Pour ne pas faire de fioritures et ne parler que de choses marquantes à mes yeux, voici un compte rendu très dépouillé d'une dizaine de jours très...liquides:
Lieu: un petit village en Bourgogne réputé pour ses grands crus et ses moins grands.
Ambiance: fortement joyeuse. Ceci du au nombre de bouteilles au kilomètre carré.
Avantages d'une approche dans ce contexte: ambiance décontractée, déroulement de game sur dix jours, social proof quasi instantané et gigantesque (je connais au bas mot 45 personnes sur une petite soixantaine, contacts obligatoirement quotidiens. Les nouvelles arrivantes se situant dans la quinzaine manquante)
Désavantages: très peu de sommeil (deux à trois heures par nuit), donc, présentation matinale pas toujours top. Image d'afc entretenue depuis quelques années (c'était la sixième fois pour celle-ci). Possibilité de ragots divers et variés dus à la promiscuité...et toujours au nombre important de bouteilles au kilomètres carrés.
Trois cibles potentielles: deux A, une C+. J'attaque dès le premier jour la C+, pour faire ma publicité, sachant qu'elle dort dans la chambres des deux A. Le social proof, l'attitude sexuée et la confiance en soi au top m'ouvrent naturellement les portes de la conversation avec une des cible. C'est une tronche. Un an d'avance pour un DEA de géo, va passer l'agreg etc. Cette dernière va faire litteralement griller, flamber, bruler deux afc qui n'auront d'autre alternative que de s'écraser. Allumer, allumer, il en restera toujours quelque chose devait-elle se dire.
La tactique employée fut la suivante: paraître intimidé au premier abord pour la laisser dérouler son jeu de A tout en étant assez couillu avec les autres vendangeurs (la fonction que j'avais me facilitait ce côté). Puis, une fois qu'elle pensait avoir partie gagnée, retourner ma veste et apparaître clairement comme étant le prix, limite arrogant (je lui devais bien ça).
Voici les principales pistes:
1) la faire retourner dans des sensations infantiles: Combien de kilos pesait-elle après sa naissance (source de c&f encore inexplorés), quels événements heureux l'ont marqué durant la période de l'enfance, pourquoi. Quels étaient ses jouets etc.
2) la placer en tant que postulante à un poste: moi. Je n'ai pas hesité à me proclamer celibataire. J'ai ajouté que cette situation me sied bien, que c'est intentionnel et ce car AUCUNE NANA ne m'a encore assez fait rêver: à partir de là: élaboration d'un questionnaire à l'arrache, dans le feu de l'action, intitulé "sauras tu me faire rêver"
divers questions sur des trucs tout bêtes qui montrent que je fais attention aux détails du quotidien, et que la nana dois toujours être au top. Encore une fois, c&f selon les réponses. A la fin, deux questions importantes de sa part qui m'ont indiqué que j'étais sur la bonne voie: "alors, combien me donnes tu. J'ai beaucoup de réponses fausses, je suis qualifiée?"
réponse: tu es sur la corde raide. Juste la moyenne, tu peux faire mieux, je le sens 
"Tu ne veux pas m'en poser d'autres, va falloir que je me rattrape" etc.
3) Lui faire éprouver des sensations: je suis parti d'un sujet banal: le sport. Au début quelques trucs insignifiants. Puis est venu le sujet des sports extrêmes. Je lui ai parlé de sauts en parachutes, de sensations inexplicables, de voyage intérieur durant la chute libre (d'ailleurs, je lui ai sorti que cela serait avec plaisir que je la pousserait dans le vide du haut d'un avion. ça l'a choqué. J'ai aimé.
). Rebond sur ses destinations préférées, les pays qu'elle aimerait découvrir, pourquoi etc.4) Entretenir le mystère: - j'arrivais systématiquement en retard aux repas du midi. Au dela de la curiosité que cela a généré (que fais tu pendant ce temps? Tu es souvent en retard comme ça dans ta vie quotidienne etc.), cela obligeait les gens à me reserver une part du repas. Je n'étais pas présent physiquement, mais bel et bien dans l'esprit collectif puisque on pensait à me garder ma bouffe....et généralement, j'en avais plus que les autres, un vrai régal
- j'écourtais les conversations et allais à l'essentiel très souvent. Le départ s'effectuait souvent quand je sentais que ça devenait assez intéressant. Bref, je me faisais présent et rare à la fois. (attention toutefois à ne pas être mis en marge car pendant ces dix jours s'est formée une micro société dont il est très facile de s'extraire si on ne rentre pas dans l'ambiance. La marge est facilement atteignable si on dénote trop. Notamment à cause de la place tenue par les ragots dans ce genre de regroupements). Apparemment, cela avait le don d'énerver quelques afc, présents à tous instants de la journée auprès de ces dames, pour les servir bien entendu.
- s'éclater vraiment- garder beaucoup d'energie durant les (rares) moments de détente, en soirée: un poste, de la musique...et zou. Danses diverses. A côté, délires en tous genres, tous assumés, même les plus graveleux...et il y en a eu
Tout ceci car non ingestion d'alcool...ce qui dénotait dans un tel contexte mais qui me démarquait des jeunes qui étaient littéralement shootés au blanc et au gros rouge.- Avoir des fringues qui dénotent de la moyenne. Les autres vendangeurs gardaient le soir des habits passe partout (je le savais de par les fois précédentes), dans la même lignée que ceux dégeulassés durant la journée. Deux côtés: Brute et sauvage avec un blouson en cuir porté par les officiers/pilotes de l'armée de l'air. Raffiné avec chemises au ton uni (blanche, bleu), godasses impec et bon pantalon.
- Enfin, pour écourter, de la provocation gratuite qui ravive le côté challenge (après avoir orienté la A vers un massage de mes épaules meurtries par tant d'efforts sous le soleil): Ah, alors, ils en sont où tes amoureux (en parlant des afc imbibés et non imbibés) ? Prêts à te demander en mariage ? Rassures toi, ce ne sera pas mon cas, tu n'as pas le niveau (avec un grand sourire), je cherche quelqu'un de plus...je faisais traîner ma fin de phrase en cherchant mes mots
réponse de sa part: "ah, je n'ai pas le niveau? attends!" de là, réaction normale d'une A qui en vient à l'argument ultime pour vous séduire: un doux baiser. La suite ne nous.... regarde pas
A la toute fin, auprès de femmes croisées épisodiquement durant cet évenement bucolique qu'est la ceuillette du raisin, j'ai eu le privilège d'entendre ou de recevoir des remarques telles que: " il a vraiment changé depuis l'année dernière. Ce n'est plus le même". " Tu as des airs et des attitudes de James Dean 8" (celle-ci, avouez que ça fait du bien à l'ego). " Ce gars est quelqu'un de bien" " ce mec, c'est un tueur"... Tout ceci n'a fait que conforter ma nouvelle vision des choses, acquise en partie ici, pas seulement. Ce site fut un declic. Le voyage est encore long, je le sais. Mais le chemin arpenté est à mes yeux aussi important que le but à atteindre.
A bientôt, après un séjour dans d'autres contrées et quelques peregrinations ulterieures.