Rencontre au supermarché

Note : 0

le 12.07.2015 par Play-Boy

2 réponses / Dernière par Play-Boy le 19.08.2015, 21h56

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Chères amies lectrices

Dans cette rubrique, dont l'intitulé est "Récits", je vais publier les miens.
Sous la forme de petits textes courts, pertinents, qui sont autant d'épisodes à suivre.
Ce sont toujours des anecdotes authentiques, vécues.
Pour rendre leurs lectures attractives, j'utilise l'articulation narrative du roman.
Chaque épisode sera publié lorsque le précédent aura disparu en page 2.
Gardons présent à l'esprit que chaque commentaire fera remonter le récit.
Retardant ainsi la publication de l'épisode suivant.
Je vous souhaite de bonnes découvertes.

Play-Boy

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Rencontrée au supermarché. (Episode 1)


Ce mercredi de mars , je fais mes courses au Super U du petit bourg, près de chez moi..

En passant dans le rayon des clés USB, des accessoires informatiques et des tablettes I-phones, je suis "heurté" par une femme qui, comme moi, tire un de ces petits chariots rouges à roulettes. Les fameux "caddies".

- Excusez-moi ! Me fit-elle avec un sourire gêné.

- Je n'excuse plus, je donne des gages ! Répondis-je d'un ton amusé et quelque peu espiègle.

- Oh ! Et bien j'espère que mon gage ne sera pas terrible ! Me fit-elle en me souriant.

- Le gage sera une invitation à boire un café ! Lui répondis-je en m'amusant de la situation.

Elle me fit un sourire troublant et continua sa déambulation dans les rayons. Je n'y pensais plus et continuais mes explorations et mes courses. C'est dans le rayon mercerie, entre les ceintures et les bonnets que je croisais une seconde fois ma cliente. Nous échangeâmes un nouveau sourire. Je n'avais strictement rien à faire dans ce rayon mais j'aime à flâner dans les supermarchés sympathiques. Et j'ai toujours des lacets à changer.

Je croisais une nouvelle fois ma souriante inconnue dans le rayon des promotions de la semaine. Cette femme, à la trentaine charmante, présentait un physique agréable. Grande, mince, les cheveux presque noirs et très élégante. Des traits fins et régulier sur un teint mat. J'étais en costume et en manteau. Malgré mon accoutrement plutôt sévère, je ne devais pas la laisser indifférente.
C'est là, devant les récipients en plastique, les cuillères à patisserie et les ustensiles de cuisines que je lui fis :

- Cette fois-ci , c'est le gage. Il est impossible de s'y soustraire !

Elle resta un instant silencieuse. Ses yeux allant des rayonnages à mon regard amusé.

- Ai-je encore le choix ? Me fit-elle avec un sourire désarmant.

- Non, plus vraiment ! C'est trop tard ! Lui fis-je avec humour.

Toujours prêt à toute éventualité, en vieux "chasseur", je sortais une carte de visite de la poche intérieure de ma veste et la lui tendis. J'ai toujours quelques cartes de visites sur moi. Là encore, je n'avais qu'à m'en féliciter.
Mes numéros de téléphone, fixe et portable. Mon adresse mail principale. Ma raison sociale. Une photo à mon avantage sur fond sépia.
Toutes les informations de contacts y figurent, lisibles et intelligibles.

- Merci. Je tâcherai de m'acquitter de ce gage ! Me fit-elle avec un regard qui sublimait ses yeux "noisette".

- Passez une agréable journée et peut-être à bientôt. Lui répondis-je en n'insistant pas. Il ne faut jamais insister. Je prenais congé en continuant mon errance...

Le hasard fait souvent bien les choses. A l'une des caisses où je payais mes achats, une dizaine de minutes plus tard, en levant les yeux, comme alerté par une sorte de sixième sens, je découvrais la jeune femme. Elle était à régler ses achats à deux caisses plus loin. Nouvel échange de sourire.

C'est sur le parking, dans le froid détestable de cet hiver qui n'en finissait pas, qu'une nouvelle fois, nous échangions un dernier sourire. Nos voitures étant garées presque l'une en face de l'autre. En partant, elle me fit un signe de la main.

C'est le jeudi soir, vers vingt et une heure que la jeune femme me téléphonait.
Cela fera l'objet d'un prochain récit ou je regrouperai l'anecdote et la réalisation du gage qui se déroulerait le samedi, dans un salon de Thé où j'aime à descendre et où je l'ai invité...

A suivre...

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  • [0] Like ! le 13.07.15, 00h50 par Automatic
  • [0] Bien joué le 13.07.15, 14h02 par Buck
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Une rencontre au supermarché (Episode 2)



RENDEZ-VOUS .

J'avais rencontré cette jeune femme au Super U , ce mercredi de mars , en faisant mes courses . Comme je le relate dans l'épisode précédent.

Le samedi , pour quinze heure , j'arrivais dans ce petit salon de Thé où j'aime à trouver le calme et la tranquillité . Très bien fréquenté , ce lieu présente une configuration qui prête à l'intimité .
En lisant son journal , savourant son chocolat chaud , nous ne sommes pas exposés dans une vitrine comme des animaux dans un zoo , ou encore des poissons dans un aquarium . Ce qui se fait , hélas , de plus en plus , permettant ainsi , au vulgus pecum , de nous observer . Tendances détestables de nos temps hypocrites et médiocres . Lunch , qu'ils disent ...

Ma ravissante inconnue arriva presque immédiatement après moi . Vêtue d'un pantalon noir , à plis , très stricte , d'une veste épaisse , noire , sur laquelle flottait une grosse écharpe noire . Chaussée de souliers noirs à talons raisonnables .
La jeune femme se pencha vers moi pour me serrer la main . Enlevant son épaisse veste pour la disposer sur le dossier de la chaise , elle me fit un sourire chaleureux . Elle était mince et délicate . Des gestes très calculés et empreints d'une certaine noblesse .

Elle s'assit en face de moi . Nous fîmes les présentations d'usage . La serveuse vint prendre la commande . Mon invitée fit comme moi , choisissant un bon chocolat chaud . De la musique classique , lointaine et discrète , composait un agréable fond sonore . J'appris que j'avais affaire à Danièlle .

Nous parlâmes un peu de nos vies respectives , de nos expériences humaines et des conclusions que les fatalités nous avaient apportées . Bref , de ces anecdotes qui font les existences de chacun d'entre nous .

Lorsque nous eûmes évoqués ces choses , nous passâmes rapidement à ce que nous aimions . Dans le domaines des Arts , de la littérature et des passions qui en découlaient . J'eu l'agréable joie de découvrir une personne ayant une solide culture générale .
Capable de citer Oscar Wilde , de parler du Dadaïsme , tout en évoquant la re-lecture des "Haut-de-Hurle-Vent" de Emily Brontë . De quoi me ravir . Rien n'est plus rédhibitoire que de draguer une andouille dont la culture se limite à Patrick Sébastien , Koh-Lanta , en passant par Laurent Ruquier , sans oublier "Plus-belle-la-vie" . Je poussais un grand OUF mental ! Je n'avais pas affaire à une gourdasse ...

J'appris que Danièlle était divorcée et maman d'une Laurence âgée de huit ans . Je fus surpris de découvrir qu'en dehors de son activité de professeur des écoles , elle était également passionnée de théatre . Faisant partie d'une troupe amateur , Danièlle me raconta d'amusantes anecdotes de préparation de pièces . Le sport et l'entraînement physique tenaient également une place importante dans sa vie . Bref , j'étais en terrain connu . Enchanté de ne pas m'être trompé d'individu ...

Nous avons bavardé ainsi durant une bonne heure . Je lui proposais de nous revoir . Elle eut alors ce réflexe très féminin de me préciser que , < dès que cela ira pour elle , elle ne manquera pas de me téléphoner > . Rajoutant cet obligatoite , mystérieux et sentencieux < Peut-être ! > . Le premier prétexte possible serait une pièce de théatre , au théatre de la ville , vers la mi avril , jouée par des acteurs connus (et reconnus) .

Nous nous quittâmes vers seize heure trente avec cet hypothétique < Peut-être > ...

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Une rencontre au supermarché (Episode 3)

Dimanche 23 mars, il devait être vingt heure trente lorsque mon téléphone se mit à sonner. J'étais entrain de faire un mail en réponse à un ami virtuel du Quebec qui me demandait quelques renseignements quand à mon entraînement physique. Il avait vu la vidéo que j'avais posté sur le forum d'un site sportif où je suis modérateur. Je mets toujours un point d'honneur à répondre aux interlocuteurs sérieux.

Je décrochais donc le combiné de mon téléphone filaire en lançant mon traditionnel < A l'huile >. J'ai toujours trouvé < A l'eau > du plus parfait ridicule. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre mon inconnue du supermarché. C'était Danielle. Immédiatement, ma rogne d'être interrompu dans la rédaction de mon message s'estompa pour faire place à un véritablement contentement.

Nous discutâmes un peu de tout, d'un peu de rien. Mais ce qui fut le plus important fut le rendez-vous que nous nous fixâmes pour le mardi 25 mars, après 18 h, dans un petit Bar à vin très sympathique. Même s'i n'y a aucune obligation d'y boire du vin, on peut y opter pour un bon chocolat, un thé, un café ou encore un jus de fruits. Ce Bar à vin, situé dans une rue piétonne de la petite ville voisine, est, comme l'immense majorité des Bars à vin, très bien fréquenté.

L'appel et les échanges ne durèrent pas plus de cinq petites minutes. Lorsque les échanges sont positifs, sur le registre de la proposition, aimables et prometteurs, ils sont forcément toujours trop courts. Accompagné d'une certaine impatience, j'arrivais enfin au mardi soir. Comme convenu, le premier arrivé attendra l'autre.

Ponctuel comme une horloge de la NASA, j'arrivais pour 18 h rue Matisme, au lieu de rendez-vous prévu, < Le Bar Atin >. Danielle, sans doute aussi ponctuelle que l'horloge parlante de Paris, arriva exactement au même moment. Nous nous serrâmes donc la main devant l'entrée du Bar. Je témoignais de mon admiration pour sa ponctualité. Elle fit de même, précisant que la ponctualité est la toute première attention que l'on porte à une personne. Là aussi, dans cette affirmation, je m'y retrouvais à merveille.

Prenant place à une table légèrement en retrait, admirablement située derrière un porte-manteaux, nous restâmes quelques instants à nous fixer en souriant. Chacun sait que ces premières rencontres sont toujours sources de quelques délicieuses émotions secrètes. La serveuse, vêtue d'élégante façon, vint prendre les commandes. Nous optâmes pour deux chocolats chauds.

Danielle, dans son pull noir, dont le haut en "V" s'ouvrait sur un chemisier blanc au col ouvert, me paraissait encore plus fine et fragile que la fois dernière. Elégante, précieuse et attractive. Moi, dans mon costume noir, strict, je me sentais en parfaite harmonie avec l'apparence de la jeune femme. Nos manteaux, suspendus devant nous, nous dissimulaient grandement du reste de l'assemblée.

Nous parlâmes une fois encore de nos centres d'intérêts communs ou non. Laurence, sa fille de huit ans, tous les mardis soirs, jusqu'au mercredi matin était chez son "papy" et sa "mamy". Ce fonctionnement régulier laissait donc une certaine latitude dans le planning de Danielle. Nous avions donc la soirée pour nous.

J'invitais Danielle à manger ensemble, ce soir, dans un petit restaurant végétarien situé au bord d'un étang à la sortie du bourg voisin.
La jeune femme déclina mon invitation en tant que telle mais accepta à la condition de payer son repas. Cela m'étonna un peu. Répondant à ma légitime interrogation, elle me rassura être très touchée par mon invitation mais que son fonctionnement était ainsi. Appuyant le fait que la parité doit s'appliquer dans toutes les situations de l'existence tant que le passionnel n'intervient pas. Que répondre à une telle évidence ?..

Nous passâmes une heure à converser. Doucement, nous commencions à évoquer certaines séquences de nos vies passées. Etant un sacré "coco", volontairement, je restais dans le flou le plus artistique quand à ma vie relationnelle passée. En effet, comment évoquer ma vie de "chasseur", de Casanova et de Don Juan, sans susciter les interrogations légitimes de la délicieuse personne. Toutefois, détestant l'hypocrisie et le mensonge, je survolais quelques aspects "volages" de ma personne sans m'attarder sur les détails inutiles dans le moment présent. Cela la faisait sourire, parfois franchement rire . Cela me rassura. Je m'en étais bien tiré...

Nous sommes partis manger vers 19 h 30. Chacun avec sa voiture respective, nous nous suivions. Le cadre bucolique du restaurant < Les Lillas >, malgré ce mois de mars, était enchanteur.
Nous optâmes pour des tomates farçies au pâtés d'avocats et de champignons accompagnées d'un assortiment de crudités en salades.
Un vrai régal. Sans oublier d'évoquer un dessert fait de coupes glaçées. Je découvrais que la vanille, le pralin et la pistache étaient, tout comme pour moi, les parfums préférés de Danielle.

Durant le repas, les évocations du passé firent place à l'évocation de l'avenir. Ni l'un ni l'autre n'avions de comptes à régler avec le passé. Aucun contentieux pénible. Danielle n'était pas le genre d'individu à s'inscrire dans la prison mentale des revanches où des vengeances. Là encore, j'étais plutôt admiratif. Tout cela était presque trop beau pour être vrai. Mais, vivons l'instant présent.

Il fut convenu, avant de nous quitter, de nous offrir une promenade à cheval dans la campagne, ce dimanche à venir. Danielle m'appellerait en fin de semaine pour me le confirmer. Nous étions membres du même club hippique sans jamais nous êtres rencontrés dans une situation d'équitation.

Avant qu'elle rejoigne sa voiture, pour la première fois, nous nous fîmes la bise...

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