Le syndrome du lion en peluche
Bonjour à tous,
Ceci est mon premier post au sein de la communauté. Je prendrais le soin de vous concocter assez rapidement un post concernant ma présentation perso.
En fait, pour ce premier post, j'ai plutot choisi d'exposer aux yeux de tous ma blessure fondamentale, celle qui fait que je suis là, que nous sommes tous là, qui fait qu'on ait découvert FTS par hasard en tapant "assistance drague" sur un moteur de recherche. Quand je parcours les présentations des diffèrents membres, je peux souvent lire des choses comme "avant j'étais The Number One AFC All Over The world et j'ai décidé de faire évoluer mon comportement." Mais finalement, il y a assez peu de FR d'AFC, comme si on avait fini par occulter toute cette partie sombre de notre existence. Il me reste encore un immense travail de lecture à faire en papillonnant dans les diffèrents topics mais pour l'instant le seul FR revetant une vocation d'écriture thérapeutique que j'ai pu lire était l'oeuvre d'Asles (la vengeance est un plat qui ne se mange pas) avec les résultats que tout le monde connait. J'ai donc pour ma part décidé de rédiger ce petit article retraçant une petite partie de mon parcours.
J'espère qu'il suscitera des réactions de votre part à tous, soulevera des questions ou aidera les players à extraire de nouvelles réflexions sur le game et les AFC. Ce que je livre ici sans fard, c'est mon fantome, la légende de bob rapportée à mon histoire personnels, des sensations à l'état brut que je suis descendu chercher dans les égouts marécageux de mon être.
Je l'ai sobrement intitulé:
Le syndrome du lion en peluche.
Il y a un an déjà…« Tu sais quoi, tu te fais refaire le nez et les dents, gonfler un peu les seins et l’été prochain, tu peux faire le casting pour devenir tentatrice. » Ultime SMS. C’était sans doute écrit quelque part, gravé dans le marbre. Ça devait se finir comme ça. Un dernier mot sur MSN. Sans doute pour être sûr. Aussi pitoyable et improductif que d’habitude. Marre de se noyer dans un océan de mépris. Il est temps de faire cesser cette tragi-comédie une bonne fois pour toutes. Je n’ai plus envie de faire mes excuses, il n’y en aura aucune …En guise d’apothéose, des mots tellement plats qu’ils n’ont même pas réussi à me marquer…Quelque chose qui ressemble de près ou de loin à ça : (M=Moi ; L= One-Itis)
M : Salut
L : Salut, qu’est-ce que tu me veux ?
M : Oula, moi je veux rien !
L : Moi, non plus, j’ai rien à dire…
M : Ha bon, ok ! bye !
Et là je la bloque !! Puis voilà…C’est tout ! Une si petite fin pour une si grande fresque…Sergio leone a du s’inviter au scénario… Un trait de génie pareil, je ne vois que ça…Même pas déçu, si peu dégoûté…Finalement, ce n’est pas si terrible que ça. Encore mieux, on est en vie et on s’en porte pas plus mal. A vrai dire même plutôt mieux. Alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?? En fait, c’est une question qui mérite sérieusement d’être posé. En effet, après ce qu’elle m’a fait, il est évident que de toute façon je n’aurais plus jamais aucune confiance. En plus, je crois que je ne pourrais même plus la toucher. Ce serait faire injure à mon honneur, mon orgueil et ma fierté blessée. Vous m’excuserez mais je ne suis pas homme à manger à la soupe populaire, surtout une fois que tout le monde a craché dedans. Oui, vraiment, j’ai bien mieux à faire que de venir rogner sur les maigres restes qu’un rival victorieux a daigné abandonner aux pauvres dans sa bonté magnanime. Dès lors, pourquoi s’entêter à vouloir créer un rapport de séduction voué à l’échec avec une fille de petite vertu dont les mœurs dissolues me dégoûtent ? En réalité, je crois que j’ai enduré l’humiliation et supporté l’affront pendant 2 ans pour être tout à fait certain de trouver la volonté de ne plus jamais faire machine arrière le jour où je déciderai de retrouver ma dignité. Cette fois-ci, j’ai bel et bien fini de ruiner mon idéal. Consciencieusement… Jusqu’à la dernière pierre…Je n’ai pas trouvé la force de partir tant qu’il restait encore dans mon coeur ce petit vent de magie qui n’a jamais existé et que j’ai brillamment crée de toutes pièces. Mais, cette fois-ci c’est dit, plutôt jouer au mini-golf avec mon œil plutôt que de s’embourber de nouveau dans les tourments d’une pseudo-relation aussi toxique que celle-là. Évacuation du bric à brac !!!
Je remarque avec résignation que nos one-itis font partie de ces personnes qui finissent toujours par créer une déception aussi intense que l’espoir qu’elles ont su engendrer, le plus souvent à leur insu. Rappelez-vous du lynchage populaire subi par David Beckham après son carton rouge contre l’Argentine lors de la coupe du monde 98… Il n’y a que ceux qu’on a idolâtré avec une passion dévorante que l’on peut s’autoriser à détruire par le feu avec autant de véhémence, de virulence et de sévérité. C’est ce qui explique sans aucun doute possible le caractère outrancier poussé à l’extrême limite de la caricature du petit FR que vous êtes en train de parcourir. Ça reflète pourtant tellement bien l’intensité de tout ce que j’ai pu ressentir… Dans tout ce qu’il y a de plus sincère et de plus authentique…
Flashback : septembre 2003
Ma première véritable confrontation avec la (triste et dure !) réalité de la séduction a eu lieu il y a maintenant environ quatre ans. Enfin, finalement je serais presque plutôt tenté de dire le premier contact avec le monde réel… Oui, vous savez, celui où l’on essaye de parler aux filles, où on essaye désespérément de les connaître plus en profondeur, de les séduire et même parfois de les fcloser ;)… Pas celui où l’on peut rester à les observer du coin de l’œil en chien de faïence pendant des mois, des années, sans jamais oser leur parler ailleurs que dans le monde féerique ou plutôt le délire d’un cerveau débridé et obsessionnel fonctionnant à plein régime.
A cette époque, je venais d’attaquer ma 2ème khâgne , année très importante pour moi, qui devait aboutir, je l’espérais alors, à mon intégration dans une grande école de commerce parisienne. Je vivais encore chez mes parents en banlieue, ce qui signifie donc en gros 2 heures par jour dans les transports en commun (1 heure le matin, 1 heure le soir), rituel qui, vous le savez tous, fait partie intégrante des privilèges de la vie d’un banlieusard. Pendant les 2 premières années de ma prépa, je n’eus que pour seule rare compagnie au cours de ces trajets les bavardages d’un prof de géographie qui partageait ma passion pour le football. Tout y passait, l’OM, le PSG, la défaite des Brésiliens en Bolivie lors des éliminatoires de la coupe du monde 2002…Un connaisseur et pas seulement de foot… Un vrai puits de culture générale. Puis cette année-là, des problèmes de santé l’ont contraint prématurément à la retraite. Bref, changement de configuration. C’est désormais une fille de ma classe qui m’accompagnera sur une partie de mon trajet.
L. Petite marocaine habitant dans les banlieues sud. Une fille comme on peut en trouver à chaque coin de rue, une B/B- insignifiante qui devait devenir le one-itis le plus chaotique, le plus dévastateur et le plus lourd de conséquences de toute mon existence. Ce n’était pas la plus belle fille du monde, ce n’était certainement pas celle que j’aurais choisi, c’est plutôt la première qui se soit présentée sur mon chemin. Voilà sans doute sa principale qualité…Elle a le mérite d’être là. C’est déjà pas si mal que ça. Disons que la providence l’a placé au bon/mauvais endroit au bon/mauvais moment pour m’offrir bien malgré moi le privilège de me rapprocher d’elle. Finalement, c’est surprenant de se rendre compte que c’est bien un hasard circonstanciel qui lui a permis d’établir sa supériorité sur moi. Comme quoi, ça tient vraiment pas à grand chose… Il faut dire que le hasard ne jette que très rarement voire pas du tout son dévolu sur moi pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à une quelconque interaction avec le sexe opposé. Bref…
Au début, assez peu de contacts avec elle et même finalement assez peu d’intérêt de ma part. J’envisage même un game avec A.S. une autre B de ma classe avec qui je m’entends relativement bien (enfin, une fille qui me parle ce qui constitue déjà une denrée suffisamment rare pour être considérée avec la plus grande attention). Mais bon, j’apprends rapidement qu’elle a déjà un copain. D’ailleurs, elle porte autour du cou un médaillon avec le signe zodiacal de son « chéri ». Oula, si ça c’est pas le prototype de la fille indétournable, moi je ne m’y connais pas ! oulala, c’est beaucoup trop dur pour moi tout ça ! on s’éjecte ! Puis, il y a encore mieux. Dans la classe, il y a Hbcatwoman qui retient toute mon attention (nous reviendrons sur son cas une autre fois car il mérite très certainement d’être un peu plus longuement développé…)
Donc, revenons en à L . Au fur et à mesure de nos petites discussions, j’apprends à mieux la connaître. Chaque jour, j’en découvre davantage sur sa vie, ses goûts, ses projets. Elle me parle d’elle, de sa vie, de sa mère, de sa sœur, de son chien, de tout et de rien… Elle m’écoute lui exposer mes quelques déboires avec Hbcatwoman et ça la fait rire. Bref, la voir là, assise prés de moi, c’était comme recevoir un cadeau divin…Au fil du temps, la possibilité d’envisager une relation avec elle commence à germer dans mon esprit. Je me décide donc naturellement à tâter le terrain pour connaître un peu ses dispositions à mon égard. Pas en tête à tête évidemment, ça va pas non! beaucoup trop peur. Je me rabats donc sur mon péché mignon, la spéciale joker, le bon sms game des familles. Je me lance donc dans cette périlleuse opération le 10 novembre 2003. Bah oui la veille d’un jour férié, c’est mieux, comme ça, on évite les retombées le lendemain au cas où ça viendrait à mal tourner. Ça permet d’attendre sans encombre jusqu’au surlendemain ! Donc, ce fameux soir, nous nous échangeons à peu près une dizaine de sms. En fin stratège que je suis, je tourne indéfiniment autour du pot en utilisant des périphrases qui se veulent subtiles et suggestives…Vous savez, le genre de tentative lourdingue que l’on peut voir venir à l’horizon aussi gros qu’un boeing 747 sur le World Trade Center. D’ailleurs, finalement, je n’ai même pas eu besoin de formuler ma proposition clairement. Effectivement, au bout d’un moment, elle m’envoie une réponse qui n’augure de rien qui puisse aller pour la suite. Je ne me rappelle plus exactement mais le contenu pourrait se résumer à « bon, je vois que tu vas bientôt commencer à dire des conneries, donc je vais te laisser surtout que j’ai pas mal de choses à faire. A+ » Bon d’accoooooooooord !! Voilà encore une affaire qui démarre sur les chapeaux de roue. Hummm, je suis quelque peu vexé. Je viens quand même de me faire plus ou moins jeter par une fille pas si terrible que ça… D’ailleurs, histoire de finir de creuser un peu plus ma tombe, je lui fais clairement comprendre mon énervement le surlendemain dans le métro en rentrant des cours.
M : Hein quoi ? Non, j’ai pas encore révisé la kholle de géo (ton sec et agressif)
M : Quoi ? La riziculture dans les deltas des fleuves vietnamiens ? j’en sais rien et je m’en fouts pppfffrrrttttt ! (ton encore plus sec et encore plus agressif)
Haaaa enfin, elle ferme sa gueule (faute d’ouvrir les cuisses) ! On descend du métro et je me mets à marcher plus vite qu’elle pour la semer dans les couloirs de la Gare du Nord. Suite au prochain épisode…
Évidemment, le lendemain, j’ai été la voir tout penaud pour m’excuser prétextant que mes nerfs avaient lâché devant une telle désillusion et que ça ne se reproduirait plus… En fait, ce schéma allait se répéter 10,15, 20 fois…A savoir que je lui en veux à mort et le lui fais savoir vertement mais que, comme elle se trouve en position de prix, je suis bien obligé de faire taire ma rancœur. Constat amer, je me sens dépendant d’elle et de sa présence. Elle, au contraire, si on ne se parle plus, elle s’en fout. Donc, tant qu’à faire, autant s’excuser hypocritement plutôt que de retomber dans une solitude que je ne connais que trop bien. En gros, le deal est simple de toute façon, c’est ça ou rien…Enfin, c’est même rien du tout quoi qu’il en soit…
Après cet épisode délicat, je décide de me reprendre. Il me faut à tout prix faire face. De toute façon, cette fille est pour moi, cela ne fait aucun doute. Elle sera à moi…quoi qu’il puisse m’en coûter. C’est juste une question de patience. Et là, inconsciemment je commence même à mettre en pratique quelques rudiments du Game : j’essaye de me tenir droit, de lui parler en souriant avec un EC lock, je tente parfois quelques kinos…Surtout, je ne lui parle absolument pas de « Nous ». Il faut qu’elle revienne d’elle même sur la question. Je ne pense qu’à ça, tout mon être semble le crier à chaque instant. Mais, pourtant, il faut se taire… Je sens qu’il en va de la survie de l’opération, de mon avenir et de mon bonheur.
Au fond de moi, j’ai toujours su que la séduction n’est strictement rien d’autre qu’une question de technique. Autrement dit, grossièrement, n’importe quel homme peut parvenir à séduire n’importe quelle femme du moment qu’il possède les bons outils à sa disposition. Comme dans tous les domaines, que ce soit le sport, la chanson, l’écriture, la finance, le gobage de flambys… Il y en a toujours qui auront plus de talent que les autres, c’est indéniable. Néanmoins, c’est comme à koh-lanta, il est toujours plus facile d’allumer un feu avec un briquet plutôt qu’en essayant de cogner 2 silex l’un sur l’autre…Quand on a acquis la technique, Quand on s’est entraîné à la maîtriser, quand on la met en application avec efficacité, tout devient plus facile. Je crois que c’est cette certitude fermement ancrée au fond de moi depuis des années qui m’incite à serrer les dents et à réitérer mes avances auprès d’une femme jusqu’à ce que mort s’ensuive quitte à passer au mieux pour le gros boulet de service et au pire pour un psychotique névrosé…Seul problème, je sais que les outils existent mais je n’utilise pas les bons.
Néanmoins, solidement arrimé à la porte coulissante de mes convictions, je suis absolument certain de détenir la vérité. Je m’efforce donc de tenir le choc pendant un bon mois. Avec courage, vaillance et détermination. Un double événement devait venir me porter le premier coup de grâce… Tout d’abord, comme chaque année avant noël, SFR lance une opération SMS gratuits. Bien évidemment, on est tous les 2 sur SFR... Ainsi, alors que nous sommes en pleine période de concours blanc, on s’échange des SMS tous les soirs jusqu’à trois heures du matin pendant plusieurs jours… J’imagine maintenant que vous avez sans doute mis à nu mon faible pour les SMS game de niveau caniveau. Roulement de tambour ! Dadadaaaam ! Ce qui devait arriver arriva. La question de mes sentiments pour elle revient sur le tapis. Et évidemment, malgré mes efforts paroxysmiques qu’elle feint d’avoir notés, je me heurte à un nouveau refus. Je suis troublé, elle se montre assez peu clair en expliquant qu’elle doute de sa décision, qu’elle ne peut pas expliquer « scientifiquement » son refus, que c’est irrationnel mais que c’est comme ça ! Un peu dur à avaler… J’aurais préféré entendre un truc du genre tu es trop moche, trop con, trop gros, trop…Enfin, non j’aurais pas préféré tout compte fait…J’aurais même sans doute piqué une crise de nerfs. Elle a du s’en douter. C’est pour ça qu’elle m’a sorti de la merde en barquettes de derrière les fagots ! De toute façon, elle aurait pu dire n’importe quoi, je ne l’aurais pas supporté. Elle voulait me garder en FZ mais rien qu’à cet instant, c’était déjà fini, c’était plus possible, c’était trop tard. Elle sera ma femme ou ne sera pas… Je lui précise que j’ai bien l’intention de persévérer dans ma volonté de conquête et d’engager tous les moyens se trouvant à ma disposition pour y parvenir. Quitte à mourir, ce sera avec le cœur, en tombant au champ d’honneur dans la posture du vaincu héroïque…
2ème grand fait d’armes, le 15 décembre 2003, madame fête ses 19 ans. C’est le moment de tenter un coup d’éclat tonitruant. Évidemment, l’opération commando a été minutieusement préparée. J’ai été à la FNAC lui acheter des DVD de cinéma indien, vu qu’on en avait déjà parlé et qu’elle apprécie beaucoup. Je me suis également procuré un petit porte-clés avec un lion en peluche arborant un cœur brodé sur la poitrine. Tellement symbolique ce lion… Sans doute la cristallisation de mon épopée, de la recherche de la gloire à la déchéance et la vindicte populaire. Historiquement, chacune de mes cibles a toujours été désignée par un petit surnom plus ou moins codé. Pour elle, j’ai choisi, ce sera Léonine. D’abord parce que ça commence par un L. Ensuite, l’adjectif léonin concerne tout ce qui est relatif au lion. Ses cheveux bouclés, sa démarche féline, un port de tête princier et une nuque délicate qui dégage le charme de la classe et de la préciosité. C’est une lionne. Ironiquement, il s’agit presque également là d’une prémonition. Ceux qui ont fait un tant soit peu de droit savent sans doute ce qu’est un contrat léonin, à savoir un contrat très favorable pour l’une des parties au détriment de l’autre, par allusion à une fable de La Fontaine. Je vous laisse méditer là-dessus…Mais, ce n’est pas encore fini, il y a mieux ! je lui ai également acheté une carte d’anniversaire sur laquelle j’ai rédigé un petit mot doux, vous savez le genre de carte avec une enveloppe rose et un gros Titi qui s’exprime à travers une bulle de bande dessinée pour déblatérer des mièvreries du style « Il y a si longtemps que ze n’aime que toi ma petite fleur des champs aux mille couleurs chatoyantes ».
Donc, ce matin du 15 décembre, j’arrive au lycée avec mon paquet cadeau, je le lui tends, « tiens tu l’ouvriras chez toi ». « OK », puis…puis…puis, c’est tout. Les gens de la classe commencent à arriver en masse et évidemment, la discussion tourne au blabla sur le concours blanc. Fin de l’épisode.
Au cours des mois qui suivent, les scènes pathétiques succèdent les unes aux autres. Mon inner game est absolument épouvantable !! Je ne me lève le matin que parce que j’ai la certitude de passer la journée auprès d’elle, de pouvoir la voir, la regarder, voire même lui parler si madame est de bonne humeur. Parfois, elle ne fait absolument aucun cas de ma modeste personne. Elle file prendre son métro, seule, sans m’attendre. Je l’aperçois au loin sur le quai. Je prends soin de ne pas m’approcher. Je ne veux pas m’imposer. J’arrive à gare du Nord et je remonte clopin-clopant l’escalier de la voie 30 pour prendre le train de banlieue. Pourquoi est-ce qu’elle me fait ça ? à moi qui suis si bon ? Moi qui ne lui promet que le bonheur ? Elle ne comprend donc rien ! puis en plus maintenant, je dois attendre jusqu’à demain pour pouvoir à nouveau profiter de sa présence. Pourquoi c’est si long ?? Enfin, heureusement, pour s’occuper un peu, on a quand même environ 57 livres à potasser pour demain.…
Chaque jour, je ne parle que d’elle avec d’autres filles de la classe. On s’échange des petits bouts de papiers sur lesquels j’exprime mon désarroi et implore l’aide du sexe imbécile pour tenter de résoudre cette énigme qui me laisse perplexe…Mais pourquoi refuse-t-elle obstinément cet amour que je lui offre sur un plateau d’argent ??? Après tout, qui de mieux placé qu’une femme pour tenter de rationaliser ce qui peut se passer dans le cerveau de ces animaux-là.
Par ailleurs, régulièrement, je demande à avoir des discussions avec elle. Je l’amène sur un banc à quelques dizaines de mètres du lycée. Et là je répète toujours le sempiternel refrain, un discours formel que j’ai passé quelques nuits blanches d’abord à préparer, puis à réviser. Quand, je dis préparer, il s’agit presque d’un processus scientifique. Je m’explique, je peaufine des introductions soporifiques, je note sur une feuille les points à aborder, le cheminement de ma réflexion, le tout agrémenté d’anecdotes et de souvenirs pour essayer de faire pleurer dans les chaumières genre « tu te souviens de la fois où on… ». A chaque fois, je passe la nuit précédente à me répéter la scène en boucle dans mon esprit. Bizarrement, je songe déjà à certaines notions que je devais découvrir bien plus tard au sein de la Communauté et notamment le BL, les EC… Seul problème, tous mes efforts tendent à me poser en victime, à lui suggérer son erreur en lui montrant avec un art parfaitement maîtrisé de la démesure combien je suis malheureux et combien je peux avoir besoin d’elle. Je lui demandais de ne surtout pas m’interrompre avant que j’aie pu achever mon interminable logorrhée (15-20 min). Voyant que je ne parvenais pas à modifier le cours des événements et que je me trouvais confronté à un refus inflexible, je me mettais alors à mendier son amitié la larme à l’œil et reconnaissais d’une voix chevrotante être indigne de son amour. Alors, elle me prenait la main en m’expliquant que j’étais quelqu’un de bien, de gentil, d’intelligent, blablabla, qu’on était amis, qu’elle serait toujours là pour moi, que j’étais comme son petit frère (aîe drame terriiiiiiiiiible ! J’ai presque 2 ans de plus qu’elle en plus ! ) blablabla, que la princesse charmante allait arriver mais que ce n’était pas elle blabla, enfin bref, la grosse soupe à la connerie indigeste que vous avez déjà sans doute tous pu goûter . Je me souviens également d’une fois où à la fin d’une discussion de ce type, je lui avais fait un petit cadeau, un ours en peluche que j’avais ramené d’un séjour au ski. Une peluche que j’avais soigneusement emballé et trimbalé à bout de bras dans le tgv pour ne pas l’écraser. Elle m’a remercié comme si je venais de lui passer le sel, elle s’est levé et elle est partie. Encore, une autre fois, elle a attendu que je finisse mon discours, m’a regardé d’un œil morne et me lance : « tu as quelque chose de nouveau à me dire ? » donc là, j’argumente pour lui montrer à quel point j’ai changé, que je ne suis plus l’homme qui lui a sorti en substance le même raisonnement il y a 3 semaines… Elle me coupe de nouveau : « tu as quelque chose de VRAIMENT nouveau à me dire ? Parce que là j’ai entendu ça tellement de fois que je pourrais le réciter par cœur… » Puis, bon gré, mal gré, nous arrivons sur ces atermoiements à la fin de l’année scolaire et des concours. Voici venu le clou du spectacle, l’heure de me porter l’estocade finale.
Retour sur une petite anecdote. Quelques mois plus tôt, en sortant de la salle de cours, je vois I dans le couloir. C’est une connaissance qui était dans ma classe l’année précédente. Bah oui, il passait par là, alors il est venu passer le bonjour à ses courageux petits camarades qui ont choisi de poursuivre l’aventure de la prépa une année de plus (et les spolier de leur trésor le plus cher par la même occasion, histoire de rentabiliser le déplacement). Donc, je discute un peu avec lui après les cours. Voyant, la conversation s’éterniser, L, qui, (signe du destin) pour une fois m’attendait pour prendre le métro commence à s’impatienter.
M : Non, tu m’attends. Tu rentreras avec nous.
Donc, nous prenons la direction de la gare du Nord, I commence à discuter avec L. J’observe son regard s’illuminer avec suspicion…Comment il a fait ça lui ?? Pourtant, il raconte que des conneries depuis tout à l’heure…Je les quitte tous deux à la gare du nord pour prendre mon train tandis qu’ils se dirigent vers le RER car ils habitent dans le même coin (quand le destin a décidé de s’acharner…). Quelque peu troublé, je décide de ne plus trop penser à cet épisode. Cela dit, ça sent le coup fourré à plein nez…
Juin 2004 : c’est l’heure de notre petite discussion quotidienne sur MSN. Je veux en avoir le cœur net.
M : Tu as des nouvelles de I ? T’étais pas normal la fois où on l’a vu, on aurait dit une midinette prépubère en rut devant le torse tatoué de Matt Pokora, je suis sûr que ça cache quelque chose. En plus, il ne m’a pas donné de ses nouvelles depuis.
L : Sujet à éviter. No comment…
M :Ha bon, il y a eu une tentative d’approche de sa part ?
L : Hum, oui il y a eu même bien plus qu’une tentative, il y a eu un hold-up parfait…
Elle me dit ça avec un air triomphant comme si elle venait de m’annoncer qu’elle avait raflé la méga-cagnotte à l’euromillion…
Mon cœur bat la chamade, les larmes me montent aux yeux et je me sens envahi par une furieuse envie de vomir. Quelques secondes où je reste silencieux, quelques secondes qui me paraissent plus longues qu’une éternité, quelques secondes où je ne réalise pas encore vraiment ce qu’elle vient de me dire tant je suis choqué. Je suis complètement KO debout, enfin plutôt inerte et abattu sur mon fauteuil de bureau. C’est le Final Countdown ce-coup ci !!J’en suis sûr et certain, je ne m’en remettrais jamais. Je suis mourant… C’est moi qui les ai présenté en plus…Voilà que je commence déjà à me le reprocher. Je me suis enfoncé un glaive en plein cœur tout seul comme un grand…
L : Tu es toujours là ?? Ca va ??
Nouvelle minute de silence…
M : Non ! ça ne va pas du tout !
Je suis fou furieux! J’ai une envie folle de l’envoyer balader, d’écourter la conversation et sans doute même de la virer manu-militari de mon msn et par là-même de la rayer de mon existence. Mais il me faut savoir ! Les questions fusent de toutes parts. Quand ? Combien de temps ? Est-ce le seul mec avec qui c’est arrivé ? comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Quitte à s’auto flageller, je veux connaître tous les moindres détails y compris le volume de foutre ingéré converti en mètre cube…
Et là une nuit surréaliste s’écoule. Une nuit que je ne vois pas passer. Une nuit à taper comme un forcené sur mon clavier , totalement hébété.Je pète complètement les câbles. Je ne peux tenir une seule seconde de plus, je l’insulte de tous les noms. « Tu me casses les couilles, je ne veux plus jamais entendre parler de toi ! T’es qu’une pute à 3 roubles et t’es comme toute bonne femme, tu sais rien faire de tes 10 doigts à part te les foutre dans la chatte ! » Je me comporte très clairement comme si nous étions en LTR. Je crois qu’au fond de moi, je me l’étais approprié. Elle était à moi. Je m’explique, elle avait refusé de s’offrir à moi mais elle était seule, elle était mon idéal, mon objet fétiche, mon tableau de rêve. Après tout, c’était pas encore si grave que ça de ne pas sortir avec DU MOMENT que personne d’autre n’y touchait. A cet instant-là, je suis franchement dégoûté. Je l’aime encore, enfin plutôt j’aime encore l’image que j’ai toujours eue d’elle. Ce qui me dégoûte, c’est justement que cette image vient de voler en éclats tant elle est en décalage avec la réalité qui est en train de se dévoiler sous mes yeux horrifiés…J’ai vraiment l’impression de parler à la dernière des traînées...C’est le cas d’ailleurs. Au lieu de lui faire des cadeaux et de grandes déclarations, j’aurai peut-être mieux fait de lui jeter une pièce de 20 cents, ça aurait sans doute été plus productif et ça se serait sûrement terminé en Fclose… Je vous laisse libre d’évaluer l’aigreur qui m’habitait à ce moment là et que je n’ai sans doute pas encore tout à fait fini d’évacuer à l’heure où j’écris ces mots/maux…
Arghhh 7 heures du matin, on est toujours en train de s’engueuler comme du poisson pourri. J’entends mon père se lever…Je viens de passer une nuit blanche en pleine période de révision des oraux pour les concours. S’il sait ça, je suis déshérité. A 11H, j’ai un oral blanc ! Super, je suis en grande forme là ! chaud comme les braises ardentes. Je vais casser la baraque. Bref, je ne sais même plus comment s’est terminée la conversation. J’éteins le PC. Je m’écroule sur mon lit comme un pantin désarticulé par le poids du malheur. Impossible de fermer l’œil. Je tremble de tous mes membres. Les mots passent et repassent sans arrêt dans ma tête. C’est pas possible, c’est cauchemardesque ! Pourquoi ça m’arrive à moi ? A partir de cette nuit-là, rien ne sera jamais plus comme avant.
En effet, des questions lancinantes viennent me hanter jusqu’à l’insomnie pendant des mois et des mois… Pourquoi lui et pas moi ? En plus, ça aurait été facile avec moi, il aurait suffi de se baisser pour ramasser…Et encore, si elle avait agité un peu les doigts, j’aurai été capable de sauter…On sait jamais, si ça peut lui épargner le lumbago… Bref, qu’est ce qu’il a de plus ? A priori rien du tout ! physique plus qu’ordinaire, plutôt imbu de sa personne malgré une conversation limitée et un look de bédouin en expédition dans le désert de Gobi . Alors pourquoi ?? Chacune de nos conversations revient invariablement sur ce point de friction. En fait, je n’ai même plus envie de lui parler d’autre chose. Ce qui est le plus ahurissant dans tout ça, ce sont les explications qu’elle me fournit :
« oui en fait, je voulais sortir avec un mec et le jeter au bout de quelque temps, je pouvais pas te faire ça. Tu sais bien combien je t’apprécie. Je n’aurais plus pu me regarder dans une glace. D’ailleurs regarde, nous 2, on est encore amis alors que lui, il y a longtemps que je ne le vois plus » (bouillonnement intérieur : ton amitié, mais qu’est ce que tu veux que je foute de ce ramassis d’immondices ? en gros le premier venu peut te taper le cul alors que moi qui mouille le maillot en essayant de me DHV par tous les moyens possibles et inimaginables chaque jour que Dieu fait, je suis réduit à la ration de guerre d’un somalien anorexique qui fait la grève de la faim en plein ramadan…ton amitié…)
« Ha donc en substance, tu es en train de m’expliquer que tu sors avec lui parce que le trouves con et pas terrible alors que moi tu me traites comme un résidu de larve de sous-fiotte parce que tu m’apprécies beaucoup et que tu ne veux en aucun cas me faire du mal, c’est bien ça ? »
« Oui, c’est bien ça… ».
« Et pour quelle raison ça a pu arriver ?? »
« Pour quelle raison ? ha baaa j’en sais rien moi, y’en a pas… C’est juste comme ça…»
J’en suis réduit à échafauder mes propres théories. Déjà, il avait plus de points communs avec elle que moi ce qui lui confère un avantage indéniable : proximité géographique, mêmes croyances culturelles, même environnement social.,Par ailleurs, j’en suis arrivé à me persuader que le problème venait tout simplement de mon physique. J’étais moche, j’étais moins bien que les autres. D’ailleurs, personne n’avait jamais voulu de moi jusqu’à présent alors comment avais-je donc pu avoir l’audace de croire ne serait-ce qu’une seule seconde que ça pouvait changer maintenant ? Je décide de me prendre en main. En fait, j’attaque le problème sous tous les angles sauf le bon…Au lieu de me concentrer sur le cœur du problème, à savoir ma mentalité d’AFC needy et mon inner Game, je me focalise plutôt sur la périphérie. Je tente des opérations de relooking douteux basées sur le port de maillots de foot US XXXL dont la couture de l’épaule m’arrive au coude, je change de coupe, je me rase, je me rase plus, je laisse le bouc, le collier, je commence la muscu…Bref, je ne sais plus quoi faire pour me DHV…
Pendant prés de deux ans, j’entretiens un rapport paradoxal avec L dans le sens ou je l’aime encore (enfin j’aime celle que j’aurais voulu qu’elle soit) mais je la hais et chacune de nos rencontres et de nos discussions est teintée d’une hostilité plus ou moins larvée selon mon humeur et ma capacité du moment à étouffer mon immense ressentiment. Je lui reproche d’être ce qu’elle est, je lui reproche de ne pas être à la hauteur de ce que j’attendais d’elle, je lui reproche d’être à 100 000 lieux de cet idéal que j’ai voulu plaquer contre toute raison sur son visage. J’en veux à I d’avoir piétiné mes plates-bandes et je lui souhaite de mourir dans d’atroces souffrances. Je me sens lésé et j’en veux à la terre entière. Je veux faire payer à L son comportement. Je veux lui faire croire qu’elle a enfanté un monstre, qu’elle est le bras armé de ma déchéance. Je lui fais croire que je suis devenu alcoolique, que je me dope, que je fréquente des groupes néo-nazis et que c’est entièrement sa faute. Pourquoi ne décide-t-elle pas elle même de couper les ponts définitivement devant mon attitude infantile ? Je ne sais pas. Elle croit sans doute faire sa BA…
Jusqu’au jour où je lui envoyais un dernier SMS : « Tu sais quoi, tu te fais refaire le nez et les dents, gonfler un peu les seins et l’été prochain, tu peux faire le casting pour devenir tentatrice. »…La boucle est bouclée…
Ceci est mon premier post au sein de la communauté. Je prendrais le soin de vous concocter assez rapidement un post concernant ma présentation perso.
En fait, pour ce premier post, j'ai plutot choisi d'exposer aux yeux de tous ma blessure fondamentale, celle qui fait que je suis là, que nous sommes tous là, qui fait qu'on ait découvert FTS par hasard en tapant "assistance drague" sur un moteur de recherche. Quand je parcours les présentations des diffèrents membres, je peux souvent lire des choses comme "avant j'étais The Number One AFC All Over The world et j'ai décidé de faire évoluer mon comportement." Mais finalement, il y a assez peu de FR d'AFC, comme si on avait fini par occulter toute cette partie sombre de notre existence. Il me reste encore un immense travail de lecture à faire en papillonnant dans les diffèrents topics mais pour l'instant le seul FR revetant une vocation d'écriture thérapeutique que j'ai pu lire était l'oeuvre d'Asles (la vengeance est un plat qui ne se mange pas) avec les résultats que tout le monde connait. J'ai donc pour ma part décidé de rédiger ce petit article retraçant une petite partie de mon parcours.
J'espère qu'il suscitera des réactions de votre part à tous, soulevera des questions ou aidera les players à extraire de nouvelles réflexions sur le game et les AFC. Ce que je livre ici sans fard, c'est mon fantome, la légende de bob rapportée à mon histoire personnels, des sensations à l'état brut que je suis descendu chercher dans les égouts marécageux de mon être.
Je l'ai sobrement intitulé:
Le syndrome du lion en peluche.
Il y a un an déjà…« Tu sais quoi, tu te fais refaire le nez et les dents, gonfler un peu les seins et l’été prochain, tu peux faire le casting pour devenir tentatrice. » Ultime SMS. C’était sans doute écrit quelque part, gravé dans le marbre. Ça devait se finir comme ça. Un dernier mot sur MSN. Sans doute pour être sûr. Aussi pitoyable et improductif que d’habitude. Marre de se noyer dans un océan de mépris. Il est temps de faire cesser cette tragi-comédie une bonne fois pour toutes. Je n’ai plus envie de faire mes excuses, il n’y en aura aucune …En guise d’apothéose, des mots tellement plats qu’ils n’ont même pas réussi à me marquer…Quelque chose qui ressemble de près ou de loin à ça : (M=Moi ; L= One-Itis)
M : Salut
L : Salut, qu’est-ce que tu me veux ?
M : Oula, moi je veux rien !
L : Moi, non plus, j’ai rien à dire…
M : Ha bon, ok ! bye !
Et là je la bloque !! Puis voilà…C’est tout ! Une si petite fin pour une si grande fresque…Sergio leone a du s’inviter au scénario… Un trait de génie pareil, je ne vois que ça…Même pas déçu, si peu dégoûté…Finalement, ce n’est pas si terrible que ça. Encore mieux, on est en vie et on s’en porte pas plus mal. A vrai dire même plutôt mieux. Alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?? En fait, c’est une question qui mérite sérieusement d’être posé. En effet, après ce qu’elle m’a fait, il est évident que de toute façon je n’aurais plus jamais aucune confiance. En plus, je crois que je ne pourrais même plus la toucher. Ce serait faire injure à mon honneur, mon orgueil et ma fierté blessée. Vous m’excuserez mais je ne suis pas homme à manger à la soupe populaire, surtout une fois que tout le monde a craché dedans. Oui, vraiment, j’ai bien mieux à faire que de venir rogner sur les maigres restes qu’un rival victorieux a daigné abandonner aux pauvres dans sa bonté magnanime. Dès lors, pourquoi s’entêter à vouloir créer un rapport de séduction voué à l’échec avec une fille de petite vertu dont les mœurs dissolues me dégoûtent ? En réalité, je crois que j’ai enduré l’humiliation et supporté l’affront pendant 2 ans pour être tout à fait certain de trouver la volonté de ne plus jamais faire machine arrière le jour où je déciderai de retrouver ma dignité. Cette fois-ci, j’ai bel et bien fini de ruiner mon idéal. Consciencieusement… Jusqu’à la dernière pierre…Je n’ai pas trouvé la force de partir tant qu’il restait encore dans mon coeur ce petit vent de magie qui n’a jamais existé et que j’ai brillamment crée de toutes pièces. Mais, cette fois-ci c’est dit, plutôt jouer au mini-golf avec mon œil plutôt que de s’embourber de nouveau dans les tourments d’une pseudo-relation aussi toxique que celle-là. Évacuation du bric à brac !!!
Je remarque avec résignation que nos one-itis font partie de ces personnes qui finissent toujours par créer une déception aussi intense que l’espoir qu’elles ont su engendrer, le plus souvent à leur insu. Rappelez-vous du lynchage populaire subi par David Beckham après son carton rouge contre l’Argentine lors de la coupe du monde 98… Il n’y a que ceux qu’on a idolâtré avec une passion dévorante que l’on peut s’autoriser à détruire par le feu avec autant de véhémence, de virulence et de sévérité. C’est ce qui explique sans aucun doute possible le caractère outrancier poussé à l’extrême limite de la caricature du petit FR que vous êtes en train de parcourir. Ça reflète pourtant tellement bien l’intensité de tout ce que j’ai pu ressentir… Dans tout ce qu’il y a de plus sincère et de plus authentique…
Flashback : septembre 2003
Ma première véritable confrontation avec la (triste et dure !) réalité de la séduction a eu lieu il y a maintenant environ quatre ans. Enfin, finalement je serais presque plutôt tenté de dire le premier contact avec le monde réel… Oui, vous savez, celui où l’on essaye de parler aux filles, où on essaye désespérément de les connaître plus en profondeur, de les séduire et même parfois de les fcloser ;)… Pas celui où l’on peut rester à les observer du coin de l’œil en chien de faïence pendant des mois, des années, sans jamais oser leur parler ailleurs que dans le monde féerique ou plutôt le délire d’un cerveau débridé et obsessionnel fonctionnant à plein régime.
A cette époque, je venais d’attaquer ma 2ème khâgne , année très importante pour moi, qui devait aboutir, je l’espérais alors, à mon intégration dans une grande école de commerce parisienne. Je vivais encore chez mes parents en banlieue, ce qui signifie donc en gros 2 heures par jour dans les transports en commun (1 heure le matin, 1 heure le soir), rituel qui, vous le savez tous, fait partie intégrante des privilèges de la vie d’un banlieusard. Pendant les 2 premières années de ma prépa, je n’eus que pour seule rare compagnie au cours de ces trajets les bavardages d’un prof de géographie qui partageait ma passion pour le football. Tout y passait, l’OM, le PSG, la défaite des Brésiliens en Bolivie lors des éliminatoires de la coupe du monde 2002…Un connaisseur et pas seulement de foot… Un vrai puits de culture générale. Puis cette année-là, des problèmes de santé l’ont contraint prématurément à la retraite. Bref, changement de configuration. C’est désormais une fille de ma classe qui m’accompagnera sur une partie de mon trajet.
L. Petite marocaine habitant dans les banlieues sud. Une fille comme on peut en trouver à chaque coin de rue, une B/B- insignifiante qui devait devenir le one-itis le plus chaotique, le plus dévastateur et le plus lourd de conséquences de toute mon existence. Ce n’était pas la plus belle fille du monde, ce n’était certainement pas celle que j’aurais choisi, c’est plutôt la première qui se soit présentée sur mon chemin. Voilà sans doute sa principale qualité…Elle a le mérite d’être là. C’est déjà pas si mal que ça. Disons que la providence l’a placé au bon/mauvais endroit au bon/mauvais moment pour m’offrir bien malgré moi le privilège de me rapprocher d’elle. Finalement, c’est surprenant de se rendre compte que c’est bien un hasard circonstanciel qui lui a permis d’établir sa supériorité sur moi. Comme quoi, ça tient vraiment pas à grand chose… Il faut dire que le hasard ne jette que très rarement voire pas du tout son dévolu sur moi pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à une quelconque interaction avec le sexe opposé. Bref…
Au début, assez peu de contacts avec elle et même finalement assez peu d’intérêt de ma part. J’envisage même un game avec A.S. une autre B de ma classe avec qui je m’entends relativement bien (enfin, une fille qui me parle ce qui constitue déjà une denrée suffisamment rare pour être considérée avec la plus grande attention). Mais bon, j’apprends rapidement qu’elle a déjà un copain. D’ailleurs, elle porte autour du cou un médaillon avec le signe zodiacal de son « chéri ». Oula, si ça c’est pas le prototype de la fille indétournable, moi je ne m’y connais pas ! oulala, c’est beaucoup trop dur pour moi tout ça ! on s’éjecte ! Puis, il y a encore mieux. Dans la classe, il y a Hbcatwoman qui retient toute mon attention (nous reviendrons sur son cas une autre fois car il mérite très certainement d’être un peu plus longuement développé…)
Donc, revenons en à L . Au fur et à mesure de nos petites discussions, j’apprends à mieux la connaître. Chaque jour, j’en découvre davantage sur sa vie, ses goûts, ses projets. Elle me parle d’elle, de sa vie, de sa mère, de sa sœur, de son chien, de tout et de rien… Elle m’écoute lui exposer mes quelques déboires avec Hbcatwoman et ça la fait rire. Bref, la voir là, assise prés de moi, c’était comme recevoir un cadeau divin…Au fil du temps, la possibilité d’envisager une relation avec elle commence à germer dans mon esprit. Je me décide donc naturellement à tâter le terrain pour connaître un peu ses dispositions à mon égard. Pas en tête à tête évidemment, ça va pas non! beaucoup trop peur. Je me rabats donc sur mon péché mignon, la spéciale joker, le bon sms game des familles. Je me lance donc dans cette périlleuse opération le 10 novembre 2003. Bah oui la veille d’un jour férié, c’est mieux, comme ça, on évite les retombées le lendemain au cas où ça viendrait à mal tourner. Ça permet d’attendre sans encombre jusqu’au surlendemain ! Donc, ce fameux soir, nous nous échangeons à peu près une dizaine de sms. En fin stratège que je suis, je tourne indéfiniment autour du pot en utilisant des périphrases qui se veulent subtiles et suggestives…Vous savez, le genre de tentative lourdingue que l’on peut voir venir à l’horizon aussi gros qu’un boeing 747 sur le World Trade Center. D’ailleurs, finalement, je n’ai même pas eu besoin de formuler ma proposition clairement. Effectivement, au bout d’un moment, elle m’envoie une réponse qui n’augure de rien qui puisse aller pour la suite. Je ne me rappelle plus exactement mais le contenu pourrait se résumer à « bon, je vois que tu vas bientôt commencer à dire des conneries, donc je vais te laisser surtout que j’ai pas mal de choses à faire. A+ » Bon d’accoooooooooord !! Voilà encore une affaire qui démarre sur les chapeaux de roue. Hummm, je suis quelque peu vexé. Je viens quand même de me faire plus ou moins jeter par une fille pas si terrible que ça… D’ailleurs, histoire de finir de creuser un peu plus ma tombe, je lui fais clairement comprendre mon énervement le surlendemain dans le métro en rentrant des cours.
M : Hein quoi ? Non, j’ai pas encore révisé la kholle de géo (ton sec et agressif)
M : Quoi ? La riziculture dans les deltas des fleuves vietnamiens ? j’en sais rien et je m’en fouts pppfffrrrttttt ! (ton encore plus sec et encore plus agressif)
Haaaa enfin, elle ferme sa gueule (faute d’ouvrir les cuisses) ! On descend du métro et je me mets à marcher plus vite qu’elle pour la semer dans les couloirs de la Gare du Nord. Suite au prochain épisode…
Évidemment, le lendemain, j’ai été la voir tout penaud pour m’excuser prétextant que mes nerfs avaient lâché devant une telle désillusion et que ça ne se reproduirait plus… En fait, ce schéma allait se répéter 10,15, 20 fois…A savoir que je lui en veux à mort et le lui fais savoir vertement mais que, comme elle se trouve en position de prix, je suis bien obligé de faire taire ma rancœur. Constat amer, je me sens dépendant d’elle et de sa présence. Elle, au contraire, si on ne se parle plus, elle s’en fout. Donc, tant qu’à faire, autant s’excuser hypocritement plutôt que de retomber dans une solitude que je ne connais que trop bien. En gros, le deal est simple de toute façon, c’est ça ou rien…Enfin, c’est même rien du tout quoi qu’il en soit…
Après cet épisode délicat, je décide de me reprendre. Il me faut à tout prix faire face. De toute façon, cette fille est pour moi, cela ne fait aucun doute. Elle sera à moi…quoi qu’il puisse m’en coûter. C’est juste une question de patience. Et là, inconsciemment je commence même à mettre en pratique quelques rudiments du Game : j’essaye de me tenir droit, de lui parler en souriant avec un EC lock, je tente parfois quelques kinos…Surtout, je ne lui parle absolument pas de « Nous ». Il faut qu’elle revienne d’elle même sur la question. Je ne pense qu’à ça, tout mon être semble le crier à chaque instant. Mais, pourtant, il faut se taire… Je sens qu’il en va de la survie de l’opération, de mon avenir et de mon bonheur.
Au fond de moi, j’ai toujours su que la séduction n’est strictement rien d’autre qu’une question de technique. Autrement dit, grossièrement, n’importe quel homme peut parvenir à séduire n’importe quelle femme du moment qu’il possède les bons outils à sa disposition. Comme dans tous les domaines, que ce soit le sport, la chanson, l’écriture, la finance, le gobage de flambys… Il y en a toujours qui auront plus de talent que les autres, c’est indéniable. Néanmoins, c’est comme à koh-lanta, il est toujours plus facile d’allumer un feu avec un briquet plutôt qu’en essayant de cogner 2 silex l’un sur l’autre…Quand on a acquis la technique, Quand on s’est entraîné à la maîtriser, quand on la met en application avec efficacité, tout devient plus facile. Je crois que c’est cette certitude fermement ancrée au fond de moi depuis des années qui m’incite à serrer les dents et à réitérer mes avances auprès d’une femme jusqu’à ce que mort s’ensuive quitte à passer au mieux pour le gros boulet de service et au pire pour un psychotique névrosé…Seul problème, je sais que les outils existent mais je n’utilise pas les bons.
Néanmoins, solidement arrimé à la porte coulissante de mes convictions, je suis absolument certain de détenir la vérité. Je m’efforce donc de tenir le choc pendant un bon mois. Avec courage, vaillance et détermination. Un double événement devait venir me porter le premier coup de grâce… Tout d’abord, comme chaque année avant noël, SFR lance une opération SMS gratuits. Bien évidemment, on est tous les 2 sur SFR... Ainsi, alors que nous sommes en pleine période de concours blanc, on s’échange des SMS tous les soirs jusqu’à trois heures du matin pendant plusieurs jours… J’imagine maintenant que vous avez sans doute mis à nu mon faible pour les SMS game de niveau caniveau. Roulement de tambour ! Dadadaaaam ! Ce qui devait arriver arriva. La question de mes sentiments pour elle revient sur le tapis. Et évidemment, malgré mes efforts paroxysmiques qu’elle feint d’avoir notés, je me heurte à un nouveau refus. Je suis troublé, elle se montre assez peu clair en expliquant qu’elle doute de sa décision, qu’elle ne peut pas expliquer « scientifiquement » son refus, que c’est irrationnel mais que c’est comme ça ! Un peu dur à avaler… J’aurais préféré entendre un truc du genre tu es trop moche, trop con, trop gros, trop…Enfin, non j’aurais pas préféré tout compte fait…J’aurais même sans doute piqué une crise de nerfs. Elle a du s’en douter. C’est pour ça qu’elle m’a sorti de la merde en barquettes de derrière les fagots ! De toute façon, elle aurait pu dire n’importe quoi, je ne l’aurais pas supporté. Elle voulait me garder en FZ mais rien qu’à cet instant, c’était déjà fini, c’était plus possible, c’était trop tard. Elle sera ma femme ou ne sera pas… Je lui précise que j’ai bien l’intention de persévérer dans ma volonté de conquête et d’engager tous les moyens se trouvant à ma disposition pour y parvenir. Quitte à mourir, ce sera avec le cœur, en tombant au champ d’honneur dans la posture du vaincu héroïque…
2ème grand fait d’armes, le 15 décembre 2003, madame fête ses 19 ans. C’est le moment de tenter un coup d’éclat tonitruant. Évidemment, l’opération commando a été minutieusement préparée. J’ai été à la FNAC lui acheter des DVD de cinéma indien, vu qu’on en avait déjà parlé et qu’elle apprécie beaucoup. Je me suis également procuré un petit porte-clés avec un lion en peluche arborant un cœur brodé sur la poitrine. Tellement symbolique ce lion… Sans doute la cristallisation de mon épopée, de la recherche de la gloire à la déchéance et la vindicte populaire. Historiquement, chacune de mes cibles a toujours été désignée par un petit surnom plus ou moins codé. Pour elle, j’ai choisi, ce sera Léonine. D’abord parce que ça commence par un L. Ensuite, l’adjectif léonin concerne tout ce qui est relatif au lion. Ses cheveux bouclés, sa démarche féline, un port de tête princier et une nuque délicate qui dégage le charme de la classe et de la préciosité. C’est une lionne. Ironiquement, il s’agit presque également là d’une prémonition. Ceux qui ont fait un tant soit peu de droit savent sans doute ce qu’est un contrat léonin, à savoir un contrat très favorable pour l’une des parties au détriment de l’autre, par allusion à une fable de La Fontaine. Je vous laisse méditer là-dessus…Mais, ce n’est pas encore fini, il y a mieux ! je lui ai également acheté une carte d’anniversaire sur laquelle j’ai rédigé un petit mot doux, vous savez le genre de carte avec une enveloppe rose et un gros Titi qui s’exprime à travers une bulle de bande dessinée pour déblatérer des mièvreries du style « Il y a si longtemps que ze n’aime que toi ma petite fleur des champs aux mille couleurs chatoyantes ».
Donc, ce matin du 15 décembre, j’arrive au lycée avec mon paquet cadeau, je le lui tends, « tiens tu l’ouvriras chez toi ». « OK », puis…puis…puis, c’est tout. Les gens de la classe commencent à arriver en masse et évidemment, la discussion tourne au blabla sur le concours blanc. Fin de l’épisode.
Au cours des mois qui suivent, les scènes pathétiques succèdent les unes aux autres. Mon inner game est absolument épouvantable !! Je ne me lève le matin que parce que j’ai la certitude de passer la journée auprès d’elle, de pouvoir la voir, la regarder, voire même lui parler si madame est de bonne humeur. Parfois, elle ne fait absolument aucun cas de ma modeste personne. Elle file prendre son métro, seule, sans m’attendre. Je l’aperçois au loin sur le quai. Je prends soin de ne pas m’approcher. Je ne veux pas m’imposer. J’arrive à gare du Nord et je remonte clopin-clopant l’escalier de la voie 30 pour prendre le train de banlieue. Pourquoi est-ce qu’elle me fait ça ? à moi qui suis si bon ? Moi qui ne lui promet que le bonheur ? Elle ne comprend donc rien ! puis en plus maintenant, je dois attendre jusqu’à demain pour pouvoir à nouveau profiter de sa présence. Pourquoi c’est si long ?? Enfin, heureusement, pour s’occuper un peu, on a quand même environ 57 livres à potasser pour demain.…
Chaque jour, je ne parle que d’elle avec d’autres filles de la classe. On s’échange des petits bouts de papiers sur lesquels j’exprime mon désarroi et implore l’aide du sexe imbécile pour tenter de résoudre cette énigme qui me laisse perplexe…Mais pourquoi refuse-t-elle obstinément cet amour que je lui offre sur un plateau d’argent ??? Après tout, qui de mieux placé qu’une femme pour tenter de rationaliser ce qui peut se passer dans le cerveau de ces animaux-là.
Par ailleurs, régulièrement, je demande à avoir des discussions avec elle. Je l’amène sur un banc à quelques dizaines de mètres du lycée. Et là je répète toujours le sempiternel refrain, un discours formel que j’ai passé quelques nuits blanches d’abord à préparer, puis à réviser. Quand, je dis préparer, il s’agit presque d’un processus scientifique. Je m’explique, je peaufine des introductions soporifiques, je note sur une feuille les points à aborder, le cheminement de ma réflexion, le tout agrémenté d’anecdotes et de souvenirs pour essayer de faire pleurer dans les chaumières genre « tu te souviens de la fois où on… ». A chaque fois, je passe la nuit précédente à me répéter la scène en boucle dans mon esprit. Bizarrement, je songe déjà à certaines notions que je devais découvrir bien plus tard au sein de la Communauté et notamment le BL, les EC… Seul problème, tous mes efforts tendent à me poser en victime, à lui suggérer son erreur en lui montrant avec un art parfaitement maîtrisé de la démesure combien je suis malheureux et combien je peux avoir besoin d’elle. Je lui demandais de ne surtout pas m’interrompre avant que j’aie pu achever mon interminable logorrhée (15-20 min). Voyant que je ne parvenais pas à modifier le cours des événements et que je me trouvais confronté à un refus inflexible, je me mettais alors à mendier son amitié la larme à l’œil et reconnaissais d’une voix chevrotante être indigne de son amour. Alors, elle me prenait la main en m’expliquant que j’étais quelqu’un de bien, de gentil, d’intelligent, blablabla, qu’on était amis, qu’elle serait toujours là pour moi, que j’étais comme son petit frère (aîe drame terriiiiiiiiiible ! J’ai presque 2 ans de plus qu’elle en plus ! ) blablabla, que la princesse charmante allait arriver mais que ce n’était pas elle blabla, enfin bref, la grosse soupe à la connerie indigeste que vous avez déjà sans doute tous pu goûter . Je me souviens également d’une fois où à la fin d’une discussion de ce type, je lui avais fait un petit cadeau, un ours en peluche que j’avais ramené d’un séjour au ski. Une peluche que j’avais soigneusement emballé et trimbalé à bout de bras dans le tgv pour ne pas l’écraser. Elle m’a remercié comme si je venais de lui passer le sel, elle s’est levé et elle est partie. Encore, une autre fois, elle a attendu que je finisse mon discours, m’a regardé d’un œil morne et me lance : « tu as quelque chose de nouveau à me dire ? » donc là, j’argumente pour lui montrer à quel point j’ai changé, que je ne suis plus l’homme qui lui a sorti en substance le même raisonnement il y a 3 semaines… Elle me coupe de nouveau : « tu as quelque chose de VRAIMENT nouveau à me dire ? Parce que là j’ai entendu ça tellement de fois que je pourrais le réciter par cœur… » Puis, bon gré, mal gré, nous arrivons sur ces atermoiements à la fin de l’année scolaire et des concours. Voici venu le clou du spectacle, l’heure de me porter l’estocade finale.
Retour sur une petite anecdote. Quelques mois plus tôt, en sortant de la salle de cours, je vois I dans le couloir. C’est une connaissance qui était dans ma classe l’année précédente. Bah oui, il passait par là, alors il est venu passer le bonjour à ses courageux petits camarades qui ont choisi de poursuivre l’aventure de la prépa une année de plus (et les spolier de leur trésor le plus cher par la même occasion, histoire de rentabiliser le déplacement). Donc, je discute un peu avec lui après les cours. Voyant, la conversation s’éterniser, L, qui, (signe du destin) pour une fois m’attendait pour prendre le métro commence à s’impatienter.
M : Non, tu m’attends. Tu rentreras avec nous.
Donc, nous prenons la direction de la gare du Nord, I commence à discuter avec L. J’observe son regard s’illuminer avec suspicion…Comment il a fait ça lui ?? Pourtant, il raconte que des conneries depuis tout à l’heure…Je les quitte tous deux à la gare du nord pour prendre mon train tandis qu’ils se dirigent vers le RER car ils habitent dans le même coin (quand le destin a décidé de s’acharner…). Quelque peu troublé, je décide de ne plus trop penser à cet épisode. Cela dit, ça sent le coup fourré à plein nez…
Juin 2004 : c’est l’heure de notre petite discussion quotidienne sur MSN. Je veux en avoir le cœur net.
M : Tu as des nouvelles de I ? T’étais pas normal la fois où on l’a vu, on aurait dit une midinette prépubère en rut devant le torse tatoué de Matt Pokora, je suis sûr que ça cache quelque chose. En plus, il ne m’a pas donné de ses nouvelles depuis.
L : Sujet à éviter. No comment…
M :Ha bon, il y a eu une tentative d’approche de sa part ?
L : Hum, oui il y a eu même bien plus qu’une tentative, il y a eu un hold-up parfait…
Elle me dit ça avec un air triomphant comme si elle venait de m’annoncer qu’elle avait raflé la méga-cagnotte à l’euromillion…
Mon cœur bat la chamade, les larmes me montent aux yeux et je me sens envahi par une furieuse envie de vomir. Quelques secondes où je reste silencieux, quelques secondes qui me paraissent plus longues qu’une éternité, quelques secondes où je ne réalise pas encore vraiment ce qu’elle vient de me dire tant je suis choqué. Je suis complètement KO debout, enfin plutôt inerte et abattu sur mon fauteuil de bureau. C’est le Final Countdown ce-coup ci !!J’en suis sûr et certain, je ne m’en remettrais jamais. Je suis mourant… C’est moi qui les ai présenté en plus…Voilà que je commence déjà à me le reprocher. Je me suis enfoncé un glaive en plein cœur tout seul comme un grand…
L : Tu es toujours là ?? Ca va ??
Nouvelle minute de silence…
M : Non ! ça ne va pas du tout !
Je suis fou furieux! J’ai une envie folle de l’envoyer balader, d’écourter la conversation et sans doute même de la virer manu-militari de mon msn et par là-même de la rayer de mon existence. Mais il me faut savoir ! Les questions fusent de toutes parts. Quand ? Combien de temps ? Est-ce le seul mec avec qui c’est arrivé ? comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Quitte à s’auto flageller, je veux connaître tous les moindres détails y compris le volume de foutre ingéré converti en mètre cube…
Et là une nuit surréaliste s’écoule. Une nuit que je ne vois pas passer. Une nuit à taper comme un forcené sur mon clavier , totalement hébété.Je pète complètement les câbles. Je ne peux tenir une seule seconde de plus, je l’insulte de tous les noms. « Tu me casses les couilles, je ne veux plus jamais entendre parler de toi ! T’es qu’une pute à 3 roubles et t’es comme toute bonne femme, tu sais rien faire de tes 10 doigts à part te les foutre dans la chatte ! » Je me comporte très clairement comme si nous étions en LTR. Je crois qu’au fond de moi, je me l’étais approprié. Elle était à moi. Je m’explique, elle avait refusé de s’offrir à moi mais elle était seule, elle était mon idéal, mon objet fétiche, mon tableau de rêve. Après tout, c’était pas encore si grave que ça de ne pas sortir avec DU MOMENT que personne d’autre n’y touchait. A cet instant-là, je suis franchement dégoûté. Je l’aime encore, enfin plutôt j’aime encore l’image que j’ai toujours eue d’elle. Ce qui me dégoûte, c’est justement que cette image vient de voler en éclats tant elle est en décalage avec la réalité qui est en train de se dévoiler sous mes yeux horrifiés…J’ai vraiment l’impression de parler à la dernière des traînées...C’est le cas d’ailleurs. Au lieu de lui faire des cadeaux et de grandes déclarations, j’aurai peut-être mieux fait de lui jeter une pièce de 20 cents, ça aurait sans doute été plus productif et ça se serait sûrement terminé en Fclose… Je vous laisse libre d’évaluer l’aigreur qui m’habitait à ce moment là et que je n’ai sans doute pas encore tout à fait fini d’évacuer à l’heure où j’écris ces mots/maux…
Arghhh 7 heures du matin, on est toujours en train de s’engueuler comme du poisson pourri. J’entends mon père se lever…Je viens de passer une nuit blanche en pleine période de révision des oraux pour les concours. S’il sait ça, je suis déshérité. A 11H, j’ai un oral blanc ! Super, je suis en grande forme là ! chaud comme les braises ardentes. Je vais casser la baraque. Bref, je ne sais même plus comment s’est terminée la conversation. J’éteins le PC. Je m’écroule sur mon lit comme un pantin désarticulé par le poids du malheur. Impossible de fermer l’œil. Je tremble de tous mes membres. Les mots passent et repassent sans arrêt dans ma tête. C’est pas possible, c’est cauchemardesque ! Pourquoi ça m’arrive à moi ? A partir de cette nuit-là, rien ne sera jamais plus comme avant.
En effet, des questions lancinantes viennent me hanter jusqu’à l’insomnie pendant des mois et des mois… Pourquoi lui et pas moi ? En plus, ça aurait été facile avec moi, il aurait suffi de se baisser pour ramasser…Et encore, si elle avait agité un peu les doigts, j’aurai été capable de sauter…On sait jamais, si ça peut lui épargner le lumbago… Bref, qu’est ce qu’il a de plus ? A priori rien du tout ! physique plus qu’ordinaire, plutôt imbu de sa personne malgré une conversation limitée et un look de bédouin en expédition dans le désert de Gobi . Alors pourquoi ?? Chacune de nos conversations revient invariablement sur ce point de friction. En fait, je n’ai même plus envie de lui parler d’autre chose. Ce qui est le plus ahurissant dans tout ça, ce sont les explications qu’elle me fournit :
« oui en fait, je voulais sortir avec un mec et le jeter au bout de quelque temps, je pouvais pas te faire ça. Tu sais bien combien je t’apprécie. Je n’aurais plus pu me regarder dans une glace. D’ailleurs regarde, nous 2, on est encore amis alors que lui, il y a longtemps que je ne le vois plus » (bouillonnement intérieur : ton amitié, mais qu’est ce que tu veux que je foute de ce ramassis d’immondices ? en gros le premier venu peut te taper le cul alors que moi qui mouille le maillot en essayant de me DHV par tous les moyens possibles et inimaginables chaque jour que Dieu fait, je suis réduit à la ration de guerre d’un somalien anorexique qui fait la grève de la faim en plein ramadan…ton amitié…)
« Ha donc en substance, tu es en train de m’expliquer que tu sors avec lui parce que le trouves con et pas terrible alors que moi tu me traites comme un résidu de larve de sous-fiotte parce que tu m’apprécies beaucoup et que tu ne veux en aucun cas me faire du mal, c’est bien ça ? »
« Oui, c’est bien ça… ».
« Et pour quelle raison ça a pu arriver ?? »
« Pour quelle raison ? ha baaa j’en sais rien moi, y’en a pas… C’est juste comme ça…»
J’en suis réduit à échafauder mes propres théories. Déjà, il avait plus de points communs avec elle que moi ce qui lui confère un avantage indéniable : proximité géographique, mêmes croyances culturelles, même environnement social.,Par ailleurs, j’en suis arrivé à me persuader que le problème venait tout simplement de mon physique. J’étais moche, j’étais moins bien que les autres. D’ailleurs, personne n’avait jamais voulu de moi jusqu’à présent alors comment avais-je donc pu avoir l’audace de croire ne serait-ce qu’une seule seconde que ça pouvait changer maintenant ? Je décide de me prendre en main. En fait, j’attaque le problème sous tous les angles sauf le bon…Au lieu de me concentrer sur le cœur du problème, à savoir ma mentalité d’AFC needy et mon inner Game, je me focalise plutôt sur la périphérie. Je tente des opérations de relooking douteux basées sur le port de maillots de foot US XXXL dont la couture de l’épaule m’arrive au coude, je change de coupe, je me rase, je me rase plus, je laisse le bouc, le collier, je commence la muscu…Bref, je ne sais plus quoi faire pour me DHV…
Pendant prés de deux ans, j’entretiens un rapport paradoxal avec L dans le sens ou je l’aime encore (enfin j’aime celle que j’aurais voulu qu’elle soit) mais je la hais et chacune de nos rencontres et de nos discussions est teintée d’une hostilité plus ou moins larvée selon mon humeur et ma capacité du moment à étouffer mon immense ressentiment. Je lui reproche d’être ce qu’elle est, je lui reproche de ne pas être à la hauteur de ce que j’attendais d’elle, je lui reproche d’être à 100 000 lieux de cet idéal que j’ai voulu plaquer contre toute raison sur son visage. J’en veux à I d’avoir piétiné mes plates-bandes et je lui souhaite de mourir dans d’atroces souffrances. Je me sens lésé et j’en veux à la terre entière. Je veux faire payer à L son comportement. Je veux lui faire croire qu’elle a enfanté un monstre, qu’elle est le bras armé de ma déchéance. Je lui fais croire que je suis devenu alcoolique, que je me dope, que je fréquente des groupes néo-nazis et que c’est entièrement sa faute. Pourquoi ne décide-t-elle pas elle même de couper les ponts définitivement devant mon attitude infantile ? Je ne sais pas. Elle croit sans doute faire sa BA…
Jusqu’au jour où je lui envoyais un dernier SMS : « Tu sais quoi, tu te fais refaire le nez et les dents, gonfler un peu les seins et l’été prochain, tu peux faire le casting pour devenir tentatrice. »…La boucle est bouclée…
Très beau récit dont la teneur manque parfois à FTS tu as raison. Cependant, peux tu mettre en forme stp pour en faciliter la lecture...
J.W.
J.W.
Tout est dit , et l'on vient trop tardIl n’y a que ceux qu’on a idolâtré avec une passion dévorante que l’on peut s’autoriser à détruire par le feu avec autant de véhémence, de virulence et de sévérité
Fascinante plongee dans l'Enfer du One-itis. Je l'ai vecu au lycee entre septembre et Fevrier de mon annee de Premiere et aujourd'hui encore, je ne peux m'empecher d'y penser avec un certain embarras.
La fille est omnipresente dans tes pensees mais en meme temps ce n'est jamais vraiment a elle que tu t'adresses mais a une chimere totalement idealisee.
La fille est omnipresente dans tes pensees mais en meme temps ce n'est jamais vraiment a elle que tu t'adresses mais a une chimere totalement idealisee.
L'autre probleme, c'est qu'il faut utliser les bons outils des le debut parce que rattrapper une mauvaise impression desastreuse est quasiment impossible.Au fond de moi, j’ai toujours su que la séduction n’est strictement rien d’autre qu’une question de technique. Autrement dit, grossièrement, n’importe quel homme peut parvenir à séduire n’importe quelle femme du moment qu’il possède les bons outils à sa disposition. Comme dans tous les domaines, que ce soit le sport, la chanson, l’écriture, la finance, le gobage de flambys… Il y en a toujours qui auront plus de talent que les autres, c’est indéniable. Néanmoins, c’est comme à koh-lanta, il est toujours plus facile d’allumer un feu avec un briquet plutôt qu’en essayant de cogner 2 silex l’un sur l’autre…Quand on a acquis la technique, Quand on s’est entraîné à la maîtriser, quand on la met en application avec efficacité, tout devient plus facile. Je crois que c’est cette certitude fermement ancrée au fond de moi depuis des années qui m’incite à serrer les dents et à réitérer mes avances auprès d’une femme jusqu’à ce que mort s’ensuive quitte à passer au mieux pour le gros boulet de service et au pire pour un psychotique névrosé…Seul problème, je sais que les outils existent mais je n’utilise pas les bons.
Oh mon Dieu… Il aurait fallu un game en beton arme et une frame super virile pour que ce genre de conneries soient prises pour du second degre. La on se dit: "le pauvre, on dirait un gamin en colonie de vacances qui envoie des cartes postales a sa maman." C'est courageux et salvateur d'ecrire tout cela comme tu le fait, ca va te faire un poids en moins sur la poitrine. Un peu comme Soleil Moon Frye (Punk Brewster) apres sa reduction mammaire.je lui ai également acheté une carte d’anniversaire sur laquelle j’ai rédigé un petit mot doux, vous savez le genre de carte avec une enveloppe rose et un gros Titi qui s’exprime à travers une bulle de bande dessinée pour déblatérer des mièvreries du style « Il y a si longtemps que ze n’aime que toi ma petite fleur des champs aux mille couleurs chatoyantes ».
C'est une erreur frequente et oh combien pardonnable des debutants. Demander des conseils a des filles parait tout a fait logique apres tout. Et puis un jour on se rend compte qu'il vaut mieux s'adresser a des mecs. Je dis souvent que quand on veut apprendre a vendre des bagnoles d'occasion on demande a un garagiste, pas a ses clients.Chaque jour, je ne parle que d’elle avec d’autres filles de la classe. On s’échange des petits bouts de papiers sur lesquels j’exprime mon désarroi et implore l’aide du sexe imbécile pour tenter de résoudre cette énigme qui me laisse perplexe…Mais pourquoi refuse-t-elle obstinément cet amour que je lui offre sur un plateau d’argent ??? Après tout, qui de mieux placé qu’une femme pour tenter de rationaliser ce qui peut se passer dans le cerveau de ces animaux-là.
Pourtant, il raconte des conneries depuis tout a l'heure… Enorme, ce passage ou tu es tellement prisonnier de ton modele que ce que tu vois se derouler devant toi parait n'avoir aucun sens alors que tu aurais pu en tirer des enseignements. Tu m'as donne envie de relire mes FR avec les yeux du mec qui one-itiserait sur ma cible depuis deux ans et qui ne comprendrait pas qu'elle m'envoie de doux regards quand je lui demande son personnage de dessins anime prefere alors que lui la couvre de fleurs et de declarations enflammees.Donc, nous prenons la direction de la gare du Nord, I commence à discuter avec L. J’observe son regard s’illuminer avec suspicion…Comment il a fait ça lui ?? Pourtant, il raconte que des conneries depuis tout à l’heure…Je les quitte tous deux à la gare du nord pour prendre mon train tandis qu’ils se dirigent vers le RER car ils habitent dans le même coin (quand le destin a décidé de s’acharner…). Quelque peu troublé, je décide de ne plus trop penser à cet épisode. Cela dit, ça sent le coup fourré à plein nez…
Only eyes washed by tears can see clearlyMon cœur bat la chamade, les larmes me montent aux yeux et je me sens envahi par une furieuse envie de vomir. Quelques secondes où je reste silencieux, quelques secondes qui me paraissent plus longues qu’une éternité, quelques secondes où je ne réalise pas encore vraiment ce qu’elle vient de me dire tant je suis choqué. Je suis complètement KO debout, enfin plutôt inerte et abattu sur mon fauteuil de bureau.
Je me dois à mon tour faire un commentaire sur cette histoire que je connais bien puisque je connais le personnage depuis qu'il est né! (nos pères sont amis de génération en génération).
J'ai rarement vu une descente en enfer telle que je l'ai vu se produire sous mes yeux dans cette période.
Je me rapelle une anecdote, quand nous étions en vacances dans le sud de la france avec notre groupe de pote.
Un jour au bord de la piscine il recoit un sms d'elle...et là c'est le drame. Je le vois se lever comme un fou furieux, crier, taper tout, il a presque réussi à jetter son portable dans l'eau...Et puis il est parti...tête baissée, droit devant, la tête dans le guidon, seul comme un échappé en pleine montée du Mont Ventou. Personne n'a pu le retenir. On l'a retrouvé le soir en rentrant à la baraque apparemment calmé. Aucunes explications à part un truc du genre "toutes des putes à 3 sous, bonnes qu'à se faire taper le cul au bois de Boulogne". Comme seul réaction de notre part des rires...(car faut dire qu'il a de l'humour le petit!!), comme si il n'y avait qu'à lui que ca arrivait. Mais trop fort de nos fiertés, nous ne disions mot. Qui ne dit mot conscent dit on....
J'ai tellement entendu parler de cette fille que j'avais l'impression qu'elle venait de poser le pied sur Mars. Pourtant c'est pas faute d'avoir essayé de le raisonner : "mais laisse là tomber; passe à autre chose; etc" et autres phrases qui n'ont aucun intérêt dans une telle situation.
Aujourd'hui cette histoire terrifiante de one itis est enfin sorti de toi et s'est extériorisée pour le plus grand nombre.
Pour avoir aussi vécut cette descente en enfer, je sais à quel point c'est dur d'oublier. Comme Blusher j'y repense de temps en temps, et aujourd'hui je ne serai pas ce que je suis sans être passé par là.
J'ai rarement vu une descente en enfer telle que je l'ai vu se produire sous mes yeux dans cette période.
Je me rapelle une anecdote, quand nous étions en vacances dans le sud de la france avec notre groupe de pote.
Un jour au bord de la piscine il recoit un sms d'elle...et là c'est le drame. Je le vois se lever comme un fou furieux, crier, taper tout, il a presque réussi à jetter son portable dans l'eau...Et puis il est parti...tête baissée, droit devant, la tête dans le guidon, seul comme un échappé en pleine montée du Mont Ventou. Personne n'a pu le retenir. On l'a retrouvé le soir en rentrant à la baraque apparemment calmé. Aucunes explications à part un truc du genre "toutes des putes à 3 sous, bonnes qu'à se faire taper le cul au bois de Boulogne". Comme seul réaction de notre part des rires...(car faut dire qu'il a de l'humour le petit!!), comme si il n'y avait qu'à lui que ca arrivait. Mais trop fort de nos fiertés, nous ne disions mot. Qui ne dit mot conscent dit on....
J'ai tellement entendu parler de cette fille que j'avais l'impression qu'elle venait de poser le pied sur Mars. Pourtant c'est pas faute d'avoir essayé de le raisonner : "mais laisse là tomber; passe à autre chose; etc" et autres phrases qui n'ont aucun intérêt dans une telle situation.
Aujourd'hui cette histoire terrifiante de one itis est enfin sorti de toi et s'est extériorisée pour le plus grand nombre.
Pour avoir aussi vécut cette descente en enfer, je sais à quel point c'est dur d'oublier. Comme Blusher j'y repense de temps en temps, et aujourd'hui je ne serai pas ce que je suis sans être passé par là.
Histoire très éprouvante et qui me rappelle par morceau certaines parties de mon histoire personnelle.
Welcome to the real world
Enrichis toi de ça, sois fort et vis ton passé comme une force qui te pousse à changer, n'en aie pas honte, assume le totalement et va de l'avant.
Bienvenue le joker.
Welcome to the real world
Enrichis toi de ça, sois fort et vis ton passé comme une force qui te pousse à changer, n'en aie pas honte, assume le totalement et va de l'avant.
Bienvenue le joker.
Merci à tous pour votre accueil et vos réactions,
J'ai décidé de commencer par ce post pour évoquer mon point de départ dans le monde de la séduction et surtout pour formaliser mon récit et ne pas oublier la manière dont les choses se sont déroulées. J'assume totalement cette affaire et j'espère pouvoir m'en servir de base de travail pour progresser dans la maîtrise des relations sociales. J'ai pris grand soin à développer la chronologie des événements ainsi que les pensées, réflexions et schémas mentaux qui les ont accompagnés sur le moment. Pour pointer les erreurs, les soumettre au regard intransigeant des PUA. Finalement, je ne le regrette pas car j'ai fait ce que je pensais être le mieux à un instant T et cette expérience a grandement contribué à façonner l'homme que je suis en train de devenir aujourd'hui. Je me plaçais plus dans la position du petit garçon que dans celle du séducteur. Genre maman, je veux ci , je veux ça... Dur d'être le prix avec ce genre de positionnement. Enormément de plaintes en tout genre, donc social proof 0, attract 0...AFCisme 100
Ce que j'ai aussi essayé de mettre en lumière, ce sont les schémas comportementaux qui correspondent au one itis. Je veux dire qu'on s'enfonce encore plus dans l'afcisme, plus par stratégie que par réelle sincérité. Plus on cherche à plaire, plus on en fait et plus on s'enfonce. Et plus c'est pire, plus c'est pire. C'est vraiment le cercle vicieux.
On se laisse aveugler par la colère et le manque de recul. Peu de réflexion sur les événements et une imagination galopante.
@Blusher: feedback tres intéressant car effectivement, finalement, comme le dit Don mon ami de toujours, j'ai peut etre passé des jours entiers à parler d'elle mais, je ne la connais que peu et très superficiellement. C'est comme si j'avais crée un personnage, je suis tombé sur L et j'ai dit bon à partir de maintenant, ce perso, ce sera toi, sans tenir compte de qui elle pouvait être, peut etre même sans réellement vouloir m'y intéresser.
Le pire c'est que j'avais une vraie stratégie. J'ai beaucoup calculé. Mais la stratégie c'était plutot comment l'apitoyer le plus possible??et puis devant moi, un game, simple , naturel, insignifiant sur le moment comme tu l'as noté... Enfin bref, éclairant pour l'avenir et riche d'enseignement à posteriori sur la génése du one itis!
J'ai décidé de commencer par ce post pour évoquer mon point de départ dans le monde de la séduction et surtout pour formaliser mon récit et ne pas oublier la manière dont les choses se sont déroulées. J'assume totalement cette affaire et j'espère pouvoir m'en servir de base de travail pour progresser dans la maîtrise des relations sociales. J'ai pris grand soin à développer la chronologie des événements ainsi que les pensées, réflexions et schémas mentaux qui les ont accompagnés sur le moment. Pour pointer les erreurs, les soumettre au regard intransigeant des PUA. Finalement, je ne le regrette pas car j'ai fait ce que je pensais être le mieux à un instant T et cette expérience a grandement contribué à façonner l'homme que je suis en train de devenir aujourd'hui. Je me plaçais plus dans la position du petit garçon que dans celle du séducteur. Genre maman, je veux ci , je veux ça... Dur d'être le prix avec ce genre de positionnement. Enormément de plaintes en tout genre, donc social proof 0, attract 0...AFCisme 100
Ce que j'ai aussi essayé de mettre en lumière, ce sont les schémas comportementaux qui correspondent au one itis. Je veux dire qu'on s'enfonce encore plus dans l'afcisme, plus par stratégie que par réelle sincérité. Plus on cherche à plaire, plus on en fait et plus on s'enfonce. Et plus c'est pire, plus c'est pire. C'est vraiment le cercle vicieux.
On se laisse aveugler par la colère et le manque de recul. Peu de réflexion sur les événements et une imagination galopante.
@Blusher: feedback tres intéressant car effectivement, finalement, comme le dit Don mon ami de toujours, j'ai peut etre passé des jours entiers à parler d'elle mais, je ne la connais que peu et très superficiellement. C'est comme si j'avais crée un personnage, je suis tombé sur L et j'ai dit bon à partir de maintenant, ce perso, ce sera toi, sans tenir compte de qui elle pouvait être, peut etre même sans réellement vouloir m'y intéresser.
Le pire c'est que j'avais une vraie stratégie. J'ai beaucoup calculé. Mais la stratégie c'était plutot comment l'apitoyer le plus possible??et puis devant moi, un game, simple , naturel, insignifiant sur le moment comme tu l'as noté... Enfin bref, éclairant pour l'avenir et riche d'enseignement à posteriori sur la génése du one itis!
T'as l'air sympa, d'avoir de l'humour et pas con et en plus, tu as maintenant beaucoup de recul par rapport à toi-même. Si tu gardes cet état d'esprit, tu pourrais faire des ravages d'ici quelques mois!!
Ce que tu dis par rapport au fait d'agir comme un fils à sa maman est très important. Les femmes veulent des hommes, point barre.
Sans vouloir m'apitoyer sur mon sort, j'ai perdu ma mère à un certain moment et malgré la tristesse que ça amène, c'est aussi un des facteurs qui m'a fait être complètement affirmé.
Essaie peut-être aussi de réfléchir à pourquoi tu es arrivé à ce que tu es ou étais en tant qu'AFC. Il y a certainement du bon à garder mais il faut se séparer de tout ce qui t'as empêché de t'affirmer.
A+ et bienvenue aussi!
PS : récit assez émouvant
Ce que tu dis par rapport au fait d'agir comme un fils à sa maman est très important. Les femmes veulent des hommes, point barre.
Sans vouloir m'apitoyer sur mon sort, j'ai perdu ma mère à un certain moment et malgré la tristesse que ça amène, c'est aussi un des facteurs qui m'a fait être complètement affirmé.
Essaie peut-être aussi de réfléchir à pourquoi tu es arrivé à ce que tu es ou étais en tant qu'AFC. Il y a certainement du bon à garder mais il faut se séparer de tout ce qui t'as empêché de t'affirmer.
A+ et bienvenue aussi!
PS : récit assez émouvant
S'il y en a si peu, c'est probablement pour ne pas l'avoir sous les yeux en permanence et tenter de l'oublier le plus possible. Ce que tu as vécu, je serai prêt à mettre ma pièce que 95% des membres de ce forum ont vécu une situation similaire, un bon gros One-Itis, (moi le premier), dans une version plus ou moins édulcorée.le joker a écrit : Mais finalement, il y a assez peu de FR d'AFC, comme si on avait fini par occulter toute cette partie sombre de notre existence. Il me reste encore un immense travail de lecture à faire en papillonnant dans les diffèrents topics mais pour l'instant le seul FR revetant une vocation d'écriture thérapeutique que j'ai pu lire était l'oeuvre d'Asles (la vengeance est un plat qui ne se mange pas) avec les résultats que tout le monde connait. J'ai donc pour ma part décidé de rédiger ce petit article retraçant une petite partie de mon parcours.
J'espère qu'il suscitera des réactions de votre part à tous, soulevera des questions ou aidera les players à extraire de nouvelles réflexions sur le game et les AFC. Ce que je livre ici sans fard, c'est mon fantome, la légende de bob rapportée à mon histoire personnels, des sensations à l'état brut que je suis descendu chercher dans les égouts marécageux de mon être.
En tous les cas, c'est très courageux de ta part de crever l'abcès et de faire part de ton expérience au public. Ce n'est pas donné à tout le monde. Espérons que ça te serve à rebondir d'autant plus haut !!
Et le plus terrible, c'est que je pense que par la suite, consciemment puis inconsciemment, on fini toujours par chercher une fille qui aurait des traits physiques similaires à notre OI... Comme si on pouvait avoir une seconde chance, avec une fille similaire, mais sans répéter les mêmes erreurs... Très certainement une partie du processus de guérison de l'AFC au RAFC.
Merci pour ta prose enlevée, ton humour caustique et ta bonne foi évidente.Ouf Je me sens moins seul ! et moins con merci d'avoir mis de jolis mots sur unscénario si prévisible qu'on en rirait s'il ne signifiait pas la souffrance primale qui nous a tous menés à FTS. Poste encore! 