[Journal] De l'autre côté du Rhin

Note : 13

le 09.03.2017 par runes

16 réponses / Dernière par runes le 09.11.2017, 09h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Ce qui suit est un infâme pavé rédigé à chaud.

Vendredi soir

Soirée improvisée avec des potes de ma coloc. C'est bien la coloc'. Jamais seul le vendredi soir. Un verre de vin, un Chardonnay, puis deux, trois, quatre, et puis encore plus. Puis Vodka.

Le liquide brûlant.

Terminons au bar, non loin de chez nous. Il n'y a pas de filles ici, c'est le bar du quartier, mais on s'amuse quand même. Rentrons à 2H.

Pas de game ce soir, mais j'ai agrandi mon tissu social. Ça paiera bien un jour, et puis je me suis marré.

Samedi soir Première partie

Oh, my. Dans sa longue complainte, mon corps me demande, avec toute la fermeté qui convient à la situation, pourquoi je me suis mis à sortir tous les soirs.

J'aime la nuit, voilà.

Il y a une fête en dessous de chez-nous. Ben et moi décidons au dernier moment de sortir ce soir. Tentons de s'intégrer à la fête du bas, mais un gars pas très sympa refuse de nous faire entrer. Trop de monde qu'il disait. :roll:

Je suis pas un mec insistant dans ce genre de situations. Ils ont envie de faire la fête tranquillou, ils veulent garder 'leurs' gonzesses, et bien qu'ils s'amusent seuls (J'aime cette expression, cette idée de garder les filles comme si elles leurs appartenaient, alors qu'ils se comportent en bon allemand, debout dans le pièce, inactif, une cannette de bière à la main, AFC).

Nous dirigeons vers un bar-boîte du centre-ville. Curieusement, je connais très bien ce bar. C'est là où j'ai embrassé une fille pour la première fois, la première fille que j'ai remmené à la maison, aussi. Et puis, c'est aussi le bar des sorties solo ratées, celui où je faisais cavalier seul, chevauchant mon cheval d'infortune pitoyable, ou plutôt devrais-je dire, de manque de volonté.

Ah, le temps qui passe. Mais ce soir, je n'y vais pas seul.

Comme d'habitude, la piste est vide à 23H30. La gente féminine est invisible, et à notre arrivée, le dance-floor ressemble à une rue dans Walking Dead.

Rapidement, on se déchaîne. La musique est merdique, si forte que mes oreilles saturent,mais nous dansons une bonne heure, jusqu'à ce que minuit trentes passé, la piste soit si pleine que s'y frayer un chemin devient une opération commando.

Mais j'ai plutôt confiance en moi. Les filles me regardent, insistantes parfois.

Je n'ai toujours pas abordé. Ben non plus. C'est dur, ici. Vraiment. Je manque d'expérience en boîte.

Lentement, arrive 1H. Puis 1H30. La tension est au plus bas. J'ai mon coup de mou, je suis crevé, parfaitement sobre, et j'ai bien malheureusement assimilé tout le café absorbé à 22H.

Et puis soudain, comme une vieille motte de terre je me fais frapper par un missile anti-aérien thermonucléaire.

À côté de moi passe la jolie brune de l'autre dimanche soir.

Je suis trop fatigué pour garder tout le contrôle que j'aurais aimé avoir sur la situation. Je ne m'attendais pas à cela. Avec Ben, nous voulions partir.

On se salue, sans contact, ma faute. Elle me dit qu'elle va danser. Épuisé et transpirant, je lui dit de bien s'amuser, mais ne la suis pas. On se reverra.

Je suis encore un AFC.

L'AFC, je m'en suis pas trop mal éloigné en faisant attention à me contrôler. Mais là, mes barrières psychiques fatiguées par le sommeil laissent passer la mer de rancoeur. Putain, je suis en-train de tomber amoureux de cette fille, semi-one-itis à la con, alors que je ne connais même pas son nom.

Bordel, pourquoi certaines fille me font de l'effet comme ça et pas les autres ?

Après une petite pause bien méritée, je décide d'aller la voir sur la piste pour danser un peu avec elle. Erreur de vieux clochard de la séduction. Je sais très bien que je ne peux pas communiquer sur la piste parce que je ne comprends rien, et que tout baser sur le sensuel va pas être du gâteau comme je la connais déjà.

Ah, très chers FTS-iens, voilà encore une situation bien cocasse. :o

Je galère à la trouver. Puis je la trouve. J'ai envie de parler, elle a bien envie de me répondre, mais c'est un dialogue de sourds. Impossible de se comprendre. Je ne suis même pas sûr d'avoir correctement compris son nom. D'ailleurs, ici, on l'appellera R2D2.

Je finis par lui dire "on se reverra plus tard au bar, parce que je comprends rien" en langue des signes, et j'arrête le carnage. On rentre, avec Ben.

:pokerface:

J'ai toutes mes chances avec cette fille, parce qu'elle est pas en couple, parce qu'elle est prête à laisser son amie partir pour parler avec moi, parce que çi, parce que ça et patati et patata.

Mais là, je dois dire que je n'ai fichtrement aucune idée de ce qu'elle peut bien penser de moi. Je suis toujours tombé sur elle parfaitement par hasard parce qu'elle habite pas loin de chez moi, et j'ai toujours agi maladroitement parce que je n'ai jamais eu une seule once de contrôle sur la situation. Elle est allemande. C'est sa langue maternelle. Je suis l'étranger constamment paumé.

J'essaierai de lui reparler demain, on verra bien. Ne pas se fixer d'enjeux, qu'ils disaient.

Après tout, on peut pas réussir à tous les coups. Mais mon moral a pris une claque. Pourquoi dois-je toujours être ridicule, avec cette fille ? Pourquoi donc ?

Samedi soir Seconde partie

Rentrons donc à la maison. Je reprends mes esprits. Peu d'émotions toxiques, mais du découragement tout de même. Ouai, on avance par palier, qu'ils disaient. Bah là, je suis dans le creux d'une marche.

Devant la maison, je suis en-train de fermer mon vélo quand Ben et moi nous faisons aborder par une fille déjà pas mal torchée, Y, et son pote, Z. Viennent de la fête d'en dessous de chez nous.

Discutons.

Je fume pas normalement. Mais là, je craque. Je tire sur la clope, et par la fumée brûlante je purge les rancoeurs, le maussade des passages obligés au fond du trou.

J'ai l'air comme dans High by the beach de Lana, complètement dépressif.

Mais ça m'éclate pas mal. :mrgreen:

Ben me motive finalement pour aller à la fête du dessous avec Y et Z.

Y allons.

Il est 2H. La soirée, lentement, semble se désagréger, les mecs plus pitoyables les uns que les autres. 'Leurs' gonzesses sont seules sur le canap' et s'emmerdent comme une bande de mérous sur l'étalage du poissonier.

Je les aborde. Elles sont cool. Mais elles sont plus dans l'ambiance. Moi non plus d'ailleurs.

Les mecs bourrés dansent alors qu'il y a plus de musique.

Vers 2H30, Y et Z me proposent de sortir pour fumer. Je commence à bien les aimer. Et Y, qui par la boisson a perdu tout son tact semble se chercher un plan pour la nuit. Se colle à moi de manière pas très sexy. Moi j'ai pas envie là, mais c'est bon pour mon égo. Et puis Z est sympa.

En bas, on discute. J'ai plus la pêche qu'il y a une heure et je regrette pas de faire cette deuxième partie de soirée. J'ai oublié R2D2.

Arrivent alors une très jolie blonde HB8 et son pote plutôt stone. On l'appellera Lucy. Étrangère elle aussi, elle habite avec Y et me dévore du regard dès le début. Elle est sobre et semble pas stone du tout contrairement à son pote. Y fait les présentations, et complètement torchée, elle exagère tout, mais je passe pour son pote ce qui m'arrange bien par rapport à Lucy.

La conversation avec Lucy est facile. Je soutiens son regard insistant. C'est trop facile. Mais je suis un charognard de la séduction, ça m'arrange bien.

Décidons de laisser Y et Z seuls. Y a manifestement envie d'embrasser un mec, et je préfère que ce soit pas moi. Remonte avec Lucy et son pote. La soirée est terminée. Les gens partent. Ben me pousse vers Lucy pour que je lui parle encore.

Je parle de tout ce qui me passe par la tête, juste pour parler et plonger mon regard dans le sien. R2D2 est au rebus. 8)

Elle fait la bise au mec qui l'accompagne. Ils vont partir.

Pas de blanc, comme sur des roulettes. Étreinte comme si on se connaissait depuis toujours. Je ne tente pas de l'embrasser. Embrasser une fille sobre après 30mn, c'est un peu short, je me dis.

Et puis ils partent.

Ah, quel con, j'ai oublié de prendre son numéro. :shock:

Mais elle habite à côté de chez moi, pas grave, j'irai la voir pour le lui demander.

Je suis à fond. Lucy et Y m'ont relancé dans le game.

Life's beautiful.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 21.05.17, 12h48 par Onmyoji
  • [0] Bien joué le 21.05.17, 13h37 par Galaxian
  • [0] La suite, vite ! le 21.05.17, 14h17 par Snow
  • [0] Like ! le 21.05.17, 15h58 par Jalapeno
  • [0] La suite, vite ! le 22.05.17, 09h21 par Oldboy
  • [0] Encore le 22.05.17, 10h49 par valll
J'ai vraiment eu du mal à me remettre de samedi dernier. Beaucoup de fatigue et panne de volonté. La soirée de Mardi a été parfaitement inintéressante, je n'ai pas tenté grand chose.

Rien de grave, mais la fatigue appelle les sentiments toxiques. :frown:

Je vais baisser un peu le rythme.

Vendredi soir

Sortie remise en forme avec Ben. La soirée est exceptionnellement douce, le ciel dégagé, la brise agréable. Nous nous dirigeons vers le bar-boîte de samedi dernier. Je suis super en forme et pour la première fois en boîte, super à l'aise. La soirée sera fructueuse. :D

Arrivons vers 23H30. La piste est vide, comme d'habitude. Décidons d'aller faire un tour en attendant que l'ambiance décolle pour revenir un quart d'heure plus tard. Le bar est plus vide que d'habitude et la température peine à monter.

La piste se remplit finalement à minuit. Je me surprends à avoir peur du regard des autres. Décide alors de m'imaginer comme dans une capsule, seul. Personne ne me voit. Je porte une cape d'invisibilité. Fusionne avec la musique. Le rythme. Tout est dans la tête. Ça marche.

Je remarque rapidement une grande blonde avec son amie plantée au bord de la piste de danse comme un poteau télégraphique. Probablement la fille la plus jolie de la soirée, mais finalement assez intimidante par sa taille et son élégance.

J'hésite.

Et puis...

:challengeaccepted:

Et bah alors, tu n'aimes pas danser ? 8)

S., en stage ici, emmenée par son amie amatrice de 90's qu'on entend souvent passer sur le dance floor entre deux remix douteux de Ray Charles. Discutons quelques minutes juqu'à ce que son amie décide d'aller aux toilettes et que S. la suive. Excuse pour me quitter ? Je ne me pose pas trop de questions, la conversation n'avait rien de gênant et je ne pense pas avoir été lourd.

Retourne danser. Ben et moi repartons vers 1h du matin, "l'exercice terminé".

Je n'ai pas revu S. comme nous sommes partis assez rapidement après la discussion. Je sens que l'approche en boîte est de plus en plus facile ce qui est super positif. :)

Samedi soir

Repas de "gros sac" avec mes colocataires. Je mange et bois bien plus que de raison.

Mes amis me proposent d'aller à une fête non loin de chez nous. Génial. Le cercle social commence à payer. :D J'espère croiser Lucy. Je vais résumer la soirée plutôt rapidement parce qu'en soi, la soirée était tout à fait banale...

... mis à part un évènement totalement improbable.

J'ai recroisé S. et son amie. :mrgreen:

Le contact est très bien passé et j'ai pu continuer la discussion d'hier.

S. est comme beaucoup d'allemandes, assez frileuse. Elle ne refuse pas la conversation et l'alimente même de bon train, le contact passe bien, mais pas vraiment d'étincelles.

Son amie, en revanche est en manque d'attention. J'ai le sentiment qu'elle apprécie moyennement que j'aborde son amie et pas elle. Peu après avoir parlé à S., elle vient me chercher sur le dance floor pour danser avec moi, en me prenant par les mains de manière tout à fait brutale, devant Ben et mes potes allemands éberlués. Totalement improbable pour une allemande. :shock:

Mais bon, ça donne la pêche d'être désiré. :mrgreen:

Je danse avec elle pour le fun, par sympathie, mais décide de montrer un intérêt seulement distant.

C'est bien gentil, mais c'est avec ton amie que je veux faire ça, pas toi. :?

Malade à cause du repas trop copieux, je décide de rentrer vers 1H30. Avant de partir je passe voir S.

On se reverra S. ? :)
Bah oui !
Tu viens souvent au XXX ? (la boîte en question)
Oui on y va souvent avec ** :)
à la semaine prochaine alors ! ;)

Je l'ai joué pas needy, décontracté. Deux possiblités:
* Je la revois la semaine prochaine et on commence les choses sérieuses
* Je la revois pas et je me suis fait avoir parce que j'ai pas de moyen de la contacter

Quoi qu'il en soit je ne regrette pas de ne pas lui avoir demandé son numéro. Je le joue à la chance, elle sait que j'ai de l'intérêt pour elle et je ne veux pas me mettre à ses pieds.

Par contre j'ai l'impression qu'elle m'a analysé comme quelqu'un que je ne suis pas vraiment, l'homme à femmes, le "dragueur". Le fait d'aborder en boîte, de ne pas avoir hésité une seconde à aller la voir quand je l'ai reconnue, etc. Je passe bour un bad guy ultrasociable. 8)

Ah S., si tu savais :lol:

Enfin bon, sans s'en remettre à la fatalité, on verra bien ce que le futur nous réserve.

Sinon, je suis aussi allé sonner deux fois chez Lucy dans la semaine (elle habite l'appartement à côté de chez moi), mais elle n'était pas chez elle. Pas de bol. Je ne pense pas retenter, c'est trop tard et on verra bien si je la re-croise en soirée.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 28.05.17, 19h11 par valll
  • [+1] Bien joué le 28.05.17, 20h23 par Oldboy
  • [0] Like ! le 28.05.17, 21h48 par Allandrightnow
  • [+1] La suite, vite ! le 30.05.17, 02h24 par Onmyoji
  • [+1] Cool le 30.05.17, 23h23 par mctyson
  • [0] La suite, vite ! le 01.06.17, 12h37 par Arawyn
Je vais baisser un peu le rythme.
Oh, bon sang. Petite pause de quatre mois. :lol:

Je n'aime pas poster pout rien dire et ai laissé ce journal de côté, le temps de réflechir sur ces expériences, sur ce que je veux continuer et ce que je veux arrêter.

Les dernières rencontres évoquées n'ont rien donné car je n'ai jamais recroisé les filles en question. D'ailleurs, je suis assez peu sorti, beaucoup de travail et envie de relâcher, de profiter des samedis soir chez moi, devant des séries, avec mes amis.

Entre l'université, mon travail stressant, les responsabilités, ce n'était plus possible de continuer à sortir comme je le faisais. J'étais au bord de la dépression.

Je crois que je me suis beaucoup trop mis la pression avec la NPU. Faire une pause m'a ouvert les yeux sur certains soucis qui de mon point de vue sont les causes de cette réussite mitigée.

Premièrement, voir des filles est exceptionnel dans ma vie. Il y en a pas dans ma cité universitaire, pas à l'université, pas là où je fais du sport, pas dans mon groupe d'amis, pas au travail.

C'est dur de travailler là dessus car c'est une constante dans mon domaine d'étude. Il faut clairement sortir de sa zone de confort, de son cercle social pour avoir des occasions.

Mais bon, le début du semestre approche doucement et j'ai quelques plans. Premièrement je compte changer de sport et de salle. Découvrir quelque chose de nouveau et m'y mettre à fond. J'aimerais également prendre des cours de langues. Ce sont des cours en groupe, souvent mixtes, un bon moyen d'élargir son cercle social tout en faisant quelque chose de productif.

Ensuite, je laisse passer un nombre astronomique d'occasions. Il y en a eu ces derniers mois, des filles avec qui le contact passait bien mais je n'ai pas demandé leur numéro. Je n'ai même pas esquissé ma volonté de le faire. D'ailleurs je ne suis même pas sûr de l'avoir voulu sur le moment. Yep, je suis parfaitement conscient que ce sont des réflexes de mec frustré standard mais putain, c'est galère d'en sortir. :mrgreen:

Enfin, je ne suis pas moi même quand je sors le soir. Sérieusement, je pense que je ferais pas confiance à une fille qui se comporterait comme ça pour moi. D'ailleurs si je pouvais m'observer de l'extérieur, je pense que je me foutrais de ma gueule. Il faut que j'arrête de mettre cette coquille semi prétentieuse, que j'utilise pour me protéger, me donner de la volonté, du courage.

La suite au prochain numéro.

J'avais prévenu, ça risque de prendre du temps.
Vendredi soir, tinder date.

November a 17 ans, elle vient d'un lointain pays de l'est slave où l'école finit plus tôt qu'ici. Elle a un visage rond et fin à la fois, les yeux en amande, une veste multicolore et un sac à dos bleu électrique. C'est sa première date Tinder, et m'ayant avoué ne pas être très emballée à l'idée de rencontrer un inconnu dans un bar, je l'invite dans une grande chaîne de café cozy en fin de journée.

Lorsque j'arrive elle passe commande d'un grand café crème. C'est une très jolie fille. Je ne l'aurais pas devinée si jeune.

Le premier regard est gêné, mais sans trop pouvoir expliquer pourquoi je suis vraiment à l'aise (ce qui n'était pas le cas une heure avant, oh non :p), et une fois installés dans les grands fauteuils la discussion est vraiment naturelle. Les sujets s'enchaînent à un excellent rythme, elle est très engagée. En fait, c'est même assez dur de garder un rapport 50/50. :D

On parle d'un peu de tout sans restrictions. Les questions semblent posées par intérêt plutôt que pour remplir la conversation. Pas un seul blanc gênant. D'ailleurs, tout au long de l'interaction le contact visuel est très bon. C'est un domaine dans je pense avoir vraiment progressé (yeah, enfin un ! :D).

Après un peu plus de deux heures (wow, le temps passe vite :o), nous décidons de trouver un endroit où manger, mais tout est plein, vendredi soir sans réservation oblige. Décidons donc de rentrer. November habite pas loin de chez moi, nous faisons le chemin ensemble. Au moment de se quitter le kissclose ne me semble pas être une option, elle n'engage rien (à confirmer: c'est à l'homme d'initier dans les sociétés slaves ?), j'opte donc pour l'embrassade neutre comme on la pratique par ces contrées germaniques. :)

Une heure après elle m'écrit qu'elle a passé une super soirée et me dit avoir envie de me revoir. Dur de faire plus explicite ? :mrgreen:

Elle avait déjà émis l'hypothèse pendant le rendez vous de se revoir dans le week-end, et comme je serai assez peu disponible la semaine prochaine je n'ai pas hésité à lui proposer de se revoir demain soir pour aller se faire un italien. Elle a accepté très volontier. Je pense que c'est un bon signe.

Ce soir, rapide déconnade par messages, ça respire le fun et ça c'est bon.

La suite au prochain numéro.

Ce qui est réussi ici: C'est du 100% bio, la conversation est naturelle il y a vraiment un bon feeling. Le contact visuel me semble difficilement perfectible

Ce qui se travaille encore: Peu ou pas de contact physique, je savais pas comment en initier (pas vraiment pensé? ça ne semblait pas naturel?).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] La suite, vite ! le 06.11.17, 20h56 par Allandrightnow
Sunday night

J'ai été pas mal touché par cette soirée. November me plaît, ça faisait un bout de temps que ce n'était pas arrivé, jamais avec une personne que j'invitais à sortir. Excusez le pavé, prenez le avec des pincettes. :mrgreen:

Lorsque November arrive je suis déjà là depuis cinq minutes, dans le froid d'automne avec ma veste de printemps. Je ne sais pas si je fais guerrier ou pitié, mais toujours est-il que je me les caille un max et qu'il est temps que j'aille m'équiper pour les longs mois à venir, que November s'obstine contre toute raison à ne pas appeler hiver.

Enfin, certes, il fait sûrement plus froid chez elle.

Nous marchons donc une petite demi-heure pour arriver au restaurant convenu qui, avec le mauvais temps est moins plein que d'habitude. Sur le chemin la discussion est assez bonne sans être exceptionelle, mais c'est quelque chose d'assez fréquent je crois quand le premier rendez-vous est excellent, il faut le temps de se remettre dans l'action.

Le restaurant en question est un self-service moderne, qui sous ses airs chics avec ses fauteuils moelleux et ses plants de basilic sur les tables cache un repère local d'étudiants amateurs de bonne bouffe abordable. C'est un assez bon endroit pour une second date, le standing est bon sans être bling-bling ou j'me-la-donne, on y mange assez bien, le niveau sonore est généralement adapté à une bonne discussion, et la lumière met parfaitement en valeur les magnifiques yeux bleus de November.

Quand nous commandons je suis surpris d'apprendre qu'elle a déjà mangé et qu'elle ne prendra qu'un dessert. Soit. Moi pas. Je ne sais pas trop comment le pendre. Fauchée ? À ce point ? Pas envie d'assumer ses goûts culinaires ? Bien. Je commande pour moi, elle son dessert, du vin, un cocktail.

Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, surtout que cela n'avait pas l'air de la gêner (une idée :?:). Notez qu'elle a trouvé tout à fait normal que je me commande quelque chose.

La suite est assez similaire à vendredi, lorsque nous commençons à manger la discussion se lance véritablement et se poursuit jusqu'à ce que les serveurs nous disent qu'il est peut être temps de partir parce qu'à 22h ils aimeraient bien pouvoir fermer (wow, le temps passe à une vitesse :o).

Les sujets de discussions sont assez personnels, on parle de nous, de notre enfance, je fais une ou deux blagues de cul auquelles elle réagit bien. Contact visuel toujours bon, assez facile. Elle est toujours très engagée.

Le bon point: Après ça on se connait bien => private jokes faciles et à volonté.

Lorsque nous rentrons elle me propose implicitement (=elle se dirige sans accord commun visuel ou tactile) de manière étonnante de passer dans une rue plus sombre plutôt que la grande que nous avions prise à l'aller. À posteriori je crois que c'était un signe pour passer à quelque chose de plus intime, mais en même temps elle garde une allure de marche qui ne me permet pas de considérer ça comme une fenêtre de tir pour un kiss close. Je pense que j'ai merdé, mais November est un peu timide et la fenêtre, si c'en était une, était serrée comme la connexion internet de mes grands parents dans la Creuse.

Sur le chemin du retour nous sommes plus proches, j'essaye d'instaurer plus de contact physique mais tente trop peu de choses. Je reste sur du vanille. Sur le moment j'ai fait ce que je pensais pouvoir faire, mais j'aurais pu aller beaucoup beaucoup plus loin. Juste prendre des risques.

Je pense que j'ai merdé. Que cela me serve de leçon.

Ou pas.

J'en sais rien.

:fuuuu:

Au moment de se quitter, il se passe une à deux secondes d'hésitation. La première signification qui est évidente, je n'ai aucun doute là dessus, c'est "C'est toi le mec. Tu décides, tu assumes".

Et là, je crois que je merde une deuxième fois. C'était peut être une fenêtre de tir un poil plus large que celle dix minutes auparavant, mais toujours très serrée. November, elle ne me facilite pas la tâche.

Sur le moment je suis conscient que c'est peut-être un moment important mais mon intuition (eh ouai, il y a du chemin à faire encore) me fait interpréter son état à

1) 50% comme "Je suis attirée mais c'est peut-être encore trop tôt pour que tu m'embrasses. Ne le fais pas, s'il te plaît."
2) 40% comme "Je suis attirée mais je suis timide, putain mec embrasse moi"
3) 10% comme "T'es un pote, évite une situation awkward et fais moi un calin stp"

:yuno:

Je sais pas si j'ai fait le bon choix.

Merde.

J'opte pour une étreinte (oh le con). Elle a l'air soulagée, chose que je n'arrive encore une fois pas à interpréter. Est-ce

1) "Ah. Content que tu ne l'aies pas fait, c'est parfait."

ou

2) "Pfiou. J'aurais aimé qu'il le fasse mais l'étreinte sera quand même plus facile. Et puis, on s'embrassera la prochaine fois."

...

Elle me serre. Comme son copain potentiel, ou comme une peluche ?

Je n'ai jamais été étreint comme cela par une amie, mais le doute me tiraillera toujours.

J'ai la pêche. Sur le moment je ne réalise pas que j'ai peut-être salement merdé, car, si on considère la soirée et l'intérêt manifeste qu'elle me porte, on peut voir tout cela comme la meilleure second date aussi loin que portent mes souvenirs.

Une heure après je reçois: "Bonne nuit :) Je n'avais pas passé une si belle soirée depuis longtemps :D".

De l'aide. Çe veut dire quoi ça ?

option 1) "Merci pour la soirée. T'es vraiment un bon pote je suis content de t'avoir tu seras la première personne à qui je présenterai mon petit ami :o."

option 2) "J'ai de l'intérêt, même si la relation est encore floue j'ai vraiment envie qu'on essaye encore un truc comme ça"

La suite

Je ne la verrai pas cette semaine. Je pars pour un voyage professionnel. En début de semaine je suis encore présent mais nos emplois du temps sont pleins.

Et puis, trois dates en quatre-cinq jours, ça me paraît clairement trop.

Un peu de communication par sms depuis dimanche mais rien d'énorme non plus, je ne veux pas faire needy, elle est aussi modérée. Sans être merdique la communication est un peu faiblarde par rapport à la semaine dernière.

J'ai le contrôle sur ma situation psychologique, mais je ne peux pas prétendre ne pas avoir été touché par cette fille. Elle m'en a quand même mis plein les yeux.

On verra bien ce que ça donne la semaine prochaine.

Ce qui est réussi ici: Conversation naturelle, pas un seul moment gênant, bon contact visuel, bonne construction de la conversation autour de sujets réutilisables facilement pour private joke et cie.

Ce qui se travaille encore: Contact physique clairement manquant, pas assez de prise de risque ! Je prends encore tout cela de manière trop perso, pas assez de "distance de sécurité mentale".
Honnêtement, c'est pas bon de trop conjecturer.
La fille est d'une autre culture, tu as le sentiment d'avoir une bonne connexion donc de bien la connaître, mais tu vas avoir du mal à ce que ce soit le cas sans passer quelques bons moments de vie avec.
Et là il n'y a pas de fast forward pour ça.
Tu attends trop de signes, et tu comptes trop sur les fenêtres qu'elle pourrait t'ouvrir.
C'est aussi à toi de toquer aux portes, hein.
Ou de les pousser gentiment pour lui donner l'opportunité de dire niet,
mais en tous cas, pas de rester dans l'expectative.
Propose un truc qui te laisse une fenêtre de tir géante.
Genre une soirée à deux chez toi, tu cuisines elle apporte le vin, proposer un film qu'elle n'a pas vu (français mais pas une mauvaise comédie qui tache, un grand film qui la laisse sur le cul. De toute façon, si tout se passe bien, elle verra pas la fin) ou de faire ensuite un truc à proximité (genre descendre au bar du coin, aller faire un billard, ce genre de trucs tranquille mais qui permet de discuter, de changer d'environnement, de délier les langues et les attitudes).

Et tu lui montres qu'elle te plaît, et tu joues un peu sur le fait que tu lui plais (ça la forcera à jouer ses cartes aussi, ça lèvera l'ambiguïté) et tu passes un peu à l'action.
Dans ton récit; à aucun moment tu ne mentionnes si tu es tactile. Essaie de vérifier si le contact passe, et d'escalader à partir de là pour voir si elle est à l'aise avec ça.
Si oui, il y a de grandes chances qu'elle soit intéressée.
Sinon, c'est à moduler en fonction de la culture, mais pour t'assurer de la chose, soit tu peux verbaliser mais ça peut créer un malaise, soit tu recules pour réessayer plus soft plus tard (mais sans t'excuser excessivement au départ, tu n'es pas forcément en cause, simplement, tu essaies de la mettre à l'aise).

Et surtout, ne te demande pas ce que tu dois faire par rapport à cette absence de clarté.
Comme déjà dit, ça peut être pour un tas de raison.
Le fait d'affirmer ton comportement et d'assumer ton attirance lèvera l'ambiguïté de ton côté, ensuite elle devra prendre une décision ou communiquer d'une manière ou d'une autre.
Bonne chance!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 09.11.17, 08h51 par runes
  • [+1] Intéressant le 09.11.17, 10h58 par Moumane
@Onmyoji

Merci pour l'avis éclairé !

Cette tendance à suranalyser les comportements et réactions est mon fardeau depuis ou bout de chemin déjà, il faudrait vraiment que je travaille dessus. Par manque de confiance en mon intuition que je considère souvent biaisée, je me remets à l'intellect. Je n'ai toujours pas très bien saisi la limite entre interprétation et surinterprétation.

"etwas durch eine gefärbte Brille sehen". De toute façon tout ça reste péniblement subjectif, j'en ai fait les frais avec March avec qui le choc des cultures était évident et dont la logique restera toujours un mystère.

Relire ce journal montre de manière assez évidente que la plus grande difficulté pour moi est de déconnecter mon cerveau. Je réussis de mieux en mieux à le faire, mais il y a encore de la marge de progrès.

Ton commentaire sur les fenêtres est juste. Alors que je suis prêt à la prise de risque professionnellement, aux aventures hors-piste, alors que cela porte ses fruits, je ne le suis pas toujours en séduction. Attendre que l'autre fasse le premier pas. Déguisée, la peur de tout perdre ?

Je vais réfléchir sur ce que je pourrais lui proposer à mon retour :wink:.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 09.11.17, 13h45 par valll
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