Non-savoir

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le 26.06.2008 par kura

0 réponses / Dernière par kura le 26.06.2008, 04h04

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Hello tous !

dans la comunication parfois il y a des malentendus, ou des mots mal interprétés.

j'aimerai vous partager une notion que j'ai découvert il y a peu de temps, qu'il faut des fois admettre ne pas savoir pour éviter le clash!

cela peut etre utile pour toutes intéractions avec la gente féminine qui a souvent pas le meme model de processeur.. :oops:

je résume en ne mettant que les grandes lignes mais un lien a la fin sera posté si ce texte vous a interessé pour en comprendre plus.



Celui qui pense tout savoir ne dispose plus d’aucune place dans son esprit pour une pensée nouvelle. Alors il ne peut plus rien apprendre, il se sclérose et stoppe son évolution. (logique, ne pas se sentir visée, c'est un cas extreme)

Cela est assez pitoyable, mais aussi tout à fait pardonnable. En effet je ne connais aucune école assurant l’apprentissage au non-savoir. Je crains même que le non-savoir soit régulièrement réprimandé. Notre culture a bien développé les outils permettant d’accéder à cette si précieuse substance intellectuelle qu’est le savoir… mais elle en a oublié une autre toute aussi précieuse : la capacité d’ouverture d’esprit, celle qui conduit à accepter de ne pas savoir.

Le non-savoir, source de compétence ? Comment est-ce possible ? On peut même évoquer le corollaire : le savoir peut être source d’incompétence.

ex:Une personne souffre d’un cancer des os avec métastases. Cette maladie grave amène l’équipe soignante à être particulièrement attentionnée pour cette patiente. Celle-ci se plaint d’une douleur importante à la cuisse, au niveau du fémur. "Sachant" sa pathologie, le médecin répond à cette douleur par un antalgique adapté… Or un autre médecin, peut être "sachant moins à priori", ayant moins de certitude, découvre en l’examinant avec plus de précision que sa douleur ne vient pas directement de son cancer des os…mais d’une fracture. Le soin chirurgical adapté à cette fracture a fait cessé la douleur… qui résistait aux antalgiques. Ici le savoir a produit de l’incompétence alors que l’acceptation de ne pas savoir a produit de la compétence.

Nous avons cependant été sensibilisé tout au long de notre scolarité à cette qualité du non-savoir. Oh ! Cela ne s’est peut-être pas vu, car noyé dans la glorification de l’intellect, dans la récompense de la tête bien pleine.

Vous souvenez-vous combien de fois l’enseignant vous a répété : "avant de chercher la solution à ton problème de math, lis l’énoncé", sous entendu "accepte de ne pas connaître l’énoncé avant de l’avoir lu".

Même chose en français : "Avant de vous lancer dans une dissertation, lisez bien le sujet". Combien de fois la note fut décevante à cause d’un "hors sujet". Accepter de "ne pas savoir" avant d’avoir lu attentivement, nous aurait épargné ces déboires.

Cet aspect embryonnaire du non-savoir ne nous a pas permis d’en saisir toute l’importance. Il ne fait aucun doute qu’il n’a jamais été glorifié comme source de compétence à un quelconque moment de nos études… ou alors ce fut discret !

D’autant plus discret que quand l’élève a de mauvaises notes, l’enseignant, lui, "sait" pourquoi : "travail insuffisant", "peut mieux faire", "trop dissipé"… mais jamais ce ne peut être pour une autre raison ! Ce ne peut être parce qu’il y a des bases manquantes, parce qu’un cours est mal adapté, parce qu’il y a des problèmes familiaux, parce que l’élève est mal dans sa peau ou parce qu’il vit une difficulté relationnelle avec ses copains de classe …etc.

La communication est certainement le domaine où l'aptitude à ne pas savoir est basique pour être compétent. Naturellement il y a tout de même des choses à savoir. Mais là nous sommes généralement bien fourni. C’est du côté de l’aptitude à ne pas savoir que la carence est monumentale.

L’homme rêve de savoir ce que pense l’autre sans passer par lui. D’où le succès des méthodes "divinatoires-scientifiques" telles que la graphologie ou la morphopsychologie. Même dans un fonctionnement populaire combien de conversations tournent au quiproquo simplement parce que ce qui est dit est interprété plutôt qu’entendu. Les mots incompris sont même inconsciemment remplacés par d’autres pour donner du sens à ce qui n’en a pas. Des sketchs de caméra caché nous ont même régalé à la télévision sur de telles situations.

La réalité est que l’être humain n’aime pas ne pas savoir. Il ne supporte pas ce vide de l’esprit.

Il n’assume pas de devoir passer par l’autre pour le comprendre. Même quand des enseignements en communication nous parlent d’empathie, l’idée est d’entendre l’autre pour pouvoir se mettre à sa place afin de mieux le comprendre!

C’est un piège, car on ne peut jamais se mettre à la place de l’autre. Se mettre à sa place revient à ne contempler que notre propre imaginaire et à ne plus voir notre interlocuteur.

Pour bien communiquer, il est fondamentale d’accepter de ne pas savoir à la place de l’autre. Il ne s’agit pas de "ne rien savoir du tout" ! Il s’agit juste de ne pas savoir à la place de l’autre.



La suite :
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/ ... savoir.htm
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