Le métro, « Ça ne coûte pas très cher et il y fait chaud l'hiver » comme le chantait Brassens. Et puis dans le métro, il y a des gens ! Avec Ender et Slayer, ce soir-là, nous nous rendions au K, c'est un bar Lyonnais très connu. Un after-work avec buffet gratuit à volonté. La clientèle y est globalement assez âgée. C'est là que « les vieux » de Lyon-Estate se rendent souvent.
On saute depuis l'un de nos appartements croix-roussien dans le métro, à toute vitesse. Le froid nous court derrière. Et voilà ! On est dans le métro et on déconne à plein tube. C'est ça l'avantage d'avoir d'excellents wings. C'est qu'il est impossible de se souvenir de tous nos éclats de rires... On aborde tout le monde. Les femmes, les hommes, de tous âges et de tous horizons. J'apprends à Ender comment faire une marionnette de lapin avec une simple paire de gants, il en profite pour aller parler à une fille avec une voix de lapin toqué.
Arrivé au K, on est déjà chaud. On ne se dispense pas de faire un ou deux sets d'échauffement, car pour ce genre d'endroit, il faut être chaud certes, mais il faut être calibré.
Il y a des fois dans sa vie où on a plus de 8 ans et cependant, on aimerait bien être un cyborg munie de caméra à la place des yeux. A tous points de vue, l'open de Slayer sur le set des filles pas drôles était proche de la perfection. Original, contextuel, avec le bon niveau d'énergie, avec le sourire, avec le bon BL. Une merveille. C'est fin. Ça se mange sans faim.
A la manière dont elles sont habillées, on voyait qu’elles n’avaient pas l’habitude de fréquenter ce lieu. Elles n’avaient pas les « moyens financiers » de la clientèle habituelle qui est plutôt du style « jeunes cadres sup' dynamiques lyonnais ». Elles étaient juste sous l'écran qui diffusait des images de feu dans une cheminée.
Ici les gens n'ont pas peur d'acheter « la bouteille ». Ici, il n'est pas rare de voir plusieurs bouteilles de champagne sur la même table.
Opener : Il tend ses mains vers le feu comme pour se réchauffer. Il en profite pour dire :
Slayer a écrit :Oh, vous avez de la bouffe gratuite, vous l'avez trouvée où ?
Il est évident que c'est une plaisanterie puisque tout le monde à accès au buffet gratuit. On enchaîne, ça se passe bien, en fait elles paniquaient, elles trouvaient plus leur bouclier-anti-dragueur, elles n'étaient pas prêtes à se faire aborder.
L'énergie, la bonne humeur, c'est un piège. C'est communicatif et on y peut rien. Si on n'est pas sur ses gardes, on est contaminé. Cependant, après quelques minutes, la cock-block s'est soudainement souvenue de son rôle. Elle a rappelé à toutes ses autres copines qui elles étaient là pour faire la gueule et passer une mauvaise soirée. Ouf ! Il était temps.
Ces filles ne nous plaisaient pas. C'est pour ça que c'est le premier set qu'on a abordé. On leur avait piqué leurs portables et leurs boucles d'oreilles pour faire les cons. C'était très drôle et c'était une belle perche tendue pour leur donner l'occasion d'utiliser leur « bitch shields » fraîchement retrouvé. Elles en ont profité pour sortir les griffes et être très violentes finalement. C'était parfait, nous n'avions pas plus de temps à perdre avec elles.
En fait, on a littéralement glissé de la table du "set des pas drôles" à la table du set des vielles*. Je reculais très lentement, mais de manière continue. Slayer me faisait face. Si bien qu'entre le set des pas drôles et le set des veilles, on n'a pas arrêté de parler. A reculons, mais très doucement j'ai buté contre le tabouret vide d'une vielle qui était allée chercher à boire. Je me suis assis... Au bout de 30 secondes :
Evidement, j'ai taxé une clope... Et je l'ai fait patienter 1 minute ou 2 avant de lui rendre ça place. Je suis un gros connard, mais je suis poli. Lui prendre une clope c'est drôle. Ne pas lui rendre son tabouret, surtout si elle ne le demande pas, c'est être un goujat. Je n'en suis pas un.Deed : - Hey, on est plutôt doué pour squatter, vous ne trouvez pas. Franchement, c'est passé comme dans du beurre. On a piqué votre tabouret sans aucun problème...
Veilles : - ahahahah !
Veille qui revient avec des verres : Vas-y, taxe moi mes clopes aussi pendant que tu y es.
On a bien rigolé avec ces trois mères de famille. Elles avaient 8 enfants et elles avaient laissé les maris devant le foot. Vue la quantité de très jolie fille que l'on pouvait trouver ce soir-là, leurs rides "patte d'oie" les disqualifiaient cependant. Nous avons refusé la bouteille qu'elles se proposaient de nous payer « par politesse » Nous sommes partis, chauds et calibrés, vers de nouvelles aventures. C'est ce que j'appelle poser une pierre. Je sais qu'en cas de baisse de moral ou d'énergie, je peux revenir dans ce set. Je peux m'en servir comme pawn ou comme social proof. Mais ce soir-là, je n'en ai pas eu besoin.
* (pardon Trami mais 45/50 c'est vieux pour un jeuno comme moi, LOL)
Ender était en train de souffler un peu entre deux set et il se baladait en nous cherchant du regard j'imagine. Avec son assiette de crudité, nous nous sommes posés un instant afin de nous restaurer et de discuter un peu.
Et puis, une fille vraiment très jolie, des verres de vin rouges à la main, passe à côté de nous alors qu'Ender se léchait ses doigts pleins de graisse après avoir mangé des ailes de poulet (quelle classe !) Nous l'appellerons Caroline ! (Méthode mnémotechnique pour une fille du k
(je prends le verre de vin, j'enlève la main de son épaule)Deed (en lui posant la main sur l'épaule, avec un grand sourire) : - Trop sympa ! Un verre de vin, pour moi ! C'est vraiment cool. Tu lis dans mes pensées ou quoi ? Merci.
Caroline : - ahahahaha
(Je prends le second verre que je donne à Ender, on trinque, on fait minde de porter le verre aux lèvres, mais on ne boit pas ).Deed a écrit :Oh ! Je n'avais pas vu, tu en as même amené un pour Ender... C'est vrai que j'adore trinquer avec lui... Quelle bonne idée. Merci.
On discute 5 minutes après lui avoir rendu ses verres et puis on body-rock pour la laisser partir. Il faut comprendre que son set l'attend et que si une cock-block vient la chercher, ça sera facile pour elle de l'emmener. De plus elle a des verres dans la main et attend comme une conne. L'interaction se passe très bien. Il vaut mieux couper une interaction quand elle se passe très bien. Cela crée un manque. En plus ça fait une sorte "d'accomplishement gambit intro". Quand la "Caroline" du set arrivent vers ces copines et qu'elle dit :
Vous arriver avec un meilleur avantage que...Whouhou ! Je me suis fait voler mes verres par des mecs trop cools.
Les filles ne se contredisent jamais tout à fait.CockBlok : Caroline était en train de se faire emmerder près du bar...
Caroline : non, ils étaient sympas.
Donc, avec notre bonus, je m'incruste dans le set avec Slayer. (Ender était déjà occupé à autre chose) Il laissera sa place à Ender. Ça se passe très bien. Mais le niveau est très relevé. C'est le concours international de shit test. A ma gauche, on s'en souvient... la championne du monde toute catégorie Séoul 2007. A ma droite, sa 1ere dauphine.
Les erreurs ne pardonnent pas. Tout se passait vraiment bien... Mais on jouait sur la corde raide. Je fais un petit take away. Et j'enchaîne en parlant à Ender... Mais je ne sais pas trop pourquoi, elle me tape sur l'épaule et je continue de parler avec Ender pendant 2 ou 3 minutes ce qui dans ce cas précis est beaucoup trop long. Elle s'est allongée sur sa copine pour me laisser admirer sa croupe ce qui me mettait un peu OUT pour relancer la conversation avec un tel niveau sonore.
Quant à Ender, sa cockBlock commençait à vraiment le gaver... Les shit test, ça va bien 5 minutes... Mais c'est fatigant.
Alors dans ces cas-là, il y a deux solutions, soit:
Soit :
On a échangé de place. Ce n'est pas plus compliqué que ça. On a tous simplement changé de place. Etant un tant soit peu mystérieux et l'un et l'autre, nos nouvelles voisines sautent sur l'occasion pour réinitier la conversation sur des conneries qui avaient excité leur curiosité, que le volume sonore du bar leur avait interdit d'assouvir.
Pour moi :
Pour un pick-up vraiment bien réussi et pour diminuer les risques de flake au cours d'un time bridge, il est important que la "cock block" vous apprécie également.CB : Hey pourquoi tu m'as dit tout à leur que prononcer ton nom était un blasphème.
Deed : Tu n'as aucune culture ? Dans certaines religions, il est interdit de prononcer le nom de dieu. Il est interdit de l'écrire ou de le représenter de manière graphique.
CB : - Ah ouais ? Je l'ignorais.... blabla bla bla blabla...
Au début je la taquinais sur le fait qu'elle jouait le rôle de la fille chiante. 3 ou 4 minutes après notre changement de place, elle s'était elle-même attribué le rôle de la fille sympa et moi j'avais le rôle de coach en fille sympa... Je lui donnais des conseils etc.
Ce changement de place et ce nouveau jeu de rôle a vraiment redonné de l'énergie au set. Il a stimulé les filles. Le grand défaut logistique était qu'il y avait une des trois filles à qui on ne pouvait pas parler et qui me faisait l'effet d'une bombe à retardement. A tout moment elle pouvait exploser :
TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC......" Bon, j'ai envie de rentrer, on y va les filles ?" ==> BOOM !!!
Mais, je ne sais pas si c'est les éclats de rire ou tout simplement l'énergie qui se dégageait de notre « conversation », mais quoi qu'il en soit, elle nous regardait sans pouvoir nous comprendre... Avec le sourire. Je garde toujours un oeil sur ce genre de sourire. S'il vient à partir, il y a comme un signal d'alarme dans ma tête qui se déclenche. Je l'ai trop souvent entendu ce fameux :
Et maintenant je sais qu'il faut agir avant. Quoi qu'il en soit, à ce moment-là, nous ne risquions plus rien. La cock block et la fille à qui on ne pouvait pas parler avaient le sourire jusqu'aux oreilles, et Ender discutait avec ma cible.Bon, j'ai envie de rentrer on y va les filles ?"
C'était le bon moment pour revenir dans la conversation de manière un peu rock&roll. Parce que j'avais l'énergie et l'envie de faire ça. Parce que c'était cohérent avec ce qui s'était passé avant...
Je lui ai volé sa botte... Pour une raison probablement très bidon... Si bidon que je ne m'en rappelle plus. J'ai commencé par prendre sa jambe et à mettre son mollet sur mon genou. (Nous étions sur des petits divans sans dossier d'une quarantaine de centimètre de haut qui se faisaient face, légèrement décalés.) Petit à petit, j'ai tiré la botte, par le talon. Malgré ses rires et son refus.
Mimant un mec dont le téléphone sonne, je commence à jouer :Caroline : Allez ! Rends moi ma botte... ahahaha !
Deed : Tu veux dire... MA bote ?
Caroline : ahahah ! Je n'ai pas envie de te courir après dans tout le K pour la récupérer...
Deed : AH Ouais : J'y avais même pas pensé ! Trop drôle !
Ender : Yeahhhhh !! ahahahaha !
A partir de là, elle essayait de capter mon attention en mettant ses mains sur mes genoux quand elle s'adressait à moi. Je les regardais alors avant de la fixer dans les yeux avec un aire faussement étonné/amusé...Deed : Attendez... Oui... Il y a quelqu'un qui cherche à me joindre.
Me servant de la botte comme téléphone :
Deed : Allô, oui ? Non, il n'y a pas de Caroline à ce numéro... Elle a changé de propriétaire. Quoi.... non non pas du tout ! Quoi ? Elle vous a offert des verres de vin dans le but de vous violer ? Non ? Ecoutez-moi bien monsieur... Vous ne trouverez pas de Caroline. Essayez la botte de gauche, mais oubliez la bote droite... C'est la mienne maintenant.
SET : ahahahahaha !
Elle les enlevait alors en disant « pardon » et en étant un peu gêné. Au bout de la troisième fois, l'air de rien, j'ai pris ses mains et je les ai laissées dans les miennes. Je faisais face à Ender et la cock block faisait face à ma cible. Les conversations se croisaient et ce n'était pas très pratique. Nous avons changé à nouveau de place. Il ne faut jamais hésiter à changer de place.
Nous nous sommes trouvés plein de points communs, et une connexion physique et émotionnelle a commencé à se créer entre nous.
Le désavantage du métro c'est que d'une certaine manière, on se sent un peu cendrillon. On est obligé de rentrer autour de minuit. La dernière limite de temps n'était pas encore tout à fait là et cependant, j'ai décidé de partir pour plusieurs raisons.
Slayer est dans un set, je le préviens qu'il ne lui reste que très peu de temps avant la fin des métros et nous partons, j'ai un numéro de téléphone de plus. Je me demande vraiment si je vais avoir le temps de caser une date avec elle...
Je suis pleinement satisfait de notre game dans ce set. Il était vraiment très dur. On a dû être à notre top niveau pour passer. J'ai fait une petite erreur et on a su la rattraper. C'est cool. Note pour plus tard : ne plus faire cette erreur. (un peu longue à explique cette erreur... il y a un contexte... C'est de la calibration... Bref)
Nous avons eu la confirmation quelques minutes plus tard que notre game était d'une très bonne qualité. Cooooool
Dans le métro, à Charpennes, Ender reçoit un coup de file...
Pour ne pas rester tout seul comme un con et surtout parce que je viens de repérer une fille vraiment jolie, je me dirige vers elle. (Nous l'appellerons Mélanie... Pour "fille rencontrée dans le métro. Mnémotechnique, encore...
Je déconseille vraiment cet opener au débutant et à tous ceux qui n'ont pas une frame solide. Surtout dans le métro à 23h30 heure. Vous risquez de faire peur et de vous prendre le contenu d'une bombe lacrymogène dans les yeux.
Bon vous vous en douter, tout le secret de cet opener ne réside pas dans le fait d'une tentative de meurtre ni dans la phrase complètement débile qui suit. Mais tout est dans le BL, la confiance en soi, la frame, l'expression du visage...Deed : Ah mon pote est parti téléphoné... J'avais envie de faire une connerie en attendant... Qu'es que tu penses du meurtre comme passe-temps ?
Mélanie : - ahahahah !
En quelque minute, on délirait vraiment bien... Ender est revenu et à donc eut l'occasion d'arbitrer un match "pierre-feuille-ciseau"...
Et puis une minute plus tard, le set de Caroline pointe son nez. On est à Charpennes, pas à Brotteaux. Cela signifie qu'elles sont parties du K seulement quelques minutes après nous.
Caroline : Hey qu'est-ce que vous foutez là
Ender : On attend le métro espèce de kagol ! ahahaha !
Caroline, Mélanie, Deed, Ender : ahahahaha !
Bon alors... c'est vrai... la réplique en elle-même n'est pas très drôle ! Mais ce qui fait rire, c'est l'énergie qui se dégage...
Mais le plus drôle reste à venir. Avant le coup de téléphone d'Ender, le mec qui avait entre 45 et 50 ans et qui était à coter de nous écoutait avec une sorte de sourire narquois aux lèvres... A partir de la scène que je vais vous compter, sa mâchoire s'est décroché et ses yeux sont sortis de leur orbite pour finalement rouler par terre... J'exagère à peine...
Alors, le social proof, c'est cool... Quand une fille est attirée par vous, les autres filles sont attirées par vous... Et quand 2 filles très jolie sont attirées par vous, qu'elles ne se connaissent pas l'une et l'autre et qu'elles vous valident, leur conversation ne se situe pas dans un mode logique. Ce qui est dit peut paraître complètement DLV... Mais en fait, elles valident que je suis cool... Et surtout, elles valident entre elles que c'est normal d'être attiré par moi. Le seul risque est de ne pas faire assez de confort. Et d'avoir un bon gros "buyer's remorse"...Caroline : - toi aussi ils t'ont abordé
Mélanie : - Oui ! En plus on va aux mêmes endroits. Je vais leur présenter mes copines !
Bah ouais... Être amoureuse d'un homme à femmes comporte des risques. Le confort vous permet de montrer qu'en plus d'être cool et validé par tout le monde, on peut vous faire confiance et vous êtes intéressant... etc...
Dans le métro, pour teaser, Caroline décide de faire wagon à part et d'entraîner Mélanie avec elle.... échec.
Alors, on a pu faire du très bon confort avec Mélanie. On se regardait avec Caroline et le reste de son set (qui est à ses ordres bien entendu) et on se faisait des grimasses à travers les vitres.
Caroline ne descendait pas au même arrêt que nous et on n'a pas pu se dire au revoir. J'ai son numéro de téléphone et on a fixé une date que je serais obligé de déplacer par la suite.
J'ai cependant fait un peu de confort avec Mélanie. Le confort dans l'endroit où nous allions est très difficile à faire. C'est un endroit parfait pour l'attract.
Le point de ralliement, devant la bouche de métro.
Les copine de Mélanie n'étaient pas au point de ralliement et il faisait très froid. On l'a donc laissé avec l'AFC qui attendait depuis 1/2 heure et qui était heureux de voir la première fille arriver... même avec 20 minutes de retard... Il était moins contant de nous voir... Mais 2 minutes de conversation avec lui l’ont totalement désamorcé.
En rentrant dans le bar, évidemment, on passe devant toute la queue. Les videurs sont contents de nous voir... Grosse soirée pour eux. Ils ont beaucoup de monde à gérer. Et voir des visages amis leur redonne le sourire. Enervé, une fille de la file d'attente proteste contre notre traitement de faveur. De sa grosse voie bien grave, en reprenant son sérieux d'un coup, le videur réplique avec le BL de Mike Tyson :
Il y avait une bonne heure d'attente. En rentrant, on tombe directement sur quelques sets que l'on connaît déjà. On fait des high-five aux mecs, des bises aux filles. Il y a les serveurs qui nous font des high-five aussi, la nana des vestiaires qui nous fait signe pour qu'on passe la queue et qu'elle prenne nos vestes. Les quelques euros économisés ne sont rien par rapport à la valeur gagnée aux yeux de celles qui l'on vu. Le temps de dire un bonjour à tout le monde, de se faire payer à boire par un pote hollandais trop cool... On n'a pas vraiment pu open avant de se faire rejoindre par la fille du métro qui elle aussi, visiblement, n'a pas eu besoin de faire la queue.C'est nous qui décidons Mademoiselle. Ender et Deed mettent l'ambiance et ce sont des habitués.
Dans cet environnement, il ne peut rien nous arriver, nous sommes invincibles. La fille du métro est impressionnée, bien sûr. Mais dans la foule de ses prétendants, il y a des alphas aussi. Elle sait jouer. Mais elle craque. A un moment où elle était assise sur mes genoux, nous nous sommes embrassé.
Difficile de faire du confort avec une fille qui danse sur une table... Avec tout son set. C'est pourtant mon but. Il faut que je trouve une stratégie pour déjouer ce piège. Le "buyer's remorse" est l'ennemi juré de celui qui démontre beaucoup de valeur. Isoler dans ces conditions est très dur... Enfin, je m'en suis quand même sorti. L'important est de DateCloser. C'est le meilleur outil "anti-buyer's-remorse". Mais ce n'est pas le seul.
On retiendra tout de même les événements qui vont suivre...
J'ai consacré pas mal de temps a winger Ender dans un set d'une petite ! On s’est bien marré. Elle profitait du manque de place et du fait que beaucoup de monde passait pour se coller et faire des kinos. C'était marrant, parce qu'elle est toute petite et que Ender est grand. Heureusement il y a des marches d'escalier.
Je craque vraiment sur les petites. Il faut voir à quel point les filles peuvent être à fond sur Ender.
Ah un moment, un grand black passe et nous bouscule. Ender lui parle en lui mettant la main sur l'épaule. Ce geste de domination ne lui a pas plu du tout. Alors, il s'est un peu énerver... Mais Ender a dû lui expliquer qu'il faisait ça sans vraiment le faire exprès, que ça faisait partie de sa manière de communiquer... Alors, tout en restant très alpha et très énergique, le black nous a expliqué qu'il travaillait au Luxembourg et que là-bas tu gagnais beaucoup de tune et que si tu voulais être quelqu'un il fallait faire fumer la carte bleue... Et puis il est parti au bar en disant "faut que ça fume" en brandissant sa carte bleue. Il a payé une bière à Ender. Il est revenu et il a dit, "faut que ça fume mon pote" ! Et il m'a payé une bière aussi.
C'est quand même mieux que de laisser passer l'AMOG qui te bouscule et de rien lui dire non ?
Il y avait un mec avec un loup orange. Je trouvais ça cool, alors je l'ai abordé en lui demandant...
Et là il est devenu assez violent. Il a dit un truc du genre.Deed a écrit :Un masque Ok ! mais pourquoi orange ?
Je l'ai remis en place fermement, mais calmement. Il est retourné près d'un de ces potes. Je pensais m’en être définitivement sorti. Il est préférable de ne pas trop parler aux gens qui ont un mauvais esprit. De plus près j’ai senti qu’il était alcoolisé et primaire. En fait, il m’était antipathiqueAMOG a écrit :Oh ! tu ne me parles pas OK ! (le tout en enlevant son masque et en faisant mine qu'il allait me mettre un coup de tête.)
Et puis en passant entre Ender et moi (qui étions dans des escaliers), sans doute pour aller commander, il fait trébucher Ender d’un coup d’épaule. Il ne perd pas l'équilibre, mais se retrouve en bas de l'escalier. Ce genre de situation est tout à fait intolérable... Il fallait lui faire comprendre que les choses devaient s’arrêter là, que nous n’étions pas ici pour nous battre, mais pour nous amuser. Il s’est approché et nous étions nez à nez. Je devais gérer la situation sans m’écraser et sans « rentrer dans son jeu ». C’est à dire ne pas me battre avec lui.
Tout à coup, je sens une main sur mon épaule. Je la reconnais tout de suite. C'est l'une des plus jolies filles de la soirée. (Nous l'appellerons Julie... Pour "fille jolie. Mnémotechnique, encore et toujours...
Je reconnais tout de suite cette main. Le grain de la peau, la longueur des doigts... La subtilité du touché. Pas de brutalité, une légère pression qui me tire en arrière, "si je le souhaite".
Mes épaules pivotent, mes pieds restent en place.
Deed : - Ouais quoi ?
Julie : - cndh nkjfdjkbfjk !
Deed : - Parle plus fort je ne pige rien !
Julie : - Rapproche toi, je ne peux pas parler plus fort, tu m'entendras mieux.
Je me rapproche
Deed : Me prend pas pour une buse OK, je sais très bien que tu peux parler plus fort et que c'est une stratégie pour me séparer de cette espèce de looser. On va dire que tu as raison et que c'est complètement con de se battre dans un bar.
Elle me raconte que le mec en question connait un serveur et que je me ferais probablement jeter. Je lui raconte que je les connais tous, ainsi que les videurs. Son galant de la soirée se pointe et me fait un high five... Il n'a pas vu la scène.
Elle me raconte qu'on lui a cassé une bouteille sur la tête la semaine dernière et me fait voir sa cicatrice... Je me retourne direct pour tuer le mec. Elle me retient et m'explique que ce n'es pas lui, que c'est une fille complètement hystérique... Et que ça lui fait peur... J'ai activé, par inadvertance le switch "Big world, feel alone"
Elle m'attrape par la taille... mes bras l'entoure, automatiquement... elle pose sa tête sur mon épaule. Et puis je me tire le plus vite possible.
On ne touche pas aux filles des potes ! Je reviens mettre un peu de fun dans leur conversation et puis je repars... Le plus vite possible.
C'est cool, je suis content. C'est vraiment une manière très classe de se sortir de ce genre de problème. Ce qui aurait vraiment été cool, c'est que je puisse draguer cette fille mais bon... Ainsi va la vie.
Je sais pas combien de sets j'ai abordé ? 10 ? 15 ? 20 ?
Des sets de mecs, uniquement pour le skill, parce que ça me fait plaisir de parler à tout le monde. Des sets abordés uniquement pour m'aider à aborder d'autres sets... Il est impossible de se souvenir ni de tout, ni de tout le monde.
Comme souvent, je rentre chez moi très tard. Après le débriefing dans mon salon, il est 4 heure du matin. Peut-être plus. Le réveil et surtout la soirée du lendemain vont être durs, très durs...
Je check le portable, j'ai un message de ma MTR et d'une cible du début de la semaine... Et de la fille du K ! Elle avait gagné mon numéro dans un "pierre, feuille, ciseaux".
J'ai aussi un mail d'une fille avec qui j'ai rompu depuis au moins deux mois et à qui je ne réponds plus, ni aux mails, ni aux textos, ni aux coups de téléphone. Elle ne semble pas vouloir comprendre ou accepter ce que je lui ai dit. J'envoie un SMS rigolo à la fille du métro, elle me répond dans la minute.
Au final, j'ai deux nouvelles filles très jolies et très sympa à voir en Date.
Je m'écroule sur mon lit, de toute ma hauteur, j'aime bien faire ça. Je suis nu, je suis seul, j'ai le sourire aux lèvres. J'aime ma vie. J'aime mes potes. Je suis mort de fatigue !
J'ai brûlé la vie.
Have fun,
Deed