Hydrogene a écrit :Sinon, uniquement aborder, aborder, aborder ne te servira à rien et te découragera.
Je suis d'accord. C'est un peu plus compliqué que se jeter simplement à bâtons rompus comme un malade. J'ai beaucoup réfléchi à tout ça, et après quelques temps d'expérience là-dedans, je crois que nous ne sommes pas tous pareils face à l'abordage. Je m'explique, en partant
de mon cas.
En ce qui me concerne, par exemple, je peux être très bon en drague comme nullissime (ça, c'est comme tout le monde, je dirais), mais surtout, je suis bon lorsque j'aborde dans le cadre
de mes activités
de tous les jours, parfois
de façon très directe. Hier, NC sur une petite qui sortait d'un bâtiment devant lequel je fumais. Fallait que je lui parle. Il fallait
absolument que je lui parle (je l'avais déjà repérée, si je ne faisais rien à ce moment parfait, je m'en serait vraiment voulu). Merde, je trouve rien
de sympa/cool/léger. Rien à foutre, j'y vais en freestyle: "Vous travaillez ici ?". Pas
de problèmes, ça passe comme une lettre à la poste, on discute, je récupère son numéro, je dois l'appeler la semaine prochaine. Je n'ai donc pas
de problème sur le fond pour aborder.
Par contre, la sarge "pure" reste un truc relativement difficile pour moi. Car il m'est très difficile
de trouver cet état d'esprit léger et joueur que je peux avoir en situation "normale". Et pourtant j'ai passé
de nombreuses heures à arpenter les rues des villes.
Vraiment nombreuses, avec toujours le même schéma à la clé: mauvais état d'esprit, finalement, je me lance, mais mal, ça me plombe, je me relance, mais avec l'idée que ça ne passera pas. Sentiment
de loose, etc etc. Tout le monde connait ça, je pense. Contrairement à ce qui est répété souvent, je ne suis pas sûr que le fait d'accumuler les râteaux sans essayer d'améliorer le fond
de manière consciente soit si bénéfique. J'ai toujours été scotché par ceux qui arrivent à dépasser complètement ça, à entrer dans le bon état d'esprit, à se ramasser des rateaux à la pelle, sans en être affecté. La sarge a quelque chose
de relativement violent, elle nous pousse à nos extrêmes, je trouve. Bref, je travaille actuellement là dessus. Je me dis que si
tout le monde certains, ici et ailleurs, y arrivent, il n'y a pas
de raison que je n'y arrive pas. Je me suis donc lancé
de nouveau là-dedans, en esseyant d'explorer plus avant ce qui bloque pour le dépasser.
En gros, pour dépasser ce truc, je me suis donné un plan d'action sur trois axes, que je donne comme suggestion, et qui m'ont déjà permis d'aller nettement plus loin qu'auparavant.
1: Se préparer des routines-openers. Entendons-nous bien: nous sommes tous d'accord, et savons bien, que ce qui importe, ce n'est pas ce qu'on dit, c'est la manière dont on le dit. Oui mais voilà, lorsqu'on est bloqués, le fait d'avoir des entrées/transitions/stuff en stock permet d'aider à dépasser le blocage. Par contre, alors, autant le faire bien: s'agit pas
de se torturer sur les phrases d'approche en elles-mêmes, mais d'avoir des routines d'approches complètes, autrement dit des phrase d'accroche qui permettent d'enchainer sur des routines, des sujets, d'élargir. Le mieux étant d'aboutir à une question ouverte. Je donnerai bien des exemples, mais j'y travaille encore, et curieusement, là aussi, lorsque je me force à trouver des idées, je rame :-)
2: Remonter son modjo, un peu comme expliqué dans l'article indiqué par Hydrogène, en parlant avec des gens sans but particulier. Quand on sort, on est dans sa bulle personnelle. Il faut en sortir le plus vite possible, ça aide pour la suite. Donc, intéragir autant que possible, même sur des trucs tout con. Demander l'heure, ou tout autre renseignement, sortir une connerie à n'importe qui dans le métro. Bref, sortir
de sa tête sans forcément y voir la recherche
de grand chose. Ça ouvre aux autres et ça met déjà dans un état d'esprit bien meilleur.
3: Travailler son état d'esprit: se mettre
de bonne humeur. Et là, ça rejoint les innombrables posts sur l'inner game, sur la PNL, sophrologie ou autres trucs plus ou moins intéressant. Mais il n'est pas forcément nécessaire
de faire si compliqué. Il est possible
de contrôler son propre état d'esprit (essayez ici et maintenant d'être
de bonne humeur: vous le pouvez, comme vous pouvez lever votre bras ou crier par la fenêtre). Evidemment, on ne peut pas se conditionner sur une journée entière (ce serait pas sain, les humeurs ont leurs raisons, il faut les écouter), mais quand on se lance, il faut essayer d'associer le plus possible abordage et amusement, bonne humeur. Je suspecte d'ailleurs fortement ceux qui y arrivent à le vivre naturellement comme un jeu, alors que tous ceux qui bloquent vivent la sarge comme une torture. Le "forçat" d'un article
de Blusher que j'ai récemment lu.
Voilà quelques suggestions. Evidemment, toute
autre suggestion est aussi susceptible
de m'intéresser :-)