Sur un nuage. Et après, je fais quoi ?

Au début, je voulais poster dans le « sos love ». Mais en fait, même si ce pavé (pardon d'avance) transpire pas mal de manque de confiance en soi et d'incertitudes, je suis quand même sur un petit nuage ; mes préoccupations sont assez minimes. Comme pour moi c'est une belle histoire, je décide donc de le publier dans les « récits ». Quel culot pour moi ! Bien entendu, tout éclaircissement à mes questions sont les bienvenues.

Il y a un gros mois, j'ai rencontré un homme sur un site internet.

Dès les premiers échanges virtuels, beaucoup de complicité, de taquineries. Il montrait beaucoup de finesse et de culture.

Je passe outre son physique un peu ingrat, et j'accepte un RDV. Je trouve ça ridicule de toute façon de se baser sur l'apparence.

On y va doucement : papotage sur une place vite fait, déjeuner, dîner. Le papotage d'1 heure a pour moi simplement pour objectif de vérifier que le courant passe aussi bien que sur le net, qu'il n'est pas un lourdingue ou dangereux. Il est tellement « fin », tout est si naturel, qu'accepter d'aller chez lui est naturel. Pourtant, je ne suis pas une jeunette. Monsieur fait bien les choses en me préparant lui-même les repas.

J'ai donc l'occasion de plus en plus apprécier cet homme qui a un caractère très affirmé, des goûts qui lui sont propres, originaux. Galant, débrouillard, généreux. Je sais que ce sont les 1ers émois éphémères qui s'accompagnent d'idéalisation. Mais à ce jour, je ne lui trouve toujours pas de défaut.

Ce n'est pas par pruderie que je me suis refusée à lui notre 1ère nuit. Plutôt pour continuer ce jeu de séduction qui a l'air d'un ballet d'une grande élégance. J'ai apprécié son contrôle de soi : discussions, bisous, caresses, mais respect de mon refus alors que nous passons la nuit dans le même lit. Bon, j'avais peur aussi que ce soit un mauvais coup, anéantissant alors tout ce plaisir partagé.

Que nenni!Si jamais tout roule, dans quelques semaines/mois/ (années?), je lui demanderai où il a appris de telles techniques, avec tant de douceur, d’efficacité et de tendresse. Et quelle endurance ! Pour une fois, c'est moi qui demande un break. Vous aurez compris que j'ai succombé avec bonheur le 2ème soir.

Bref, dès que j'ai le champ libre avec mes mômes, je cours rejoindre mon soupirant. Discussions, performances sexuelles, tendresse, sorties, sport, tout est pérenne dans le plaisir.
Tout reste dans la légèreté, le fun, des sorties à 2 super sympas. Des activités d'escalade, de grand air, où nous croisons quelques-uns de nos amis. On voit des films, on parle politique, de nos familles, on fait l'amour, ou on ne fait rien. Même nos silences sont chouettes.

Mais on n'a absolument pas parlé de nos passés amoureux. Bien sûr, il sait que j'ai des enfants. Et moi, je ne sais rien de lui là-dessus. Et je m'en fous.

Tout va bien ? Bien sûr tout va bien. Sauf que....

1/ On a rien verbalisé. Sommes-nous dans une relation exclusive ? Quel sentiment a-t-on l'un pour l'autre ? Projection ou pas ? Le fait que j'ai des bambins permet-il une projection ? Est-ce un problème pour lui, homme légèrement plus âgé sans enfant, sachant que je refuse d'en avoir d'autre ?
Je ne souhaite pas verbaliser. C'est trop sympa comme ça. Si lui me posait les mêmes questions, je serai bien en peine de lui répondre. Il n'y a eu aucun questionnement de sa part. On semble être dans le même moove.
Ma question : Y-a-t-il une échéance ? Un moment défini où on doit se poser ces questions ? Ou vais-je pouvoir y échapper ?

2/ Il n'est jamais venu chez moi. Parce-que le monsieur a mis la barre très haut : super rangé, organisé, aux petits soins. Moi, je suis plutôt bordélique. Quand les mômes sont pas là, c'est repas surgelé. Et je ne m'imagine pas arriver à lui rendre toutes les attentions qu'il me destine. Il m'a foutu un sacré complexe d'infériorité.
Pas de réflexion de sa part à ce sujet. En même temps, c'est plus facile de m'échapper chez lui quelques heures ou un week-end à cause des bambinos. Et puis, on a pris nos marques chez lui, c'est notre cocon.
Je peux continuer à squatter chez lui indéfiniment ou faudra-t-il un jour que je lui dévoile ma tanière d'ours mal léché ?

3/ Socialisation. On a rencontré des potes à l'un ou l'autre par hasard. Un seul à la fois. J'm'en fous, lui aussi. Pour avoir connu des relations clandestines, je sais donc au moins que nous sommes un couple officiel.
Il a aussi invité à dîner son meilleur pote. Même si ce n'était pas dit, j'ai senti qu'ils avaient beaucoup parlé de moi et que son ami venait se faire sa propre opinion. Ça s'est bien passé, pas de stress, soirée bien sympa.
Problème 1 : en me racontant ses activités, je m'aperçois que nous avons des connaissances en commun. Et surtout un ex. Bien entendu, je n'ai pas réagi quand il m'en a parlé. Il me semble que ça ne le concerne pas (encore?). Et surtout pas envie de briser notre bulle pour une telle broutille.
Problème 2 : nous bossons dans une grosse boîte. A priori, nos 2 services se rencontrent la semaine prochaine pour une réunion. Je ne suis jamais sorti avec un « collègue », même si éloigné. On se comporte comment ? Sur le parking, je ne me vois pas lui faire la bise. Un bisou n'est pas non plus professionnellement acceptable. Lui en parler, me direz-vous p'tits marrants ! Mais vous avez bien compris que j'aime pas / veut pas parler. On prend les choses comme ça vient.
Bon, ça ce sont des détails qui me turlupinent assez moyennement. D'ailleurs, j'ai prévu d'arriver en retard, ils seront déjà installés, je n'aurais qu'à m'asseoir et lui faire un grand sourire. Pour le reste, j'improviserai selon ses réactions. Comme il est tout aussi discret que moi, je ne me fais pas trop de souci.

Voilà. Tout entre nous est axé vers le plaisir qu'on a à être tous les 2. Nous sommes tous 2 matures. Notre expérience nous pousse à prendre notre temps. Juste profiter. Verbaliser n'est-il pas rompre ce charme ensorcelant ? On échappe à ces niaiseries de « mon chéri », « mon canard ». Tout se passe par le regard, le toucher, les attentions, les gentilles boutades, les compliments savamment déguisés. D'autant plus que tout ça semble réciproque. J'comprends pas trop pourquoi, mais je semble aussi être à son goût.

Mes sentiments pour lui ? Ce se sent que j'en suis dingue, non ? Mais je ne crois plus trop à l'amour. Je viendrai sûrement chouiner dans quelques semaines que ce mec se mouche trop bruyamment le matin, qu'il se transforme en épave alcoolisée une fois entouré de ses amis, que sa manie de se tailler les ongles des orteils sur la table de la cuisine m'est juste insupportable. Je suis accroc à ces 1ers moments-là, ceux de la découverte, de l'excitation, de l’exaltation. Mais je ne sais pas faire aboutir, continuer une relation. Ou plutôt je mets le holà dès que ça devient trop sérieux. Trop égoïste ?
J'attends quand même un jour que quelqu'un arrive à me faire déposer les armes. Celui-là me semble un bon candidat. Et ça me terrifie pas mal. Le moment de rompre ? J'rigole!

Au fait, pourquoi je vous écris ? Je suis juste sur un nuage. Du sexe, du fun, du rire, de la légèreté. J'espère juste garder suffisamment de doigté pour que notre barque garde ce cap le plus longtemps possible. Ne pas faire de fausse manœuvre. Ne pas faire de fausse manœuvre. On reste zen.

Life is so cool !

ouaaaah

c'est génial ce que vous vivez !

Du coup toutes tes interrogations.. bon je comprends que tu en aies c'est naturel, mais ça donne juste envie de te dire : "respire, ça va se faire comme tu veux".
Que tu sois bordélique ça doit se sentir ailleurs que dans ton appart, ça fait surement partie de ce qui lui plait. Et puis c'est pas comme si vous emménagiez ensemble !
Pour la rencontre au boulot, un petit clin d'oeil, une petite esquive, la bise en lui effleurant les doigts d'une main, n'importe : si il est si fin il n'y a aucune raison que ça ne se passe pas encore une fois en finesse.
Pour le fait de verbaliser... ça viendra quand ça viendra non ? Je pense que si vous vivez les choses à votre manière, comme vous le faites déjà, tout sera beaucoup plus simple que tu peux le craindre.