Coach a écrit :Faut que je précise avant tout que c'est une astuce que je dois à David D. parce que sinon, j'en connais un qui va me rappeler à l'ordre.
Je dînais donc dans un de mes bar-restaus favoris avec un copain, un autre mec, et la nana d'un pote à lui. Pour ceux qui se rappellent l'histoire, c'est la nana qui frottait ses énormes nibards sur moi en me parlant et qui m'a filé un bisou mouillé sur le coin de la bouche à la fin de la soirée. Y en a, j'te jure...
Pour continuer à planter le décor, trois nanas dans leur trentaine (dont une trentaine très tardive) s'installent à la table à côté... Se pointe bientôt une petite jeune hyper-mignonne que j'avais branchée à plusieurs reprises dans ce bar-restau et que je savais TRÈS intriguée par le gars mézigue... Elle était avec une copine de son âge et deux petits jeunes sapés milord qui les avaient sans doute invitées à se taper la cloche. Et ils s'installent à la table de l'autre côté, de mon côté... Hasard, diront certains, après tout, y a que 350 tables dans ce restau.
Tu penses bien que je ne l'ai pas calculée pendant tout le repas... Par contre, et fidèle à mon habitude, j'ai branché les trois trentenaires-et-plus de l'autre côté, je ne sais plus sous quel prétexte mais avec une routine en tête (bien sûr).
Je leur sors le papier qui fait partie de cette routine, ça en choque une, laisse la deuxième de glace et fait marrer la troisième après quelques secondes de blackout...
Suite de la routine : c'est un truc que m'a envoyé une copine par mail, au fait, z'avez une adresse mail ? Tenez, stylo, papier, etc.
C'est la première fois qu'elles venaient dans ce pub, je leur dis que l'ambiance est bonne et qu'elles devraient rester après le dîner pour en profiter au comptoir. On finit de grailler, je traîne un peu pour que la petite me remarque et je lui donne un exemplaire du papier (sous le regard agressif des petits jeunes
en lui laissant le soin de le lire à tête reposée. Bonne fin de soirée m'sieurs dames et je retrouve les copains-copines et les trois "vieilles" devant le comptoir.
Je vous passe les délires parce que la soirée était vraiment chaude... À un moment, je me retrouve en train de discuter avec un pote. La petite (que j'avais complètement oubliée) se pointe avec mon papier en me disant "c'est vraiment génial ton truc !..." Et en passant, elle fait tomber une veste qui était accrochée au porte-manteaux et elle se baisse pour la ramasser...
C'est donc là que je la "jette" en lui sortant : "Ah la la... Tout est fini entre nous... Je ne tolère pas la moindre erreur !"
C'était une blague bien sûr mais elle le prend au pied de la lettre et repart toute penaude s'asseoir avec sa copine. Et mon pote qui avait suivi la scène, me fait, perplexe : "Mais... Elle vient comme ça, elle dit un truc et elle repart ?... Pourquoi elle est venue alors ?" Et moi : "Ben... Pour se ramasser une veste..." Morts de rire. En plus, on se rend compte que les deux petits jeunes avec qui elle était se sont barrés seuls, sans doute après avoir réglé l'addition, et nous voilà en train de chanter couilles-molles sur l'air des lampions.
Eh ben, figurez-vous qu'à partir de ce soir-là, la petite me mangeait dans la main... Elle avait tout compris. Quand j'étais occupé à discuter, j'étais pas disponible pour elle, donc pas la peine de venir me voir et elle attendait patiemment son tour. Mais dès que je lui faisais un petit signe discret, elle accourait voir son maître avec un grand sourire. C'en est même arrivé à un point tel qu'elle a commencé à rôder près de chez moi et il a fallu que je la jette pour de bon... Mais comme un gentleman, bien sûr, sans lui faire de peine et sans risquer qu'elle me persécute : je me suis mis à l'appeler dix fois par jour et à lui dire que je pouvais plus me passer d'elle. À tous les coups ça marche !
) mais de ne pas savoir gérer la vexation que j'avais involontairement provoquée. Il n'y a pas que les hommes qui ont de l'amour-propre !