalité toute bête a beau être bête, elle n'en est pas moins difficile à acquérir. C'est une peur difficile à affronter. Mais elle doit l'être, sinon rien ne changera jamais. Et, de toute les manières, rien ne m'empêche de procéder par petite touche. Je ne suis pas obligé d'aller directement affronter ma plus grande peur en face, ou du moins, pas tout de suite :mrgreen: ! Pour l'instant, je dois poser certaines bases simples pour construire mon bonheur dessus. Ce bonheur sera la source du courage qui me permettra d'affronter cette peur qui me terrifie tant. Cette peur je vais vous la dire, elle est simple mais pourtant ô combien essentielle : c'est la peur de la vie.

Ce que j'entends par la vie est un concept simple, vous le connaissez bien, vous avez tous conscience de cette réalité. La vie, c'est pour moi l'expression de soi au sein d'un groupe. Cette volonté d'être actif et de donner de soi aux autres. Vouloir passer du bon temps et exprimer cette volonté. La vie c'est ce mec qui s'amuse, qui profite, qui donne de l'énergie, qui fait des choses folles simplement, qui ne se prend pas la tête, c'est ce mec avec qui tout le monde aime être, c'est ce mec qui sait comment faire pour aider les autres et les rendre heureux, c'est ce mec qui n'est pas avare de son bonheur et qui le sème autour de lui, c'est celui qui cherche à rendre les gens qui sont autour de lui heureux, la vie c'est pour moi ce mec extraordinaire, qui ne peut pas être dissocié d'un sentiment de bien-être immanent. Voilà ma plus grande peur : devenir cet homme-là !

Et pourtant, je vais devoir devenir cet homme-là. Là est le tragique de mon existence :blbl: : si je ne fait pas tout pour me montrer tel que je suis, je sais très bien que je ne serais jamais heureux et bien dans ma peau. C'est cette lucidité qui m'empêche de me mentir. C'est cette peur qui m'empêche de sortir seul pour aller vivre ma vie tel que je l'entends. C'est cette peur que je vais devoir affronter en face.

Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des conseils, des avis, des idées, des propositions, par rapport à ce que je viens d'écrire ?
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  • [0] Post de qualité le 08.07.13, 22h13 par hushpuppy
Salut TrueLife !
La vie, c'est pour moi l'expression de soi au sein d'un groupe
Je crois que tout est dit, et je te suis complètement.

La vie résulte de l'association d'un homme et d'une femme, tandis que la marginalisation mène à la disparition, l'oubli, la fin d'une lignée.

Prendre du plaisir à donner du plaisir, voilà un bel état d'esprit, enfin une bonne raison de penser à soi à travers les autres.

La vie c'est de l'alchimie au final, l'échange équivalent.

Je n'ai pas la réponse aux questions que tu te poses, mais j'appuie ton point de vue.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 12.07.13, 18h07 par TrueLife
Pardon, c'était pas là que je voulais poster !

Si un modérateur peut supprimer ce message je le remercie.

Truelife !
Aujourd'hui, j'ai abordé une irakienne.

Je mangeais mon sandwich sur le banc d'un parc et elle était assise sur le banc d'à côté. J'avais remarqué qu'elle m'avait remarqué mais je voulais finir mon sandwich avant de tenter quelque chose. Je le finis et vais jeter le papier dans la poubelle. Je reviens sur mes pas, passe devant elle, m'approche et lui dit bonjour. Elle était en visioconférence sur son téléphone avec un de ses amis. Je me dis que quoi qu'il arrive, si elle ne veut pas me parler, elle me le fera comprendre d'une manière ou d'une autre. Je continue donc de lui parler pour essayer de trouver son attention mais me rends compte que je ne l'ai pas. Elle avait l'air de vouloir s'intéresser à moi, mais ne savait pas quoi faire de son ami suspendu au téléphone. En fait, elle est à Paris pour apprendre le français. Seulement, c'était aujourd'hui son premier jour et n'en parlait donc pas un piètre mot. On devait parler en anglais et j'ai ainsi pu me rendre compte que je suis plutôt à l'aise avec cette langue, à l'écouter aussi bien qu'à la parler. Nous étions donc là à se parler tandis que son ami était toujours en ligne sur son téléphone. Je ne me suis pas senti la force de continuer la conversation, je ne sais pas vraiment pourquoi. Au début, je l'ai senti ouverte, puis, progressivement, j'ai senti quelque chose d'autre d'un peu moins avenant. Je suis donc parti. Après lui avoir dit cordialement que je la laissais tranquille avec son ami.

Pour tout vous dire, quand elle m'a dit qu'elle venait d'Irak, ça m'a un peu décontenancé, je l'imaginais espagnole, en fait. La différence de culture, son ami au téléphone et mon manque d'assurance m'ont conforté dans l'idée de m'en aller. Tout était possible, mais quelque chose n'est pas passé. Quoi ? Je ne sais pas exactement, il n'y a tout simplement pas eu ce lien entre nous qui encourage à rester même quand tout vous pousse à partir. Mais ! J'ai essayé. Et c'est tout ce que j'attendais de cette interaction. Pour l'information, quand elle m'a demandé pourquoi je voulais savoir son prénom - c'était la première chose que je lui ai dit après le bonjour - je lui ai répondu que je voulais simplement la rencontrer. J'ai trouvé ça simple, honnête et sincère. Le reste après tout, c'est pour plus tard.
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