Relation toxique parents

Note : 17

le 25.09.2020 par SoComplicated

13 réponses / Dernière par SoComplicated le 05.10.2020, 22h16

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Bonsoir à tous,

Je viens poster ici, je pose ça là comme ça. J’en ai gros sur le cœur depuis des années en ce qui concerne les relations que j’entretiens avec mes parents. Je suis littéralement perdue, usée psychologiquement. Je me sens seule et incomprise. J’aimerai trouver des pistes pour m’en sortir.
Pour résumer ces 20 dernières années....
Ma mère m’a élevé seule jusque mes 7 ans. Je n’ai jamais connu mon père, je ne sais même pas à quoi il ressemble. Il a quitté ma mère quand elle est enceinte. Ma mère a été adoptée étant jeune, je n’ai donc pas eu de famille à proprement parler ni du cote de ma mère (car sa famille adoptive étant toxique) ni du côté de mon géniteur donc.

7 ans plus tard, elle fait la rencontre de mon beau père avec qui j’avais étant très jeune une super complicité. Beau père toutefois très impulsif à la limite de la violence avec ma mère notamment les premières années de leurs rencontres. Il l’a poussé violemment à plusieurs reprises pour des engueulades de broutilles. J’étais qu’une enfant et ce fut assez marquant. Il quitte ma mère une fois au tout début de leur rencontre car sa famille lui dit de ne pas s’embarquer avec une femme qui a déjà une gamine de 7 ans. Finalement, il reste. Autre image marquante, il donnera un jour une gifle à la mère à table pour ensuite pleurer comme un bébé.

Il me considérait comme sa fille.
3 ans plus tard, mon (demi) frère est né et ce fut, quelques petites année plus tard que ce fut la descente aux enfers. Il ne pouvait plus voir la tronche ni me blairer. Il me bousculait également violemment pour me pousser sur mon lit dans ma chambre en m’insultant de tous les noms : de grosse conne, de bonne a rien, de grosse, de demeuré de service. Un été, il mimait devant les gens sur la plage en me disant que j’étais grosse. Étant adolescente j’étais complexée. Ce fut cela pendant des années, je me faisais engueuler pour des trucs futiles et il se mettait dans des colères noires pourtant j’ai toujours était une ado avec une vie rangée et timide. Entre ces altercations, ma mère tentait de prendre ma défense et de se mettre entre nous deux mais je sentais bien qu’elle voulait préserver son couple au fond.

En 2009, il fait 100 000 euros de dettes derrière son dos. Ils avaient deux comptes séparés, elle ne vérifiait pas ce qu’il faisait. Quand elle a découvert ça, elle qui a toujours été reglo niveau argent ce fut le choc. Ça lui vaudra une hospitalisation pour des douleurs inconnues. Le corps somatise n’est ce pas....suite à ça elle lui mène un enfer. Elle ne lui pardonne pas. Il va donc voir ailleurs, il l’a trompera avec une de ses collègues de bureau à lui. A l’arbre de noël de son entreprise, elle était là. Ma mère ne s’est rendue compte de rien. On était en plein déménagement quand elle découvert les sms et toute la famille était là. Je suis partie en vrille j’étais hors de moi j’ai pete un plomb devant tout le monde. La famille les rabibauche en disant qu’on ne peut pas gâcher une si belle famille lol. Ma mère ayant un petit salaire et lui gagnant bien sa vie, ne se voyait pas partir pour nous offrir un avenir incertain. Ils décident de reprendre leur relation. La belle famille a légitimité cette tromperie en disant que c’etait à cause de ma mère car elle lui faisait vivre un enfer. Sachant qu’une après midi entiere il avait ete déboiser seule sur son dos dans la famille. Le temps est passé, Ils sont de nouveau plus amoureux que jamais.

Les années passent toujours des engueulades. Des pleurs, des hauts, des bas. Je tiens. Je remonte. Je redescend. Un jour, il m’a poussé contre le carrelage du salon et ma tête est atterrie sur le rebord en carrelage contre le mur. Ma mère a hurlé, il s’est mis à s’excuser en pleurant. Ma mère lui a dit d’aller voir le médecin pour le placer sous un anti dépresseur. Il est devenu de fait plus calme et tempéré. Mais toujours qq accrochages à la con du style « t’as pas faim, bah ça te fera pas de tord » (par rapport à mon poids qui est de 55kg pour 1m57) ». Je me laisse plus faire j’ouvre ma gueule. Des disputes mais avec le médoc, il ne rentre plus en colère noire.

Aujourd’hui, on dirait la famille parfaite. Belle baraque, deux gosses, deux chiens. On vit aisément. La famille lisse. Ils s’aiment plus que jamais. Tout est oublié. J’attends mes résultats de fin d’études actuellement pour être diplômée en droit. Aujourd’hui, les conflits ont repris car ils les deux, ne me supportent plus que je ne sois à rien faire à la maison (on connaîtra le discours). Mon frère est l’enfant prodige. Il n’en fou pas une ramée, je prends tout dans la gueule. Je me fais gronder à 27 ans si je ne mets pas la table. Lui glande avec ses jeux vidéos. Tous les dimanches nous lui changeons ses draps comme dans un hôtel.

Hier soir, ça été les coup de grâce ultime. Avec tout ce que je vous ai dit, j’ai du mal à ma construire en tant qu’adulte. Je n’ai jamais eu de petit copain officiel à proprement parler et je tombe que sur des mecs qui ne sont pas amoureux. J’ai peur de faire les choses toutes seule, je n’ai pas confiance en moi. Je suis paumée totale.
Hier soir, il m’a dit « tu sais moi j’ai réussi ma vie sentimentale et profesionnelle, toi ? Bah ta vie c’est qu’un échec sur toute la ligne ».
J’ai pris ma voiture j’ai enfilé un jean. Je voulais en finir. Ils m’ont rattrapé à deux sur le parking en m’attrapant violemment en me disant que j’étais une tarée, une folle qu’il fallait que je vois qq au plus vite. J’ai hurlé j’ai tout déballé. Ma mère hurlait pour vous savez quoi ? Car je mettais pas mes pieds sur le paillasson avec mes baskets dans la précipitation.

Ça fait trois jours que je pleurs. Enfermé dans ma chambre. Ils m’ont confisqué mes clés de voiture suite à ça. Je suis perdue. J’y arrive plus. Ils me disent de me remettre en question. Je n’arrive pas à être qui j’ai envie d’être. Je veux être libre et chercher du boulot dans le sud ou sur paris. J’ai pensé à aller voir une psy pour avoir des pistes.

Merci de m’avoir lu.....
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Courage le 26.09.20, 01h54 par FK
  • [+1] Courage le 26.09.20, 09h03 par Jalapeno
  • [+1] Courage le 26.09.20, 10h11 par Onmyoji
  • [+1] Courage le 26.09.20, 16h38 par Bumble

Je suis sincèrement désolé pour toi :/
A côté de tes études, tu as des revenus (job étudiant ?), des sous de côté ?
Pour moi ta priorité c'est de pouvoir RAPIDEMENT être indépendante et pouvoir te barrer au plus vite.

Ton beau père, vu ce que tu décris, y'a pas de doutes, c'est un connard, et ta mère faillit à son rôle de protectrice. J'aimerais bien te dire que c'est une situation rare, mais c'est malheureusement pas le cas.

Sa relation avec ta mère les regarde tous les deux, mais les violences psychologiques et physiques qu'il te fait subir, même épisodiques, n'ont pas lieu d'être, et il faut que tu essaies de t'y soustraire dès que possible : tu pourras alors construire ta vie d'adulte en dehors de cette toxicité.

C'est un process, ça va pas se faire du jour au lendemain, mais tu peux y arriver. Tu as toute une vie devant toi, et d'après ce que tu dis, tu as tout intérêt à la construire le plus loin possible de ce type là - et de ta mère si elle n'est pas indissociable de lui.

Un piège classique que j'entrevois, dans lequel tu serais bien inspirée d'essayer de ne pas tomber, c'est de te coller avec un mec qui soit sa copie conforme. Je sais c'est cliché, mais c'est pas cliché pour rien. Les filles dont les seules modèles masculins ont été soit absents soit violents ont tendance à reproduire, et ainsi à perpétuer leur enfer personnel.

Dans l'ordre, d'après moi :
- essaie de mettre 3 à 5 000 balles de côté, plus si tu peux pour avoir de la marge, et exfiltre-toi dès que possible; en coupant les ponts le temps d'avoir posé tes valises et d'être stabilisée. Les laisse pas te retourner la tête. Dès que tu as la certitude que tu te retrouveras pas à la rue, barre toi, au moins temporairement, pour mettre de la distance et reprendre tes esprits loin de leur toxicité mentale. Et si tu peux pas mettre suffisament de côté, dépêche toi de finir tes études et de trouver du taf. Mets 3 ou 4 salaires de côté et barre toi de là, et fais le dos rond d'ici là.
- construis ta vie d'adulte, essaie de faire ton tri personnel (défaire tes noeuds et cultiver ta force);
- quand tu seras stabilisée et prête, fais les rencontres que le destin mettra sur ton chemin, en prenant bien soin de filtrer les sales types (généralement : c'est ceux qui te paraissent les plus charmants dès le départ). Encore un cliché i know, mais pas infondé non plus.

Un (bon) psy peut évidemment toujours t'aider à défaire tes noeuds et à prendre les décisions qui s'imposent, et d'une manière plus générale, à assainir et cicatriser tes plaies, mais il t'organisera pas ta fuite à ta place. Mène les deux de front, mais ne te réfugie pas dans un psy si ça te fait repousser ton échappée.

Par contre si tu as des pensées suicidaires oui le psy est carrément indispensable.

Si tu te sens en danger chez tes parents et / ou isolée et sans ressources, sans point de chute, il y a certainement des assos féministes qui peuvent t'aider temporairement en te procurant un logement et des pistes pour te construire. Essaie de pas tomber dans la dépendance vis à vis de ces structures, j'ai l'intuition (peut être infondée ok) que ça peut vite être un poil sectaire (les sororités ? :shock: ) mais ça peut être une bouée de secours tout à fait utile.

T'as des potes qui peuvent te soutenir, à qui tu peux parler, et faire des trucs pour prendre confiance en toi petit à petit ? Selon dans quel coin où tu habites, y'a peut être des gens de FTS que tu peux rencontrer, au moins le temps d'un après midi pour te changer les idées ? Ou faire des trucs sur OVS ?

Et si tu en as envie, tu as tout ce qu'il faut pour rencontrer des mecs corrects, n'en doute pas.
Le simple fait que tu postes sur FTS en est bien la preuve. Et si tu rencontres pas de mecs corrects, t'es toujours mieux temporairement seule qu'accompagnée d'un sale con. Juste fais gaffe, ça court les rues et en général ils ont une gueule d'ange.

Courage.
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  • [+3] 100% d'accord le 27.09.20, 20h37 par voucny
Trouve ton courage. N'écoute que lui.
"L'instinct nous dicte le devoir, et l'intelligence nous donne les prétextes pour l'éluder ~ Proust
(c'est pas faux !)

idem.
J'ajouterai que ton état n'est que le fruit de leurs violences à ton égard (ta mère aussi, car ne pas te défendre ou te mettre la pression pour des conneries au lieu de t'apporter son amour c'est en faire preuve aussi. Et c'est important de le reconnaître pour bien agir dans la situation actuelle, ne pas se laisser influencer, et pour ton travail futur de guérison).
Pas intrinsèque. Et que quand bien même il le serait, ils devraient t'aider au lieu de t'enfoncer.
Ne te laisse pas affecter par un assisté, il n'a pas réussi sa vie... et toi pas gâché la tienne: tu as 27 ans!
Comment tu peux écouter ça? Avec ton diplôme tu pourras faire de grandes choses pour toi, et peut-être aussi des choses qui te dépassent. Je dis pas que tout est possible mais ce qui est certain c'est que tu peux pas mesurer une vie à 27 ans quand on sort des études. À ce compte là tous les gens qui ont pas des brevets valant des millions à 17 ans seraient des ratés? En plus sur quoi il mesure? Ton absence de relations? C'est vrai que venant d'un tortionnaire toxique c'est très bienvenu...

Avant de penser à économiser, je ferais en sorte à ta place de me faire héberger par des amis, de la famille, de faire connaître ton histoire à l'entourage aussi pour éviter qu'on te fasse passer pour une folle.
Fais attention à ce qu'ils ne te fassent pas mettre sous leur tutelle du fait de tes actes récents (même si c'est pour te contrôler ils ont raison sur un point tu ne dois pas te suicider. TU NE DOIS PAS LE FAIRE. SI ÇA TE TRAVERSE LA TÊTE:
https://solidarites-sante.gouv.fr/preve ... suicidaire
Appelle le 15, le 112, le 17, le 18 ou un des numéros de cette page. D'ailleurs lis la avant, tant que tu as l'esprit clair).

Tu peux aussi te trouver un logement social / étudiant dans un deuxième temps auprès de ton ceous ou d'une asso d'aide (féministe ou pas, les convictions on s'en fout tant que tu sors la tête de l'eau).
Tu peux aussi demander sur des groupes Facebook de l'aide pour trouver un job étudiant etc (mais passe par ton entourage d'abord, ou vise des solutions éprouvées comme mcdo ou les centres d'appel ou vendeuse de fringues, ça paraît déshumanisant à certains mais en vrai c'est tout le contraire même si le job est pas fabuleux, l'important c'est d'être entourée et faire un truc qui te permet de survivre et être indépendante et loin de cette toxicité). Fais aussi attention aux prédateurs, les clichés du style "fille perdue attirée à la prostitution/escorting ou au porno par un mec ou les circonstances" ont des racines dans la réalité, et si je juge pas ces pratiques ce que je sais c'est qu'elles ont un impact énorme sur ta vie et tu n'as pas besoin de ça, et pas envie que ça te marque au fer rouge pour le reste de ta vie.

Une fois sortie de la nasse, tu vois un médecin, un psy, pour traiter l'urgent. Il ne faut pas que tu te laisses entraîner à commettre l'irréparable. C'est ta vie, ne lui donne pas raison, tu as déjà beaucoup fait en étant dans un enfer, ne le gâche pas.
Mais même si des médecins t'aident si tu restes à leur contact ils te pousseront à bout. L'autre connard te fera culpabiliser de devoir être sous antidépresseurs pour pouvoir supporter le calvaire qu'il te fait subir, te traitera de faible et te dénigrera.

Courage.
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  • [+3] Oui le 27.09.20, 20h38 par voucny
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Merci pour vos réponses, vraiment....
La « chance » dans ma détresse, c’est que j’ai fini mes études cette année. J’attends mes résultats là d’ici 15 jours. Je serre les fesses comme jamais pour que ce soit positif vous imaginez même pas...comme vous me l’avez dit, il faut s’éloigner. Je recherche déjà activement du boulot sur Paris en priorité et ailleurs aussi.

Mais évidemment tout sauf ma région, mais ils sont malins ils seraient capables d’aller vérifier qu’il y a pas des postes près de chez moi car ça leur ferait bien plaisir de me garder sous le coude.
Ma mère m’a déjà sorti en rigolant « tu me donneras un double de tes clés je suis ta mère, y’a pas de mal ». Je l’al reclaqué aussi tôt. Ils savent mon intention de partir sur Paris, mais à mon avis ils doivent se dire « c’est au cas où elle trouverait par ici ». Mais l’intention est plus que ferme. Je ne lâcherai rien.

J’ai un peu d’argent de côté puisque j’ai bossé étant étudiante et j’ai réalisé un stage pendant 6 mois mais ça serait pas suffisant. D’autant plus que ma mère a toujours eu procuration sur mon compte (depuis que j’ai 18 ans, j’etais naïve et je ne savais pas qu’un jour nous serions dans un tel conflit). Mais bon, ça il suffit de contacter la banque et basta, c’est réglé. Après, elle m’a jamais pris d’argent ni quoique ce soit. 5 euros, elle va les remettre sur mon compte par ex. Mais bon, à 27 ans est ce normal que sa mère ait accès à ses comptes bancaires ? Ça aussi je viens d’en prendre conscience.

Oui, parce qu’elle a toujours aussi le don de m’infantiliser totalement, sans doute me diriez vous car elle n’a pas eu de famille. Elle m’en a déjà parlé. Certes, mais elle ne comprend pas cela non plus.

Quand au fait, d’en parler. Oui, j’en ai parlé il y a longtemps à une bonne amie qui est au courant de tout de a à z. La vie a fait que nous ne sommes plus en contact aujourd’hui. Mais elle a toujours été là pour moi. Elle a essayé de me recontacter à plusieurs reprises. Je l’ai rejeté, sans doute la colère, le fait d'être mal dans ma peau. D'être en colère contre les gens....qui n’y peuvent rien.

Dans ma famille (du côté de la famille de mon beau père car du côté de ma mère comme j’ai expliqué, je n’en ai pas), impossible d’en parler. Ils tiennent avec lui, quand vous voyez qu’ils ont réussi à légitimer une tromperie de sa part. Ils ont des déjà eu écho du fait que c’était extrêmement conflictuel mais bon, y’a pas longtemps j’ai entendu « oui mais tu sais (prénom de ma mère), il ne savait pas ce sait d’etre père (en parlant vis à vis de moi). Il avait 29 ans a l’époque, puis tu vois, toi, ton fils, il a vu ton ventre s’arrondir. Il a compris, il a assisté a ton accouchement ». J’ai ravalé ma salive.

Pour eux, on est la famille parfaite, unie. Ils n’ont jamais assisté à tous ça. C’est en quatre mur. Ils peuvent pas imaginer le quart de la violence verbale déjà. Ils minimisent comme le fait si bien ma mère « oh écoute, hein, on te fait tout ce que tu veux ici. T’as pas à te plaindre. C’est quoi le problème ?? Maintenant ça va mieux hein. On va pas revenir en arrière, il a changé ». Changé ouais....y’a pas plus tard que 2 jours il recommençait. La famille est mêle tout eń plus, c’est le genre à régler ça en interne à table pour que tout le monde soit au courant.

Parce que oui, l’argument de mes parents, c’est de dire « bah quoi ? T’as tout ce que tu veux, on t’as payé des études. T’es à la maison, on te demande rien. Quand tu demandes qq chose dans les courses, on te le ramène ». Et ma mère qui enfonce le clou « c’est grâce à lui si aujourd’hui on a une belle qualité de vie ». J’ai jamais manqué de rien matériellement parlant, c’est vrai mais c’est pas ça dont je parle. Ça ne doit pas légitimer, le fait qu’il m’ait détruite. Forcément, au yeux des gens, mes parents sont parfaits. J’ai l’impression d’être une ado pré pubère quand j’écris des trucs pareils je vous jure. Mais quand ça se passe à huit clos, c’est votre parole contre une famille entière qui me prendront pour une folle ou une déséquilibrée ou que sais je encore ou qui extrapole.

Oui, forcément dans mes relations ça impact dur. Les mecs bien, je les rejettent inconsciemment et les pourritures, je cours derrière eux. C’est bien connu. C’est pas si cliché que ça. J’ai toujours voulu me protéger par rapport à ça et ne jamais leur présenter qq. J’ai bien fait je crois. De toute façon c’est inconcevable pour moi. Ma dernière relation m’a détruite aussi. Comme quoi quand l’équilibre familial va mal, tout s’enchaine derrière. Et la colère se rajoute à la colère...

Y’a deux jours, j’ai vrillé dans ma tête quand il m’a dit ça. J’ai voulu en finir. Maintenant j’essaie de me calmer. J’ai pas fait 6 ans d’études pour me foutre en l’air maintenant, dans ce cas, j’aurai du le faire avant. Mais, c’est dur. Je peux même pas aller faire un tour, je n’ai toujours pas récupérer mes clés. Je dois attendre mes résultats universitaires absolument.
L’ambiance est chaotique. Mais franchement, ces échanges virtuels me font tellement de bien, ça m’aide à tenir et de savoir que je ne suis pas si seule que ça. C’est l’un des éléments qui fait aussi que ça rend les choses encore plus dures. Je suis l’ainée, pas de frère ou sœur qui est parti de la maison chez qui je pourrai me réfugier ou en parler.

Je n’ai que ma marraine (la demi sœur de ma mère qui a été adopté en même temps), qui est légèrement handicapée (leur mère a voulu la faire partir en prenant des médicaments) mais avec qui j’ai des discussions très censées et qui a toujours été là pour moi. Qui sait, sans que j’ai besoin de lui en parler. Elle est aussi est rejetée par sa propre sœur ma mère et mon beau père. Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas assez bien, handicapée, me diriez vous. Ma mère ne l’aide en rien, n’a plus aucune famille. J’essaie de l’appeler régulièrement. Je sais qu’elle ne peut rien faire de part sa situation, mais c’est un soutien que j’ai malgré tout.
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  • [+1] Bien le 26.09.20, 15h18 par Onmyoji

La seule chose vraie qu’ils ton dit c’est que tu dois voir un psy - c’est très important et cela te permettra ne de pas de mettre dans une situation sentimentale bancale lorsque tu seras partie.
Car il serait dommage de quitter une situation d’abus pour tomber dans une autre non?

Mets ce temps à profit pour cela - la vie est bien trop belle pour en finir à cause d’une période noire.
Par contre désolé mais à 27 ans peut être que tu es considérée comme une pre ado car tu te considères comme telle. Te comparer ad vitam eternam avec ton frère ne te portera rien de bien. C’est son fils a Lui, tu n’es pas sa fille et dans l’histoire ce truc ce n’est malheureusement pas de sa faute. Après la description que tu fais de lui fait qu’il semble qu’il soit un connard subversif mais juste le fait qu’il aime son fils plus que sa belle fille c’est biologique. Et malgré tout tes espoirs cela continuera.

La meilleure façon d’avoir des bons rapports avec tes « parents » une fois partie et d’accepter et d’intégrer cela car malheureusement cette situation en changera pas. Il n’est pas, n’a pas été et ne sera pas ton papa (tes écrits me font penser que tu le souhaiterais malgré tout).

Enfin la relation entre tes parents et entre tes parents et ton frère n’est pas ton problème. Ta relation avec t
Mère et avec ton beau père ou l’absence de relation est ton problème.

Ta recherche de travail est ton affaire. Tu as 27 ans ils ne devraient pas le faire pour toi.
Prends toi en main va voir un psy - entre temps c’est la fin de l’été si tu es près d’une Forêt ou d’un endroit où il y a des arbres va voir comment c’est il y a Plein de jolies couleurs c’est magnifique ça pourrait te rappeler que la vie c’est merveilleux
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  • [-1] Du calme le 27.09.20, 13h31 par Onmyoji
  • [+1] Constructif le 05.10.20, 17h31 par The_PoP
Au contraire à côté de moi un Bisounours paraitrait méchant (C) NorCal 2007

Oui fin bon, c’est un peu binaire ce que tu avances là.

Déjà de une, je n’ai jamais dit qu’ils devraient rechercher du travail à ma place. Ça n’a jamais été la question ni ce que je laisse sous entendre (?).

Deuxièmement, je ne lui ai jamais demandé d’être mon « père ». Il l’a décidé ainsi au regard de la loi, en faisant une adoption plénière pour que je porte son nom (chose que je n’ai pas précisé). Sentimentalement parlant, je peux tout à fait l’admettre mais cette vie il l’a choisit. Dans ce cas, on met les choses à plat dès le départ et on ne sert pas de la violence verbale pour cracher sa haine car il regrette que je fasse probablement partie de cette famille. Il m’aurait dit « écoute, voilà moi j’ai mon fils. Attend rien de moi ». Okay. Or dans la famille, ce n’est pas le même personnage ni auprès des gens. Il dit aux gens « c’est ma fille » et ne dit pas « c’est Ma belle fille ».

Toute cette incohérence finalement. Après, il peut ne pas l’assumer. C’est un fait. Moi, j’ai rien demandé dans l’histoire. Je pense qu’il n’y a probablement que les gens qui ont vécu ce que c’est d’être dans une famille recomposée, qui peuvent peut être comprendre ce que je ressens. C’est pas un reproche mais c’est comme ça.

Moi, ce qui me choque, c’est que tu me dis que c’est un connard car ce n’est pas de sa faute car je ne suis pas sa fille biologique (tu le dis textuellement). C’est un peu un raccourcis et pas forcément comme ça que je peux légitimer les choses. Se construire sans l’amour d’un père, c’est difficile. Et j’ai longtemps cru que c’était de la psychologie de comptoir. Je vais pas pleurnicher, yen a des milliers en France comme moi. Ça se répare, ça sera un travail à faire sur moi et un deuil aussi.

Ce qui est drôle, c’est que ma mère c’est l’inverse. Elle m’en a trop donné. Elle m’étouffe totale. Je fais un rejet complet d’elle, je pourrai me retourner sans lui dire au revoir, je resterai impassible. Tout un équilibre à retrouver finalement pourtant jusque 27 ans, ça me posait aucun problème mais voilà, il faut régler les choses avec soit même un jour.
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  • [0] Ca va mieux en le disant le 27.09.20, 13h33 par Onmyoji

Au risque de répéter ce qui a été dit :

- Distance physique.
- Indépendance financière.
- Thérapie.

On peut dépasser ce genre de traumas. Ca prend du temps, mais le mieux que tu puisses faire c'est de t'assumer dans ta vie, de ne pas avoir à dépendre d'eux (c'est le pire ca en terme d'emprise mentale) et de te faire accompagner.

J'ai pas eu des parents aussi maltraitant que ce que tu décris, mais j'ai eu ma part de mindfuck dont je me remets doucement. Donc dis toi que ces trois points au dessus sont les prérequis pour avancer.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Effectivement le 27.09.20, 13h27 par SoComplicated
  • [+2] 100% d'accord le 12.10.20, 15h52 par ChantePaul

Je n'ai rien à ajouter comme conseils par rapport aux deux posts de FK et Onmyoji qui t'ont tout dit.

Tu as un besoin VITAL d'indépendance.

Tu as fait 6 ans de droit, tu as une bonne capacité d'analyse, tu arrives à poser et verbaliser les choses, tu vas y arriver. Accroche toi. Use et abuse du forum ou de tout autre soutien extérieur pour baliser la logistique de ta prise d'indépendance : pose toutes les questions que tu veux pour les apparts, le job, les paperasses etc. Ne les laisse pas te persuader que c'est trop compliqué, que tu ne peux pas le faire seule, que tu as besoin d'eux. Si ça peut t'aider, fais toi un budget, ou va sur un groupe facebook de gestion de budget : combien tu as d'épargne, combien tu vas gagner, quelles seront toutes tes charges (edf assurance etc)

Tu parles de Paris, c'est un environnement que tu connais ? Tu y as des repères ?

Bonne chance et bon courage, garde le cap
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 27.09.20, 22h53 par Onmyoji

Merci Voucny pour ton message.
Absolument, un besoin d’indépendance vital. Rien de plus. Rien de moins.

Non, je n’ai jamais vécu à Paris. Je ne connais pas Paris à proprement parler, sauf en mode un peu touriste disons. Je vise principalement Paris, non pas parce que j’idéalise le truc ou que je fais une sorte de représentation complètement erronée, mais il y a évidemment plus d’opportunités que par chez moi et c’est un souhait de carrière également. J’ai envie de bosser dans une grosse boîte ou une grosse structure.

Je sais Ôh combien je vais déchanter et que ça sera pas facile du tout. Les logements en île de France, c’est chaud, il faut un dossier en béton. C’est aussi tellement vaste, va falloir que je visualise le secteur et agir en fonction.

Pour te dire, je suis une royale QUICHE en tout ce qui est administratif et logistique. Pourtant je suis hyper carrée sur pleins de trucs mais précisément à qui s’adresser, les démarches à effectuer, je suis assez ignorante dans le domaine. Premier logement et pas des moindres, comme tu dis il faut tout calculer. Je suis célibataire (donc personne à mes côtés qui pourrait le cas échéant, être un peu plus dégourdie que moi), pas d’amis sur Paris non plus, mes parents (je vais pas revenir dessus j’en ai assez parlé).

Après je sais pas, y’en qui vont dire remues toi le cul, arrête de dire que t’as besoin de qq, certes mais ça va pas être être une mince affaire.
Mais pour être honnête, je pense qu’ils seraient tellement heureux que je me casse et que je sois diplômée, que « éventuellement » grosses guillemets (et l’objectif étant de se demmerder par soi même on est bien d’accord), ils pourraient peut être me donner un coup de main juste pour avoir la paix. J’avoue seule ça me fait peur, j’irai dans la région non mais là pour me dépêtrer à tout trouver surtout à....Paris quoi. Mais je me démonte pas, je vais pas m’apitoyer sur mon sort.

Là j’avoue je regarde les jobs, je postule pas encore. Par contre à Paris, j’ai remarqué ils demandent souvent une expérience mini de 3 ans pour débuter. ENJOY. Mas comme j’ai pas encore les résultats, j’ai peur de me porter malheur (oui, oui, elle est un peu bizarre la fille). J’ai besoin que ce soit vraiment concret, me dire oui noir sur blanc c’est OK. GO.
Mais j’avoue quiconque pourrait m’aider ici, et je sais qu’il y a des gens bienveillants (dit elle derrière un écran mais vous comprenez l’idée un peu, l’entraide), je suis preneuse de tous vos conseils, si vous êtes passé par la ou des amis à vous etc.

J’ai aussi la crainte qu’ils m’empêchent de partir. C’est débile, je me fais peut être une prison toute seule dans la tête mais ça c’est la figure parentale qui revient sans cesse, les jugements, les reproches etc. Faut que je me libère de ça. Cette aprem, ça m’a poursuivi encore, je me suis dis s’ils savaient que j’écrivais sur un forum, ils me diraient que je suis une forcenée. Mais vous savez quoi ? J’ai envie de tout faire voler en éclats, de v i v r e.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 27.09.20, 22h53 par Onmyoji

il y a des groupes Facebook pour trouver des collocations.
Tu as des organismes aussi pour trouver des logements. Certains sont d'ailleurs faits pour des locations par des gens qui ont peu de revenus (je parle pas des logements sociaux, mais en gros c'est un dispositif qui permet aux propriétaires d'avoir des réductions d'impôts en échange d'un loyer raisonnable à quelqu'un qui a peu de moyens). Tu peux donc demander à des agences s'ils ont des logements de ce genre. Mais c'est sûr qu'il vaudrait mieux avoir une promesse d'embauche d'abord.
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  • [0] Intéressant le 27.09.20, 23h10 par SoComplicated
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

C'est bien ce que je pensais, Paris ça t'attire mais ça t'effraie en même temps, et niveau logistique tu te fais pas trop confiance (alors que concrètement c'est beaucoup moins compliqué de louer un appart que d'avoir un master de droit ;) )
Je pense pas que tu sois obligée de te casser le plus loin possible pour avoir ton indépendance, j'aurais tendance à te conseiller de ne pas écarter des postes dans ta région, qui te permettraient de te faire un peu d'expérience, de t'habituer un peu à la logistique de l'indépendance, et ainsi , ensuite, de postuler à d'autres postes en île de france.

Oui je me fais pas confiance là dessus mais il faut bien des premières fois à tout, je suis à un moment de ma vie où j’ai envie d’assumer mes choix et de suivre mes envies (enfin). Proche de où j’habite actuellement ou ailleurs, la question de la « logistique » finalement se posera quand même, et je n’ai pas envie de refaire un déménagement après.

Et m’implanter dès le départ relativement proche de chez mes parents (dans la région), cela reviendrait à être toujours dans ma zone de confort, chose que je veux casser absolument. Et après ils iront me casser les bonbons en me disant que c’est ridicule de vouloir partir sur paris maintenant que j’ai un job. Et on sera reparti pour un tour.

En fait, je ne veux plus qu’ils portent de jugement sur ma vie, ça m’a fait trop souffrir et ça me fait souffrir encore. C’est comme une épée au dessus de la tête, psychologiquement j’avais pas à lâcher leur emprise sur moi. Je suis sortie samedi soir, chose que je faisais plus depuis des mois, c’était une bulle d’oxygene pendant qq heures. Je suis rentrée à 3h du matin. Je me suis rendue compte que j’avais cette « charge mentale » en permanence avec tout ce qui se passe avec eux.

C’est vrai que partir sur Paris (j’habite à 2h30 de paris, j’avais pas précisé donc au final c’est loin d’être le bout du monde), c’est aussi professionnellement mais aussi je dois dire psychologiquement. C’est un peu comme les gens qui veulent quitter un endroit qui leur rappelle un mauvais souvenir, moi c’est exactement pareil. Partir pour être plus sereine aussi bien physiquement que dans ma tête.

Je rejoins les avis ci dessus, même celui plus tranché de Socal.

Tu as besoin de démarrer ta thérapie avec un bon psy.
Tu as besoin de t'émanciper.
Tu as besoin de prendre un peu de distances.

Suivant ta situation financière réelle, une solution pour toi serait de faire profil bas, de dire oui à tout, de leur donner l'impression que tu cèdes sur tout. Et donc d'accepter d'aller voir un psy, à leur frais. D'accepter de rester à leur frais. Et de chercher un premier job près de chez eux, tout en restant chez eux. Dire oui à tout en somme. Et penser l'inverse, et te préparer discrètement.
Mettre de l'argent de côté donc en premier lieu.
Démarrer un nouveau job, le cas échéant finir tes études.
Démarrer ton suivi psy.
Des moyens d'agir tu sembles en avoir bien plus que tu ne l'écris. De la latitude aussi.


Là pour moi il y a deux problèmes qui se mélangent et qui t'empêchent d'avancer ou de prendre du recul.
Le premier c'est que ta confiance en toi a été sabotée depuis longtemps par cette relation toxique dont tu ne peux être tenue responsable.
La seconde est que cette situation de merde te sers paradoxalement d'excuse pour ne pas agir. Et ça c'est en partie dans ton champ d'action aujourd'hui. Tu peux influer dessus directement.

Oui tu es bien victime de cette relation malsaine.
Mais cela ne doit en aucun cas t'exonérer de tes responsabilités. Si tu restes dans le statut de victime, si tu restes dans un rôle de plainte et de complainte, alors tu n'avances pas.

Je sais que mon discours est probablement un peu dur à entendre, mais tu devrais vraiment considérer les choses sous l'angle de ce que toi tu peux faire, et de ce que toi tu vas faire. Sans le rapporter ni à eux, ni à ton demi frère, ni à la relation que tu n'as pas.


Une fois que tu as un job, coupe ta dépendance financière avec eux, et tu couperas d'autant ta crainte de leurs critiques/avis. Tu payes, tu assumes, tu choisis, cela reste la règle universelle.
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Oui oui, c’est ce que j’ai pu expliquer au cours de mes diverses réponses ci-dessus C’est en processus tout ça ; )
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  • [+1] Bien le 06.10.20, 04h32 par Onmyoji

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