Journal d'Acier

Note : 6

le 18.03.2016 par Acier

36 réponses / Dernière par Acier le 20.12.2017, 01h56

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Oh mais tu sais, quand je suis bourrée je fais des trucs stupides.
Les gens qui n'assument pas ou reportent sur l'alcool m'insupporte !

Concernant ton post d'avant, t'as juste eu une réaction parce que ton égo a été touché, mais c'est normal, tu t'étais fais quelques attentes de votre prochain RDV et ça c'est pas passé comme tu l'avais imaginé (c'est ça le problème quand on réfléchis trop).

Mais t'as passé une bonne soirée avec tes potes et ça c'est l'essentiel ! Pas de regrets !
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  • [0] +1 le 17.10.16, 10h17 par Allandrightnow

r-0 a écrit :Les gens qui n'assument pas ou reportent sur l'alcool m'insupporte !
Je suis bien d’accord. J’aurais pu partir là-dessus, lui reprocher, mais je ne voyais pas l’intérêt, ça n’allait pas arranger la situation.

Ça m’a juste fait comprendre que j’avais surestimé la maturité de la jeune dame. Sans doute l’avais-je idéalisée un petit peu.


Màj : Je ne vais pas vous le cacher, j’ai renvoyé un message à Ramona par la suite. C’était principalement diplomatique, car nous avons des connaissances en commun et je risque fort de la recroiser par hasard dans cette si petite ville qu’est Rennes.

En substance, je me suis d’abord excusé de lui avoir fait peur, puis lui ai expliqué que je n’avais pas de sentiments pour elle, qu’elle ne devait pas s’imaginer que je lui en voulais, et que ça ne devait pas entraver la relation d’amitié que nous avions.

C’était samedi, je n’ai pas eu de réponse pour l’instant.
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  • [0] Absolument le 17.10.16, 14h24 par r-0

Je suis en train de me flageller à écouter Stupeflip… C’est le morceau qui trottait dans ma tête à l’époque où j’ai rencontré Mona Lisa. La nostalgie me frappe de plein fouet.

Stupeflip ça tournait en boucle chez le Baron. Ça et Die Antwoord, et d’autres trucs tout aussi détraqués tels que Infected Mushroom ou encore Darktek. Le Baron c’est le gars chez qui je dormais en juin. Le gars grâce à qui, indirectement, j’ai pu rencontrer Mona Lisa.

Et aussi Boucle d’Or.
Oh, un nouveau nom dans mon histoire. Vous voyez où je veux en venir ? Non ?

… Vous l’avez attendu, le voilà : mon récit du mois de juillet !

Mais avant, un petit point sur la fin juin. Vous le savez déjà, il y a eu cet échange de smack avec Ramona à la fête de la musique. Ça m’avait un peu retourné la tête. Pour resituer les choses dans le contexte, c’était avant que Mona Lisa m’explique qu’elle envisageait une relation libre avec moi. Du coup j’étais en plein dilemme, j’avais l’impression que j’allais devoir choisir entre les deux et ça me filait le cafard.

Bon. Arrive ce moment où Mona Lisa m’explique l’état des choses. Je lui réponds que je vais réfléchir. Ça aussi vous le savez déjà.

Ici, un aparte s’impose. Ouaip. Il me semble que j’ai utilisé à plusieurs reprises le terme « polyamour » dans mon journal. Mais qui suis-je pour en parler, moi qui n’en ai jamais fait l’expérience. Une relation libre, c’est pas la même chose. J’ai utilisé le mot sans comprendre. C’est un terme à la mode, comme le sans gluten. Quelqu’un a dit ça sur ce forum, peut-être bien Blusher, je ne retrouve plus le topic. Je ne suis qu’un jeune loup.

En fait, aujourd’hui, à défaut d’être polyamoureux, je suis polycélibataire :D


Toujours est-il que : je n’aurais peut-être pas envisagé la relation libre de la même manière si je n’avais pas fait cette expérience étrange en 2012. Une expérience qui mérite un récit à part entière. Je vais vous le faire avec ce post, et le récit de juillet viendra juste derrière, ok les enfants ? :P



Nous sommes en 2010. J’ai 22 ans, je suis puceau, jamais embrassé. J’habite en cité U, et je suis secrètement amoureux de ma petite voisine qui a eu l’audace de frapper à ma porte, le soir de mon arrivée dans les lieux, pour me proposer un film. (En y repensant, je me dis que cette petite était beaucoup plus à l’aise que moi sur les choses de la vie.) AFC je suis, paralysé, vous imaginez bien que je n’ai rien tenté.

Cette petite voisine m’a fait progresser dans la vie. Je suis resté en contact avec elle, mon béguin a fini par se tasser. Chanteuse, ayant des contacts, elle a su me pousser à monter sur scène, à chanter en bar devant des gens. J’ai pris conscience que ma voix pouvait charmer et que la popularité avait quelque chose de grisant. Ça et quelques autres facteurs ont fait des deux années qui ont suivi un passage important dans mon évolution.

Il y a eu la période où AdopteUnMec était gratuit (plus ou moins). Quelques conversations stériles, puis un flirt d’une semaine, premiers baisers, premiers seins que j’ai pu voir et toucher. Mais cette fois-là, même la poitrine nue de ma partenaire n’avait pas suffi à me sortir mon balai du cul. Puis il y a eu deux relations de deux mois chacune. Rien de plus que des baisers, mais c’était sympa.

Septembre 2012, je cherchais une colocation pour la rentrée. Leboncoin, je fais quelques annonces, j’appelle, à un moment je tombe sur un répondeur en breton. Je pane pas un mot de breton moi. Mais j’ai quand même laissé un message. Des gens fort sympathiques. Aussi francophones, évidemment. Ils n’avaient plus de place pour moi mais le courant passait bien, j’ai fait quelques soirées avec eux. C’est durant l’une de ces soirées que j’ai fait cette expérience.

Une fille à qui je vais donner le pseudo de Lara. On se tourne autour toute la soirée. Je vous passe les détails, je ne m’en souviens plus bien – sauf qu’à un moment elle m’a « verni » les ongles avec des feutres. Le truc important c’est que beaucoup de gens restaient dormir sur place, le salon s’était transformé en dortoir. Moi j’étais par terre à côté de Lara. À son autre côté, un type qui, me semblait-il, dormait déjà.

Voilà-t-y pas que Lara prend ma main et la pose sans plus de cérémonie sur ses seins. Ah bah ok ma jolie, je vais pas dire non hein !

Second aparte : quand je vous disais que j’ai l’impression que c’est toujours les filles qui font tout le boulot avec moi :mrgreen:

Je la caresse. Sa main descend lentement vers mon entrejambe. C’est la première fois, oh purée que c’est excitant. Je ne sais pas trop quoi faire, je lui dis à l’oreille de me guider. Elle prend ma main, mes doigts, les guide jusqu’à l’intérieur. Apparemment je m’y prenais pas trop mal ; j’avais lu comment faire sur un certain site… FTS :roll:
Elle se cambre, convulse, s’agite de plus en plus. Tant et si bien que le type à côté se manifeste, se plaint d’avoir reçu un coup de coude. Arrêt brutal.

Lara se redresse, nue, sous nos deux regards du mec et de moi-même. Puis file aux toilettes. Le mec se rendort. Lara revient, se recouche. Il ne se passera rien de plus.

C’est sur Facebook que j’ai eu le fin mot de l’histoire : je discutais avec Lara, tentant d’avoir un rendez-vous dans l’espoir d’en avoir un peu plus la fois suivante, quand elle me coupe : « salut c’est le mec de Lara, tu t’es bien amusé avec ma copine maintenant tu la laisses tranquille ». Comme j’avais du mal à y croire, à deux ils m’ont tout expliqué. Le mec c’est celui qui dormait à côté (ou faisait semblant). Ils étaient en relation libre, et pour la soirée s’étaient donné comme défi de sortir l’un et l’autre avec quelqu’un d’autre, pour « pimenter leur vie de couple » j’imagine.

Je l’ai eue bien en travers pendant quelques temps. Tellement de choses à comprendre. Ma semi-première fois qui se passe de façon aussi étrange. Un couple libre, voire libertin, je pensais que ça n’existait pas. Du moins, pas si « près » de moi. Et la façon dont ça s’était arrêté.

Mais le temps m’a aidé et j’ai fini par comprendre, et ça m’a ouvert l’esprit. J’ai rencontré ma vraie première copine peu de temps après, j’y repense avec un sourire. Je vous raconterai peut-être un jour comment ça s’est passé, si ça me semble utile pour ce journal.



Juillet c’est tout de suite les copains. Restez en haleine :)
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  • [0] Sympa :) le 19.10.16, 03h47 par Onmyoji
  • [0] Like ! le 19.10.16, 09h55 par Allandrightnow

Allez, juillet et mon journal sera enfin véritablement à jour. Prêt pour le mois de novembre à venir, le mois de danse bretonne, avec la prog folle qu’il y a cette année.

Je livre de plus en plus sur moi dans ce journal. Une relation étrange nous lie, moi écrivain, vous lecteurs, seulement séparés par un anonymat qui s’étiole à mesure que s’étoffe ce journal. On se connaît sans se connaître. Vous savez des détails intimes de ma vie sans jamais m’avoir rencontré. Et moi je me dévoile à vous comme à des amis très proches. Depuis quelques temps j’ai dans l’idée que je vais proposer des sorties entre membres sur Rennes, pour vraiment se connaître, et pour voir de quoi on cause quand on se voit en vrai. Ça pourrait être sympa :)

C’est parti pour ce tant attendu mois de juillet.

Un soir, en bar avec Mona Lisa, le Baron et les autres gars avec qui j’avais filé un coup de main à cette fête sauvage, Mona Lisa croise une amie à elle, et va discuter un peu à l’écart. Au même moment, trois amies du Baron se joignent à notre groupe. L’une d’elles, une jeune blonde bouclée, dégage un je ne sais quoi d’extrêmement sensuel.

Le Baron avait je ne sais plus trop quoi à aller chercher chez ces trois filles, qui vivaient en colocation. Elles nous proposent de venir passer le reste de la soirée chez elles, pas loin. Je propose à Mona Lisa, qui me dit qu’elle préfère rester avec cette amie qu’elle n’a pas vue depuis longtemps.

On se rend à pied chez les trois filles. Avec Boucle d’Or je parle de tout et de rien. Sentimentalement, je suis un peu ailleurs. Comment expliquer ? Mona Lisa n’est pas loin, géographiquement et dans mon esprit. En ce début de relation, je suis satisfait, comblé. En son absence, mes sentiments sont comme déconnectés, au repos. Je suis léger en compagnie de Boucle d’Or, je passe un bon moment, il ne me vient pas à l’esprit de passer en mode séduction.

Arrivé chez les filles, les choses changent un peu. Mon intérêt pour Boucle d’Or s’éveille petit à petit. La conversation est animée, le courant passe bien. Elle a ce grain de folie qui me fait craquer. On ne reste pas longtemps chez les filles, les gars veulent rentrer tôt encore une fois, on repasse à ce bar chercher Mona Lisa qui rentre avec nous. Je n’ai même pas pris le numéro de Boucle d’Or.

Pendant la nuit, c’est sans doute la tempête dans mon inconscient. Durant la soirée, j’ai un peu oublié Mona Lisa. Après tout, même si je ne lui ai pas encore donné ma réponse, je suis en relation libre, non ? Mais c’est un peu tôt justement, je n’ai pas encore donné ma réponse, devrais-je attendre ? Y a-t-il un délai réglementaire dans ce genre de situation ? Et puis, ce genre de situation se produit-il souvent ?

Dans les jours qui suivent, Mona Lisa était absente, et les circonstances ont fait que j’ai revu Boucle d’or. Ses boucles d’une blondeur incroyable cachaient en partie ses yeux bleus. Ses pommettes étaient ornées de taches de rousseur. Sa peau était douce et souple, et on devinait ses formes sous une longue mais légère robe estivale. Quasiment hypnotisé, je me suis rapproché d’elle sans pouvoir résister. Son magnétisme me faisait oublier toute prudence. Je n’étais pas moi-même, j’avais quasiment perdu le contrôle, j’étais très tactile trop vite, trop tôt ; mais elle se laissait faire, elle appréciait manifestement. J’ai compris rapidement qu’elle avait une sexualité libérée, notamment grâce aux allusions pas vraiment subtiles de sa meilleure amie. Ces deux filles m’invitent à passer le week-end avec elles à la campagne. J’accepte sans hésiter.



Oh, doux week-end, cette ambiance de vacances, de liberté. Le calme de la campagne, une belle maison. Apéro en terasse. J’apprends que Boucle d’Or a tout juste 18 ans. Ça ne m’effraie pas. J’aide à préparer le repas. C’est frais, c’est délicieux. On s’échange des astuces culinaires, puis des références musicales. On cueille des fruits dans le jardin, framboises, groseilles, fraises des bois, on remplit tout un panier dans lequel on grapillera toute la soirée.

Au coucher du soleil, on décide d’aller se mater des Game of Thrones. Boucle d’Or n’en a jamais vu, on attaque la saison 1. À un moment l’amie tombe de sommeil, nous abandonne tous les deux. J’étais resté gentleman jusque-là, non sans difficulté ; à présent plus rien ne me retenait de passer mon bras autour des épaules de Boucle d’Or. Aussitôt elle s’allonge et pose sa tête sur mes genoux. Une douce chaleur pétillait en moi tandis que je lui caressais les cheveux, tout en regardant distraitement la série.

Quelques épisodes plus tard on a décidé qu’on était fatigués. Non, je ne l’ai pas embrassée, je suis parvenu à me retenir. Il me semblait que ce n’était pas correct de le faire alors que je n’avais pas donné ma réponse à Mona Lisa à propos de notre relation libre.

On a dormi dans le même lit. J’ai voulu passer mon bras autour d’elle encore une fois. C’est là qu’elle s’est mise à parler, me dire qu’elle ne voulait rien faire car elle savait que j’avais une copine et que ça ne lui semblait pas correct. Je lui ai expliqué la situation, j’ai été honnête. Qu’elle me plaisait, que j’attendais de donner ma réponse, que ce soir je voulais juste un peu de tendresse. J’ai quand même retiré mon bras, pour bien montrer que je voulais jouer le jeu. De toute façon il a fait très chaud cette nuit-là, j’ai dû m’éloigner d’elle pour arriver à dormir.

Le lendemain matin, la complicité était toujours là, mais avec un peu plus de réserve. On a repris la route ensemble, puis je suis rentré chez moi. Après ça je n’ai pas vu Boucle d’Or pendant quelques temps, je ne sais plus exactement pourquoi, mauvaise logistique.

Quand je l’ai enfin revue elle sortait avec un gars que je connais, un type qui est en relation libre également. Ça ne m’a pas inquiété outre mesure, je me disais que j’avais le temps. Mais à l’heure actuelle je sais qu’elle est toujours avec lui, et ça m’étonne. Je commence à me demander si je n’ai pas, une fois de plus, raté une occasion…

Maintenant la belle est à Lille. Je ne sais pas du tout où va mon histoire avec elle, ni même si elle est terminée ou pas. Mais il y aura eu un moment agréable.



Pour la fin je vous ai mis cette chanson parce que je la trouve très belle, et parce que la fille dont il est question me fait un peu penser à Boucle d’Or.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Cool le 19.10.16, 03h49 par Onmyoji
  • [0] La suite, vite ! le 19.10.16, 09h40 par r-0
  • [+2] Like ! le 19.10.16, 11h59 par Jalapeno
  • [0] La suite, vite ! le 19.10.16, 15h55 par Lulla
  • [0] Like ! le 19.10.16, 17h23 par Aristophane

Petit post-it. Pour moi-même principalement. Je passe beaucoup de temps sur FTS en ce moment, vous avez peut-être l’impression que je suis actif. En fait c’est l’inverse, je suis trop souvent devant mon écran.

Oh, je ne vous avais pas dit. Depuis le printemps j’avais mis de côté mon programme de musculation sur Fysiki. C’est pas bien. Faut dire qu’avoir dormi chez les potes tout l’été c’était pas des conditions idéales, mais en même temps j’ai conscience que ce n’est qu’une excuse.
J’ai comme une sorte de pudeur qui m’incite à me cacher pour faire du sport, je n’assume pas complètement. Ce préjugé qui prétend que « la muscu c’est pour les machos ». Je m’y remets dès demain, j’ai l’intimité d’un appart à moi maintenant (FUCK YEAH) et quand je fais ça chez ma mère elle est au courant et m’encourage (et m’engueule gentiment quand je manque de motivation).
Là je viens de retrouver mon mot de passe et j’ai refait générer un programme. Rien que de voir la liste des exos ça me refile la motivation. J’ai bien besoin de ça, je suis une putain de crevette.

Que je me remette sérieusement dans mon principal projet informatique. Si vous êtes procrastinateurs comme moi, vous savez comme on a tendance à multiplier les projets inachevés et ne pas vraiment arriver à mener quelque chose jusqu’au bout.
Hé, c’est un jeu vidéo que je développe, quand il sera suffisamment mûr je vous le montrerai, même si ça va sûrement amaigrir encore plus mon anonymat sur ce journal. J’ai encore un peu le temps d’y penser.

Tiens sinon, une réponse de Ramona, ça fait quelques jours déjà. Rien d’inattendu, elle est désolée d’avoir réagi de la sorte, on est d’accord tous les deux que c’était rien de grave en somme. Je vous le dis juste pour donner une conclusion à l’histoire.



Last but not least. Le carnet de voyage d’Alea. Putain ça me file des envies. Putain comme depuis un moment j’ai envie de plaquer cette foutue France avec sa justice et sa politique malades. En avril prochain, le jour de l’élection, je partirai. J’en trouverai le courage. Mais putain que ça me fait peur. Il faut que je prépare le truc autant que possible pour combattre cette peur.

Où irai-je ? Dans les pays scandinaves ? C’est toujours la société occidentale mais ils sont en avance sur certains points, et c’est une destination qui m’a toujours fait envie.

Ou alors j’en aurai marre de l’hiver et je partirai dès le début de l’année. Vers le soleil. Et je pourrai être de retour pour le printemps, si jamais j’ai envie de revenir, lutter avec mes amis de lutte, je gage qu’on aura quelque chose contre quoi râler.

Bordel je ne sais ni où ni quand partir. La seule chose que je sais, c’est que j’ai envie de partir. Et que ça me fait dire des gros mots.

Tu verras parfois voyager nous permet aussi de retrouver ce beau pays.

Parfois...

Mais cela change toujours le regard.
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  • [0] +1 le 31.10.16, 02h46 par Litv
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Vendredi dernier je suis sorti en ville, j’avais rendez-vous avec un pote pour une soirée tranquille. Dans le bus je lui envoie un message pour lui dire à quelle heure j’arrive, il me répond qu’il a été invité à un concert au dernier moment. Du coup j’étais en route pour faire une soirée tout seul. Comme au bon vieux temps.

J’avais pas fait ça depuis l’hiver dernier, j’étais un peu rouillé. J’ai essayé de me mettre dans l’état d’esprit, mais je sais pas, c’était moyen, je devais être un peu fatigué. Du coup, arrivé en ville, je me suis rendu à un de mes bars habituels, histoire de pas trop sortir de ma zone de confort.

Je me suis efforcé de parler un maximum avec les gens présents, gars comme filles. Rien à faire, le mojo venait pas, j’arrivais pas à tenir une conversation.

Alors je me suis dit que, tant qu’à être là, j’allais en profiter pour goûter les nouvelles boissons maison du bar.

Un premier verre… Ah ouais, pas mal !
Un autre verre… Bof, décevant, mais au moins maintenant je sais.
Un troisième… Ah tiens, curieux, mais pas dégueu.

Là-dessus, plein de gens sont arrivés d’un coup, et je me suis dit que j’avais assez picolé. Je commence à me dégeler un peu. Je discute un moment avec une fille qui portait une espèce d’armure de paintball. Puis un type me tient la jambe à propos de politique. En de meilleurs moments j’aurais réussi à me débarasser de lui en douceur, mais là j’ai juste fait le gars qui écoute poliment. Je vois l’heure tourner, je stresse un peu, je sais plus à quelle heure est mon dernier bus. Je dis au revoir aux gens, je prends le métro, j’arrive à la station de bus, je regarde les horaires… Purée, dans une heure et demie.

Je fais quoi, j’attends comme un con pendant 90 minutes tout seul dans l’abri bus ? Question rhétorique, la réponse est évidemment non !

Je reprends le métro dans l’autre sens, j’arrive dans une rame où des erasmus chantent Amy Winehouse. Je chante avec eux. À la station suivante, ils descendent, un autre groupe monte. Ils buvaient de la bière. Un des gars me regarde, lève sa bière vers moi et me lance « santé ! » Je lève un verre imaginaire pour lui rendre son « santé ».
« — T’as rien à boire ?
— Non, je reviens de mon arrêt de bus, j’avais pas envie de poireauter dix ans du coup je retourne au bar où j’étais.
— Tu veux pas venir faire la fête avec nous ? T’as l’air sympa.
— Ah bah ok ! »

Je m’intègre au petit groupe. On allait chez le gars qui m’a fait « santé », il avait un prénom homérique. Classe. Dans le groupe il y avait une jolie black avec qui j’ai commencé à sympathiser.

Arrivé chez le gars, super ambiance, plein de gens qui avaient tous le même tampon sur le poignet, visiblement ils revenaient de la même soirée. Ils m’ont offert à boire. Assis sur le canapé, j’ai discuté avec la jolie petite blonde à côté de moi. Dommage que j’ai pas réussi à tirer mieux que ça de moi-même ce soir là, parce que les occasions n’ont pas manqué :/

Là-dessus mon pote que je devais voir à la base m’appelle, il voulait m’offrir une bière pour se faire pardonner. Du coup j’ai dit au revoir à mes nouveaux amis improvisés. Mais je regrette un peu, j’ai cédé à la facilité.

La sociabilité est un muscle et, si le mien n’est pas complètement atrophié, c’est clair qu’il manque d’entraînement ces derniers temps. Il va falloir que je me refasse des sorties en solo comme celle-ci !



J’ai dormi chez mon pote. Le lendemain matin j’ai été attendre le bus pour chez moi. Il y avait une fille à côté, plutôt jolie mais bon, j’avais un peu froid, une vague gueule de bois, pas motivé quoi. Les excuses qu’on trouve pour pas y aller.

Je vois de loin arriver un type. L’avait pas l’air méchant le gars, il marchait relativement droit, avait un look pas trop dégueulasse. Mais la canette de bière bon marché faisait tache, et quand il s’est mis à parler il n’y avait plus de place au doute : c’était un ivrogne.

Il a commencé par débiter des lieux communs sur mes cheveux longs, qu’il avait tout de suite repéré que j’étais un rebelle, parce que tu comprends, lui il a l’œil pour ces choses là, lui il les connait les gens. Après il a voulu me faire écouter de la musique, je lui ai expliqué aussi gentiment que possible que j’aimais pas trop qu’on m’impose une ambiance sonore. Du coup il a commencé à regarder la fille à côté et m’a dit « elle je suis sûr qu’elle sera plus sympa que toi ». Je lui ai répondu « je pense que tu ne devrais pas aller l’ennuyer », mais tout en disant ça j’ai réalisé que je ne croyais pas un mot de ce que je disais. Que s’il s’était agit de moi-même, j’aurais été « ennuyer » cette fille sans hésitation. Enfin… Sauf là. Parce que là c’est pas pareil.

Il s’est approché de la fille. La fille l’a regardé, un peu méfiante. J’ai regardé l’ivrogne. La fille m’a regardé. J’ai regardé la fille. Le chat m’a regardé.

Au final il a pas été vraiment relou avec elle. On a tenu une espèce de conversation bizarre à trois avec ce type qui passait d’un sujet à un autre sans cohérence et la fille et moi-même qui tentions de participer comme nous pouvions. Ce qui m’a fait réfléchir c’est que cette fille, au final, ne semblait pas du tout ennuyée.

J’en tire une leçon : ce sympathique ivrogne a, très manifestement, plus d’expérience que moi quand il s’agit d’aborder. J’imagine qu’il aborde tous les jours. Qu’il se prend des vestes tous les jours. Et pendant ce temps-là, moi, je n’aborde pas parce que « je suis fatigué », « j’ai froid », « j’ai la flemme », je suis juste un idiot qui passe à côté des occasions que la vie lui présente.

Bim. Leçon d’humilité. Merci à toi sympathique ivrogne.

La fille a pris son bus. Le mien n’était pas encore arrivé. L’ivrogne prenait le même que moi. On a continué à discuter. Quand le bus est arrivé, il y avait une fille assise toute seule, ça n’a pas manqué, il est allé l’aborder. Au moment où il a demandé « est-ce qu’on peut se revoir », elle lui a répondu non avec une sincérité désarmante. L’habitude de se faire aborder par des relous ? Je commence à prendre conscience de toutes ces choses, invisibles à force d’être ordinaires, que subissent les femmes au quotidien.

Après ça le type nous a calmement exposé sa conception du mariage. Le stéréotype de la femme Moulinex, à la cuisine, qui attend sagement que son mari rentre du travail. Ça nous a fait rire elle et moi.

Au final, la fille est descendue quelques arrêts avant moi, dans mon bled. Je la reverrai peut-être par hasard. Elle ne m’attirait pas physiquement, mais je sais que si on se revoit on reparlera sûrement de cet épisode :)

Mon compagnon l’ivrogne descendait après moi. Je lui ai dit au revoir en partant. Ça me ferait marrer de le revoir lui aussi :P



Ah sinon je suis passé devant les étals d’une bouquiniste tout à l’heure. À tout hasard je lui ai demandé si elle avait pas du Montherlant. Elle en avait pas, dommage. Tant mieux en un sens, je suis loin d’avoir épuisé ma réserve de trucs à lire.

À plus tard les suricates ! ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 30.10.16, 20h23 par Allandrightnow
  • [0] Bien joué le 31.10.16, 22h36 par Onmyoji

Si ça t'arrive tout le temps, avoir des excuses c'est un symptôme d'autre chose.
Sinon, c'est juste qu'on est pas toujours à 100%, pas besoin de se remettre en question pour ça.
C'est normal surtout quand on se déchire la gueule avant, ou que les conditions poussent à la survie plus qu'à la sociabilité (encore que, l'une peut aider l'autre, mais c'est ce qu'on appelle joindre l'utile à l'agréable).
C'est bien, tu es motivé, c'est ça qu'il faut garder de positif, même si créer n'était pas parfait tu as déjà saisi beaucoup d'occasions.

Bonsoir les ratons-laveurs !

ce soir, je suis fatigué, d’une bonne fatigue, celle qu’on a après avoir bien bougé. Pas trop envie de rester longtemps devant mon écran. Mais j’ai quelques petits trucs à raconter :)
J’ai les gambettes toutes courbaturées et le facebook d’une demoiselle écrit au stylo sur ma main.

Le week-end dernier, quelques jours sympas chez un pote à la campagne pour son anniversaire. Un groupe de métal, fraîchement formé, a fait un concert privé. La guitariste, cheveux rouges, me lançait des regards régulièrements. Elle ne me plaisait pas particulièrement mais je me suis quand même rapproché un peu d’elle, juste pour le jeu. À la fin du concert, sa maman est venue la chercher, c’était mignon. J’ai pris son numéro, mais maintentant je ne sais pas trop ce que je vais en faire. De plus, les potes m’ont dit qu’elle était en couple et fidèle. Fin bon, y’a ce qu’on dit, ce qu’on croit savoir, tout ça, bref. Je la revois en janvier pour un concert de son groupe. Je ne pense pas que je vais la recontacter avant.

Il y avait aussi le gars que Ramona avait embrassé sous mes yeux. Il m’a dit qu’il n’avait plus de nouvelles d’elle. Définitivement, cette fille n’est pour personne…



Hier soir, danse bretonne. C’était chouette ! Danser main dans la main crée un rapprochement immédiat. C’était dans un bar, il n’y avait pas beaucoup de place, mais avec un petit noyau durs de danseurs et danseuses motivés trouvés sur place, j’ai réussi à lancer un cercle de danse. Il y avait une russe, quelques rides sur le visage, je n’aurais pas su lui donner un âge. Ma foi, elle était assez jolie, et je crois que je lui plaisais. Elle est partie assez tôt, on ne saura pas.

C’était vraiment une bonne soirée, j’avais un bonne énergie, je parlais avec tout le monde. Je me suis attardé auprès d’une des danseuses du noyau dur, elle m’a donné son numéro de téléphone pour qu’on arrive à se retrouver samedi pour le grand, GRAND fest-noz. Il y est prévu huit mille personnes. Bordel ça va être énorme !

Quand les gens ont commencé à partir, on n’était plus que trois, moi, un pote et sa pote, une blonde débridée qui collectionne les aventures. Comme il était parfaitement clair entre nous trois que j’étais en chasse ce soir, elle s’est faite ma complice, ma wing – pour employer les termes techniques – et moi le sien pour l’aider à trouver des mecs.

On est allé en bar de nuit tous les trois, on a dansé comme des fous. Pas de fille en cette fin de soirée pour moi – juste une à un moment qui m’a dit « je trouve que tu as une belle énergie quand tu danses » – et pas de mec pour ma complice non plus. On a passé plus de temps à écarter les relous qui la collaient un peu trop, et à vrai dire elle n’avait pas besoin d’aide pour ça. En tous cas on s’est bien éclatés et maintenant j’ai des courbatures plein les jambes. Ah oui, et la voix fatiguée aussi.



Cet aprem sous les arcades il y avait une petite anglaise qui jouait du hang. Elle avait des cheveux frisés et une grande écharpe qui lui mangeaient le visage. J’ai discuté un moment avec elle. Quand elle a dû partir, elle m’a demandé un stylo, puis elle a pris ma main, et a simplement écrit son facebook dessus. Awww…
Image

J’aime ma vie :D
Et bon sang, samedi ça va être gigantesque. Je n’ai pas fini de tutoyer les courbatures.

À plus tard les canards. Prenez soin de vous, et soyez attentifs aux petits trucs que la vie vous offre ;)
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  • [0] Like ! le 17.11.16, 09h20 par r-0
  • [0] Like ! le 17.11.16, 09h36 par Allandrightnow
  • [0] Like ! le 17.11.16, 10h15 par The_PoP
  • [0] Encore! le 18.11.16, 01h01 par Lulla

Samedi dernier c’était chouette, mais ça c’était prévu :D J’ai passé une nuit explosive d’énergie, de belles musiques, de bonne humeur et de jolies filles.

Je n’ai pas réussi à voir mon rencard de mardi. Pas faute d’avoir essayé pourtant, on s’est échangé des textos à plusieurs reprises pour essayer de se retrouver, mais il y avait trop de monde. Et de ma part, je n’étais pas sûr de réussir à la reconnaître (note pour moi-même : faudra faire gaffe à ce problème à l’avenir – faire plus attention aux visages).

Heh je vais essayer de ne plus faire mes récits au présent, je me suis rendu compte que ça donnait un côté abrupt à mes phrases.

J’ai rencontre une amie d’ami, petite, rigolote, avec qui j’ai dansé à plusieurs reprises. Elle m’a chambré sur le fait que je ne savais pas danser la mazurka. J’ai bien réagi, je ne complexe pas à propos de ce genre de trucs. Si vous avez lu le journal de Popovski récemment, vous savez que le manque d’expérience n’est pas un problème :)
Je lui ai demandé de m’apprendre, mais elle m’a répondu qu’elle ne dansait qu’avec les meilleurs. J’ai compris qu’elle me taquinait. Finalement on a réussi à improviser.

Quand elle a dû partir vers 3h (moi je restais jusqu’à la fin) je lui ai proposé mon numéro. Pas demandé le sien directement, me demandez pas pourquoi, je l’ai senti comme ça dans l’instant. Mais tout va bien, elle m’a envoyé un petit texto le lendemain. Le hic c’est qu’elle vit à l’autre bout de la France. Je crois pas que je la reverrai avant le prochain Yaouank :mrgreen:

Les danses traditionnelles en couple ont un côté un peu rituel qui force la proximité et crée une complicité assez rapidement… Ça fait sauter des barrières. Croyez-moi, si vous ne dansez pas (danse celtique, tango, quadrille, peu importe), c’est le moment de s’y mettre, ça a vraiment quelque chose de magique, vous savez c’est ce genre de trucs qu’on ne peut pas comprendre tant qu’on n’a pas essayé ;)

Mais du coup ça augmente le niveau dans une soirée de plusieurs milliers de personnes quand tout le monde danse avec tout le monde. On a vite fait de perdre de vue une partenaire – sans parler des danses où on doit « partager » sa partenaire et où les couples se font et se défont au gré de la musique.

Une chose aussi, qui est sans doute à mettre sur le dos de mon relatif manque d’expérience en termes de séduction, c’est que du coup j’ai plus de mal à discerner un intérêt réel de la part d’une fille, à cause de cette proximité justement créée par la danse. Ce n’est sans doute rien, mais il faudra que je sois plus audacieux à l’avenir dans ce genre de soirées.



La fin de nuit a été très étrange. Une navette m’a ramené en ville vers 5h30. J’ai erré dans les rues sans but, je n’avais pas de bus pour chez moi avant 10h. Il y avait un kebab ouvert, illégalement sans doute à cette heure. Lieu fédérateur, comme une oasis dans le désert. Tous les gens qui sortaient de boîte se sont rassemblés ici pour refaire le plein de calories bien grasses. L’ambiance était sympa.

Après ça je suis rentré chez moi, me suis écroulé sur mon lit. Et depuis une semaine je suis en petite forme parce que je n’ai pas vraiment réussi à retrouver un rythme de sommeil normal. Je crois que je suis un peu touché par la nostalgie après une si bonne soirée. Il faut que je me trouve une activité pour me forcer à bouger même quand je ne suis pas motivé.

Mais lire vos journaux m’a redonné l’envie de sortir, et je vous dis un grand merci pour ça ! Ce soir je vais à un concert donné par des potes, et début décembre il y a les Transmusicales. Après… Après on verra :D

Edit : en fait ce soir je vais pas sortir :/ j’ai consulté mes comptes et c’est la cata, j’ai foiré ma gestion du mois comme un boss. Bon, je vais pas me laisser démonter, je vais tâcher de profiter de la soirée chez moi pour faire quelque chose de constructif…
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Sympa :) le 26.11.16, 18h51 par RosieRosette
  • [0] Cool le 26.11.16, 19h12 par Gaps

Laissez vos cheveux draguer pour vous
Ou : le fail d’un baiser sans récupérer le numéro
Hier soir on fêtait en bar l’anniversaire de ma wing du 17 novembre – appelons-la Wing pour les besoins du récit – soirée organisée à l’insu de cette dernière par un pote que nous appellerons Pote.

Comme je suis toujours limite en budget depuis le mois dernier, j’avais fait le choix de ne prendre qu’une quantité limitée de monnaie et laisser ma CB à la maison. Ça m’a plutôt bien réussi car du coup j’ai pris le temps de savourer mes verres, et je suis plutôt content de moi sur ce plan.



En début de soirée arrive une charmante petite brune avec un petit air de Scarlett Johansson, amie de Wing, que je n’avais vue qu’une fois il y a des mois alors que je sortais avec Mona Lisa. Il y avait également une ex de Pote, un peu jeune à mon goût mais de compagnie agréable : le genre taquin et très tactile. D’ailleurs la situation est toujours ambigüe entre Pote et elle à mon avis, mais ça ne me regarde pas.

J’ai passé la première partie de la soirée à déconner doucement avec les potes, pas vraiment préoccupé par ces dames. Mais la soirée avançait et, l’alcool aidant, les esprits s’échauffaient. Pote arrive devant moi, tenant Wing dans ses bras comme le héros dans les films qui sauve la demoiselle en détresse, et me fait « tiens je te la passe ! » J’ai à peine eu le temps de réagir. Me voilà avec Wing dans mes bras, mon visage très proche du sien et elle qui souriait, visiblement bien éméchée. Je la repose, elle me saisit par les bras et dit « Toi, faut absolument qu’on retourne danser ensemble comme l’autre fois ! » Je lui réponds « avec plaisir ».

À un moment dans la soirée je détache mes cheveux, ça m’arrive parfois au gré de mes envies. Après ça, à plusieurs reprises pendant la soirée, l’ex de Pote m’a fait des compliments en me disant que j’avais des cheveux magnifiques et qu’elle voulait absolument me faire des tresses. Mais oh là, bas les pattes, je ne me laisse pas tripoter les cheveux par la première venue !

Après ça j’ai rejoint la table où Scarlett et trois gars parlaient politique. Il fallait que je sauve l’ambiance. J’ai réussi à faire dévier la conversation sur le sexe, mais c’est reparti sur de la politique peu après. Je sentais une attirance de la part de Scarlett, et du coup j’ai décidé de jouer un peu avec elle, je me suis éclipsé de cette conversation ennuyeuse pour rejoindre un autre groupe en regardant commant elle allait réagir.

Elle n’a pas réagi. Moi un peu bourré, j’ai changé d’idée et je suis parti me chercher à bouffer. Quand je suis revenu, la demoiselle était en train de faire un tour de table pour récupérer les numéros de tous les gars. Bizarre, mais pourquoi pas. En me voyant arriver elle m’a demandé le mien, moi j’étais toujours joueur, je lui ai dit « non, je ne donne pas mon numéro à n’importe qui ».

Curieusement, c’est là qu’elle s’est mise à manifester plus d’intérêt pour moi :) Au moment de changer de bar, j’ai remarqué qu’elle avait une écharpe extrêmement confortable, je lui ai prise, et quand elle m’a confié son sac à main le temps d’enfiler son manteau, je suis parti avec. À présent à l’extérieur, un peu à l’écart des autres, comme j’avais toujours son sac et son écharpe, nous avons parlé des codes de l’identité sexuelle, de maquillage masculin, le genre de sujet dont j’aime bien parler avec les filles, j’ai remarqué que ça fait gagner des points.

Elle a exprimé l’envie de me faire une tresse ; cette fois je me suis laissé faire. Debout au milieu de la rue, je me suis fait coiffer par une fille qui fait trois têtes de moins que moi, la pauvre galérait un petit peu.

En chemin vers le bar suivant, je me faisais de plus en plus tactile avec elle, et elle, tout en donnant l’air de rien, me rendait mes kinos. On était accompagné d’un ami, qui m’a pris à part à un moment : « j’étais intéressé aussi, mais on dirait que ça marche mieux avec toi, donc je te la laisse ».

On a retrouvé Pote et Wing dans le nouveau bar ; là j’ai trouvé un tabouret pour que Scarlett puisse me refaire ma tresse qui tenait mal. On est ressortis peu après, il y avait trop de monde. Là ont commencé à se poser les problèmes de logistique : Pote et Wing avaient toujours envie de danser, mais l’ami-intéressé-aussi voulait aller dormir. Scarlett devait dormir chez Wing à la base, mais comme celle-ci faisait toujours la fête, finalement nous sommes rentrés à trois chez Ami-intéressé. J’avais un peu de remords de ne pas avoir tenu ma promesse faite à Wing de danser avec elle, mais tant pis, ça sera pour une autre fois :P



Chez notre hôte, studio en sous-pente, vous imaginez le manque de place. J’ai partagé un lit avec Scarlett. Elle a exigé de me refaire encore ma tresse qui ne tenait toujours pas. Je l’ai laissée faire encore une fois, je me doutais bien qu’elle ne faisait pas ça uniquement pour le plaisir de triturer mes cheveux. Dans ce lit nous avons parlé politique jusqu’à 4h du matin, jusqu’à ce que je me rende compte que c’était franchement bizarre et qu’il était temps que je fasse dévier la conversation sur autre chose. En fait de parler d’autre chose nous avons simplement arrêté de parler, et là elle a pris ma main, et puis nos visages se sont rapprochés, et on est restés quelques minutes comme ça. J’apprécie vraiment ces moments, où la conclusion est inévitable mais où nous avons tout le loisir de laisser planer le doute et monter la tension. Puis on s’est embrassés pendant de longs moments, durant lesquels le temps dansant s’est esquivé à ma perception. Jusqu’à ce qu’on se dise qu’on n’allait pas souiller les draps de notre hôte, que ça serait manquer de courtoisie.

Elle s’est blottie dans mes bras. Je crois que ni elle ni moi n’avons vraiment dormi de toute la nuit. Vers 8h elle s’est levée pour se préparer à une journée de révisions qui l’attendait. Avant qu’elle parte je lui ai proposé mon numéro, et elle m’a répondu sur un ton de défi « ah non, tu n’as pas voulu me le donner, maintenant tu assumes ». Et puis elle est partie en disant au revoir avec un grand sourire, mais sans m’embrasser.



Je dois vous avouer que je suis complètement décontenancé. Je ne m’attendais vraiment pas à ce coup-là :D

En début d’aprem j’ai retrouvé Pote pour un café, il voulait absolument avoir tous les détails alors j’ai fini par lui raconter. Il avait le numéro de Scarlett, il me l’a passé. Je sais que j’aurais fini par l’obtenir à un moment où un autre, mais là je trouve ça dommage, c’est un peu trop facile :P
Dans tous les cas, mademoiselle a l’air d’avoir envie de jouer, du coup j’avais envie de jouer un peu avec elle et de la faire mariner un peu avant de la contacter ; mais à la réflexion ce n’est pas une bonne idée, ça ne fera que redescendre la température et elle risque de croire que je n’étais finalement pas si intéressé. Battons le fer tant qu’il est chaud !

À plus tard les lutins. Prenez soin de vous, n’attrapez pas froid :wink:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] LFG ! le 11.12.16, 21h08 par Allandrightnow
  • [0] Sympa :) le 12.12.16, 00h37 par RosieRosette
  • [0] La suite, vite ! le 12.12.16, 13h38 par r-0

Alors que mes voisins du dessous sont en train de s’envoyer en l’air, je vous livre, en substance, la conversation sms que j’ai eue hier soir avec Scarlett, sans chercher à analyser.

Mais d’abord, musique ! « Moi — Hello miss Scarlett, j’espère que ta journée de révisions n’a pas été trop difficile. Je ne sais pas si c’est réciproque mais j’ai envie de te revoir :)
Elle — C’est un peu ce que je redoutais, cette nuit c’était sympa mais je ne cherchais rien de plus, j’aime vivre en éléctron libre en ce moment. J’espère que tu n’es pas déçu et qu’il n’y aura pas de malaise entre nous la prochaine fois qu’on se verra.
Moi — Je comprends. Mais je ne crois pas avoir parlé d’engagement ;)
En tout cas je peux t’assurer qu’il n’y aura pas de malaise la prochaine fois, je ne suis pas le genre à me formaliser sur ce genre de choses :)
Elle — Sympa de proposer une alternative mais je recherche vraiment rien, je ne veux pas d’affect. C’est cool si les choses sont bien claires :) »

Donc voilà, a priori l’histoire s’arrête ici, même si on ne sait pas ce qui peut se passer la prochaine fois qu’on se recroise. Laissons le futur là où il est et évitons les faux espoirs.

Je suis surpris par mon propre flegme face à la situation. Je ne suis pas déçu, je ne suis pas frustré. Je me dis que c’était très bien la façon dont ça s’est passé. Ça n’aurait pas forcément été mieux avec du sexe – et j’aurais eu des remords vis-à-vis de l’ami qui nous prêtait son lit.
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  • [0] Like a boss ! le 13.12.16, 09h54 par Snow

Coucou les marsouins, voilà votre polycélibataire préféré qui revient mettre une couche d’encre sur son journal.

Il m’est arrivé quelque chose de bizarre hier. Mon téléphone a sonné.
C’était le passé.
Le passé qui rappelle.



Le 18 mars,
Acier a écrit :Je me pose à un de mes bars préférés. […]
En me déplaçant je bute dans une planche en carton qu'une fille, assise sur une banquette, avait à côté d'elle. […]
Les deux filles assises là, appelons-les Sophie et Claire, faisaient partie du cortège que j'avais croisé juste avant.

« […] — Claire : Non mais toi tu es gentil, tu peux rester, ça va » avec un grand sourire.

Du rhum maison particulièrement bon. J'en ai payé plusieurs (pas compté) à Claire […]

Je leur ai tout naturellement demandé leurs numéros. Claire s'est inscrite elle-même dans mon répertoire […]
Le 04 avril,
Acier a écrit :Pas de nouvelles de Claire […] j’ai senti qu’elle était pas vraiment emballée, j’ai pas insisté. Si elle me recontacte je dirai pas non, mais pour l’instant je l’oublie un peu.


Ce qu’au printemps tu avais semé
Tu récoltes à la fin de l’année


Le phone game avec la famille autour, vous gérez ? :mrgreen:

Hier donc, en début d’après-midi, alors que je prenais le café en famille, je reçois un appel de Claire. Après huit mois sans aucune interaction. Étrange.

Le début de la conversation fut assez inconfortable car ça ne captait pas bien, les mots étaient hachés ; en plus de ça il y avait quelque chose d’un peu déplaisant dans le ton de la voix de Claire, comme si elle s’ennuyait, ou était malade, ou sur le point de pleurer. Assez rapidement, elle m’a demandé si j’étais toujours célibataire, j’ai répondu simplement « euh, oui, en effet ».

Sa question m’a laissé perplexe, et vu le décalage avec le ton de sa voix, je me suis demandé si elle m’appelait parce qu’elle avait perdu un pari, ou si elle cherchait à combler un manque affectif.

Comme ça captait vraiment mal, je lui proposai de la rappeler plus tard. Peu après, j’étais dehors avec la famille. Un étang, des feuilles mortes, de la boue. Le bleu pâle du ciel d’hiver, pas de vent, une eau comme un miroir.

Je mets de côté ma méfiance, basée sur rien de concret, et je rappelle la demoiselle. Ça passait mieux et sa voix était un peu plus enjouée. On a commencé à parler de trivialités puis, petit à petit, à plaisanter. Elle voulait que je lui donne des cours de danse… Particuliers… Chez moi… Ok ma belle, je vois ce que tu es en train de faire 8)

Le passage mémorable de la conversation :
« — Parce que tu vois, j’ai besoin d’être recadrée…
— Fais-moi confiance, je te recadrerai autant que tu voudras !
— J’ai besoin d’être traitée avec dureté…
— Tu auras toute la dureté qu’il faudra, je te le garantis ! »

C’était juste avant que je reprenne conscience qu’il y avait ma famille juste à côté. Oups.

On se dit à bientôt. J’ai rendez-vous avec elle la première semaine de janvier.

Y’a des fois comme ça, où il faut pas chercher à comprendre. C’est peut-être une blague, c’est peut-être de la drague très directe, en tout cas c’était amusant. On verra bien ce que ça donne.

Toujours mon problème de mémoire des visages, mais là après huit mois, je pense que c’est légitime "^^

Ma petite sœur a tout entendu, évidemment, tout en faisant semblant de rien. On en a parlé après. Notez que je ne crains pas de la choquer… Même, je ne serais pas étonné qu’elle ait plus d’expérience que moi dans certains domaines :mrgreen:



Il y a quelques jours, je lisais des topics FTS où il était question de savoir embrasser. J’ai été pris d’un doute. J’envoie un texto à Scarlett :

« Il m’est arrivé que les filles me disent que mes baisers étaient maladroits. Est-ce que tu as eu cette impression toi ? Réponds sincèrement, n’aie pas peur de me vexer. »

Elle me répond « Oui effectivement j’ai eu cette impression, après j’ai connu pire hein. »

(Après quoi elle s’est confondue en excuses, et je lui ai dit « Ne t’excuse pas, je t’ai demandé d’être sincère et tu l’as été, je te remercie ».)

Du coup j’essaye de ne pas faire d’hypothèses improductives mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est en partie à cause de ça qu’elle ne voulait pas continuer avec moi.

Ça me tracasse. Je sais que je ne devrais pas m’en faire mais ça me sape un peu ma confiance en moi. Je dois rester positif. À la prochaine occasion je demanderai à ma partenaire « apprends-moi, guide-moi, dis-moi de quelle façon tu aimes être embrassée. » Comme on le dit souvent ici, la communication est la clé.

Mais en parler à froid dans un journal est chose facile ; dans le feu de l’action il en sera autrement. J’espère que j’y penserai.



Sinon j’ai vécu des choses assez intéressantes il y a deux semaines, je suis en train de mettre tout ça en ordre sur papier. En attendant je vous sers du tease de salope pour reprendre les mots de Jsh.

Au menu :
– Boucle d’Or qui revient pour mieux me filer encore entre les mains
– un kilo de farine complète et un videur facétieux
– un leprechaun, un ananas et deux tortues
– une jeune bourgeoise qui me prend de haut puis qui se vautre en beauté

Bon appétit, à bientôt et joyeuses fêtes :)
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  • [0] Cool le 28.12.16, 01h08 par mctyson
  • [0] Cool le 28.12.16, 11h38 par Bumble

Arrêtez tout, j’ai trouvé la technique de drague ultime : faire tomber son téléphone sous son siège auto !

C’était vendredi. J’étais en covoiturage, à la place passager devant. Derrière moi une jolie rousse. Elle s’appellera Liberté dans mon journal. Quand j’ai commencé à chercher mon tél elle a dit « donne-moi ton numéro, je vais le faire sonner » et vu que le courant passait déjà bien entre elle et moi, c’était pas complètement innocent. Ouaaa le niveau de filouterie :mrgreen:

À la fin du trajet elle est partie sans me dire au revoir. J’ai vaguement réfléchi quelques secondes. Si je jui envoie un texto, ça va faire creepy ou pas ? Bah, rien à perdre.

« — Au revoir Liberté ! À bientôt si on se recroise ;)
— Avec plaisir, à l’an prochain ;) »
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Cool le 02.01.17, 21h42 par mistermint

Attention, vous êtes sur le point de répondre à un topic dont le dernier message date de 11 mois. Est-ce bien nécessaire de remonter un si vieux topic ?
Oui, sans attendre une minute de plus, définitivement oui.

Coucou les vers à soie, je vous ai laissés dans l’oubli pendant presque un an, quel bien mauvais compère je fais. Et le pire c’est que je n’ai aucune bonne raison de vous avoir oubliés. Je vous ai… Juste oubliés.

Vous voulez savoir hein ? La fin de l’histoire. La conclusion de toutes ces aventures que j’avais laissées en suspens. Ce rendez-vous avec Claire. Ce texto de Liberté. Et le récit de cette soirée avec la farine et les tortues, que je vous avais promis et que je ne vous ai jamais raconté.

C’est peut-être un peu cette petite culpabilité qui m’a empêché de revenir plus tôt. Aujourd’hui je suis revenu…

Tourne le dos à la caméra, en contre-plongée, fait face aux derniers rayons du soleil. Une note de guitare saturée, lourde, soutenue, se fait entendre dans le lointain.

Aujourd’hui je suis revenu pour payer une vieille dette.

Je suppose que les choses ont besoin, un minimum, d’être replacées dans leur contexte. Cette histoire commence peu de temps après la soirée du 10 décembre 2016, où j’avais partagé ces quelques baisers avec Scarlett, et cet échange de textos avec elle le lendemain, où on avait convenu d’en rester là.



À ce moment, l’idée me trottait dans la tête d’aller faire un petit tour à Lille, vu que je commençais à avoir un certain nombre de connaissances qui vivaient là-bas. Boucle d’Or faisait partie de ces connaissances. On était alors mardi 13, et je contactai la douce blonde pour l’informer de mes plans.

Les choses ne se passant jamais tout à fait par hasard dans ma vie, la belle me répondit qu’elle était à Rennes en ce moment, et proposa qu’on se vît le lendemain.

Le lendemain, j’entamai l’aprèm avec un pote que je n’avais pas vu depuis un moment. Débat intéressant sur les relations libres. Il allait voir Rogue One, je le laissai à l’entrée du ciné pour aller à ma soirée. Une intuition me venait, je sentais le plan foireux avec Boucle d’Or. Je savais qu’elle serait sûrement avec son mec ou un autre, et que je ne l’aurais pas pour moi tout seul.

À vélo, je remontai vers les quais et croisai un cortège de manifestation. Je crus apercevoir Mona Lisa, et ça me mit dans un état bizarre, un mélange d’espoir et de mélancolie. Avec le recul, en écrivant ces lignes, je me rends compte que j’étais peut-être un petit peu amoureux d’elle, et que ma rupture avec elle m’avait fait plus de mal que je ne voulais l’admettre. Dans tous les cas, j’avais une soirée à attaquer et je n’allais pas me laisser abattre.

Je reconnus des visages familiers dans le cortège, des copains de manif. Parmi eux il y avait le mec avec qui Boucle d’Or sortait la dernière fois que je l’avais vue. Je ne savais pas s’ils étaient toujours ensemble, mais je me doutais qu’ils allaient finir par se rejoindre dans la soirée ; d’autre part Boucle d’Or ne m’avait pas encore dit à quel endroit nous devions nous retrouver. Je décidai de rester avec le groupe.

Plus tard en bar, Boucle d’Or nous rejoignit. Je ne sais pas si elle était toujours avec le gars, mais elle discuta avec beaucoup d’hommes dans la soirée, et je n’avais pas assez d’espoir, d’énergie, pour l’isoler. Au moment de lui dire au revoir, elle me dit qu’elle regrettait qu’on n’ait pas pu discuter plus que ça. Je lui dis simplement « on va se revoir » en lui touchant le bras. J’étais sincère à ce moment ; mais par la suite, j’ai fini par me faire une raison. Mes potes, qui la connaissaient, m’ont aidé à garder la tête froide. Si elle avait vraiment voulu une aventure avec moi, elle se serait rendue disponible. J’ai arrêté de la contacter, et depuis ce jour je ne l’ai pas revue.

Ainsi se conclut l’arc Boucle d’Or de mon épopée.



Je passai la nuit chez un pote du groupe, un autonomiste en blouson à pointes que j’ai envie d’appeler Astérix. Il avait tout un stock de feuilles à rouler d’une taille absurde. J’étais non fumeur mais je trouvais l’objet amusant, il m’en donna un paquet. Le lendemain, jeudi 15, je devais aller à une conférence sur l’emploi ; Astérix, qui n’avait rien à faire, proposa de m’accompagner. En chemin, absorbés par la conversation, nous ne remarquâmes pas que nous avions pris machinalement la direction de la rue de la soif. Il était trop tard pour faire demi-tour et arriver à temps à la conférence.

Astérix décida de rentrer chez lui. Il faisait beau, j’étais d’humeur légère, je décidai de flâner et de laisser mes pieds me guider. Je vis cette fille d’Unicef que j’avais croisée fin septembre, l’histoire du balai de chiottes. Cette fille aux yeux bleus-verts magnifiques. Elle était en train de démarcher un passant ; je fis quelques signes mais elle ne me vit pas, ou ne me reconnut pas. J’appris plus tard que je n’avais de toute façon aucune chance avec elle, car elle était lesbienne. Ah mince.

J’envoyai un message à l’Italienne — l’autre fille d’Unicef — qui m’expliqua sa situation particulière avec la garde de son petit, et qu’elle était, si j’ai bien compris, toujours en cohabitation avec son « chéri » — un brin confus cette histoire — et me propopsa de passer chez eux. Je lui répondis en toute franchise que je préférais éviter car la situation risquerait d’être bizarre. Elle ne répondit pas.



Pour conclure mon histoire avec cette Italienne, il faudrait que je raconte une dernière chose. C’est quelque chose que je n’ai pas mis sur papier, et je ne me rappelle pas la date exacte, mais ça devait être en février ou début mars. La miss me propose de passer chez elle pour regarder un Hitchcock en VO, un dont on avait déjà parlé. North By Northwest. Je lui avais dit que je ne l’avais jamais vu, elle m’avait répondu qu’il fallait absolument rattraper ça.

J’étais certain d’une chose : que je n’avais pas d’attirance physique pour elle. Mais je n’avais pas de raison de refuser son invitation. C’était une personne intéressante, je m’entendais plutôt bien avec elle et on avait de bonnes conversations.

Nous discutâmes beaucoup, de choses intéressantes, jusqu’à ce qu’elle m’explique ses problèmes avec son ex. Je ne veux pas donner de détails ici, mais elle avait dans sa voix une rancœur qu’elle cachait mal, et ça m’a mis un peu mal à l’aise.

Finalement on lança le film, tard. Je manquai de m’endormir devant. Puis on alla se coucher dans le même lit. Alors que j’étais déjà à moitié endormi, elle me demanda subitement :

« — Je peux te poser une question ?
— Euh… Ouais, vas-y.
— Pourquoi tu es venu chez moi ce soir exactement ?
— Euh, parce que tu m’as invité… Je sais pas, tu t’attendais à autre ch–
— Non. »

Elle avait lâché ce « non » avec précipitation. Puis le silence s’installa, et ça m’arrangeait bien, j’avais bien trop envie de dormir.

Le lendemain, on était dans les vapes parce qu’on n’avait pas beaucoup dormi — film lancé trop tard, et lever de bonne heure pour déposer le petit chez la nounou — mais le petit déj se passa relativement bien. Malgré tout, je ressentis un soulagement en rentrant chez moi.

Depuis cette soirée, je n’ai pas cherché à la revoir, et elle ne m’a pas recontacté non plus, donc ça me paraît raisonnable de dire que l’affaire est classée.



Je reprends mon récit du jeudi 15. Ainsi j’errais, le nez au vent, dans les rues de Rennes. J’avais besoin de farine complète pour une recette, et je me dirigeais sans me presser vers une des supérettes du centre-ville. Alors que la nuit tombait, dans l’ambiance à la fois chaleureuse et froide des lampes au sodium qui commencent à s’allumer sous un ciel contrasté de gris anthracite et de rose, je sortais de la supérette sans avoir trouvé ce que je cherchais. Là, je croisai Wing. Elle m’informa que Pote lui proposait de boire un verre dans un de nos bars favoris, vers 18h, et me conseilla, pour ma farine, d’aller voir un magasin un peu au sud du centre. Enfourchant un vélo, je couvris la distance en quelques minutes, trouvai enfin la bonne farine, de la T150, ultra complète. Vous pouvez faire du ciment avec ça. Toujours de bonne humeur, je plaisantai un peu avec la caissière sur le fait de dire « bonsoir » alors qu’il n’est même pas 18h, que moi j’aime bien continuer à dire « bonjour » même quand la lumière décline parce que ça donne un peu l’impression que l’après-midi n’est pas encore terminé. Retour à vélo avec mon paquet de farine complète sous le bras.

J’arrivai le premier au bar. Il y avait deux nanas en terrasse, je me dis que je pourrais aller leur parler si les copains mettaient trop de temps à arriver. Je commandai une bière. La barmaid, que je connaissais un petit peu, faisait semblant de se plaindre en rigolant ; elle avait passé une heure à ranger les livraisons, ni son collègue ni son patron n’étaient là pour l’aider.

Quand Pote arriva, il commanda son verre puis me dit
« — Viens avec moi dehors le temps que je fume !
— Ok mais on va parler aux deux filles ! »

Sans me laisser le temps d’hésiter je m’assis à la table des filles et commençai à leur demander leurs prénoms. Pote me rejoignit. On échangea quelques plaisanteries, puis, alors que Pote terminait sa clope et que le rythme de la conversation diminuait, je décidai de nous éjecter en disant aux filles à plus tard.

Ces deux filles n’étaient pas très intéressantes en fin de compte, et j’avoue ne pas avoir fait d’effort particulier pour mémoriser leurs visages. Je vous ai déjà parlé de ce petit problème que j’ai parfois à retenir le visage des gens quand je ne les connais pas bien. Plus tard dans la soirée, alors que Pote croisait une des deux filles dans l’allée exigüe du bar, je le vis faire un signe dans ma direction. Je ne reconnus pas la fille, je crus qu’il voulait me présenter une amie. Je lui dis bonjour. Malaise…



Avant de continuer à vous raconter cette soirée, véritable fil rouge de mon post, je dois vous parler de Liberté. La rouquine du covoiturage. Je l’ai revue en janvier, soirée tranquille en bar avec des amis à elle. Moyenne d’âge plus jeune que moi, ils étaient tous en service civique. J’ai discuté pas mal avec ses amis, ils avaient une asso et un projet que j’ai trouvé super intéressant. Vu que j’avais des compétences qui collaient, je leur ai proposé mon aide.

Liberté était un peu en retrait et je n’avais pas encore eu beaucoup d’interactions avec elle, mais ce n’était que le début de la soirée. Je prévoyais bien de l’isoler à un moment pour faire monter la température. Et puis… Un moment d’inattention de ma part, je revenais de commander un verre ou quelque chose comme ça, et elle avait disparu. Une de ses potes me dit qu’elle venait de partir pour le métro. Décidément, c’est une manie chez cette fille de partir sans dire au revoir…

Je sais que je n’aurais pas dû courir. C’est pourtant ce que j’ai fait. J’ai dit au revoir précipitamment à l’amie qui était là, et puis j’ai rattrapé liberté qui n’était pas très loin devant. J’ai dit « je n’allais pas rater l’occasion de te dire au revoir » ou un truc nul de ce genre. Je reste avec elle dans le métro. Je demande encore maladroitement « tu as passé une bonne soirée ? » Bon sang. Comme un papa qui demande à son enfant si sa journée à l’école s’est bien passée.

Je fais trois stations de métro avec elle. Conversation molle, pas vraiment de blancs, mais pas d’enthousiasme. Je lui dis finalement au revoir et je descends.

Par la suite, j’ai tenté d’avoir un autre rendez-vous avec Liberté mais je n’ai eu droit qu’au silence radio. Un soir où j’étais avec des amis et où on parlait de ça, j’ai eu envie de comprendre, et j’ai réussi à formuler un message qui, de mémoire, ressemblait à ça :

« Bonsoir Liberté, je te dérange une dernière fois pour comprendre la raison de ce silence. Il m’a semblé que tu étais une personne équilibrée, capable de dire quand quelque chose ne va pas. Je pense que je mérite de savoir, je suis prêt à encaisser la critique, si ça peut m’aider à ne pas refaire des erreurs. Je te serais vraiment reconnaissant si tu prenais le temps de m’expliquer ce qui ne va pas. Je peux compter sur toi ? »

J’ai eu sa réponse quelques jours plus tard :

« Je suis tombée endormie. »

Qu… Pardon ? Image

Ça m’a tellement scié. Ça m’a fait rire aussi, mais j’ai tellement rien trouvé à répondre à ça que, à l’heure où j’écris ceci, je n’ai toujours pas répondu :mrgreen:



Reprenons : soirée, fil rouge. Vous suivez toujours ? Wing nous rejoignit, Pote et moi, vers 18h30. On parla d’aller dans un autre bar ; Pote devait faire un détour, Wing et moi prîmes donc tous les deux le métro en direction de cet autre bar. Durant le trajet elle me parla du mec qu’elle fréquentait à ce moment, du fait qu’il ne l’embrassait jamais, qu’il n’avait, à la croire, aucune considération pour elle. Je savais qu’elle l’avait rencontré très récemment et me demandai pourquoi elle restait avec lui dans ces conditions. À vrai dire, je n’avais pas envie de parler de ça, je voulais que l’ambiance reste joyeuse, alors j’ai répondu de manière peut-être un peu trop directe. « Ce n’est pas une relation. Pourquoi tu restes avec lui ? Tu sais bien qu’il y a des tas de mecs qui valent le coup autour de toi. »

Franchement je ne comprenais pas Wing, c’était pas son genre. J’essayai de changer le sujet de conversation pour quelque chose de plus joyeux mais elle revint dessus à plusieurs reprises.

Nous arrivâmes au bar. Le videur avisa mon paquet de farine — il ne voulait pas me laisser rentrer avec ça, et c’était compréhensible.
« Mais monsieur, je peux prouver que c’est de la vraie farine, c’est pas de la cocaïne hein ! »
Il rigola. Il était cool, il proposa de garder le paquet avec lui, et de me le rendre quand je partirais.

C’était la dernière soirée avant fermeture définitive, il y avait un monde fou et une ambiance tout aussi folle. Pote était à l’étage au milieu d’un groupe d’une dizaine de personnes, ses collègues de boulot. Ils avaient rassemblé quelques tables et il restait assez de place pour Wing et moi. Je laissai mes convives pour aller tirer de l’argent. Une collègue de Pote (que je ne connaissais pas) me confia sa carte et son code… Ok, la confiance est totale.

Quand je revins, Wing était aux toilettes. Je pus reprendre ma place mais il y avait beaucoup de gens debout ; j’interpellai une jolie black à côté de moi. « Tu veux t’asseoir ? » Elle ne se fit pas prier. Pote qui était à côté, était en grande conversation avec son voisin et n’avait pas fait attention. Je lui dis « hé regarde, Wing a changé de carnation ! » La black rigola, visiblement elle avait bien pris ma blague… Quand j’y repense, à jeun je n’aurais sans doute pas pris le risque ^^″. Peu après je lui montrai ce paquet de feuilles à rouler gigantesques qu’Astérix m’avait donné. Elle fit une blague sur la taille de certaines choses — l’allusion était facile à saisir :P Malheureusement je ne pus pas discuter longtemps avec elle, elle rejoignit son groupe d’amis qui était en train de partir.

Quand Wing revint, elle se remit à parler de ses problèmes de couple avec Pote. Ça m’ennuyait. Moi je débordais d’énergie, j’avais envie d’interagir avec tout le monde, je me tournai vers ma droite et vis une jolie rousse avec un bérêt vert. Je lui demandai : « est-ce que tu es un Leprechaun ? » Elle ne comprit pas et me demanda de répéter. Elle avait un accent bizarre. Je répétai, puis je la vis parler en langue des signes avec sa voisine. Je compris qu’elle était sourde. Les deux étaient jolies et je voulais continuer à discuter avec elles ; je leur montrai le seul mot que je savais signer : ananas. La voisine me dit que ce n’était pas original, que tous les entendants connaissaient ce signe. Ensuite, elles m’apprirent comment signer la tortue terrestre, avec le pouce imitant la tête qui sort de la carapace, et la tortue marine, en plaçant les mains l’une au-dessus de l’autre, les pouces imitant les nageoires. C’était mignon.

Et puis elles se remirent à signer entre elles, et je ne savais pas trop comment relancer la conversation, j’avais l’impression de m’imposer. Je pris conscience de l’avantage qu’elles avaient de pouvoir communiquer quel que soit le volume sonore ambiant.



Je fais une dernière interruption pour vous parler de Claire. Claire qui avait rappelé du passé et qui m’avait donné rendez-vous début janvier. Patient, j’avais laissé passer une semaine, puis deux, et puis je décidai de prendre les devants et lui envoyer un petit message pour lui rappeler, poliment et subtilement, le rendez-vous qu’elle m’avait promis.

Elle répondit quelques jours plus tard, en un message assez long mais dont la sincérité était remarquable. Elle avait rencontré quelqu’un entre temps, et elle préférait être honnête envers son copain et envers moi-même, et donc elle annulait le rendez-vous. Une expérience diamétralement opposée à celle que j’avais eue avec Liberté. Je lui répondis que j’appréciais sa sincérité, et que si nos chemins devaient se croiser à nouveau, je serais ravi de la revoir.



Plus tard lors de cette soirée du jeudi 15, je sortis pour reposer mes oreilles et accompagner les amis qui fumaient. Le videur me prit à parti.
« — Quelqu’un a volé ton paquet de farine !
— Quoi ? » J’étais indigné. « Mais qui est aussi mesquin ? »

En réalité, il avait juste caché le paquet. Petit coquin va.

C’est à ce moment que mes potes décidèrent d’ouvrir le paquet, et une bataille de farine menaçait de s’engager, devant l’entrée du bar. J’étais alcoolisé mais je défendis chèrement ma possession, et réussis à mettre à l’abri le paquet avant que la situation s’emballe.

Au moment de partir, je crois que j’avais un peu de farine sur le nez. J’approchai une demoiselle à la peau mate, les cheveux coiffés en fines tresses.
« Hé regarde, j’ai un paquet de farine ! »
L’approche la plus débile que j’aie jamais faite. Mais la fille était réceptive, des fois ça marche vraiment avec n’importe quoi. Les potes, qui voulaient rentrer, me saisirent par le col ; alors que j’étais trainé de force, je criai à mon interlocutrice :
« — Comment tu t’appelles ? »
Elle me répondit en criant elle aussi « Joana ! » Elle était morte de rire.
« — Je t’aime Joana ! On se reverra ! »

Là-dessus, sans aucune pitié, les potes me tirèrent encore plus fort, et je ne revis plus jamais Joana.



Il me reste une dernière chose à vous conter pour terminer le récit de cette soirée. La conclusion. La chute (badum-tsss).

Alors que nous marchons dans les rues pavées du centre-ville, une jeune fille alcoolisée nous accoste. Une toute pitite, genre étudiante en première année. Elle sortait d’un bar proche, elle a clairement un style de bourgeoise avec les escarpins, le sac à main de luxe, le manteau de cette immonde couleur saumon pâle, vous savez. En me voyant elle s’agrippe à mon bras, à moitié parce qu’elle n’a plus d’équilibre, à moitié dans un élan d’affectuosité éthylique. Puis elle relâche son étreinte et gagne le trottoir d’en face. Nous marchons dans la même direction, mon groupe et le sien, chacun sur notre trottoir respectif.

Et elle commence à parler. C’est dommage que je ne me souvienne pas exactement de ses propos, je pense que ça aurait valu quelques grammes d’arachide, retranscrit sur ce forum. C’est méprisant et provocateur, elle critique mon apparence, se prétend d’une classe sociale supérieure. J’imagine que c’est sa façon d’attirer l’attention. Son mépris me passe au-dessus, et je ne vois pas franchement l’intérêt d’argumenter face à une jeune fille bourrée. Alors bon, je préfère fermer ma gueule, en priant pour qu’elle ne suive pas trop longtemps le même chemin que moi. Et puis là d’un seul coup, elle glisse sur le bord du trottoir et se vautre magnifiquement !

Je vérifie quand même si elle va bien, parce que je suis trop gentil. En attendant ça l’a bien calmée, des fois je me dis qu’il y a une justice divine :) Et puis avec les potes on reprend notre route, enfin au calme.



Voilà les amis, c’était la fin de mes aventures de l’année 2016. Acceptez mes indignes excuses pour cet immense retard, et pour ne pas avoir de choses plus croustillantes à partager. On pourrait croire, comme ça, que toutes ces expériences se sont conclues de manière négative, mais en ce qui me concerne ça ne me paraît pas négatif. J’ai juste vécu de bons moments. Il n’y a pas eu plus que ça de sexe. Qu’est-ce que ça aurait changé ? Pas grand chose.

C’est quand je me rends compte que le sexe n’est plus aussi important qu’avant que je réalise que je progresse, à l’intérieur. Ce n’est plus une marque de validation pour moi. Et au final, c’est peut-être ça la véritable conclusion positive de cette année de mon journal.

Quoiqu’il en soit, je réalise aussi que j’ai un peu perdu de vue l’objectif de mon journal — ou que je n’avais jamais pris la peine d’y penser. Je veux avoir des belles histoires à raconter pour que vous, membres du forum FTS, puissiez en tirer inspiration, motivation, ou juste amusement. Donc à l’avenir, les trucs trop banals, je les garderai pour moi.

J’ai aussi réalisé que j’avais comme une petite hantise des souvenirs qui se déforment, et que coucher mes mémoires sur papier était important pour moi. Donc maintenant j’ai deux journaux : celui que vous lisez actuellement, et celui que je tiens sur papier pour moi seul.

Au fait, vous imaginez bien que je ne suis pas resté inactif durant l’année 2017, donc… J’ai encore deux ou trois trucs à raconter.
À bientôt les enfants ! ;)

The Seatbelts – Cats on Mars
Pa-doo-pah
Pa-doo-pah…
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 12.12.17, 09h46 par BirdonTheWire
  • [+1] Like ! le 12.12.17, 11h16 par Jalapeno
  • [+1] La suite, vite ! le 12.12.17, 19h19 par Moumane
  • [0] Like ! le 15.12.17, 12h53 par okashi

Tu en as écris beaucoup, je n'ai pas encore tout lu. Quelques observations comme ça en attendant :

Bravo de t'être montré de marbre par rapport à la jeune fille alcoolisée. Elle n'était pas forcément méchante, enfin je ne sais pas je ne suis pas dans sa tête. Certaines personnes blessent les gens involontairement sans avoir de mauvaises pensées.

Sinon pour les deux journaux, je le fais aussi. Il y a les histoires banales et aussi les histoires trop intimes pour être raconté sur un forum internet. Essaie de nous faire parvenir les meilleures histoires quand même.

Une observation plus littéraire à partager : certaines fois tu utilises le passé au lieu du présent. Même si ça date, tes récits seraient plus vivant au présent. Enfin c'est juste une observation comme ça, tes écris se lisent bien sinon.

okashi a écrit :Une observation plus littéraire à partager : certaines fois tu utilises le passé au lieu du présent. Même si ça date, tes récits seraient plus vivant au présent. Enfin c'est juste une observation comme ça, tes écris se lisent bien sinon.
C’est amusant que tu dises ça, parce que d’habitude j’écris au présent, et là j’ai fait un effort conscient pour mettre du passé. J’ai même dû me reprendre, et en plusieurs relectures :P

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