A la fin d'une journée des moins intéressantes, je n'aspirais simplement qu'à regagner mes penates. Le sort, le hasard ou les dieux du pick up ont voulu que depuis deux jours, je sois affecté d'un stupide rhume. Je dis stupide car il m'est insuportable d'être enrhumé en aout. Et être malade est l'une des rares choses qui altèrent mon humeur.Fait chier hier j'ai instant daté.
Je portais ce jour là comme tout homme se doit un costume léger et brillant, dont la trame impécable reflétait et magnifiait chaque photon, faisant de ma personne un deuxième astre brillant à même la Terre. Euh, attendez, la fièvre me fait dire de la merde. Je portais un brave tshirt bleu ciel, un pantacourt, des baskets en cuir et mes lunettes (moi qui ne sarge jamais avec mes binocles). Bref, j'étais monté léger. Les seuls jolis items que j'avais étaient ma barbe-coupe de cheveux nickel (ma barbe et mes cheveux sont de temps à autre à la même longueur, ce qui rend pas mal), le sac en cuir que LTR m'a offert pour un anniversaire et la montre qu'elle m'a offert pour un second anniversaire.
Pas habillé pour, et moyennement en forme pour sarger, je me contentais de compter les belles inconnues croisant mon chemin. J'en étais arrivé à cinq, quand bêtement mon quai de train fit irruption sous mes pieds. Je m'arrêtais donc et satisfaisait une envie pressante.

Je venais de terminer mon solo de trompette quand j'entendis derrière moi un petit reniflement. Mon paquet de kleenex à la main, je me préparais à en tendre un à un compagnon d'infortune. Alors que je me retournais, le regard vague, les yeux enbrumés par la fièvre et la fatigue, apparut comme par magie Jessica Rabitt. Rousse, sa peau claire légèrement bronzée était constellée de tâche de rousseur. Elle tenait à la main ce qui semblait être une carte d'anniversaire. Et les reniflements que j'avais entendu n'était pas dû à une quelconque obstruction des voies aériennes, mais à quelque mélancolie non encore identifiée.Au même moment, là haut, chez les dieux du Pick Up a écrit : Gentil Dieu du Pick Up : Bon, alors qu'est ce que tu comptes infliger à nos players du sud cette semaine.
Méchant Dieu du Pick up : Rien du tout, j'ai filé la crève à Boumboum, j'ai terrassé Arsène Lupin de chaleur, j'ai remis JWolf à la disette, j'ai foutu des candidates à xTR dans les pattes de Falek et Icare (putain il m'a donné du mal lui) j'ai filé une envie de bosser à Prof X, je ne fais plus rien. J'ai posé mon vendredi en RTT, et je prends deux semaines de vacances !!!
GDdPU: Ecoute tu sais, c'est calme en ce moment, t'a qu'à y aller, je fermerai le bureau, comme ça tu évites les bouchons.
MDdPU : T'es vraiment cool. Génial, je vais gagner un temps fou. Allez, à dans deux semaines.Eteint son pc, claque la porte et s'en va.
GDdPU : Bon, enfin peinard. J'invoque la surprise divine du 21 Aout.
Après avoir remercié le GDdPU pour l'opener, pour la motivation et pour avoir fait disparaitre miraculeusement tous mes symptomes, je lançais comme si de rien n'était la conversation.
Et paf mon cerveauBon anniversaire !
- Merci, mais ce n'est pas mon anniversaire.
- jetant un oeil sur la carte : c'est du portugais.
- Je suis brésilienne.
- Disculpe, ma nu falho portugues

Et oui. Il existe des injustices criantes entre hommes et femmes. Ce que vous venez de lire est l'un des plus parfaits DHV + S1 qu'on m'ait jamais sorti. En trois mots, la fille a DHV, sexué la conversation comme une opératrice de téléphone rose et à commencé un début de pattern. Mon esprit frappé tel une balle de baseball vient de traverser la France en largeur, a survolé la plage des basque, traversé l'Océan Atlantique et c'est posé à Copacabana.
Je me remémore alors cet excellent fr d'AL et me dit qu'il faudra faire gaffe.
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Elle baisse sa carte et me fait un grand sourire. Mon dieu du pickup, elle a un visage d'ange. Elle a un sourire sincère touchant, adorable. Et puis elle a une paire de seins ! Mais une de ces paires de seins ! Elle porte un bustier mis à rude épreuve, soutenu par un maillot de bain avec les bretelles qui s'attachent sur la nuque. La seconde d'après, elle est en string sur une plage de sable blanc. Elle porte un soutien gorge en noix de coco. On entend de la samba, des sifflets, des percus, on a des piña collada à la main et on danse. Je ne sais qui de la fièvre, de son regard ou de son décolleté fait ça, mais je me tape de belles hallucinations.
Je la taquine sur l'une de ses lectures du moment (Amélie Nothomb) Elle me répond qu'elle a ouvert le livre sur le quai de la gare, mais qu'il lui tombait des mains dès la deuxième page. Elle l'a refermé en espérant que quelqu'un allait venir lui parler.
S'engage une conversation très très fluide sur le Brésil, l'Amérique du Sud, l'Europe. Le train arrive comme un cheveu sur la soupe. Je grimpe m'assois. Elle me suis et s'installe à côté de moi. Quand Arsène endurait une éprouvante bataille de frame, Nicole me propose un harmonieux ballet aérien.

Cette fille a 23 ans. Elle passe une année d'étude en Europe. Elle fait grosso modo les mêmes études que j'ai faites. Nos points communs sont nombreux et variés. Non contente de n'allumer aucun red flag, elle se paie le luxe d'activer un à un tous mes switch d'allumage.
Arrive l'un des moments que je préfère dans un PU. Cela fait 20mn qui nous discutons à batons rompus, que la conseille sur les plus beaux spots du coin etc, et à brûle pourpoint, je lui dit : moi c'est Boubou. et toi ? Elle éclate de rire. C'est vrai, on ne connait même pas nos noms. Moi c'est Nicole. Surpris par ce prénom, elle me dit qu'elle a une ascendance allemande. C'était donc ça. Cette fille a le visage aimable, délicat et doux d'une gentille bergère bavaroise, les cheveux roux et la peaux claire parcemée de tache de rousseur. Elle a la poitrine généreuse de cette même bergère. Mais elle a les jambes, les hanches et le ventre d'une reine de Carnaval. Metissage glop glop.poitrine de rêve : check
Visage d'ange : check
ouverture d'esprit : check
optimiste enjouée : check
pas de maquillage outrancier : check
élégante : check
gentille, intelligente, plein de conversation et d'humour : check
Accent et fautes de français craquantes : check
Le hasard, ou le GDdPU veut que l'on descende à la même gare. Je consulte ma montre. J'ai une bonne trentaine de minute avant que LTR arrive à la maison et s'étonne de mon absence. Je cherche mon téléphone pour invoquer quelque retard, cet enculé me fait savoir qu'il n'a plus de batterie. Damned. On va devoir faire rapide. Je l'accompagne à l'office du tourisme et commence à vive allure une visite d'Antibes. Merci mon field d'être aussi joli. On peut toujours compter sur toi pendant les dates. Les balcons fleuris, l'eau d'un bleu intense, les vieilles pierres. Elle regrette ses deux semaines passées à Nice à la vue de tout ça.
Cette fille me touche et m'attire vraiment. C'est un cas d'imbécile heureuse prequ'aussi grave que le mien. Elle boit mes paroles, elle me kinotte à pleine main, elle rit, elle vibre, elle vit. Elle me dit que c'est le meilleur moment qu'elle est vécu en Europe.
Et à ce moment là, je décide d'arrêter de jouer avec le feu. A regret, je lui annonce que je rentre. Elle prend l'initiative de prendre une photo de nous deux, et glisse sa main dans mon dos en posant son visage sur mon épaule.

Je l'avais déjà mailclosé. En partant, elle me retient par le bras.
J'avais une grosse envie de me taper la tête contre les murs. Mais je préfère ne pas goûter à l'infidélité pour l'instant de peur d'y laisser mon âme.J'espère que vous avez une fiancée et que c'est sérieux. Parce qu'un homme qui me fait vivre une heure pareille et qui n'essaye pas de m'embrasser, je l'estrangule :twisted: .
-Oui, c'est bien pour ça.
- Vous avez bien fait alors, ça m'aurait déçu de vous. Nous restons en contact ?
- Avec plaisir