Paradoxes insolvables de la séduction

Note : 15

le 02.12.2015 par animale

36 réponses / Dernière par Nidwazo le 20.12.2015, 21h49

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Le seul moment où tu te soucies d'une convention sociale ("ne pas avoir l'air bizarre pour les autres"), c'est justement quand tu devrais pas parce que ça te nuit.
Tu n'as pas dit que c'est un choix mais tu dis que c'est bien parce que c'est un filtre qui te permet d'affirmer ce que tu veux en gros. Pour moi ça c'est une erreur.
Pour le reste c'est l'histoire du poisson qu'on te donne ou que tu apprends à pêcher.
Tu as besoin qu'on t'aide c'est sûr. Mais pas d'un catalogue de pistes. Sinon tu aurais juste besoin d'apprendre sur l'extérieur alors qu'on s'agit surtout de transformer ton regard, ta manière d'être et ressentir. Pas pour être quelqu'un de différent mais pour appréhender les choses "correctement" (dans la norme. Puisque c'est ça qui te pose problème. Comme ça au moins quand tu ne l'es pas c'est par choix et pas par méconnaissance).
C'est comme ça que tu dois approcher le rôle de ton thérapeute. Bien sûr il t'aurait dans doute guidé vers ça mais te connaissant si tu n'es pas prévenu tu risques de te braquer.
Bon courage
Aussi, on s'est bien que tu es asperger, et pour m'être un peu intéressé au phénomène quand mon pote Hansie m'a appris qu'il l'est, je vois de quoi il en retourne. Et j'en ai aussi l'occasion de voir en vrai comment ça marche.

Et même si des fois Hansie sort des trucs wtf ou qu'il a des attitudes socialement oppressives, il a l'air de s'en sortir pas trop mal.

Et ça va pas te faire plaisir, mais une des raisons pour lesquelles il va dans le bon sens, c'est que quand on lui fait une remarque/donne un conseil, il en tient compte et ne va pas se lancer dans d'interminables palabres pseudo-justificatives, lui.

Le syndrome Asperger explique des choses, aide à comprendre, mais il ne justifie rien surtout quand on a la prétention de vouloir avancer.
animale a écrit :Je présente comment le truc, moi, sans passer pour un gros malade auprès de mes camarades / collègues de travail ?
Je comprends que tu préfères être discret sur ta thérapie et n'en parler qu'aux profs concernés en cas de manquement d'un cours.
Les autres élèves n'ont pas besoin d'en savoir plus que ce que tu leur diras :
Avec ceux avec qui tu veux rester flou tu peux dire que tu as un "rdv", un "rdv médical", des "séances de kiné", des "choses dont tu dois t'occuper"
Avec ceux avec qui tu le sens mieux tu peux te confier sur le fait que tu fais une thérapie.

"Sans passer pour un gros malade" ?
J'ai quatre personnes dans mon entourage très proche qui sont chacune atteinte de diagnostics psychiatriques sévères. "Gros malades" ? Mais quelles personnes dignes d'intérêt pensent ça de gens qui souffrent le calvaire au quotidien ?? C'est quoi cette vision de la maladie psychique ?
Tu crains que ce soit le regard qu'on porte sur toi mais c'est peut être aussi à toi de changer ton regard sur les troubles psychiques, de quelques niveaux soient-ils.
A mon avis tu passes davantage pour un "gros malade" en ravalant frustration sur frustration et en faisant des "cacas nerveux" comme disait Onmyoji.
Admettre que tout n'est pas rose, poser les problèmes, et faire une thérapie, c'est louable, pas moquable. La grande majorité des gens seront bienveillants face à une telle démarche. Et comme on le disait ci-dessus, il est assez simple de sélectionner ceux qui ont besoin d'être au courant.

Ce que je souligne, c'est que ça fait des mois voire des années que tu parles d'une thérapie sans t'y mettre.
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  • [+2] A lire le 20.12.15, 11h15 par Nidwazo
Tu fais vraiment 8:00 - 18:00 tous les jours ?
Tu n'as pas ton jeudi aprem de libre (réservé pour les événements sportifs normalement) ?

Je comprends que ça te fasse chier de devoir louper des cours pour aller consulter, pour diverses raisons, mais je pense que tu sais au fond de toi qu'il faut, au moins, que tu essayes une "thérapie".

Maintenant, je ne sais pas quelle est ta situation scolaire, si tes résultats sont bons, très bons, ou plutôt mauvais.
Mais si tu n'as pas de soucis scolaires, je ne pense pas que ça sera un problème pour tes profs que tu loupes quelques heures de cours.

Pas besoin d'alerter la terre entière, choisis le cours que tu juges le moins important pour toi, là où t'as les meilleurs résultats par exemple (ne choisis pas le cours qui te fait le plus chier et où t'as de mauvais résultats...), tu prends le prof à part, tu lui expliques que tu as besoin de consulter un psy (pas besoin de donner plus de détails), que ça te gêne que tes camarades le sachent, donc que tu apprécierais qu'il garde ça pour lui.
A moins que ce soit un gros con, je pense que tu pourras compter sur lui.

Quant à ce que tu pourrais communiquer à tes camarades, dans un premier temps je donnerai le même discours à tous, même les plus proches, que tu dois aller chez le kiné pour des soucis de scoliose.
Pourquoi tout garder pour toi au début ?
Parce qu'après tes potes risquent de te mettre involontairement une certaine pression, genre "Alors ça avance ? Tu te sens mieux ?" etc.
Et ça, ça pourrait nuire à ta thérapie.
Une thérapie, ça se fait à son propre rythme.
Mais dès que tu observes quelques progrès, tu pourras commencer à en parler si tu penses que ça te fera du bien.

J'ai un pote de ma promo en école d'ingénieurs qui avait eu à consulter un psy.
Il n'avait pas révélé la vrai raison à qui que ce soit dans la promo, il manquait beaucoup de cours (il était en dépression, c'était plus sévère que ton cas je pense).
Je m'inquiétais pour lui parce qu'on ne le voyait que peu souvent en dehors des cours, mais à chaque fois que je le voyais, il avait l'air d'aller bien, donc ça me rassurait un peu, je me doutais qu'il avait des soucis personnels, mais j'ai respecté son choix de ne pas m'en parler.
Il ne m'a avoué tout ça qu'une fois sa dépression passée, je ne lui en ai pas voulu du tout, il a fait ce qu'il avait à faire pour aller mieux, je suis content pour lui !

A priori, tu as un problème, tu as besoin d'aide, celle d'un professionnel, donc fais le nécessaire pour régler ce problème, ou tout du moins pour le maitriser, pour le vivre mieux.

Et ne t'arrête pas à ce que les autres pensent de toi, s'ils te prennent pour "un gros malade", c'est qu'ils sont con.
Tu es peut-être légèrement malade, oui, mais tu sais que tu peux te soigner, toi, alors qu'on n'a toujours pas trouvé de remède contre la connerie :roll:

Bon chance à toi :wink:
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  • [0] Pas convaincu le 20.12.15, 18h09 par Nidwazo
J'ai mis pas convaincue parce qu'il faut faire attention à ce qu'on conseille sur des sujets assez importants et spécialisés comme ceux de la santé mentale. Je m'explique brièvement:
Armonica a écrit :Quant à ce que tu pourrais communiquer à tes camarades, dans un premier temps je donnerai le même discours à tous, même les plus proches, que tu dois aller chez le kiné pour des soucis de scoliose.
Pourquoi tout garder pour toi au début ?
Parce qu'après tes potes risquent de te mettre involontairement une certaine pression, genre "Alors ça avance ? Tu te sens mieux ?" etc.
Et ça, ça pourrait nuire à ta thérapie.
Une thérapie, ça se fait à son propre rythme.
Mais dès que tu observes quelques progrès, tu pourras commencer à en parler si tu penses que ça te fera du bien.
L'un des premiers facteurs de souffrance quand on a un trouble psycho, c'est la pression / vision de la société. Donc je trouve que ce n'est pas adapté de conseiller de mentir. Libre à animal de le faire s'il le souhaite. Mais comme conseil à donner, ce n'est pas bon. Pas pour la bienséance, on s'en fou. Mais parce que c'est agir pour protéger la masse, agir dans le sens du qu'en dira-t-on, donc de la société, et s'oublier soi et son problème qui pourtant doit être pris en charge et considéré. En somme cela revient à ne pas mettre son problème au centre. Or, ce problème est au centre. Comme chaque personne qui souffre, cette souffrance, ce mal mérite d'être dit, il est légitime de le faire et ça va dans le sens de la guérison. Aucun psy ne conseillerait de mentir. Même si, animal le fera s'il le souhaite c'est son choix, je le répète.

En dehors de ça, comme tu le dis, une thérapie ça se fait à son propre rythme. A Animal de voir quand il sera prêt d'avouer tranquillement "je vais chez le psy là". Et les réactions seront comme tu le dis, probablement tranquilles. Parce qu'une personne qui dit tout simplement et sans tabou, sans alourdir les autres non plus, "je vais chez le psy" indique qu'il s'agit d'un sujet dont on peut parler et qui n'est pas dramatique. Les autres peuvent ensuite faire preuve d'empathie / compréhension et en demander davantage à animal, ou bien ils respecteront ces mots et probablement qu'ils penseront "ah ok il doit avoir vécu un truc pas cool, je vais éviter de lui poser des questions". Mais je suis tout aussi persuadée que toi, qu'ils ne le jugeront pas.

En tout cas pour en revenir au rythme, accepter qu'on a un trouble qui nous rend différent des autres, c'est se mettre sur cette série d'étapes, on passe par le déni au début, puis on connaît différentes phases, et il y en a une ou l'on a besoin de dire "Oui, j'ai un problème psycho." comme de le dévoiler, assez vite, parce que ça nous permet de faire une sorte de tri pour son bien être. Afin d'éviter de s'entourer de personnes qui nous apporteront ce dont on a pas besoin quand on essaie de se reconstruire: le jugement, la critique, etc.
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  • [+1] Bien joué le 20.12.15, 23h16 par LittleNeapolis
C'est vrai que ça va dépendre des cas, et à mon avis, c'est avec son psy qu'il devra parler de comment communiquer sur le sujet avec son entourage.

Tout dépend du niveau de maturité de son entourage.
Il est en IUT, avec des camarades d'environ 18-20 ans, et dieu sait que certains sont encore immatures à cet age là.
Donc oui, j'ai peur que certains de ses camarades réagissent comme des débiles, et que ça le freine dans ses démarches.

Le truc c'est qu'il ne pourra pas s'éclipser de cours sans donner la moindre explication à ses camarades, ils vont forcément s'interroger.
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  • [0] C'est pas le plus important le 20.12.15, 21h30 par Nidwazo
Armonica a écrit :Tout dépend du niveau de maturité de son entourage.
Il est en IUT, avec des camarades d'environ 18-20 ans, et dieu sait que certains sont encore immatures à cet age là.
Donc oui, j'ai peur que certains de ses camarades réagissent comme des débiles, et que ça le freine dans ses démarches.
Je réponds mais ce n'est pas pour le plaisir de débattre, c'est parce qu'il s'agit d'un sujet méconnu et j'ai passé un an à faire des recherches à ce sujet, à soutenir d'autres personnes, j'ai écris à ce sujet donc je me sens un peu obligée de rectifier quand je lis des choses (même quand ça vient d'un bon sentiment comme pour toi) qui sont finalement des conseils à l'inverse de ce qui peut contribuer à s'en sortir.

L'intolérance tout comme la tolérance n'ont pas d'âge.
Pour un petit exemple, ma cousine a 17 ans et un trouble anxieux aussi, qui tourne en agoraphobie. En première année d'école sup, toute sa promo est là pour la soutenir. Pareil pour une amie à ma petite soeur quand elle avait 18 ans, elle ne sortait plus de chez elle (dépression), ses camardes de promo venaient lui apporter de la nourriture. Même quand on connaît pas, la première réaction humaine quand on voit quelqu'un qui souffre c'est la compassion.

Mais c'est surtout sur ça que je souhaite revenir:
Quand on va mal, essayer de tout contrôler empire la situation. Au contraire il faut lâcher prise. C'est pour ça que la méditation est fortement conseillée pour les névroses (dont fait partie le tag et les autres troubles anxieux). Et ça, ça veut aussi dire arrêter d'anticiper toutes les conséquences comme la réaction des gens. D'ailleurs c'est la première chose à faire quand on a un trouble anxieux, arrêter de penser à ce qui nous entoure pour revenir sur soi, parce que l'angoisse vient d'un terrain anxieux, et un terrain anxieux ça se construit quand on s'est fait taire soi-même, qu'on a bafoué un mal-être général ou particulier qui cherchait à s'exprimer. La deuxième chose à faire c'est de se concentrer sur ses objectifs personnels, en l’occurrence, aller voir un psy et s'organiser des rendez-vous sur un planning pour être suivi.

D'ailleurs on a tendance à avoir peur du monde et des autres alors que dans ces moments là il faut au contraire accepter sa faiblesse; et accepter de l'aide, du soutien. Et quand on fait ça, alors c'est beaucoup plus facile de faire face aux rares individus qui effectivement seront immatures et nous jugeront ou nous critiqueront. Mais il y en a vraiment très peu, dans la réalité, des gens qui réagissent comme ça (perso je n'en ai pas connu). C'est plutôt l'incompréhension et les conseils mal avisés auxquels on doit faire face. Le vrai combat il est avec soi. Pas avec les autres.

J'ai trouvé cette vidéo, et je pense que ça peut inspirer un peu sur ce sujet. C'est pas vraiment lié mais voilà:

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  • [0] En effet le 20.12.15, 22h52 par RiskyChoice
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