[FR] Celle qui pensait pouvoir jouer.

Note préalable : ce FR sera largement complété par la suite. Genre préquelle et apothéose finale.

Je viens de savourer un instant délicieux. Un pur retournement de situation, avec une sale bête qui aime visiblement beaucoup user de ses charmes pour rendre fou les mecs. Lisez l'article de Spike sur celle qui souffle le chaud et le froid, vous aurez une petite idée.

Contexte

Après plusieurs discussions très ambigues et incroyablement fluides (que j'ajouterai plus tard, là j'ai beaucoup de boulot) avec une petite bombe qui sait très bien son caractère nucléaire, je pose une date vendredi. Elle accepte, je lui dis que je l'appellerai ce jour-là pour fixer l'heure. Bien sûr, le jour même, pas moyen de la joindre jusqu'à 18h, heure à laquelle elle a cru intelligent de me sortir, grosso modo, cette excuse :

E : Désolée, je me suis endormie en regardant un film, et mon GSM ne fonctionne plus. Là, je vais rentrer chez moi. Pardon (notez le smiley)

Là, j'ai une poussée de haine. Saloperie. Elle aime jouer, et visiblement j'ai perdu. Mais malheureusement pour elle, je déteste perdre.

M : Si je croyais au destin, je dirais que c'est un avertissement. Et si je croyais au hasard, je trouverais ça étrange. Enfin ce n'est pas grave, j'ai passé une très bonne après-midi avec des amis. Je suis plus embêté pour toi, avoir manqué un moment agréable avec quelqu'un que tu apprécies par flemmardise...
E : Ah. Contente que ça ne t'embête pas trop. T'es sûre ?
M : Bon allez je te laisse, j'ai une pizza qui m'appelle.

Ca a dû lui faire bizarre que je ne lui propose pas d'autre date. One is needy or not, baby.
Du coup, depuis hier, j'ai droit à du harcèlement sexuel sur msn :

E : *question à propos d'un cours*
Bien entendu, je ne daigne pas répondre.
E, 5 minutes plus tard : Viens me parler ou je tue un poisson ! *private joke entre elle et moi, vous allez voir que bientôt je vais me faire patterner et ancrer à grands coups de transe words *
E, quelques minutes plus tard : Tu ne voudrais pas avoir un mort sur la conscience ?
Cette lettre est restée sans réponse.

Hier dans la soirée, ça continue. Vas-y bichette, ne te prive pas, il faut que tu comprennes bien qui est le prix.

E : Allez hein, réponds-moi !
Blackout.
E, 20 minutes après : Tu n'aurais pas des notes sur ordinateur pour cours, par hasard ?
M, après avoir laissé macérer pendant une bonne dizaine de minutes, je sors la viande du four : Non, j'ai pas de notes sur PC, faudra te débrouiller. Mais c'est pas compliqué en soi. Bon je te laisse, il faut que j'y aille et je suis pas en avance.

Et ce matin, après une bonne grosse journée de cuisson à feu doux :

E : Hé !
M : Il paraît qu'il y en a qui disent "bonjour", aussi.
E : Ils sont ringards, ceux-là.
M : Politesse linguistique, tout ça...
M : Bon, si tu n'as pas de question à me poser, je vais m'y mettre. Parce que là j'ai une copine qui me tient la jambe depuis 20 minutes, et comme j'ai pas eu l'occasion de toucher à mon cours hier soir, je suis vraiment à la bourre.
E : Pas de question...
E : Enfin si, tu fais quoi demain ? Et avec ça messieurs dames, vous prendrez bien un château hard to get 2007 ?
M : Normalement, je vois ma californienne préférée, puis paire de bières avec *deux potes* et probablement je ne sais quel plan tordu avec des amis.
E : C'est qui ta californienne préférée ? Delicious.
Cette lettre est restée sans réponse.

A suivre.

Ce serait pas une LSE par hasard ? Ca me fait penser à une situation similaire que j'ai vécu l'an dernier.

Elle n'est pas fondamentalement LSE. Elle sait qu'elle est belle et elle teste son pouvoir d'attraction, à mon humble avis. Elle a vu qu'elle pouvait mener pas mal de mecs par le bout du gland, et elle joue avec ça. Maintenant bien sûr, ça cache probablement un besoin de se convaincre de quelque chose, ou de compenser une perte de repères.
Bref, le fait est qu'elle a l'habitude de jouer et de gagner. Mais cette fois c'est différent, maintenant à elle de choisir de s'incliner ou de s'échiner à m'allumer sans succès, auquel cas elle aura perdu beaucoup plus que sa fierté.

Aujourd'hui j'ai joué la carte de l'active ignorane. Dernier examen de la session, on descendait dans l'auditoire et je discutais avec un pote. Elle, deux mètres derrière, m'interpelle d'une petite voix pas assurée et je feins de ne pas l'avoir entendue.
Plus tard, on s'est retrouvé dans le même café, et elle est venue à notre table. Configuration inappropriée, on était totalement à l'opposé l'un de l'autre, donc j'ai continué à ne pas lui accorder d'attention.

Si mon objectif est de lui donner une petite leçon, c'est accompli et je peux en rester là. Elle aura compris qu'elle n'est pas irrésistible.

Maintenant, si je garde en tête de la closer, il faut que je fasse en sorte de recréer une interaction d'ici jeudi au plus tard. Le problème, c'est que c'est pas très cohérent avec mes IoD à répétition de ces derniers jours. J'ai bien une petite idée, mais si vous avez des suggestions avisées...

Si je croyais au destin, je prendrais ça pour un avertissement.

Aujourd'hui, soirée pépère entre poilus. Bah oui, de temps en temps faut bien, ça entretient le sectarisme masculin et ça accroisse la fierté d'avoir des couilles.

Il nous manque de quoi boire, et on sait que l'idée de se réunir sans femmes et/ou sans alcool ressemble à une hérésie, en ce sens qu'elle projette assez bien l'idée de ce que seront nos soiréess pourries passé 60 piges.

Donc, avec un pote, je me dirige vers le night le plus proche, avec la ferme intention d'en ramener une bonne bouteille de gnôle pas chère et immonde à souhait.
Fermé. Quand un night est fermé à 23h, ça sent mauvais. Déjà, y a une force supérieure qui t'avertit d'un truc.
Et généralement, le truc en question survient juste après. Comme un petit échauffement de poisse avant l'apothéose.
Je la croise, et ça me fout sur le cul. Qu'est-ce qu'elle fout dans cette ville à cette heure ? Et, bordel, pourquoi maintenant ? Boâh, pas grave, on va lui faire bouffer un peu de désinterêt et d'arrogance.

E : Salut chéri !
M, genre surpris pour la forme : Ah, tiens, salut. Qu'est-ce que tu fais là ?
E : Soirée avec des amis, et toi ?
M : Pareil, je vais me poser chez un pote, on voudrais acheter le ravitaillement, mais parfois dans la vie, tu te remets à peine de la déception d'un night shop fermé à cette heure, que tu croises une fille habillée comme ça *moue embêtée*
E : Hey ! C'est parce que c'est...
M, la coupant, à mon pote : Bon mec, on va bouger là parce qu'on est pas à l'avance.
E, : Bon ok. Enfin si vous voulez me rejoindre après, je serai à endroit.

On bouge. On va se mettre dans un état approximatif chez un ami, mais comme certaines substances réveillent les pulsions stomachiennes, je bouge vers un fast food atrocement cher et dégueulasse avec un pote.
Et cette fois, pas d'avertissement cosmique. Je bouffe mes frites tranquillement installé sur ces vieilles banquettes métalliques au sommet de l'inconfortable, et en regardant vers l'entrée je la vois débarquer.

E : Hey ! Mais ça fait deux fois !
M : Mmmh. *chomp*
Un de ses potes : Hé mec, je peux te piquer une frite ?
M, regard désintéressé : Non.
E : Et moi, je peux ?
M : Non.
E : Pourquoi ?
M, détaché : Parce que tu es infâme.
E, :Comment ça ?
M : Vu ton âge et vu l'heure, tu es probablement, dans la catégorie femelle, la tueuse de poissons la plus immonde que j'aie jamais rencontrée.
E :
E : Ah, je te présente mon copain.
M, dans le genre je m'en tape, c'était admirable. Probablement parce que c'était vrai : Ah. Enchanté.
E, à son mec : Alors lui, c'est indiana jones.
Lui : Ah ok, j'ai peur !
M : Déjà ? Pourtant j'ai ni le chapeau ni le fouet.
L : Euuhm, ouais. Par contre t'as les chaussures, à ce que je vois. *Genre j'ai fait une vanne*
M : Oui, je les aime bien aussi.
E : Elles sont en écailles de crocodile, et tout.
M : C'est la jungle touch.
Je retourne à mes frites, mais elle s'acharne.
E, à ses copines : Hé les filles, je vous présente mon futur mari !
Elles : Woâh, c'est vrai ? etc.
E : Oui, m'enfin depuis quelques jours il me parle plus, je sais pas trop pourquoi.
Elles : C'est vrai, tu lui parles plus ? Pourquoi ?
M : Bin je lui parle, là. C'est pas suffisant ?
E, Elles :
E : Heu, je te présente machine, la future marraine de nos enfants.
M : Mouais bof, elle me plaît pas trop.
Elles :
E : Mais regarde, elle a de gros seins.
M, regarde : Mouais, pas tant. Mais vu que tu me sors ça comme premier argument, j'en déduis qu'inconsciemment tu complexes à fond là-dessus. Ne t'inquiètes pas, je compenserai autrement qu'avec tes copines lorsqu'on sera mariés.
E : (oui, elle a souvent fait ) *tente de me convaincre*
M, la coupant encore : Ouais bon, d'accord, j'accepte c'est bon. [Traduction interprétable en live : Tais-toi, tu me soûles.]
M : Par contre, je choisirai le parrain.
E : Tonpote ?
M : Non, il faut qu'il soit idéalement gros, fort, con et bourré de principes.
E : Oh, bin y a mon frère (bravo la considération familiale)
M : Non, mais je cherche un truc genre garagiste vivant en caravane, et accro à la pils.
E : Bin c'est à peu près ça *description de la vie de son frère, j'ai rien suivi*
M : Mouais, on verra.
E : Et sinon *pas suivi non plus* ?
M : En fait, pour répndre franchement à ta question...
E : Oui ?
M : Non, en fait je t'ai pas écouté des masses durant le dernier quart d'heure, alors je vais te répondre "non", par prudence.
E : Ok, j'ai compris. Bon bin bonne soirée.

Ensuite, elle a passé la soirée à me regarder depuis sa table. En sortant, j'ai vu son mec, qui avait l'air passablement préoccupé, me lancer un regard noir.
C'était il y a une grosse heure. Dès lors, j'ai deux questions :

1° Comment se fait-il que j'aie réussi à écrire un post cohérent en ayant fumé autant ?
2° C'était quoi, cette putain de question ?