[D] Psychanalyse : faut-il savoir ou pouvoir?

Note : 13

le 09.06.2008 par Owen

15 réponses / Dernière par Cyd07 le 13.06.2008, 15h29

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
[Message supprimé par l'auteur : Ces propos ne reflètent pas, ou plus ma pensée actuelle. J'ai beaucoup évolué dans mon approche de la séduction et des rapports hommes / femmes et je ne souhaite pas que des anciens messages puissent être lus aujourd'hui, par crainte qu'ils soient décontextualisés où qu'ils ne me ressemblent pas.]
Salut Owen,

Sur base de cette réflexion...
1) d'entretenir le malaise (relation de dépendance) 2) de se sentir plus mal à mesure que l'on découvre l'origine de son malaise ?
... toute à fait pertinente, 2 remarques.

Tu mélanges, me semble-t-il deux choses:

1. Vaut-il mieux aller 33 jours dans le désert ou faire un long pélérinage aux sources du Ganges? Et bien, cela dépend de la profondeur de tes noeuds internes que tu n'arrives pas à résoudre. Les approches analytiques t'emènent au plus profond de toi-même, elles ont l'ambition de toucher à tes noyaux névrotiques, voire psychotiques, et de mettre à la lumière les origines de ta souffrance. Est-ce toujours nécessaire? Bien sûr que non.

2. La deuxième question est celle de savoir si tu devais te faire accompagner lors d'un tel voyage? Pas nécessairement, mais souvent cela aide. Tout dépendra de la force que tu ressens en toi et parfois un guide, quelqu'un donc qui a déjà fait le voyage, peut être utile.

Certaines cultures, comme nombre d'approches orientales prennent des options claires: Il faut un guide, il ne sert à rien d'aller trop fouiller, il suffit d'une certaine discipline pour aller vers l'avant. D'autres, là je pense plutôt à nos régions et à notre approche très carthésienne de la vie, ont découvert qu'il peut s'avérer très bénéfique de descendre profondément dans les puits de l'âme. Revivre les souffrances de base pour mieux les résoudre avec un cerveau devenu adulte entretemps.

Par rapport à ces approches fondamentales, nous avons pu observer une effervescence d'approches dites rapides, en ce sens qu'elles ne s'intéressent qu'au symptôme gênant qu'elles veulent faire disparaître. Therapies comportementales, rationnelles-émotive, la PNL, les approches systémique.

Toutes ces approches ont leurs justification et la seule chose que je puisse dire, c'est qu'un bon guide dans nos régions te mettra exactement devant ce choix, même s'il peut avoir une préférence pour l'une ou l'autre méthode. Ce qui leur est toujours commun: A la seconde que tu fais le choix d'un guide, tu t'engage aussi dans une relation de dépendance (dite transférencielle) et qu'il faudra résoudre, une fois le chemin accompli.

bàt
Celestin
Owen je partage ton avis sur la psychanalyse.

La psychanalyse c'est un peu ressasser tout ce qui va pas en boucle.
Je vois pas trop l'utilité de "remuer la merde" comme ça. La recherche de solution semble plus productive que la recherche des causes ... surtout que les facteurs peuvent être multiples, combinés. On croit avoir trouvé la cause d'un trouble du fait de son père, sa mère, peut on en être sûr, des années après ? Les causes ne sont elles pas plutôt des combinaisons complexes ? Et si même, à quoi cela sert ?

Certaines amis ou ex avaient vu un psychologue et en étaient plutôt content. C'est différent du psychanalyste. En gros tu expliques tes problèmes et il te conseille, met un mot sur ton trouble, te l'explique, te rassure et te donne des solutions etc...

http://www.psychologue.fr/therapie.php

Le coaching, en dev personnel (PNL & cie), est moins professionnel. Il y a de tout et n'importe quoi. Cela dit certains sont très bons, mais on peut aussi se faire arnaquer car c'est souvent très cher.
La psychanalyse ne sert qu'à mettre le malade le nez dans son fumier - le travail de résolution des problèmes reste généralement externe à la psychanalyse elle-même.
Par ailleurs, le père - médecin de profession - d'un ami m'expliquait que la psychanalyse n'est pas reconnue comme médecine, et qu'on ne recenserait à ce jour aucun cas de guérison par la psychanalyse reconnue cliniquement.

Si j'étais croyant, je crois que j'irais plus facilement m'en ouvrir au curé qu'au psychanalyste.

Reste que, d'une manière générale, pour trouver une solution, il n'est jamais mauvais de chercher les causes. Est-ce que pour autant ça vaut le coup de se risquer à la psychanalyse, alors qu'il y a de vrais médecins?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] +1 par Iskandar
Il faut commencer par déterminer ce que tu cherches, ce dont tu as besoin : aller mieux, aller bien, mieux te connaître ?

Il y a pas mal de posts à ce sujet, notamment sur la différence entre psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychiatre... et leurs différentes disciplines et méthodes.

La PNL et le coaching par exemple ne sont en rien des méthodes thérapeutiques.

Et pour répondre à ta question, il n'est pas forcément utile de savoir d'où viennent des troubles, tout dépend de la méthode utilisée par le professionnel...
Mon dieu...j'en ai pour la soirée à rectifier le tas de bêtises que j'ai lu ici. Est-ce qu'une seule personne ici a jamais ouvert un bouquin de Freud ou étudié un tant soit peu la psychanalyse (à part sûrement Célestin)?

Pour info, oui je suis partisan, je m'intéresse beaucoup à la psychanalyse (même si je suis étudiant en philosophie). Donc oui je vais défendre la psychanalyse. Je ne sais pas si elle en a besoin, mais en tout cas vous y êtes allé fort. Si vous vous y connaissez en psychanalyse, svp argumentez vos réponses précédentes, sinon arrêtez avec vos préjugés. Owen posait des questions, lui au moins.


Premièrement, certes le titre de psychanalyste n'est pas reconnu en France, aucun diplôme n'est exigé. Pour autant ces diplômes existent, la psychanalyse est encore enseignée à l'université (même si les chantres du cognitivo-comportementalisme s'y attaquent dûrement...). Et surtout il existe des associations telles que la Cause Freudienne dont les membres doivent justifier d'une réelle compétence psychanalytique.


Maintenant, dans l'ordre (ouf, ça va être long...):

Owen a écrit : Ne risque-t-on pas de s'enfermer dans une logique de "si je vais mal, c'est parce que ma relation avec mon père / ma mère a donné ca, c'est passé et ca ne pourra jamais changer"?
Non. Tu analyses trop rationnellement les choses. Nous ne sommes pas des êtres uniquement rationnels. Breuer est le premier (avant Freud) à s'être rendu compte que certains symptômes disparaissaient quand il hypnotisait une patiente, qui lui confiait alors des évènements traumatique de son enfance. Ensuite quand elle redevenait consciente il lui disait ce qu'elle avait elle-même confié, ce qui avait des effets très bénéfiques sur l'état de la jeune fille. Par ce biais elle revivait ces évènements, ce qui la faisait sortir de sa logique de refoulement, elle se confrontait à ses traumatismes, ce qui l'en libérait en partie. Ce qui est important en psychanalyse, et là je suis peut-être plus lacanien que freudien, ce n'est pas en soi de revivre les trauma, c'est de réussir à en faire quelques chose de positif grâce à l'aide de l'analyste. Comprise ainsi la psychanalyse est bien orientée vers le futur et non vers le passé.

La psychanalyse c'est un peu ressasser tout ce qui va pas en boucle.
Je vois pas trop l'utilité de "remuer la merde" comme ça. La recherche de solution semble plus productive que la recherche des causes ...
Sans commentaire. Tu te rends compte de l'absurdité de ce propos? Tu mènes ta vie en cherchant des solutions à des problèmes non-identifiés, toi?
Spectrum a écrit :En gros tu expliques tes problèmes et il te conseille, met un mot sur ton trouble, te l'explique, te rassure et te donne des solutions etc...
Héhé. Génial. Le psychologue c'est quelqu'un de bien, il arrive à te classer dans une catégorie de "déviants" et te donne des solutions, c'est-à-dire t'offre le manuel en douze leçons de "comment devenir normal quand on est un taré comme toi?". Même un psychologue ne se conçoit pas comme tu l'expliques. De plus si la psychanalyse insiste tant sur la parole, c'est parce qu'elle sort du cadre classique "médecin/malade", le premier possédant le savoir, les solutions aux problèmes du second. L'acte analytique est un acte de collaboration entre les deux personnes, qui vise à faire advenir la vérité du patient, et non simplement à le faire redevenir normal, à la faire rentrer dans la vérité de la société/du médecin. Le psychanalyste (contrairment à vous apparemment) ne croit pas avoir affaire à des tarés, des déviants, des dégénérés. Il croit avoir affaire à une constitution psychique particulière qui possède sa propre vérité qu'il s'agit d'aller chercher au plus profond de l'autre (de l'Autre, dirait Lacan) et d'accepter.

erwann_rommel a écrit : La psychanalyse ne sert qu'à mettre le malade le nez dans son fumier - le travail de résolution des problèmes reste généralement externe à la psychanalyse elle-même.
?!?




J'en ai terminé pour ce soir, mais je surveille le débat de près. J'attends les réactions/applaudissements/chèques/rires/lettres d'insultes/menaces de mort (au choix) avec impatience.[/quote]
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ca va mieux en le disant par tiamat
  • [+3] Merci ! :) par morpheus
  • [+3] +1 par Mister P
Pour les vrais intéressés:

Le livre noir de la psychanalyse : Vivre, penser et aller mieux sans Freud
(Broché), de Jacques van Rillaer, un prof que j'ai eu, et

L'anti-livre noir de la psychanalyse (Broché), de Jacques-Alain Miller.

Aujourd'hui, aussi bien en théorie qu'en pratique tout cela est beaucoup plus intégré que ne laisserait sous-entendre la polémique fondamentaliste. Ce que je rajouterais est tout simplement que LA psychanalyse, aujourd'hui n'existe plus. En fait, il y en a des douzaines, et même ceux qui ne se donnent pas le nom de psychanalyste (freudien), utilisent des construits de la psychanalyse: L'importance de l'enfance dans la construction de la personnalité, le concept des phases sensibles de développement (longtemps avant que Lorenz ait découvert l'empreinte) et l'existence de symbolisations parfois plus importantes que les faits réels.

La psychanalyse dans cela est avant tout une vue du monde, la découverte que notre cerveau pouvait avoir des coins cachés, non affirmées, voire inconscientes et que ces instances suivaient une certaine mécanique. Une réflexion que l'on retrouve déjà chez les grands philosophes Fichte, Hegel et Kant. Restait à trouver un vocabulaire qui n'existait pas en médecine, justement, pour départager de la médecine ce qui n'avait pas de cause médicale.

Rien d'autre ne disent les adeptes de la PNL, par exemple. La PNL est née du questionnement suivant: Comment des personnages aussi différents que Erickson (hypnotiseur), Satir (thérapie familiale) et Perls (psychanalyste et gestaltiste) pouvaient avoir des succès comparables? La PNL a mis en évidence le comportement linguistique du guide qui primait sur la technique ou méthode utilisée.

Dans la même foulée que la PNL, nous retrouvons les spécialistes de la communication et les systémiciens, comme Bateson, Watzlawick ou Chomsky qui ont mis en lumière le caractère pathogène que pouvaient avoir les construits de langages, indépendamment des personnes qui les utilisaient.

D'autres, comme Reich ou Camilli ont suivi une approche plus corporelle. Plutôt que par le pur langage, ils ont préféré la voie du contact physique pour approcher ce qui de problématique pouvait "s'ancrer" (se crisper) dans le corps.

En résumé: Chaque approche met l'accent sur un autre pôle d'importance, (le langage, la famille, les instances profondes, l'histoire, la culture...) - pour en arriver toujours à la même chose: Aider à dénouer ce qui pose problème à un cas particulier. Les méthodes ne sont donc que des portes d'entrées.

Ce qui est vraiment nouveau par contre, est un certain affranchissement du "patient" qui devient plus "im-patient", en s'orientant vers des stratégies rapides et en exigeant des résultats. Je trouve donc ce threat tout à fait justifié, même si l'un ou l'autre pourrait s'instruire un tout petit peu avant de lâcher des tirades "d'abus de langage", comme dirait le programmeur neuro-linguistique.

Celestin
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif par Cyd07
Cyd07 a écrit :Donc oui je vais défendre la psychanalyse.
Je pense qu'il est dans la vocation même de la psychanalyse d'être attaquée (voire Freud en son temps). Certes sa vision du monde est un peu "dépressogène" parfois et sans doute moins séduisante qu'une idéologie de type développement personnel.

L'analyse n'a jamais prétendu guérir quoi que ce soit. Si guérison d'un symptôme il y a, elle ne peut venir que de surcroît.

La psychanalyse ne vous aidera jamais à devenir PUA, elle ne vous rendra pas plus performants au lit ou ailleurs. Elle ne vous rendra pas plus heureux non plus. Et en plus il faut payer pour ça. Faut être dingue pour tenter l'aventure non ?

La seule chose que peut la psychanalyse pour vous c'est de vous rendre plus libre. Rien que ça. Libre de quoi ? Libre de devenir celui que vous êtes. Ça vous rappelle une phrase de Nietzsche ? Bonne pioche. Devenir ce que vous êtes, même si ça n'est pas dans les standards/idéaux/valeurs de la Communauté / de Papa / du boss / du curé du village ou de toute autre vache sacrée du coin.

L'analyse est une démarche décapante qui vous aidera à cesser de chercher à répondre aux désirs des autres pour découvrir votre propre désir. Comme tout le monde ici me direz vous ? J'ai appris à me méfier des évidences. Exp : qu'arrivera-t-il à Bob qui close comme un porc depuis qu'il a découvert la Communauté mais qui n'est toujours pas heureux ? Qui n'arrive pas à prendre de plaisir à aborder en SPU et qui finit par faire ça presque comme une corvée, pour augmenter ses stats ou pour montrer à ses wings que c'est lui qui a la plus grosse.

La question que se posera l'analyste serait qqch comme : "Il fait ça pour faire plaisir à qui ?"

Une dernière chose l'analyse vous aidera à cesser de croire ce que disent les gens. 3 fois rien en somme...
Owen a écrit :Ces derniers temps, je me demande si la psychanalyse est réellement une bonne solution lorsqu'on ne se sent pas bien.

En effet, n'y a-t-il pas risque 1) d'entretenir le malaise (relation de dépendance) 2) de se sentir plus mal à mesure que l'on découvre l'origine de son malaise ?

Il me semble que, dans certains cas, il soit bien de consulter un psychologue, car on n'est pas toujours à même de comprendre l'origine de notre malaise (déprime chronique etc.). Mais est-ce bien utile de comprendre pourquoi on ne va pas bien pour en sortir?

Ne risque-t-on pas de s'enfermer dans une logique de "si je vais mal, c'est parce que ma relation avec mon père / ma mère a donné ca, c'est passé et ca ne pourra jamais changer"?

C'est pourquoi, je voulais soulever ici la question : est-il nécessaire de savoir les causes de son malaise pour le changer?

Et si vous pouviez m'éclairer sur les différentes thérapies autre que la psychanalyse (coaching, PNL etc.) ca pourrait être intéressant de confronter les différents points de vue sur les méthodes / apports de ces différentes manière de régler des problèmes.
cher owen,

il était une fois, devant un problème sans solutions qui me tenait à coeur, j'ai décidé d'analyser la situation de manière macroscopique.

Les hommes, moi y compris, pour résoudre un problème, s'isolent quelques temps du monde extérieur pour unilatéraliser et maximiser leur capacité de réflexion.
Il plantent un écriteau "ne pas entrer sous peine d'être violemment jeté dehors" devant une grotte, s'enferment a l'intérieur tel un ours en hibernation, retournent le problème dans tous les sens, fait des schémas, des listes, une synthétisation, trouve une solution, élabore une stratégie puis sort de sa caverne en appliquant à la lettre la procédure qu'il a mis en place, tout en gardant le problème pour lui.
Ceci est la méthode la plus efficace pour trouver une solution concrète !


Les femmes, elles, préfèrent parler en long, en large et en diagonale de leur problèmes à qui veut les écouter. Les femmes se comprenant entre elles, quand l'une parle de son problème, l'autre écoute. Elle n'essaie pas de trouver une solution ou de minimiser le problème, non: elle l'ecoute simplement et éventuellement la plaint. Ensuite le problème n'est pas résolu, mais elle se sent plus légère et plus combative pour l'affronter et rebondir.
Cette méthode est la plus efficace pour diminuer la pression émotionnelle et rebondir.
entre parenthèses, selon une étude statistique récente, les femmes arriveraient à rebondir plus vite que les hommes après une rupture. Je penses que l'approche féminine de la gestion des émotions avec cette méthode y est pour beaucoup.

Ayant compris ceci, j'utilise aujourd'hui l'une ou l'autre de ces méthodes selon mes besoins.
Le psy ( qui a repris à son compte le boulot que faisait le curé de la paroisse dans son confessionnal il y'a 20 ans ) peut te servir d'oreille, c'est on rôle premier, et c'est loin d'être inutile.
Ensuite, il te permettra sans doute d'avoir un autre point de vue, de te poser les bonnes questions qui te permettrons de débloquer le pb par toi même une fois que tu sera dans ta grotte.

Ellimac_zero
Salut Ellimac_zero,

Les "méthodes" que tu donnes sont de John Gray, c'est le Mars et Venus, approche vaguement basés sur la différence entre "problem focused" et "emotion focused coping".

Y a-t-il toujours et encore besoin de rappeler l'absence totale de qualification de M.Gray, ses diplômes truqués, sa proximité aux activités d'un certain Maharishi Mahesh Yogi, aux yogic flyers, aux simplifications new age délirantes et hyper-banalisantes des "prophécies de Célestine" (le choix de mon pseudo n'est pas un hasard)? Le manque total d'un quelconque fondement à part le fait que ce type de bouquins se vend comme des petits pains. Clair, qui n'est pas tenté par le mirage des réponses simples et rapides? Mais autant lire Blanche-neige alors...

En réalité, une analyse commence là où toutes ces choses n'arrivent à expliquer plus rien du tout, quand la grotte est froide et pourrie, et quand le discours ne résout pas, mais crée et renforce la tension interne.

bàt
Celestin
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