[film] Lucky You (2007)

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le 17.09.2007 par cedd

1 réponses / Dernière par frompedro le 29.09.2007, 21h35

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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à l'occasion de la sortie du DVD en zone1, je vous propose une review de ce film dont le sujet est le Poker !

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Huck Cheever est un joueur de poker vivant à Las Vegas. Fils d’un grand Champion, L.C Cheever, Huck entretient avec lui des relations plutôt difficiles. Mais la rencontre avec la jeune Billie va remettre en question sa manière de vivre et sa manière de jouer…

Le poker est un jeu largement représenté au cinéma, du Kid de Cincinnati au récent Casino Royale en passant par Maverick ou Les joueurs, l’attrait d’Hollywood ne s’est jamais démenti. Le film se déroule en 2003, année charnière pour le poker puisque c’est la première fois que les caméras pénètrent sur les tables du World Poker Series, année également marquée par l’arrivée des joueurs sur internet, entraînant une explosion de popularité et un engouement toujours grandissant.
« C’est ça le poker ! »
Lucky You est directement issu de cet engouement même si le film est en projet depuis bien avant l’explosion de 2003. Le film se concentre sur la vie de Huck Cheever interprété par Eric Bana, qui ne prend aucun risque et aucun engagement dans sa vie sentimentale, contrairement à sa vie de flambeur autour des tapis verts de Las Vegas.
- Son jeu ?
- Drague dix, engagement zéro.
D’ailleurs l’excellente scène d’ouverture (un cours sur la force de vente !!) pose les enjeux du film, vivre sa vie comme une partie de poker et jouer comme on devrait vivre. La relation qu’entretient Eric Bana avec son père, interprété par le toujours excellent Robert Duvall, est au cœur des enjeux dramatiques qui se retrouvent symbolisés et résolus par les parties de poker. Car avant toute chose le film parle de poker. Lucky You c’est un peu World Poker Tour – Le Film, Curtis Hanson se concentrant principalement sur les nombreuses parties qui se déroulent.

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Même si le réalisateur fait tout pour ne pas perdre le spectateur ignorant un traître mot de ce qu’est un pot, le turn ou une flush, en lui expliquant les règles en permanence grâce à la présence d’une Drew Barrymore néophyte et l’utilisation de commentaires lors des parties, le film est tout de même réservé aux connaisseurs sachant apprécier les enjeux derrière chaque mise et chaque nouvelle donne. Ceux qui trouvaient la partie de Casino Royale longue en seront pour leurs frais, car dans Lucky You les parties occupent les trois quarts du temps. Même lorsque les personnages d’Eric Bana et Robert Duvall discutent, ils finissent toujours par se retrouver derrière un jeu de cartes.

C’est aussi l’un des intérêts du film de proposer des relations filiales douloureuses avec la peur de ressembler à un père que l’on déteste, le tout vu par le prisme du jeu et avec des enjeux résolus par les cartes. Les parties s’enchaînent en permanence et le réalisateur n’évite alors pas la monotonie dans la mise en scène (en gros que des champ/contre champ), et réussit toutefois à ce qu’on s’y intéresse en proposant à chaque nouvelle partie un enjeu différent pour le héros interprété par Eric Bana : gagner sa place pour le tournoi, récupérer l’alliance de sa mère, amuser et séduire Drew Barrymore, défier son père…

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Ces nombreuses séquences de jeu sont de temps en temps interrompues pour offrir un bref portrait des différents parieurs iconoclastes et autres escrocs vivant à Las Vegas (brève apparition de l’excellent Robert Downey Jr), ou bien par une séquence oxygénante d’un pari sportif auquel Eric Bana se soumet, ou bien encore par des séquences romantiques heureusement pas aussi mielleuses que prévu même si Drew Barrymore reléguée au second plan, minaude toujours autant.

Mais on finit toujours par revenir aux casinos et autour du tapis de jeu comme de véritables accrocs. Ces parties ont bénéficié des conseils du grand champion Doyle « Texas Dolly » Burnson, de Matt Savage, directeur de tournoi, et de Jason Lester, quatrième des World Series 2003. De nombreux grands joueurs tiennent leurs propres rôles dans le film assurant une certaine crédibilité aux parties qui ne se finissent par forcément sur des Quinte Flush Royale ou des carré d’As en permanence.

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Passer au bon moment compte autant que savoir gagner. Plus, parfois.
Pour le Game, il y a plusieurs passage où Eric Bana aborde le Body Language et la manière de lire les "indices" chez ses adversaires.
Une séquence intéressante également où il remarque le personnage interprété par Drew Barrymore, qui est entrain de se faire draguer par un player .
Il arrive direct dans la conversation et s'excuse d'être en retard au rendez vous (culotté mais efficace si la nana n'est pas interessée par le premier mec). Elle joue le jeu car cela l'arrange et le player en reste bouche bée et s'ejecte, ne comprenant pas ce qu'il lui arrive...
Elle étonnée par tant d'audace lui demande pourquoi il etait si sur de lui. Il lui explique alors que son corps n'indiquait réellement pas d'entousiasme lors de sa conversation avec le player (BL fermé etc..)
entrait:
player :Sens, c'est nouveau. * lui tend son poignet*
player : Ça sent bon, non ?
player : Ce n'est pas de l'eau de Cologne ou du déodorant.
player : C'est mon odeur naturelle. Je sais, ça fait bizarre...
L: Pardon, je suis en retard. *arrive tranquille et fait face a Elle en buvant sa biere*
E: Ça arrive.
L: Je dis toujours que ça n'arrivera plus.
E: mais ça arrive.
L:Et je suis en retard.
player : Alors, vous êtes...Ça m'a fait plaisir.
E: Vous vous mêlez toujours des conversations ?
L: Ça paraissait venir à point.
E: Vous lisez les pensées ?
L: Les corps. Votre corps manquait d'enthousiasme.
E: Si vous vous trompiez ?
L: Huck. *lui tend la main *
E: Billie.
cheers
c'est un bon film , je viens de le visionner , en effet , c'est un bon film et ce qui m'a marqué , c'est que , même si il avait une tendance au désengagement , mais il sait à maintes reprise se faire passer pour un romantique chose pas facile, dans l'ensemble , c'est un film à voir (y)
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