[A]La dynamique du Désir.

Note : 19

le 22.08.2008 par cedd

3 réponses / Dernière par Lemilis le 03.11.2008, 21h23

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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La dynamique du Désir

Récemment je relisais un truc sur l’importance du niveau d’intérêt (IL) dans la phase d’attraction et de l’utilité des connaissances pour déterminer le niveau d’intérêt de votre cible. Ross Jeffries et David D’Angelo insistent sur la nécessité de déterminer l’IL et de le quantifier en % ainsi que de le qualifier sous divers circonstances. Cependant, l’IL est un nébuleux facteur X qui qualifie ou disqualifie un homme pour l’obtention des faveurs de la demoiselle. Il y a quantité de posts traitant de la manière d’élever ce niveau d’intérêt (tel qu’établir du rapport) ou de techniques afin de maintenir cet IL dans une LTR, mais rarement un mot sur ce qui détermine l’IL depuis le début.

Je ne me ferais jamais l’avocat de devenir l’ami d’une femme pour obtenir ses faveurs plus tard. Le conditionnement social a appris à la plupart des femmes que la voie de l’amitié devrait être la meilleure voie pour devenir intime avec un homme. Mais l’expérience nous a appris que cette route sécurisée n’est en fait qu’une impasse qui ne mène que très rarement au sexe. Nous entendons constamment des femmes (et malheureusement des hommes maintenant) répéter comme des perroquets la même réponse sur le fait de commencer par être amis et de passer à une relation plus intime ensuite. J’estime que c’est encore une autre « convention psychosociale » utilisée effectivement par les femmes dans leur processus de sélection; le but sous-jacent censé déterminer une acceptabilité sexuelle tout en retenant l’attention de l’homme (dans un but aussi d’affirmation...). Le problème avec ce type de raisonnement est que cette convention diffuse ce qu’on pourrait appeler la «dynamique du désir », un ingrédient nécessaire dans toute relation, LTR ou autre.

Remémorez-vous une de vos expériences en club/bar (ou dans d’autres occasions) lorsque vous avez rencontré cette fille avec laquelle vous avez simplement « flashé ». Comme certains peuvent l’attester, cette ‘réaction chimique’ initiale entre les deux personnes est une sorte de passion physique surpuissante (pour les plus religieux on appellerait ça la luxure). De cette passion découlera un ONS, ou un début de LTR, mais le résultat n’est pas le sujet de ce post. Le sujet est le désir et c’est ce qui se passe ici. Le niveau d’intérêt est simplement une quantification d’un désir basique. Certaines des rencontres les plus chaudes et des plus spontanées qu’on ait eues sont le fruit d’un désir primaire.

Notons que des hommes n’ont peut être jamais connu cette expérience et attireront volontiers l’attention sur leur manque d’expérience en la matière mais auront néanmoins réussi à retourner leur amies en « petites amies ». Dans ce cas de figure, il y a toujours un désir basique, mais rien à voir avec la ‘réaction chimique’ citée plus haut. Des facteurs atténuants peuvent exister dans le cas d’une amie devenant la « petite amie de la deuxième chance », ou bien le Game du type est tel qu’il n’a jamais eu l’occasion d’expérimenter la chose. Toute exception faite, le désir pour une autre personne doit exister et son intensité va déterminer la qualité de cette expérience ou de cette relation.

Dans leur propos sur l’IL, je suis d’accord avec Jeffries et D’Angelo sur le fait que déterminer l’intensité de l’intérêt d’une femme est essentiel pour devenir intime avec elle. Cependant, je pense qu’une capacité plus importante encore à développer chez l’homme est d’évaluer correctement l’IL tout au long d’une relation, et d’acquérir les techniques pour le maintenir. La plupart des hommes se plaignent de la chute du désir après leur mariage. La flamme diminue et le véritable désir décline à vue d’œil. Au travers de la routine, des commodités ou de n’importe quel autre facteur, la passion mutuelle du début est échangée contre une certaine sécurité chez elle, et la commodité d’un partenaire régulier chez lui. Tous deux font des concessions l’un pour l’autre dans le but de maintenir ce qui est désormais devenu une zone de confort. Mais le problème avec le désir c’est qu’il est nécessairement inconfortable et spontanée. Les fourmillements dans son ventre sont toujours présents parce qu’elle ne contrôle pas les circonstances ; une sécurité pour laquelle elle s’efforcerait autrement.

On peut trouver nombre d’article écrits par des femmes expliquant pourquoi les hommes trompent leur femme, mais aucun d’entre eux ne reprenne le principe du désir. Ils expliquent plutôt que la biologie humaine est telle qu’il doit rechercher la variété pour la survie de l’espèce etc., ce que je conçois parfaitement, car on ne peut remettre des dizaines de milliers d’années d’évolution en cause, mais j’appuierais sur le fait que ce que l’homme recherche dans son infidélité est un retour à ce degré de passion. Son besoin de ressentir ce désir est tel qu’il le recherchera en dehors du mariage si une opportunité le lui permet. Et je ne me limiterais pas qu’au sexe masculin. Les femmes sont tout aussi confrontées à ce principe.

Dans les cabinets de psychologie on trouve des couples tentant de remédier au problème de l’adultère en essayant de croire qu’ils doivent « reconstruire la confiance qu’ils ont initialement partagée (et perdue) ». Ce qui est à mon sens une erreur, car cela ne tient pas compte du désir mutuellement partagé (ou non) par le couple avant le délit d’adultère. Pour parler cru, si une femme est un ‘cabri mort’ lorsque son mari lui fait l’amour (expression utilisée notamment en Afrique pour désigner une femme qui ne « participe » pas), ou que son mari se laisse tellement aller qu’il n’excite même plus sa femme, alors tous les efforts pour reconstruire la confiance ne compenseront pas un manque de désir.

Ce n’est pas le manque de confiance qui fait qu’une relation échoue, c’est le désir.

La Pop Culture nous dit, avec ignorance, que pour qu’une relation soit épanouie, nous devons rafraichir régulièrement les activités du couple: jeux de rôles, shopping à deux, re-dater sa partenaire comme au premiers RDV, et plein d’autres idées censées recapturer cette passion. Et encore ici, nulle discussion sur le manque de désir à initier ce genre de choses... J’argumenterai que si un couple a besoin de recapturer ce sens de la spontanéité et de la passion, le problème existe dans la dynamique du désir et peut bien être insolvable. J’encouragerais plutôt les couples (et les hommes en particuliers) à maintenir un sens de la spontanéité et d’imprévisibilité tout au long de la LTR.

Garder en tête les principes enseignés par la communauté est un bon début pour une LTR ou le mariage. Les techniques et l’idéologie de la communauté (qu’on pourrait appeler masculinité positive) peuvent servir un homme dans sa relation à condition qu’il les internalise et les met en pratique. Trop de fois voit-on des AFCs utiliser des méthodes ou des formules pour avoir la fille de son choix et vouloir simplement « se poser » par la suite. Et il fini bien sur par régresser dans son AFCisme car il n’a jamais internalisé les valeurs d’un vrai séducteur et de ce qu’est un Homme. (relisez « Be a Man » de Pook si votre mémoire vous fait défaut !)
Encore une fois, un désir pour ce que vous êtes est évident chez votre partenaire, mais un pâle désir (si toutefois il y a) pour celui vers qui vous régressez après avoir été intimes est la recette d’un désastre assuré.


Un tramway nommé Désir


Le point de ce topic est de discuter du désir et de ses effets sur les relations, le sexe et l’attraction. L’infidélité n’est qu’un aspect de ces observations et pourrait faire l’objet d’un topic à elle toute seule. Ceci dit, je n’ai pas dit que le désir guérissait tout, mais que c’était un point de départ vers une relation saine. Pensez aux plaintes les plus couramment émises par les hommes mariés : manque de sexe, sexe moins fréquent qu’avant et ennuyeux, elle devient frigide, etc. Je serais le premier à vouloir rencontrer le type marié qui me dit que sa vie sexuelle s’est améliorée avec le mariage. Même les plus religieux qui n’ont pas connu le sexe avant le mariage se plaignent après quelques années !
Le désir joue un rôle évident, ne serait-ce de par la nature de la réaction sexuelle féminine. Il y aura toujours un inconfort et une certaine anxiété associés à une authentique passion. Elle est supposée être inconfortable et anxiogène à cause de son caractère incertain.

Prenons le cas de Jean, marié l’année passée après 2 ans de vie commune. Quand ils se sont rencontrés, sa femme connaissait un insatiable appétit sexuel pour lui, allant jusqu’a le sucer sur une place publique au risque de se faire prendre la main dans le sac (expression bien choisie ici). Cependant, au fur et à mesure qu’ils devenaient de plus en plus exclusifs, elle devenait plus à l’aise et confiante dans sa relation avec lui et le sexe déclinait parallèlement. La fréquence et l’intensité baissa au point où le confort et la sécurité surpassa le désir.
L’histoire de Jean est un cliché tellement elle est commune et je devrais ajouter qu’il y a plein d’inventions sociales établies dans le but spécifique d’excuser la part de responsabilité des femmes, tout en rendant honteux l’homme attendant de sa femme des rapports fréquents et intenses. Cependant, le sujet est : dans une LTR ou dans le mariage, quel changement affecte la sexualité du couple et qui était différent lors de leur célibat? C’est le véritable et l’authentique DESIR.

Le désir va bien au delà des actes et des comportements, et forme une vraie motivation. Nous faisons tout le temps des choses que nous ne voulons pas vraiment, faisant comme si de rien n’était, mais bien qu’on puisse le masquer pour une durée plus ou moins longue, notre attitude commencera à trahir notre réel désir. Une femme peut céder aux assauts de son mari 2 fois par semaines mais dans les 6 ou 8 fois dans le mois, combien de fois est-elle vraiment désireuse ? Et pourquoi fantasme-t-elle sur le maitre-nageur, le pompier ou le mec de la pub coca-cola light ? A cause du désir.

Cela me fait rire quand j’entends quelques-uns de mes amis mariés (ou en LTR), me disant ô combien ils pensent avoir fait une véritable avancée dans leur couple lors de leur "thérapie conjugale" (ou leur remise en questions).
« Elle est d’accord pour essayer de répondre à mes besoins sexuels et j’ai promis d’être plus avenant dans les taches ménagères.» ... :roll:

Ils ont simplement oublié d’apprendre que le véritable et authentique désir ne peut être négocié.

C’est pourquoi je ne suis pas un big fan de la Mystery Method et tout particulièrement du style « takeaway » pour outre passer la LMR (last minute resistance) . C’est une négociation sur le désir. Cela ne nous éloigne pas trop loin du viol, dans le sens littéral du terme bien sur. Et parce que vous réussissez à la persuader de coucher avec vous, cela n’impliquera pas forcement qu’elle va se comporter en nymphomane insatiable avec vous !! Vous l'avez sans doute experimenté de nombreuses fois...
Je pense qu’il est plus profitable et gratifiant d’utiliser ses compétences et ses efforts pour sarger une femme qui ne se posera pas de question le moment venu, que de plaider son cas avec succès. Les « takeaway » ont leur utilités dans d’autres circonstances, mais pas contre les LMR.

Désir vs Engagement.

Quand vous vous engagez pour n’importe quoi vous perdez des options. C’est la nature même de l’engagement et la source de nombreuses frustrations plus tard regrettées. L’idée veut que la récompense dans l’engagement écrase toute autre option. Le vrai sens du pouvoir n’est pas de comment vous pouvez contrôler les autres, mais de quel degré de contrôle vous avez sur vos décisions prises pour votre propre vie. S’engager envers quelqu’un ou quelque chose limite les choix disponibles et les prises de décisions pour vous-même. Certains engagements sont inévitablement nécessaires (éducation, scolarité, choix de carrière, passions personnelles et ambitions...) et d’autres sont entièrement volontaires (choix de mariage/LTR, jobs, choix externes), indépendamment, chaque contrainte liée à l’engagement limite ou élimine les options. Un homme sans options devient dans le besoin, et les hommes nécessiteux ne sont jamais libres.

L’AFC bien entrainé verra l’engagement comme un objectif ou la somme des besoins d’une vie dont il fut conditionné à croire. Et rester désengagé ou non-exclusif le plus longtemps possible est accueilli avec la même résistance qu’il lui a été enseigné d’entendre Tu es tout simplement immature et lâche pour t’engager. ou Tu as peur de t’engager. Toutes ces réponses étant des réponses féminines standardisées.

S’engager est un processus consenti. En d’autres termes vous devez suffisamment vouloir quelque chose passionnément, ou désespérément, pour abandonner toutes opportunités futures et/ou les récompenses qui en résultent. Le désir existe en dehors de l’engagement. Il est tout à fait possible de s’engager envers quelque chose sans en avoir de désir. C’est ce qu’on appelle la SERVITUDE.

Pour chaque exemple héroïque de types restant avec leur femme obèse que vous pourriez me donner, je peux vous en donner de sexagénaires pris au piège d’un mariage sans passion ni désir depuis plus de 30 ans, et qui sera malgré tout fier de ses choix de martyr. Quel est le mieux selon vous? Un engagement envers une femme manquant de libido qui a posé son dévolu sur vous, ou un engagement envers une femme vraiment passionnée et engagée?
En prenant un raccourci rapide, choisiriez-vous la femme de Christopher Reeve ou celle de Donald Trump ?

L’engagement n’est pas un but, c’est une fonction qui devrait découler d’un désir mutuel.

cheers
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant par cyberseb
  • [+1] Post de qualité par Letstat
  • [+2] Encore par Nanaki
  • [+2] Post de qualité par Arsène Lupin
  • [+2] Post de qualité par Llyandre
  • [+3] Très intéressant par PHoeNiX_b-17
  • [+3] Instructif le 29.05.14, 19h23 par Terrigan
[Message supprimé par l'auteur : Ces propos ne reflètent pas, ou plus ma pensée actuelle. J'ai beaucoup évolué dans mon approche de la séduction et des rapports hommes / femmes et je ne souhaite pas que des anciens messages puissent être lus aujourd'hui, par crainte qu'ils soient décontextualisés où qu'ils ne me ressemblent pas.]
Je ne sais plus qui avait dit sur ce forum, quelque chose du genre : " Pour qu'une LTR réussisse, il faut que chacun soit le prix de l'autre. "

C'est un peu ce que dit cet article...

Comme quoi les principes d'inner game qu'on apprend pour "choper" sont en réalité des principes qu'on doit vraiment assimiler dans sa personnalité pour être épanoui dans ses relations.
Ce post est certes pertinent, mais un peu trop fataliste: quand on le lit on a l'impression que une fois le désir parti, il ne reviendra pas. Et ça, c'est une croyance limitante! gros point noir donc.
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