Wu-xei où la non conscience.

Note : 3

le 30.04.2014 par Sonkei

11 réponses / Dernière par frenchfab le 01.05.2014, 13h20

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Je vous suis avec intérêt. Merci pour ce sujet.
frenchfab a écrit :Il s’agit d’un état que Goleman décrit comme une « Oasis d’efficacité corticale », comme une concentration détente qui ressemble à ce que les textes classiques de la tradition contemplative appellent un état de béatitude. Il écrit à ce propos : « Quand on observe quelqu’un en état de fluidité, on a l’impression que les choses les plus difficiles sont faciles et que les performances exceptionnelles sont tout à fait naturelles. »
Dans le sport, c'est un truc du genre que j'ai expérimenté quatre ou cinq fois. Pas de la non conscience ou de l'inconscience, parce que je ressentais tout plus fort, bien que facilement. Une impression de temps extérieur ralenti à l'extrême, avec ma pensée qui allait à la vitesse habituelle. Et une sensation de tout sentir autour, "en 3D" : quel truc est à quel endroit autour de moi. Du coup, j'avais "le temps" d'ajuster mes gestes plus précisément. Et ça donnait sur le coup "le geste parfait". Et, comme un couillon, je m'arrêtais la sensation passée ... :shock: Il s'est passé quoi là ? :)

Ça se déclenchait sans action voulue de ma part. A dire vrai, je ne pensais pas que c'était "commun"...

Ado, j'ai ressenti une seule fois cela en dehors du sport, à l'époque où j'en faisais à haute dose d'ailleurs. C'était pour un coup de foudre envers une nana. Le temps s'était arrêté et les distances physiques raccourcies à l'extrême, alors qu'elle était bien à 200 m. C'était très troublant.

Je précise, au cas où ... Je ne prenais pas de produits dopants. :P

Ça m'arrive de le ressentir quand je joue de la gratte, mais pas du tout au même niveau. C'est très loin d'être aussi ralenti.
frenchfab a écrit :Cet état de fluidité correspond à un sentiment de bien-être intense. La conscience est alors confondue avec l’action et il n’y a plus de préoccupation de soi.
Carrément ça ! Tu es "dans" le truc, tu es "un tout"... Un sentiment de plénitude indescriptible...

Le truc qui s'en rapprocherait le plus pour le décrire, de ce que j'ai pu voir, ce serait ça. Quand il se bat à main nu de 0:54 à 1:04.

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frenchfab a écrit :Depuis 2 ans, pour anticiper et préparer des situations potentiellement chargées sur le plan émotionnel (domaines professionnel et personnel), j’associe des stratégies de visualisation mentale + dialogue interne positif + ancrage. Les résultats sont plutôt encourageants.
:?: C'est possible d'ancrer ou déclencher cela à volonté ?
[/quote] :?: C'est possible d'ancrer ou déclencher cela à volonté ?[/quote]

Salut Acr0bate,

Oui, dans une certaine mesure, mais pas pour atteindre cet état de « fluidité » qui, comme tu l’as rappelé, est un état exceptionnel et rare.

Cependant, tu peux mettre en place des stratégies pour gérer au mieux tes émotions dans une situation donnée.


Je donne un exemple de ce que j’avais mis en place associant l’ancrage, l‘imagerie mentale et le dialogue interne positif :

- Je répétais lentement dans ma tête deux fois le mot « Super » : cela facilite l’apparition de mon sourire sur mon visage.

- Puis je prononçais dans ma tête une première fois le mot « énergie » : je visualisais alors comme un fluide qui montait dans mon corps des pieds jusqu’aux hanches. Quelques secondes après, je répétais le mot « énergie » et le fluide montait des hanches jusqu’au sommet de la tête, irradiant une douce chaleur interne dans mon corps.

L’idée, c’est de de prononcer mentalement un mot préalablement choisi pour induire directement les sensations de relâchement liées à l’imagerie de calme. Cet ancrage s’apparente au réflexe Pavlovien. Avec de l’entraînement, il peut être très efficace.

Pour que cela fonctionne, il faut préalablement avoir travaillé mentalement cet ancrage. Par exemple, imaginons en état de relaxation, un lieu calme qui nous procure des sensations et des images de détente et de bien-être. Puis dans un second temps, associons un mot (tel que « énergie ») à cette image qui nous procure une telle relaxation.

Répéter cette phase régulièrement. Et l’effet procuré sera, en quelque sorte, un accélérateur d’induction au calme (en quelques secondes, déclenchée à volonté, dans n’importe quelle situation).

Ce qui semble fonctionner le mieux c’est : d’associer plusieurs techniques (ancrage, imagerie, relaxation… ) ET de les personnaliser.
--> De nombreuses recherches scientifiques tendent à montrer que l’imagerie associée à la relaxation est plus efficace que l’imagerie seule (travaux de Noël, 1980 ; Suinn, 1993 ; Weinberg, Seabourne et Jackson, 1981, 1987 ; Wrisberg et Anshel, 1989).

En effet, « un état de relaxation et un abaissement du niveau de vigilance favorisent la production d’images » (travaux de Le Scanff, 2003). C’est pourquoi, il est utile d’initier au préalable la personne à la relaxation avant l’utilisation de l’imagerie mentale, de l’ancrage ou du dialogue interne.

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Edit (Piaf) : j'ai raté le "quote"...
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