[A] Quelques réflexions sur l'état d'esprit positif

Note : 9

le 21.07.2008 par BlackSabbath

5 réponses / Dernière par damao le 14.09.2008, 12h35

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Voici quelques réflexions sur "comment être positif" que j'ai eues après une discussion avec mon wing... A prendre avec des pincettes, dites moi ce que vous en pensez !


POURQUOI ETRE POSITIF

D'abord, pourquoi est-ce nul de ne pas être positif de manière générale ? Parce que ça sert vraiment à rien d'une part, et ensuite parce que c'est équivalent à se mettre des handicaps pour le plaisir dans tout ce qu'on entreprend. Pas très malin quand même non ? Ca part d'un autre constat tout ça en fait : celui qui dit qu'on peut réussir n'importe quoi si on y croit. Si on sait qu'on peut le faire. Si on se dit qu'on va le faire. La confiance s'en ressent et donc on repousse plus facilement nos limites d'une part ; on projette cette croyance et cette confiance interne sur les autres par notre image, ce qui les pousse à avoir un comportement plus empathique avec nous, ce qui nous donne de nouvelles opportunités d'autre part. Bref que du bénef' tout ça.

Comment croire alors ? Chacun a un potentiel énorme sans qu'il s'en rende compte. Tout le monde a une identité propre et des talents qu'il ne soupconne pas encore, jusqu'à que par un heureux hasard il y soit confronté. C'est quand même mieux d'essayer, plutôt que d'attendre après le hasard des fois non ? Parfois encore on aimerait faire quelque chose, mais on n'y arrive pas. Ca veut juste dire qu'on s'y prend mal, ou alors qu'il faut essayer encore et encore jusqu'à qu'on y arrive, ce qui peut avoir pour effet aussi de nous faire entrevoir au fur et à mesure quelle est la bonne façon de faire, en se confrontant au problème continuellement. A condition de ne pas se planter sur les objectifs (par exemple apprendre à séduire de manière générale, pas essayer encore et encore de draguer Isabelle du 3ème étage jusqu'à qu'elle appelle les flics).

Une première étape sur cette voie c'est de bannir certaines réflexions de ses pensées, ou certaines expressions de son vocabulaire. Ne plus jamais dire "je ne peux pas faire ça", mais plutôt "je ne peux pas encore faire ça, comment y arriver ?". Sus aux "croyances" limitantes, comme au hasard "je ne peux pas sarger en solo". Un autre moyen, c'est de se projeter dans le futur, avec quelques hypothèses. Par exemple, se demander quel état d'esprit on aura dans un an, à propos de la sarge en solo, si d'ici là on continue à sarger deux fois par semaine comme on l'a fait jusqu'à maintenant avec des wings. Forcément on aura un avis différent sur la question, il y a de très fortes chances qu'on considère la sarge en solo comme quelque chose de faisable (voire on l'aura déjà fait). Ca tombe sous le sens, donc pourquoi ne pas considérer la question là maintenant tout de suite de la même façon qu'on devrait la considérer dans un an ? Envolée la croyance limitante ! Bref, être positif ce n'est pas juste un état d'esprit "naturel" réservé aux autres, ça peut se travailler. C'est la même chose que la confrontation entre le "natural" et le PUA ancien AFC...


C'EST QUOI ETRE POSITIF ?

Etre positif, c'est classer les événements "négatifs" en deux catégories pour moi. Les événements mineurs seront mis à leur place, sans leur accorder plus de valeur qu'ils en ont, en prenant du recul (exemple, une réflexion du patron ou d'une personne proche, la détection d'un one-itis naissant). Les événements majeurs seront d'abord acceptés, pour ensuite se concentrer sur les moyens de faire changer les choses (exemple, une rupture, la perte d'un boulot suite à une faute professionnelle, la maladie ou le décès d'un proche...)

L'idée c'est de se détacher autant que possible des événements, en ne considérant que le côté "pratique" des choses. Les événements mineurs n'ont une influence négative sur notre état d'esprit que si on leur accorde de l'attention. A la place, on peut essayer de rationnaliser au maximum les choses pour faire disparaître l'aspect émotionnel, en reconsidérant le contexte sous un cadre différent, ainsi que les expériences réussies passées similaires. Pour les événements majeurs, il faut se dire qu'ils sont déjà suffisamment handicapants de manière directe, ce n'est donc pas la peine en plus qu'ils viennent nous pomper de l'énergie de manière indirecte en y réfléchissant trop. A la place, il vaudrait mieux se concentrer sur la solution et sur son application pratique. En s'appliquant à utiliser de plus en plus ces principes dans sa vie de tous les jours, on peut devenir beaucoup plus positif en quelque temps, à mon avis. Par exemple, en faisant l'effort chaque fois que quelque chose nous contrarie de faire la distinction entre les deux types d'événements, puis d'écrire sur un papier la réflexion correspondante que j'ai détaillée dans ce paragraphe...

Enfin, il arrive dans les cas vraiment violents, que la raison et l'entraînement ne pourront pas suffire. Encore une fois, il faut accepter la situation, et il ne faut pas se sentir coupable d'être mal, c'est naturel, et c'est le seul moyen d'accepter puis d'avancer. Par contre, sur le moment qui suit l'événement, et les jours qui suivent, il arrive que rien ne puisse être fait pour surmonter le choc. Il faut lui laisser le temps de s'atténuer, et débrancher le cerveau : dormir, voir des amis, parler de complètement autre chose, avoir un max d'activités. Et dès que l'idée aura disparu un instant de votre esprit, vous pourrez recommencer à être positif et à prendre le dessus sur les émotions de manière rationnelle pour remonter la pente. "Merde je suis dans une mauvaise phase là, je ne me sens pas bien, et je ne sais pas trop pourquoi. bon pas grave, demain je ne saurai même plus pourquoi je n'étais pas bien, ça fait toujours ça. hop on débranche le cerveau".

Dernière chose, attention aux événements extérieurs qui ne nous concernent pas uniquement. Il me semble important pour ne pas se mettre trop la pression avec un excès de confiance en ses capacités, d'apprendre à différencier quelles sont les choses sur lesquelles on a de l'influence, et celles contre lesquelles on ne peut rien faire, par exemple changer le comportement des autres contre leur volonté. Parfois la solution pour la résolution du problème de l'autre, c'est justement de ne plus s'en occuper...


POUR FINIR

Je finirai ce mélange de réflexions plus ou moins organisé en vous donnant la référence d'un bouquin que j'ai trouvé très intéressant, dont je me suis pas mal inspiré pour écrire tout ça, "Changements, paradoxes et psychothérapie" de Paul Watzlawick de l'école de Palo Alto (c'est de là que viennent les initiateurs de la PNL).

Prochaine étape, chercher un remède contre la procrastination, un de mes gros problèmes actuels :) J'ai l'impression que lorsqu'on a un excès de d'état d'esprit positif à différents niveaux, qu'on sait trop bien ce qu'il faut qu'on fasse pour améliorer sa vie sur un point particulier, on ressent de moins en moins l'envie d'aller vers l'inconnu, qu'on considère à tort comme connu, d'aller se mouiller, parce qu'on a l'impression de savoir déjà ce qu'on vaut. Mettez en compétition deux personnes avec un profil équivalent, sur un défi qui va les amener tous les deux à l'extérieur de leur zone de confort sans qu'ils ne le sâchent tout de suite. Un des deux n'a pas arrêté de recevoir des compliments sur ses capacités (qui sont les mêmes que celles de l'autre je le répête), et s'attend à quelque chose qui va être facile pour lui. L'autre, vient d'essuyer un échec cuisant sur autre chose, il s'attend à se planter encore une fois, mais il ne supporte pas son concurrent et préférerait crever plutôt que de le laisser gagner. Qui va être le premier à se jeter à l'eau dès qu'il va réaliser le hic du défi ?

Bon je reviendrai sur FTS avec un FR plutôt qu'avec de nouveaux pavés, promis juré.
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Alors ça vous inspire quelque chose ma prose ou que dalle :mrgreen:
BlackSabbath a écrit :Enfin, il arrive dans les cas vraiment violents, que la raison et l'entraînement ne pourront pas suffire. Encore une fois, il faut accepter la situation, et il ne faut pas se sentir coupable d'être mal, c'est naturel, et c'est le seul moyen d'accepter puis d'avancer. Par contre, sur le moment qui suit l'événement, et les jours qui suivent, il arrive que rien ne puisse être fait pour surmonter le choc.
Il est possible de le voir à l'avance, avant que cela n'arrive, sans pour autant cesser d'être positif.
Peut être qu'en prenant le temps comme tu le disais plus haut de se concentrer sur l'application pratique d'arriver à la solution.
Il suffira alors de regarder objectivement quels sont les efforts à fournir pour y arriver, et de le contrebalancer avec la motivation que l'on a atteindre l'objectif. si on manque les efforts à fournir sont supérieurs à la motivation, alors arrêtons de se voiler la face on y arrivera pas!!.

P.S. : Mon but ici n'est pas de troller ou de démotiver les gens, mais juste de conseiller de prendre du recul par rapport à certaines ambitions, pour essayer de les atteindre en se donnant les moyens d'y arriver et pas en fonçant tête baissée en se disant "je peux le faire".
C'est très intéressant.

Cependant, je ne suis pas d'accord sur un point:
BlackSabbath a écrit :L'idée c'est de se détacher autant que possible des événements, en ne considérant que le côté "pratique" des choses. Les événements mineurs n'ont une influence négative sur notre état d'esprit que si on leur accorde de l'attention. A la place, on peut essayer de rationnaliser au maximum les choses pour faire disparaître l'aspect émotionnel, en reconsidérant le contexte sous un cadre différent, ainsi que les expériences réussies passées similaires.
Je crois que se détacher systématiquement des choses peut aussi empêcher quelqu'un, à l'inverse, d'avoir du plaisir dans ce qu'il fait. A mon avis, ça mène à terme à un certain cynisme par rapport à la vie en général.

Cette démarche est plus saine:
BlackSabbath a écrit :Encore une fois, il faut accepter la situation, et il ne faut pas se sentir coupable d'être mal, c'est naturel, et c'est le seul moyen d'accepter puis d'avancer. Par contre, sur le moment qui suit l'événement, et les jours qui suivent, il arrive que rien ne puisse être fait pour surmonter le choc. Il faut lui laisser le temps de s'atténuer, et débrancher le cerveau : dormir, voir des amis, parler de complètement autre chose, avoir un max d'activités.
Prendre conscience de ses émotions (ne pas les nier), remettre les choses dans leur contexte, éventuellement réfléchir à des solutions:
bmrbt a écrit :Il suffira alors de regarder objectivement quels sont les efforts à fournir pour y arriver, et de le contrebalancer avec la motivation que l'on a atteindre l'objectif.
et si nécessaire se changer les idées.
Je crois que se détacher systématiquement des choses peut aussi empêcher quelqu'un, à l'inverse, d'avoir du plaisir dans ce qu'il fait. A mon avis, ça mène à terme à un certain cynisme par rapport à la vie en général.
Je parlais des choses qui nous contrarient au quotidien. Le problème c'est qu'on contrarié parce qu'on a le nez dans la merde en question. Avec du détachement, on prend le recul nécessaire pour voir les choses dans l'angle le plus objectif possible, et ça permet après d'agir en se replongeant dedans. Et ça empêche pas d'éprouver du plaisir quand le problème est résolu :mrgreen:
BlackSabbath a écrit :Je parlais des choses qui nous contrarient au quotidien. Le problème c'est qu'on contrarié parce qu'on a le nez dans la merde en question. Avec du détachement, on prend le recul nécessaire pour voir les choses dans l'angle le plus objectif possible, et ça permet après d'agir en se replongeant dedans. Et ça empêche pas d'éprouver du plaisir quand le problème est résolu :mrgreen:
Oui, vu comme ça c'est vrai. Ce que j'essayais de dire c'est qu'il faut avant tout rester réaliste, sans pour autant ignorer ses émotions (furent-elles négatives...) en se détachant complètement. Il ne faut pas nier ses émotions, car ça équivaut à ne pas s'assumer.

J'aimerais ajouter ceci: si il vous faut une raison pour penser positivement, dites-vous que les gens qui sont actifs et qui pensent positivement vivent plus longtemps. Et, si en plus il vous faut des preuves: http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/2158336.stm :D
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  • [0] 100% d'accord par BlackSabbath
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