J'arrive à mes 5 minutes de retard réglementaires, mes deux nanas sont là, ma cible me fait même remarquer que cette fois elle est à l'heure. Super, mais il en faudra plus.
Direction un pub. Les deux filles ont l'air de se connaître, elles ne se sont pas vues depuis longtemps, je sens le plan moisi si je ne m'impose pas. Neghits en commun, elles perçoivent le message.
Au pub, je game la serveuse (facile, avec un loser au comptoir qui essaie de la séduire comme un AFC, je l'AMOG les doigts dans le nez et repars avec mes verres), puis me concentre bien sur la copine, ou même la télé quand elles me saoûlent.
Une bière, puis ma cible propose un deuxième verre. Je propose un bar à cocktail, elles prennent un verre à deux, je bois carrément dans leurs verres, suis super détendu avec la copine (je l'ai appelé cocotte rapidement). Et là, je découvre que la copine ne dort pas chez ma cible, mais un hôtel à perpét. Au lieu de tous rentrer par le même métro, je la raccompagne à son métro le plus proche, et ainsi on est isolés avec ma cible.
Mais bon, cette dernière est complètement ché-tor. J'ai alors deviné que les deux copines n'avaient pas du dîner... Elle titube et on rentre vers la même station. Bras dessus-dessous, elle cherche d'elle-même le contact. Je marche droit, elle est de plus en plus proche. Quelques tests kino : je romps le contact, elle se réenlace plus profondément. Ca ne me dit vraiment pas de me taper une nana bourrée, ni de l'embrasser (un peu comme Austin Powers
). Là, l'alternative s'offre à moi : soit je lui propose de rentrer chez moi (genre, je te ramènerai en caisse), soit on se sépare. Je trouve tellement peu classe de gamer (peut-on encore parler de game) une fille cuite que je décide de la squizzer. Elle m'a embrassé N fois au métro, "Oh et puis de toute façon la semaine prochaine, je remonte à Paris, toi tu seras là ?"
et m'a quitté comme si on se revoyait vraiment la semaine prochaine. Le KC était facile, mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Je ne trouve pas ça viril. Pour moi, naturellement, c'est next, c'était bien marrant cette parenthèse.
Pauvre petite. Je rentre sans remords chez moi, je la considère comme un exercice de style, c'était la première fois que je gamais au boulot et c'est enrichissant (disons que ça permet de fusionner deux personnalités parfois clivées, la vie privée et professionnelle, AFC et übermensch).
Je viens de recevoir un SMS "Je suis bien rentrée, merci pour cette soirée. A la prochaine... qui sait ?"
Bon, quand je vais raconter ça à mes collègues, ils vont être supra-déçus
