C'est dans nos différences et nos ressemblances que je suis.
Ces deux dernières années à étudier dans la com', la gestion de ressources humaines, à sarger et surtout observer le monde qui m'entoure m'ont ouverts les yeux sur une réalité que je ne comprend pas. Je demanderais donc aux lecteurs de ce topic d'avoir l'amabilité de ne pas répondre s'ils n'ont pas une expérience solide dans le domaine et ne pas se lancer dans des avis personnels sans arguments solides à l'appui, quitte à ce que ce topic reste sans réponse si personne ici n'est assez qualifié pour répondre... Merci.
Tous les êtres vivants, Hommes comme animaux, cherchent à se différencier de leurs semblables. Les animaux forment des troupeaux, nous formons des groupes. A plus ou moins grande échelle, nos groupes nous permettent de nous identifier par rapport à des coutumes, des préférences, un état d'esprit, etc., et nous différencier des autres pour les mêmes raisons. Voila un premier phénomène que je n'arrive pas à expliquer : nous cherchons à nous différencier des autres, mais pour cela il nous faut ressembler à quelqu'un.
Le second phénomène, plus profond, est celui du besoin, de la nécessité absolue de l'Homme à avoir une identité en mettant en évidence sa différence et son appartenance. L'être humain est un être sociable, mais d'où nous viens ce besoin ? Pourquoi, au plus profond de nous, avons nous besoin de cette différence et de cette appartenance ? Ca ne peux pas être quelque chose de réfléchis car même les enfants en bas âge respectent ce phénomène (preuve en est que si, dans une cours d'école, un enfant est différent des autres, il se fera marginaliser, ou pire).
Ces questions sont la base même des interactions sociales, car c'est cette recherche de la différence et de la ressemblance en même temps qui nous pousse à avoir des interactions sociales.
Tous les êtres vivants, Hommes comme animaux, cherchent à se différencier de leurs semblables. Les animaux forment des troupeaux, nous formons des groupes. A plus ou moins grande échelle, nos groupes nous permettent de nous identifier par rapport à des coutumes, des préférences, un état d'esprit, etc., et nous différencier des autres pour les mêmes raisons. Voila un premier phénomène que je n'arrive pas à expliquer : nous cherchons à nous différencier des autres, mais pour cela il nous faut ressembler à quelqu'un.
Le second phénomène, plus profond, est celui du besoin, de la nécessité absolue de l'Homme à avoir une identité en mettant en évidence sa différence et son appartenance. L'être humain est un être sociable, mais d'où nous viens ce besoin ? Pourquoi, au plus profond de nous, avons nous besoin de cette différence et de cette appartenance ? Ca ne peux pas être quelque chose de réfléchis car même les enfants en bas âge respectent ce phénomène (preuve en est que si, dans une cours d'école, un enfant est différent des autres, il se fera marginaliser, ou pire).
Ces questions sont la base même des interactions sociales, car c'est cette recherche de la différence et de la ressemblance en même temps qui nous pousse à avoir des interactions sociales.
T'as pas besoin d'un assistant/attaché DRH par hasard?Azro a écrit :Ces deux dernières années à étudier dans la com', la gestion de ressources humaines, à sarger et surtout observer le monde qui m'entoure m'ont ouverts les yeux sur une réalité que je ne comprend pas.

Ok.. Attends je ressors ma mémoire flash sur mes années en chercheur en sociologie. Ça te va comme référentiel de connaissance?Azro a écrit : Je demanderais donc aux lecteurs de ce topic d'avoir l'amabilité de ne pas répondre s'ils n'ont pas une expérience solide dans le domaine et ne pas se lancer dans des avis personnels sans arguments solides à l'appui, quitte à ce que ce topic reste sans réponse si personne ici n'est assez qualifié pour répondre... Merci.

Il est commun en sociologie et en psychologie groupale d’admettre qu’il y a deux types de groupe social qui existe aux yeux d’un individu :Azro a écrit : Tous les êtres vivants, Hommes comme animaux, cherchent à se différencier de leurs semblables. Les animaux forment des troupeaux, nous formons des groupes. A plus ou moins grande échelle, nos groupes nous permettent de nous identifier par rapport à des coutumes, des préférences, un état d'esprit, etc., et nous différencier des autres pour les mêmes raisons. Voila un premier phénomène que je n'arrive pas à expliquer : nous cherchons à nous différencier des autres, mais pour cela il nous faut ressembler à quelqu'un.
• le groupe d’appartenance : c’est le groupe social d’origine de l’individu, celui dans lequel il est né, où il a été éduqué et dans lequel on lui a enseigné des valeurs, des normes, des repères.
• Le groupe de référence : c’est le groupe que tout individu cherche à intégrer car il y trouve un intérêt tout particulier d’ordre personnel. Ce peut-être un milieu d’ordre professionnel (exemple : le milieu de la mode), d’adhésion identitaire (exemple : milieu gothique) etc.…
Là où tout se complique, c’est que l’image du groupe de référence est très souvent surfaite. Dit autrement, l’image du groupe de référence que se fait un individu est généralement partiellement exacte. Il n’en saisi que les aspects de surface. A partir de là, deux types de réactions sont observables et sont non exclusive.
Le premier est le mimétisme. L’individu ou l’acteur social souhaitant intégrer le milieu de référence imite les mœurs et les coutumes des autres individus de ce groupe, tels qu’il les perçoit. Ce qui peut donner des choses ridicules, comme par exemple le petit doigt en l’air.
Le second est le rejet de son groupe d’appartenance, la négation de sa propre identité culturelle d’origine afin d’adopter celle de son milieu de référence, avec on s’en doute, tous les soucis et les contradictions personnelles qui en résultent.
Ainsi, dans ton interrogation et tes observations, il serait intéressant que tu arrives à distinguer le milieu d’appartenance (différenciation) et milieu de référence (ressembler à quelqu’un).
Avec ce phénomène d’ordre général et sociologiquement admis, il faut aussi y poser dessus le calque d’un autre phénomène de plus en plus important dans nos sociétés occidentales : l’individualisme.
L’individualisme trouve sa première forme dans le « je pense donc je suis » de Descartes. Il y trouve là sa première expression et sa première origine. En effet, l’individu est, de facto, considéré comme un tout unique, indépendant et autonome. Par la suite est arrivé d’outre-atlantique le mythe du « self made man », l’homme qui s’est fait tout seul, version plus moderne et plus poussé que le modèle original.
Les conséquences sont actuellement encore sujets de polémique : rupture du lien social, fragilisation des groupes, fragilisation de la famille, individualisation frénétique, perte de repère identitaire (car rejet du groupe d’appartenance, mais aussi du groupe de référence), etc.… C’est, dans une certaine mesure, l’idéologie dominante dans nos sociétés, y compris dans les forums comme FTS. Comme exemple intéressant, j’invite ceux intéressé par cette question à relire l’excellent article de FK sur la métaphore « du lion et du troupeau de mouton » qui sous-tend en filigrane (de façon consciente ou inconsciente) cette idéologie.
D’autres facteurs peuvent rentrer en compte. Ainsi, je pourrai citer le changement des structures relationnelles, qui sont passé d’une forme groupale à une forme plus en « réseau », et cela à cause des mutations technologiques et sociales, et sous l’égide d’impératifs économiques. Il faudrait aussi aborder ce problème par l’angle du mythe social.
Bref, ta question soulève une forte complexité par la multitude des facteurs que l’on peut mettre en cause et que j’ai tenté, humblement, de résumer et de clarifier. Je suis prêt, ainsi que d’autres j’en suis sur, à éclaircir tel ou tel points qui pourraient paraître un peu obscur.
Une partie de tes questions trouveront sûrement des réponses dans ce que j’ai exposé précédemment. Je me concentrerai donc sur cette question : « l'être humain est un être sociable, mais d'où nous viens ce besoin ? »Azro a écrit : Le second phénomène, plus profond, est celui du besoin, de la nécessité absolue de l'Homme à avoir une identité en mettant en évidence sa différence et son appartenance. L'être humain est un être sociable, mais d'où nous viens ce besoin ? Pourquoi, au plus profond de nous, avons nous besoin de cette différence et de cette appartenance ? Ca ne peut pas être quelque chose de réfléchis car même les enfants en bas âge respectent ce phénomène (preuve en est que si, dans une cours d'école, un enfant est différent des autres, il se fera marginaliser, ou pire).
Ces questions sont la base même des interactions sociales, car c'est cette recherche de la différence et de la ressemblance en même temps qui nous pousse à avoir des interactions sociales.
Une grande partie de la réponse se trouve dans le milieu naturel. Il faut savoir qu’au départ, l’homme n’est pas, et de loin, l’animal le plus chouchouté par mère nature. En fait, en milieu sauvage et hostile, un individu seul n’a que très peu de chance de survivre. Il n’a pas de griffes et de mâchoires pour se défendre contre d’éventuels prédateurs ; il n’a pas non plus de carapace solide sur le dos ; il ne court pas vite ; il n’a pas de poils pour se protéger du froid… Bref, l’homme isolé est comme une fourmi, minuscule et vulnérable.
Mais là où l’homme à un avantage indéniable c’est… son pouce ! En effet, le fait d’avoir une main préhensible, dû notamment à l’apparition du pouce, lui permet de manipuler avec précision des objets. Cela, conjugué avec l’apparition de l’intelligence, lui a permis de transformer son environnement hostile et de renverser l’ordre naturel des choses. Les animaux s’adaptent à l’environnement. L’homme adapte son environnement à lui-même.
Mais pour cela, l’homme a du s’allier avec d’autres hommes. Car, de tous temps, il a toujours été plus fort ensemble que seul (un seul type pour chasser le mammouth, vous lui donnez combien de chance de survie ?). Des cavernes, l’homme est passé à la construction de maisons, des maisons aux HLM, des HLM à l’espace…
C’est un besoin de survie donc qui rassemble l’homme avec l’homme. Un besoin hérité de nos aïeuls, instinctif et inconscient, mais pas seulement. Car face à la nature, l’homme n’est toujours rien. Et la transformation de la nature pour l’adapter à l’homme nécessite des forces et des énergies colossales, mêmes de nos jours, et cela implique que l’homme socialisé et intégré est la seule forme admise socialement, car la communauté, l’espèce, y trouve là sa propre survie.
Bref, l’homme est sociable, car sans cela, l’homme ne peut survivre face à son environnement naturel. Cela permet à l’espèce de se perpétuer, de se multiplier et de perdurer.
Bien sur, au fil des siècles, des couches supplémentaires et inconscientes (de façon individuelle et collective) se sont accumulées au dessus de ce besoin primaire, posant la question de la différence, de l’étranger, de l’apatride et du bâtard. Mais ceci est une autre histoire.
Cordialement.
J.W.
Merci d'être revenu sur les notions de base de la communication et de la psychologie sociale, mais à vrai dire, ma question portait sur le "pourquoi". Qu'est ce qui fait que l'on ait besoin de se différencier et d'appartenir pour être ?
Passons maintenant à la deuxième partie. Tous les éléments que tu as énuméré sont tout à fait vrais, mais quand on porte notre regard sur la société actuelle, on peux constater que le besoin qu'avaient nos ancêtres n'a plus lieu d'être. Peux de mammouths courent les rues de nos jours :p. Si notre besoin actuelle dépend de facteurs qui ne sont plus valables depuis des millénaires, alors cela voudrait dire que malgré notre intelligence d'être humain, nous vivons dans une situation incohérente. La société d'aujourd'hui, dans toute sa complexité, nous protège de l'environnement, qu'elle et nous le voulions ou pas. Alors pourquoi continuer d'avoir besoin d'interagir ? Pour la reproduction de l'espèce certes, mais il n'y a pas que ça, sinon on n'aurait pas besoin d'avoir des échanges avec ceux qui ne nous attirent pas sexuellement. Si ce n'est pas pour nous protéger de l'environnement, et si ne c'est pas forcément pour assurer la survie de notre espèce, alors pourquoi ?
Passons maintenant à la deuxième partie. Tous les éléments que tu as énuméré sont tout à fait vrais, mais quand on porte notre regard sur la société actuelle, on peux constater que le besoin qu'avaient nos ancêtres n'a plus lieu d'être. Peux de mammouths courent les rues de nos jours :p. Si notre besoin actuelle dépend de facteurs qui ne sont plus valables depuis des millénaires, alors cela voudrait dire que malgré notre intelligence d'être humain, nous vivons dans une situation incohérente. La société d'aujourd'hui, dans toute sa complexité, nous protège de l'environnement, qu'elle et nous le voulions ou pas. Alors pourquoi continuer d'avoir besoin d'interagir ? Pour la reproduction de l'espèce certes, mais il n'y a pas que ça, sinon on n'aurait pas besoin d'avoir des échanges avec ceux qui ne nous attirent pas sexuellement. Si ce n'est pas pour nous protéger de l'environnement, et si ne c'est pas forcément pour assurer la survie de notre espèce, alors pourquoi ?
Pourquoi se différencier? Pour nier son groupe d'origineAzro a écrit :Merci d'être revenu sur les notions de base de la communication et de la psychologie sociale, mais à vrai dire, ma question portait sur le "pourquoi". Qu'est ce qui fait que l'on ait besoin de se différencier et d'appartenir pour être ?
Pourquoi appartenir? pour rejoindre son groupe de référence qui, suivant l'image qu'on s'en fait, doit combler les besoins primaires de l'homme tel que défini par la pyramide de Maslow.
Une grande partie de nos comportements actuels se situent de façon inconsciente je pense dans la reproduction primaire de ce qui a été défini par nos ancêtre: reproduction, sauvegarde de territoire, socialisation protectrice, relation homme/femme, ..Azro a écrit : Passons maintenant à la deuxième partie. Tous les éléments que tu as énuméré sont tout à fait vrais, mais quand on porte notre regard sur la société actuelle, on peux constater que le besoin qu'avaient nos ancêtres n'a plus lieu d'être. Peux de mammouths courent les rues de nos jours :p. Si notre besoin actuelle dépend de facteurs qui ne sont plus valables depuis des millénaires, alors cela voudrait dire que malgré notre intelligence d'être humain, nous vivons dans une situation incohérente.
Il ne faut pas se voiler la face: malgré toutes nos évolutions technologiques, nos progrès, nos connaissances, nous ne restons que de grands singes au fond.
Mais là je t'avoue que cela relève plus de mes croyances personnelles que d'un fait avéré, bien que de sèrieuses études existent sur ce sujet.
[/quote]Azro a écrit : La société d'aujourd'hui, dans toute sa complexité, nous protège de l'environnement, qu'elle et nous le voulions ou pas. Alors pourquoi continuer d'avoir besoin d'interagir ? Pour la reproduction de l'espèce certes, mais il n'y a pas que ça, sinon on n'aurait pas besoin d'avoir des échanges avec ceux qui ne nous attirent pas sexuellement. Si ce n'est pas pour nous protéger de l'environnement, et si ne c'est pas forcément pour assurer la survie de notre espèce, alors pourquoi ?
Le raisonnement est plus simple en fait. La société d'aujourd'hui nous protège de l'environnement parce qu'elle perdure dans le temps. Cette société ne peut perdurer que si elle est entretenu, dévellopé et en évolution constante. Pour l'entretenir, et donc pour maintenir cette protection, les hommes n'ont pas d'autres choix que de continuer à interagir de façon sociale, sous peine de la voir vite se dégrader et ne plus faire office de protection.
Voila mon point de vue.
Cordialement.
J.W.
J'apporte une nuance à cette intéressante question :
Il est aussi un peu simpliste de dire que l'homme modifie son environnement alors que les animaux s'y adaptent. L'homme modifie en partie son environnement mais doit bien sûr s'adapter à l'environnement qui s'impose à lui, qu'il soit le fruit de ses propres mains ou de la nature la plus brute.
Si demain on vous balance en plein milieu de la jungle amazonienne, à combien estimez-vous vos chances de survie ? Vous finirez probalement mort, mordu par une migale ou empoisonné par un fruit vénéneux. Pourtant, des sociétés d'hommes ont vécus et vivent encore dans ce milieu, à priori très hostile, mais dont ils savent tirer profit et dont ils ont identifiés les ressources et les dangers.
A contrario, balancez un indien d'amazonie en plein Paris.
Comment estimez-vous ces chances de comprendre l'environnement qui l'entoure, d'y survivre et d'y réussir ? Certes, cet environnement est sans doute moins directement mortel que la jungle amazonienne, mais il a de fortes chances de finir SDF, de se faire tabasser dans un coin de rue s'il s'aventure en banlieue ou de se faire ramasser par les flics, puis expulsé prompto dès qu'ils auront compris d'où il vient
Donc, pour répondre à ta question Azro, si l'homme continue à interagir, c'est parce que, entre autres mille autres facteurs, l'environnement dans lequel il vit est hostile, complexe, difficile, et qu'il a besoin de ses semblables pour s'y mouvoir et réussir.
Regarde la force que donne la communauté à ceux qui sont confrontés à ce défi complexe qu'est la séduction (dont l'envie provient du besoin de reproduction fortement programmé en nous) dans notre société, où l'avantage que confèrent toutes les communautés en général pour promouvoir leurs membres et faire en sorte que le tout dépasse la somme des parties ?
Jwolf, tu cherches du travail en ce moment, si tu es passé par une grande école avec un fort esprit de corps, tu as plus de chances d'en trouver rapidement que si tu sors d'une fac, car alors tu sais que si tu rencontres un de tes semblables, il aura tendance à te choisir préférentiellement par rapport à une personne "à compétences égales", mais d'une autre école...
Azro a écrit : La société d'aujourd'hui, dans toute sa complexité, nous protège de l'environnement, qu'elle et nous le voulions ou pas. Alors pourquoi continuer d'avoir besoin d'interagir ? Pour la reproduction de l'espèce certes, mais il n'y a pas que ça, sinon on n'aurait pas besoin d'avoir des échanges avec ceux qui ne nous attirent pas sexuellement. Si ce n'est pas pour nous protéger de l'environnement, et si ne c'est pas forcément pour assurer la survie de notre espèce, alors pourquoi ?
Il me semble qu'il est un peu simpliste de résumer la société à une sorte de garde-fou contre un environnement hostile. Je pense que la société est un environnement à part entière, à priori moins hostile que l'environnement "naturel" mais qui comporte néanmoins son lot de dangers, spécifiques à celle-ci, dont la particularité est bien sûr d'être de nature artificielle, ce qui ne change rien à sa dangerosité.Johnattan Wolf a écrit : Le raisonnement est plus simple en fait. La société d'aujourd'hui nous protège de l'environnement parce qu'elle perdure dans le temps. Cette société ne peut perdurer que si elle est entretenu, dévellopé et en évolution constante. Pour l'entretenir, et donc pour maintenir cette protection, les hommes n'ont pas d'autres choix que de continuer à interagir de façon sociale, sous peine de la voir vite se dégrader et ne plus faire office de protection.
Il est aussi un peu simpliste de dire que l'homme modifie son environnement alors que les animaux s'y adaptent. L'homme modifie en partie son environnement mais doit bien sûr s'adapter à l'environnement qui s'impose à lui, qu'il soit le fruit de ses propres mains ou de la nature la plus brute.
Si demain on vous balance en plein milieu de la jungle amazonienne, à combien estimez-vous vos chances de survie ? Vous finirez probalement mort, mordu par une migale ou empoisonné par un fruit vénéneux. Pourtant, des sociétés d'hommes ont vécus et vivent encore dans ce milieu, à priori très hostile, mais dont ils savent tirer profit et dont ils ont identifiés les ressources et les dangers.
A contrario, balancez un indien d'amazonie en plein Paris.
Comment estimez-vous ces chances de comprendre l'environnement qui l'entoure, d'y survivre et d'y réussir ? Certes, cet environnement est sans doute moins directement mortel que la jungle amazonienne, mais il a de fortes chances de finir SDF, de se faire tabasser dans un coin de rue s'il s'aventure en banlieue ou de se faire ramasser par les flics, puis expulsé prompto dès qu'ils auront compris d'où il vient

Donc, pour répondre à ta question Azro, si l'homme continue à interagir, c'est parce que, entre autres mille autres facteurs, l'environnement dans lequel il vit est hostile, complexe, difficile, et qu'il a besoin de ses semblables pour s'y mouvoir et réussir.
Regarde la force que donne la communauté à ceux qui sont confrontés à ce défi complexe qu'est la séduction (dont l'envie provient du besoin de reproduction fortement programmé en nous) dans notre société, où l'avantage que confèrent toutes les communautés en général pour promouvoir leurs membres et faire en sorte que le tout dépasse la somme des parties ?
Jwolf, tu cherches du travail en ce moment, si tu es passé par une grande école avec un fort esprit de corps, tu as plus de chances d'en trouver rapidement que si tu sors d'une fac, car alors tu sais que si tu rencontres un de tes semblables, il aura tendance à te choisir préférentiellement par rapport à une personne "à compétences égales", mais d'une autre école...
Ta question est semble-t'il bien plus philosophique qu'il n'y parait, j'y aurais répondu plus tôt je ne l'aurais pas vu.Si ce n'est pas pour nous protéger de l'environnement, et si ne c'est pas forcément pour assurer la survie de notre espèce, alors pourquoi ?
Je note en effet, que tu poses ta question sous la forme du "Pourquoi?" et non du "Comment?". La différence est subtile mais elle change tout.
Le "comment" est d'ordre factuel, il appel une description du phénomène, de comment les interaction se font et quelle en est l'histoire.
Le "pourquoi" est plutot d'ordre métaphysique (impliquant Dieu, un être supérieur, ou pas...), il implique une remise en question de l'existence du phénomène.
Bref, tout ça pour dire que, ta question semble être plutot une remise en question du fait que nous vivons suivant des instinct archaïques alors que notre réalité est celle d'une civilisation technologique.
Est-ce que j'ai bon?
Si je me trompe, alors ta question est de l'ordre du comment. Et à celle-là, on peut y répondre suivant trois niveaux d'explications:
- sociologique, psychologie sociale (qu'a donné J.Wolf)
- darwiniste, qui consiste a dire que les évolutions des espèces se font de manière extrêment lente (en centaines de milliers d'années voire en millions d'années) Que pour qu'il y ait évolution, il faut un pression selective donnant un avantage de survie à certains individus (ayant un code génétique différent) ou groupes plutot qu'à d'autre, or notre civilisation abolie justement cela.
- psychologique, se focalisant sur le développement d'un individu, qui est au début de sa vie totalement dépendant de ses parents ou de son groupe social pour survivre.
(je complèterais plus tard, je suis pris par le temps)
Oui, mais je cherche plus une réponse qu'une reformulation ;)Ash a écrit :Bref, tout ça pour dire que, ta question semble être plutot une remise en question du fait que nous vivons suivant des instinct archaïques alors que notre réalité est celle d'une civilisation technologique.
Est-ce que j'ai bon?
Au contraire, c'est là toute la puissance de l'Homme qui, grâce à la technique (au sens philosophique), adapte son environnement. L'animal s'adapte, l'Homme adapte.Mydano a écrit :Il est aussi un peu simpliste de dire que l'homme modifie son environnement alors que les animaux s'y adaptent.
Je ne te répond pas pour l'instant, Johnattan Wolf, je cogite encore sur ta réponse très intéressante.
Attention, je ne dis pas que l'homme n'adapte absolument pas son environnement, je ne suis pas en mode binaire vrai/faux 0/1, je dis que l'homme, certes, adapte son environnemment mais doit aussi s'adapter à lui. C'est une double relation permanente. De plus, il faut distinguer les groupes des individus, qui n'ont pas le même pouvoir d'adaptation et de modification de l'environnement.Azro a écrit :Au contraire, c'est là toute la puissance de l'Homme qui, grâce à la technique (au sens philosophique), adapte son environnement. L'animal s'adapte, l'Homme adapte.Mydano a écrit :Il est aussi un peu simpliste de dire que l'homme modifie son environnement alors que les animaux s'y adaptent.
Je ne te répond pas pour l'instant, Johnattan Wolf, je cogite encore sur ta réponse très intéressante.
Toi même, tu es né (à priori) en France, dans la société occidentale, et tu t'es adapté à elle par la manière la plus efficace qui soit, c'est à dire par l'éducation que l'on t'a donné dès l'enfance, d'abord par ta famille, qui t'a inculqué les bases (le langage, être propre, manger avec une fourchette et un couteau plutôt qu'avec des baguettes, etc.) puis par l'école, tes pairs, etc. qui t'ont enseigné un savoir adapté à la survie dans notre société et pas à la jungle amazonienne.
Donc, tu es adapté à ton environnement physique, social et culturel. Quel pouvoir personnel as-tu pour le changer ?
Pourtant j'avais demandé qu'on ne réponde pas sans bases solides derrière...Mydano a écrit :Toi même, tu es né (à priori) en France, dans la société occidentale, et tu t'es adapté à elle par la manière la plus efficace qui soit, c'est à dire par l'éducation que l'on t'a donné dès l'enfance, d'abord par ta famille, qui t'a inculqué les bases (le langage, être propre, manger avec une fourchette et un couteau plutôt qu'avec des baguettes, etc.) puis par l'école, tes pairs, etc. qui t'ont enseigné un savoir adapté à la survie dans notre société et pas à la jungle amazonienne.
Donc, tu es adapté à ton environnement physique, social et culturel. Quel pouvoir personnel as-tu pour le changer ?
Je te répondrais simplement de revoir tes cours de philo concernant la technique. C'est, dans son sens philosophique, ce qui est artificielle, ce qui est créé par l'homme, qui n'appartient pas à la nature, et qui différencie l'homme des animaux. Le langage, la fourchette, manger avec cette fourchette, et tout ce que tu as cité relève justement du non naturel créé par l'homme (technique et culture). Et ce qui est le fruit de l'homme est sans cesse en modification. La culture s'élargit, les coutumes se perdent et se créent de génération en génération, les techniques sont constamment reprises et modifiées, bref nous ne vivons pas comme la génération précédente ni comme la prochaine génération, preuve que l'homme n'est pas contraint à une fatalité "environnementale" comme tu l'entends.
Rien a ajouter pour le moment, votre honneur.
PS : J.W., j'ai bien réfléchis et je te rejoins dans ton point de vue. Merci pour cet éclaircissement ;)
1) Je te remercie de ne pas employer ce ton avec moi. Tu n'as aucune idée de mes compétences et de mes connaissances, et tu t'en fais une idée très superficielle en jugeant deux posts que j'ai écrit.Azro a écrit : Pourtant j'avais demandé qu'on ne réponde pas sans bases solides derrière...
Il est possible que je n'ai pas des "bases solides derrière", que je n'ai rien compris à ce que tu demandes et que j'ai répondu à coté de la plaque, et il est possible que tu n'ais pas tout à fait compris ce que je veux dire, que tu prennes ma réponse de haut à cause d'une mauvaise compréhension à la base de mon propos et que nous soyons finalement d'accord, ou pas. Je propose de démeler tout cela entre gens civilisés, sans ce genre de remarque blessante et arrogante, merci.
2) Je suis d'accord avec cela. En quoi est-ce incompatible avec ce que je dis ?Azro a écrit : Je te répondrais simplement de revoir tes cours de philo concernant la technique. C'est, dans son sens philosophique, ce qui est artificielle, ce qui est créé par l'homme, qui n'appartient pas à la nature, et qui différencie l'homme des animaux. Le langage, la fourchette, manger avec cette fourchette, et tout ce que tu as cité relève justement du non naturel créé par l'homme (technique et culture). Et ce qui est le fruit de l'homme est sans cesse en modification. La culture s'élargit, les coutumes se perdent et se créent de génération en génération, les techniques sont constamment reprises et modifiées, bref nous ne vivons pas comme la génération précédente ni comme la prochaine génération, preuve que l'homme n'est pas contraint à une fatalité "environnementale" comme tu l'entends.
Rien a ajouter pour le moment, votre honneur.
Ceci en réponse à une de tes phrases :Mydano a écrit : je dis que l'homme, certes, adapte son environnemment mais doit aussi s'adapter à lui.
C'est une double relation permanente. De plus, il faut distinguer les groupes des individus, qui n'ont pas le même pouvoir d'adaptation et de modification de l'environnement.
Mon propos est donc de dire qu'il est un peu simple de considérer la société comme une bulle nous protégeant de l'environnement, elle est un environnement à part entière, avec ses ressources et ses dangers, même si elle est effectivement sans doute plus propice à la vie de l'être humain que la nature "brute". Je me demande si l'incompréhension ne vient pas de la définition que nous donnons à "environnement". Pour toi, c'est uniquement la nature brute, c'est cela ? Pas pour moi. Je quote la définition de Wikipédia, qui est aussi la mienne dans ce topic :Azro a écrit : La société d'aujourd'hui, dans toute sa complexité, nous protège de l'environnement, qu'elle et nous le voulions ou pas. Alors pourquoi continuer d'avoir besoin d'interagir ?
Et je quote ma signature sur le forum du LOL, directement tiré de mon article sur la sarge et la complexité, afin d'aider ce débat à continuer sur de bonnes bases, et qui est valable pour NOUS TOUS :L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie humaine.
Tout ce que je viens de dire peut-être remis en cause ou complété par d’autres approches. La pertinence de ces propos est limitée par mon intelligence (ma capacité à trouver de l’ordre pour donner sens à mon environnement), mes connaissances, mon expérience, le temps dont je dispose pour réfléchir et mettre par écrit mes pensées, la nécessité d’être accessible et le moins barbant possible, la complexité du sujet…