Je viens juste de terminer "L'existentialisme est un humanisme" et je vais pêle-mêle, vous livrer quelques réflexions que m'apporte ce bouquin.
La sécurité
Je rencontre souvent des gens, fortunés ou non, célibataires ou en couple mais à quelques exceptions près, tous rêvent d'avoir leur place au soleil, de bénéficier, à force de travail ou d'intelligence, voire en s'en remettant au hasard (qui a dit "Loto" ?).
Ces personnes là sont mues par l'espoir. Celui qu'un jour, ils pourront, sans n'avoir plus aucun effort à faire, plus aucun risque à prendre, pouvoir subvenir à leur besoins vitaux et de sécurité, et également (inconsciemment car c'est moins glorieux) pouvoir flamber grâce à leurs richesses. Bref, arriver à un stade où les trois premiers étages de la pyramide des besoins de Maslow leur seront acquis pour le reste de leur vie.
La peur ou la paresse
Que ce soit en haut ou en bas de l'échelle sociale, il existe de très nombreuses personnes qui considèrent comme acquise leur situation. L'ouvrier, par peur d'avoir à assumer des responsabilités (ce n'est pas une critique, c'est un constat) reste à sa place durant plus de 30 ans dans un travail peu valorisé et assez peu payé. Finalement, avec un peu de fatalisme, il s'en satisfait.
Le rentier continue à investir dans divers secteurs pour s'occuper (il faut bien) et maintenir son patrimoine qu'il pourra ainsi léguer à ses enfants et ainsi de suite.
Il existe d'autre exemples. La constante est l'absence de prise de risque chez ces gens là, ils considèrent leur situation comme acquise et inchangeable par peur, parfois par paresse d'esprit. Et pourtant, elle peut changer à tout moment.
Le changement ou la punition
Que ce soit les faillites d'entreprise, les guerres ou les catastrophes naturelles, nous sommes tous sur la corde raide. Même votre compte en suisse, à long terme peux être exposé à un hacker surdoué, à une guerre ou une catastrophe climatique. Même votre petite place bien au chaud en temps que spécialiste dans un domaine très demandé peut devenir inutile à votre entreprise dans 5 ou 6 ans.
Dans de nombreux pays du monde et en France en particulier, on considère axiomatiquement d'un gagnant restera un gagnant et qu'un perdant restera un perdant. C'est finalement assez confortable, même pour le deuxième qui pense que tout les efforts seront vain, qu'il n'a donc pas à se bouger pour progresser, que ça sera de toute manière inutile.
C'est faux. Et les exemples pullulent.
Chacun est libre de sa destinée, totalement libre. Des personnes hermétiques au changement vous mettrons des bâtons dans les roues. Vous pourrez tomber plus bas que votre situation de départ. Peu importe. Ca finira par payer, d'une manière ou d'une autre.
On bénéficie de cette merveilleuse liberté mais on en est aussi responsable. Responsable d'assumer cette liberté pour accomplir ses rêves. Responsable de cette liberté pour défendre ses idées.
De l'espérance et de l'action
L'espérance a toujours était une valeur qui me rebutait, sans vraiment savoir pourquoi, intuition masculine sans aucun doute

Malgré tout, l'espoir, c'était confortable. De toute façon, si ça ne marchait pas je n'était pas responsable. Comme il est confortable de se vautrer dans sa propre pourriture.
Le fait est que j'ai malgré tout pas trop mal réussi, je suis en école d'ingénieur en 2de année, j'ai un cercle social acceptable et des amis sur qui compter mais....
Tout cela n'est finalement que la conséquence de ce que j'ai accompli en tant qu'acteur, grâce à mon travail, et un peu aussi à mon bagage génétique.
Le fait est que pourtant, des camarades de classe bien moins doués que moi à l'origine ont mieux réussi, ont eu des écoles plus prestigieuses et plus en rapport avec leur attentes. Ils ont moins espéré, moins pesté contre les événements, ils ont plus agit et assumé les responsabilités de leurs échecs.
Ils n'ont pas substitué l'espoir à l'action.
Jean Paul Sartre disait très justement: "L'homme est ce qu'il fait"
Soyez Desespéré.
< Edit SCN : Tag rajouté !!! pensez-y ! merci >