Deux anicroches:
J'aimerai attirer votre intention sur deux événements:
1) Une conversation autour de FTS avec un ancien AFC nous a mené a une évidence: lors de sa première visite ici et après lecture de quelques articles, l'AFC est à poil. En effet quand il parle de coup de foudre, on parle de one-itis, là où il voit de l'amour, on propose toute une palette de termes comme LTR, F/Kclose, congruence etc...
C'est sûr, Bob n'est pas comme Régis, ce n'est pas un con, alors il n'ira plus se réfugier dans ses rêves et pratiquer l'onanisme psychique. En somme un homme nouveau est né, ça c'est sûr, sauf que comme Kafka, il est tout nu et dehors il fait froid... C'est la prise de conscience douloureuse...
2) Il y a un post d'Azro qui m'a fait réfléchir : "[ Sondage ] [D] Consulter un psychologue ?". Il en a résulté qu'une bonne partie de la population FTSienne y était déjà allé ou pensait y aller tôt ou tard...
Veuillez vous plonger un instant avec moi dans mon vécu...
Mon avant FTS
Parfois je compare ce que je suis à ce que j'étais et j'ai beau retourner le problème dans tous les sens, avant c'était mieux... un paradis perdu... J'étais clairement un AFC mais je ne recherchais aucune validation, je n'avais aucun soucis concernant l'avenir, que des certitudes. C'est vrai que je n'étais pas alpha à cause de mon caractère de gamin/intello/gentillet et que j'attirais pas les nanas non plus, mais j'étais bien... Et puis est arrivée la classe de première... Beaucoup de nouvelles têtes, trop... Il y a que je n'ai jamais trouvé ma place là-bas, mes gamineries n'amusaient plus personne, mais je continuais, je voulais qu'on me voit, qu'on rigole et qu'on m'aime... pas de réponse... pour la première fois de me vie je me suis rendu compte que mon attitude était trop décalée, et qu'il fallait la changer, pour obtenir une validation, être accepté, être aimé... vivre quoi... Et la descente aux enfers à commencé...
Je n'avais cesse de chercher l'approbation de ma conduite pour obtenir la reconnaissance, j'étais persuadé que je n'entrais pas dans le moule et que c'était très grave, que les autres vallaient mieux que moi. Ainsi je m'inspirais de la conduite des autres, je devais leur ressembler, je devais regarder Friends pour faire comme eux et pour pouvoir en parler, je devais mettre tels fringues, faire tels trucs... Marche pantin, marche...
Et vous savez quoi? Je suis tombé dans la dépression, j'ai perdu mes potes et j'avais de sales notes... ce qui a vraiment amené la dépression, c'est la solitude en amour, 16 ans de célibat... J'ai commencé à m'interresser aux filles, en fait j'en pouvais plus d'être tout le temps tout seul, pourquoi je connaîtrais pas l'amour moi aussi? Alors je me suis jeté à l'eau:
"blah blah.... je crois que je suis amoureux de toi.
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J'ai besoin de temps pour réfléchir, on s'est séparé avec mon copain y'a pas longtemps"
Trop cool elle va réfléchir si ça se trouve on va sortir ensemble, faire des bébés et avoir une tondeuse dans l'abris au fond du jardin!Les plans semblables s'enchaînaient... pourquoi les autres et pas moi. Le point auquel j'étais malheureux est indicible. J'avais besoin de FTS et FTS arriva...
Rééducation
Comme vous le savez j'étais à poil, fini les rêves pour aller se cacher, ils avaient pris un goût trop dégueulasse maintenant... Mais à côté... avec tout ce que je sais maintenant, cette nouvelle année qui commence dans cette nouvelle fac... espoir et même volonté. Du coup les succès en amours sont arrivés, des relations, des coups d'un soir... il fallait juste attendre 20 ans sans avoir envie de se suicider, envie que je n'ai jamais mise en oeuvre malgré tout car j'ai toujours eu de l'ambition et que je préfère régler mes problèmes que les fuire.
Et maintenant l'entropie
Je sais que beaucoup se reconnaîtront dans mon récit, c'est simple on est des milliers à être comme ça, "une génération élevée par des femmes". Si je vous en ai fait part, c'est pour cadrer le problème. On passe par là où je suis passé, on va sur FTS et on change. J'en suis à "on change". A ce stade, c'est très dur pour moi, et les deux anicroches plus haut dans le post sont là pour dire que je ne pense pas être seul à souffrir.
En fait tout est devenu complexe en moi, je ne sens pas l'harmonie, mes sentiments font le yoyo, colère, tristesse, pleurs s'enchainent à une vitesse incroyable... Le problème est que toutes ces nouvelles notions augmentent mon anxiété. Anxieux parce que je me pose des questions, qui ne sont d'ailleurs plus les mêmes qu'avant, aujourd'hui elles ressemblent à: "Et là est-ce que je suis en DMW???", "Je vois bien que je suis pas à la hauteur socialement, j'arrive pas à DHVer, si j'essaie je reste tout seul comme un con pourquoi?"
Le problème c'est que quand on prend conscience des réalités sociales, on se rend mieux compte de ce qu'on pèse dans la chaîne alimentaire et là, on se remet en question... sauf qu'on a pas les outils pour se rééduquer... Arrive un stade où l'on mesure parfaitement son inconséquence sociale et ça c'est décourageant: on apprend plus vite à savoir ce qu'on vaut qu'à augmenter sa valeur.
Je suis donc à un stade où je n'avance plus, tout nouvel apport théorique, toute nouvelle expérience vécue vient s'ajouter au pannel de questions incessantes qui tarraudent mon esprit et génèrent l'entropie voire la déliquescence...
Je me suis décidé, ça n'a que trop duré... tout à l'heure, j'aurai mon premier rendez-vous avec un psychologue et j'attend beaucoup de cette rencontre. Je me suis enfin décidé à mettre fin à mon malêtre. Bien sûr je vous ferais part de mon expérience...
J'ai soulevé ce problème pour savoir si comme moi vous aussi vous connaissez ou avez connu ce genre de souffrance et quels sont vos moyens pour lutter efficacement.
) mais que dans l'absolu il n'est pas meilleur qu'un autre. Plutôt rechercher la congruence avec soi même et prendre un peu partout ce qu'il y a de bon pour soi.
