Bonjour !
Permettez l'éclairage d'un old timer sur cette bonne vieille question du rapport des femmes aux chics types et à ces bad boys que, vus de ma génération, je qualifierais plutôt de bourrins.
D'abord je pense qu'il faut éviter d'être manichéen, d'une, et de deux, de s'en remettre aux modèles que déclinent les psys, les vrais et les autoproclamés, dans tous ces bouquins publiés à l'intention des gens mal dans leur peau et ces centaines de vidéos qui traînent sur YT où certains donneurs de bons conseils frisent l'attitude sectaire.
Si vous pensez ne pas arriver à vous en sortir dans vos relations avec le sexe opposé, un psy responsable vous conseillera une thérapie auprès d'un professionnel, arguant que dans son domaine, on ne saurait fonctionner sur des modèles mais au cas par cas (chacun a son histoire, son vécu, etc..., et les modèles n'ont d'intérêt que pour vendre du papier et pire, de la pensée pré-mâchée : quelque chose qui va répondre à un besoin que vous ressentez d'y voir plus clair sur votre problème, OK, mais sans tenir compte, et pour cause ! du contexte où vous évoluez et de votre histoire perso.)
Ce préambule un peu long pour en venir à l'idée qu'on ne peut juger du rapport au sexe opposé qu'à la lumière de sa seule expérience.
Dans ce topic, BadGoodGuy évoque une vidéo où s'opposent deux approches de drague. La Bad Boy emballe, le Nice Guy se prend des râteaux.
Comme on est qui on est, et que dans l'absolu il n'y a guère d'intérêt à jouer un rôle qui ne tiendra sur la durée, on peut se demander (ce qui revient maintes fois par ailleurs sur ce site) si le chic type est condamné à la solitude, aux plans cul ou à voir se succéder dans sa vie des rencontres toxiques (AW, hystériques, cas sociaux, perverses narcissiques), et si le bourrin va emballer à mort jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Au centre du débat, se pose l'éternelle question de ce que veulent les femmes, de ce qu'elles attendent, au juste, d'un homme.
Et là on retombe dans l'impasse des modèles. Les nanas ne sortent pas plus que nous d'un seul et même moule. Chacune a son histoire, son vécu qui va conditionner son rapport aux hommes et aux autres femmes. Exactement comme nous. Et ce tout au long d'une vie.
Bon, on en revient à l'opposition chics types et bourrins au travers de deux exemples qui pourraient aller dans le sens du propos de BadGoodGuy :
J'ai dans mon entourage deux femmes d'âge mûr dont on pourrait dire que chacune est accroc à un amant du genre bourrin.
Dans le cas de la première, une femme divorcée ayant la cinquantaine (on va l'appeler Claire), l'amant vient la trouver quand bon lui semble, la saute (c'est le terme qu'elle-même emploie) et repart aussi sec sans plus lui donner de nouvelles jusqu'à la fois suivante.
Dans le cas de la seconde (que nous appellerons Joséphine, femme mariée en couple open, la soixantaine craquante), l'amant est marié, décrit comme cynique, l'appelle quand bon lui semble et ils vont se retrouver quand lui le décide, seulement lorsqu'il est disponible, exit les week-ends consacrés à sa légitime.
Dans les deux cas, il y a frustration. Mais cette frustration est assortie d'un attachement à ce type de relation qui, vu de l'extérieur, paraît complètement déséquilibré.
J'ai cherché à comprendre pourquoi. Ce qu'elles en disent, chacune de son côté, c'est qu'il se passe quelque chose au travers de cette frustration qui alimente leur désir.
Qu'est-ce qui chez un homme, les concernant, ne suscite pas le désir ?
L'attente clairement affichée, trop d'attentions, une trop grande proximité, en un mot, le mec needy.
Bien sûr on ne peut pas tirer de généralités de ces deux cas isolés, mais je dois dire, à la lumière de mon expérience de chic type revendiqué (pour l'avoir toujours été par nature, sans pour autant me laisser manquer de respect ni m'aveugler à mes propres besoins, d'où ma réserve au regard du modèle maintes fois décrit ici et là du Nice Guy), qu'un certain nombre de femmes que j'ai connues appréciaient, c'est vrai, chez un prétendant, qu'il se prévale à leur égard d'une certaine distance, qu'il ne se livre pas ou peu, en somme qu'il se tienne assez éloigné d'elles pour d'une, les faire rêver, de deux, leur laisser du champ pour respirer.
On n'est pas forcément là dans la logique du bourrin qui se sert d'elles et dont elles sont accrocs pour cette raison.
En outre, il s'agissait de femmes seules, ayant eu des expériences de couple négatives, n'envisageant pas de vie de couple (parce qu'issues de familles monoparentales ou de parents qui se déchiraient) ou plus, parce que l'âge venant, elles n'avaient aucune envie de se coltiner un type vieillissant avec ses manies, ses enfants, petits-enfants, etc.
Envie et besoin de rêver et d'avoir son espace à soi, pouvoir respirer à son aise sans être constamment sous l'emprise d'un et d'un seul homme... en vertu aussi, comme me l'a suggéré l'une d'elles, de l'adage "choisir c'est renoncer".
Sommes-nous si différents, nous hommes seuls ? Est-ce que nous n'attendons pas aussi d'une femme qu'elle sache nous faire rêver et qu'elle ne se montre pas envahissante, jalouse, qu'elle ne nous accable pas de ses manies, ses goûts qu'on ne partagera pas forcément, de sa petite famille, etc... bref qu'elle nous laisse vivre notre vie ?
D'un autre côté, préfèrera-t-on laisser des plumes dans une relation avec une garce ou passer du temps avec une chic fille (tiens, on ne parle pas beaucoup des Nice Girls, et pourtant il en existe, croyez-moi, par forcément needy, jalouses ni ennuyeuses !) ?
Donc voilà. Je vous cite deux cas de figure qui vont dans le sens de ce qui exprimé dans ce topic, en même temps je pense qu'il ne faut généraliser dans un sens ni dans l'autre.
Le tout, je pense, c'est d'être à l'écoute de ses désirs, ses attentes, ses besoins, ses envies à soi, rester soi-même et se garder d'entrer dans un rôle et de tenir les modèles pré-machés pour relevant d'une réalité incontournable. Vous faites partie des Nice Guys ? Il y a aussi des Nice Girls. Vous vous prenez des râteaux ? Ça fait partie de la vie d'un homme et ça vaut souvent bien mieux que l'enlisement dans des relations dont avec le recul, vous verrez qu'elles n'avaient pas lieu d'être. Les femmes aussi se prennent des râteaux. Et lorsque se produit une rencontre vraiment marquante, c'est
qu'on y est disponible, à savoir qu'on a l'esprit clair, débarrassé de l'empreinte de ses ex, qu'on a su faire le vide de tout ce qui pouvait nous l'encombrer d'idées et de conditionnements extérieurs à notre propre expérience.
Bad Boy VS Nice Guy
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Intéressant le 05.11.15, 09h16 par voucny
- [+1] 100% d'accord le 05.11.15, 12h18 par BadGoodGuy
- [+1] Intéressant le 05.11.15, 17h21 par James_Aubrey
- [+2] Absolument le 05.11.15, 19h02 par Blusher
- [+1] Bienvenue le 05.11.15, 19h37 par Rickhunter