Nos sociétés modernes prônent l'individualisme: c'est comme ça que s'est construit la démocratie libérale moderne, appuyée sur les libertées individuelles et l'importance de l'égalité de chaque individu.
Quand le groupe passe en premier, les libertés/intérets/envies de chaque individus deviennent éminement sacrifiables, au profit d'une cause superieure: le groupe.
Saisis-tu la dynamique? les Etats fascistes sont basés sur cette idée: Mussolini disait "tout dans l'état, et rien en dehors".
Oui et non. Il me semble que la distinction est plus fine que cela. Je commencerai par deux exemples:
Sur FTS, je me rappelle avoir lu qu'il est important pour une fille que le mec s'intéresse à sa mère (ou disons qu'elle le juge sur la relation qu'il a avec elle, à savoir que mieux il se comporte, meilleure est son image).
D'un autre côté, en Suède, la famille n'est presque plus importante. L'individu est le premier critère, et le "foyer" n'est plus une unité étatiquement importante.
Ces exemples peuvent se retrouver dans la logique étatique d'aide familiale. En France, on vous pousse à avoir 3 enfants, par exemples, avec une taxation fiscale pour la famille. En Suisse, rien de telle, chacun paie pour lui, et en cas de couple, peut ensuite déduire de ses impôte une certaine somme.
Bref, tout ça pour dire que si l'individualisme est une notion pronée, il me semble qu'il ne l'est que dans certaines domaines. Même dans les films, les hommes "en autarcie" ne font pas recette. Il faut qu'ils soient ouverts, prêt à établir des contacts avec les autres (si possible des HB10 qui passent par là).
Mais pour revenir à ton idée de groupe, Silimel, les Etats démocratiques nés des Lumières dérivent de la notion de bien collectif, donc de groupe. Rousseau, Voltaire, Hobbes, étaient tous des philosophes qui polémiquaient sur le meilleur moyen pour le peuple d'être dirigé, de façon à ce que chacun puisse profiter d'un maximum de liberté, certes, mais pour le bien de tous.
C'est en quoi je ne peux te suivre. Si Mussolini, et d'autre malheureusement trop bien connus ont exploité la notion de collectivité, je ne crois pas qu'elle soit en tant que telle liée au fanatisme.
Après tout, si on vote, ce n'est pas tant pour chacun de nous que pour la collectivité. Si on paie nos impôts, c'est pour ceux qui ont besoin de l'aide sociale. Si on donne notre sang, c'est pour le groupe (pas sanguin, la collectivité quoi!).
Au final, nos sociétés sont quand même basées sur une notion de solidarité générale qui oblige le citoyen à se penser en tant que partie d'un groupe. Le fanatisme, selon moi, vient plutôt de la propension à s'abandonner au groupe, à se dissoudre parmi celu-ci, en oubliant son individualité. Mais là encore, cela de suffit pas. Il faudrait rajouter l'éducation qui pousse les individus à se considérer comme des martyrs, par exemple. Mais c'est un autre débat.