Ça faisait longtemps que je n'étais pas allé à Bruxelles. Juste un saut de puce pour le travail. J'aime bien Bruxelles. Ça me rappelle mes débuts de player et l'un de mes tout premiers succès. Bref, j'attendais moi aussi au milieu de ces cadres à l'estomac rempli de café. Et puis, inattendue, assise sur l'un de ces petits sièges marron alignés devant la gate. Comme une fontaine de couleur au milieu de tout ce gris et de tout ce marron : Jenni ! Je la vois poser son magazine, chercher dans un petit dictionnaire et puis reprendre son petit magazine.
Elle est belle, très belle même. De toutes les filles que j'ai draguées, c'est l'une plus jolies, sans aucun doute. Son visage est touchant et son regard vous transperce. Son corps est svelte et élancé. Et pourtant, elle a des formes. Magnifiques !
Elle a tout de suite posée son cosmo. On a rigolé de ce que lui promettait les titres de la couverture. Bien dans sa vie sexuelle, bien dans son couple, réussite professionnelle, beauté, look d'enfer... Bref, souvent les cosmo, c'est quand même assez ultime. Si la couverture tenait ses promesses j'offrirais cosmo à toutes les femmes que je connaisDeed : - En réalité, le vocabulaire des magazines n'est pas très compliqué. On s'en sort sans dictionnaire. Laisse-moi deviner... Erasmus ?
Jenni : - Oui!
La conversation est partie très vite et très bien. J'ai pris le TER pendant des années, je connais parfaitement bien la sarge dans le train. Finalement, la sarge en aéroport, ce n'est pas très différent. Jenni est Finlandaise, elle va passer trois jours chez une amie à Bruxelle avant de rejoindre sa famille, pour le reste de ses vacances.A l'hôtesse on demande s'il est possible de ne pas respecter les places indiquées sur le billet et de se mettre à côté. Par chance, l'avion n'est pas totalement plein. On trouve facilement deux places l'une à côté de l'autre.
Au moment de boucler nos ceintures :
Deed : - Ça fait bizarre de s'envoyer en l'air avec une inconnue, même pas une demi-heure après s'être rencontré
En une heure de trajet, on a ri, on a beaucoup parlé. On a échangé nos e-mail aussi. Et puis, au moment de nous séparer, dans l'immense HUB de l'aéroport de Bruxelles il y a comme quelque-chose qui m'ennuie. Je sens que c'est réciproque... Comme un mauvais pressentiment. Ça vous le fait à vous aussi ? Parfois on se dit... Mais merde... Je fais une connerie là non ? Et on ne l'écoute pas son instinct et on le regrette après. On se fait la bise. Je me retourne, elle aussi. On marche chacun dans notre direction. J'ai l'impression d'être dans un de ces films un peu mélo ou une histoire aurait pu commencer entre deux êtres et où le manque de courage, le destin ou je ne sais pas trop quoi fait qu'en se retournant, l'un après l'autre pour apercevoir l'autre encore une fois... Ils se loupent.
Mais je ne suis pas un de ces putains de personnages de fiction !
Je cours vers elle. Je la rattrape et je lui mets la main sur l'épaule. Elle se retourne avec un grand sourire. Je suis un peu essoufflé.
Je l'ai prise par la taille et nous nous sommes embrassés... 10 minutes plus tard, nous avions rendez-vous dans un bar le soir même sur la place de la gare du Luxembourg.Jenni : - Oui ?
Deed : - Je voulais juste...
Jenni : Oui ?
Deed : - C'est ridicule, mais je voulais vérifier un truc... Enfin je voulais savoir si j'ai rêvé ou si...
Quand vous saurez être vous-même, suivez votre instinct.
Have fun,
Deed
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