Dossier : Arrêter de se prendre la tête

Note : 2

le 29.11.2008 par Quartierlointain

7 réponses / Dernière par Auscard le 14.12.2008, 09h20

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Ah si seulement je pouvais arrêter de penser, qu'est-ce que les choses seraient si simples... Ou alors on se prend justement la tête pour arrêter de se la prendre ! Un joli cercle vicieux.

Sans forcément adhérer à la philosophie bouddhiste, nous pouvons facilement reconnaître que nous vivrions beaucoup plus sainement si nous arrêtions de penser...

Comment faire alors pour s'arrêter de penser quand on n'est pas bouddha ? Ce dossier y est consacré


Sommaire :


1- Livre : Comment arrêter de se prendre la tête et vivre enfin heureux
2- Dossier : Arrêter de se prendre la tête
3- Je m'attends toujours au pire
4- Overdose d'info : Guérir des névroses médiatiques (livre)
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  • [0] 100% d'accord par DoK
  • [+1] Bonne idée par Electrik
  • [+1] Merci ! :) par Mys
Comment arrêter de se prendre la tête et profiter enfin de la vie


Auteur : Giulio Cesare Giacobbe


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On appelle " prise de tête " le fait de penser à des choses qui n'ont aucun rapport avec la réalité. Oh la la ! D'après cette définition, vous vous direz sans doute que vous, vous ne vous prenez jamais la tête... Eh bien, détrompez-vous ! Ce genre même de réflexion constitue déjà un exemple typique de prise de tête. En fait, tout le problème réside dans la représentation que l'on se fait de la réalité... La réalité, c'est notre corps et le milieu qui nous entoure. Les gens normaux (moi, par exemple....) savent très bien que les choses fonctionnent comme ça. Les névrosés (hystériques, agités du bocal), c'est-à-dire tous les autres, sont irrémédiablement convaincus que la réalité réside dans leur tête. Il y a vraiment de quoi se flinguer ! D'ailleurs, il y en a beaucoup qui le font... Mais, cela ne suffit pas à diminuer le nombre de névrosés qui représentent toujours la majorité de la population.

Pour nous libérer de cette pensée névrotique et revenir vers la réalité dont elle nous éloigne, ce livre nous expose précisément toutes les techniques qui peuvent nous permettre d'y parvenir, et de jouir enfin de la vie. Et parce que rien ne vaut le rire pour se rapprocher de la réalité et en finir avec la parano, l'auteur ne manque pas d'humour ou de provocation pour illustrer chacune de ses théories.
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  • [0] par Mys
  • [+1] Sympa :) par tiamat
Arrêter de se prendre la tête


Source : http://www.psychologies.com/cfml/dossie ... cfm?id=209


Etre léger, apaisé, ouvert aux autres… Qui n’en rêve pas ? La sérénité dont parlent les spiritualités orientales s’atteint peut-être l’espace de quelques heures, mais n’est certainement pas un état permanent. Pour beaucoup, elle reste du domaine de l’impossible.

Les "prises de tête", en revanche, tout le monde connaît. Faites le test et parlez-en autour de vous. Vous déclencherez les confidences de vos interlocuteurs : leur dernière grosse crise, ou celle d’un ami "coincé en boucle" sur un détail de sa journée…

Alors voici des pistes pour stopper cette machine à broyer du noir, et retrouver un espace intérieur. Le plus confortable qui soit.



-> J’aurais pu… j’aurais dû… il fallait… : http://www.psychologies.com/cfml/articl ... fm?id=4520

-> Calme mode d’emploi : http://www.psychologies.com/cfml/articl ... fm?id=4523

-> Mon séjour à l’école du « oui » : http://www.psychologies.com/cfml/articl ... fm?id=4524

-> Le couple, lieu de tous nos « films » : http://www.psychologies.com/cfml/articl ... fm?id=4522
Je m’attends toujours au pire



Source : http://www.psychologies.com/autopsy.cfm ... -pire.html
Auteur : Olivia Benhamou

Ils passent leur temps à parier sur leurs échecs ou à redouter les dangers qui pourraient s’abattre sur eux. Au point de se rendre la vie infernale. Comment contrer cette tendance à l’anticipation négative ?

A chaque nouvelle rencontre, c’est la panique pour Aglaë, qui se persuade qu’elle va « se faire plaquer ». Sylvie a la certitude que son projet de formation est voué à l’échec, car elle « n’y arrivera jamais ». Quant à Julien, il n’a pas passé son entretien d’embauche qu’il « sait déjà qu’il ne sera pas retenu ». Cette lecture de la vie, épuisante et handicapante, est, selon le psychiatre Michel Lejoyeux, celle de « l’anxieux qui voit la vie à travers une trop longue focale ». Traverser l’existence sans connaître son lot de malheurs lui paraît irréaliste. Alors autant s’y préparer…


Une angoisse d’actualité

Les hyperanxieux justifient leurs peurs en les raccrochant aux mauvaises nouvelles. L’accident, la maladie, les attentats font chaque jour de nouvelles victimes. Pourquoi pas eux ? « Quand les médias nous abreuvent d’informations sur les dangers que nous courons, c’est l’inquiet qui incarne le bon sens, tandis que l’insouciant fait figure d’illuminé ! », remarque le professeur Lejoyeux, qui évoque une « hypocondrie médiatique ». L’actualité n’est cependant qu’un prétexte à l’expression d’une angoisse plus intime. Elle lui sert de support, de dérivatif. Au point que l’assiduité de certains à suivre les journaux télévisés peut correspondre à « une forme d’addiction et de fascination pour ce qu’ils croient redouter le plus ».



Une forme d’autopunition

Pour parer au danger, celui qui craint le pire redouble de précautions : éviter tel aliment qui pourrait l’intoxiquer, tel avion qui pourrait s’écraser, ne pas essayer pour ne pas échouer, ou ne pas aimer pour ne pas souffrir… Ce qu’il prend pour de la prudence ressemble davantage à un fonctionnement autopunitif. Au fond, « s’attendre au pire, c’est croire qu’on ne mérite pas mieux, résume le psychanalyste Moussa Nabati. Or, ce regard que l’on porte sur la vie détermine notre parcours, il agit comme un frein. L’anticipation négative incessante épuise le moi. Elle gonfle à l’infini ses angoisses, l’affaiblit dans ses moyens ». Et condamne l’anxieux à une vie rétrécie et peu gratifiante qui le conforte dans son pessimisme.



Une peur d’« enfant intérieur »

Mais qui a peur ? « Ce n’est pas l’adulte, c’est son enfant intérieur, assure le psychanalyste. S’il a, autrefois, été maltraité moralement ou physiquement (violence, abandon, inceste…), s’il a assisté à la souffrance de ses parents (chômage, disputes, alcoolisme…), il a absorbé une telle quantité d’angoisse qu’il la restitue, plus tard, en anticipant de nouvelles épreuves ». Déconnecté du présent, il revit en réalité des craintes éprouvées par le passé, « dans son autrefois et ailleurs », dit Moussa Nabati.



L’enfant qui a souffert se croit responsable de ce qu’il a subi. Il grandit dans l’idée que le bonheur doit toujours se payer d’un malheur. Celui qui en prend intimement conscience a en main une piste sérieuse, pour pouvoir s’autoriser enfin à être heureux.
Overdose d'info : Guérir des névroses médiatiques


Auteur : Michel Lejoyeux

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Les news se suivent et semblent obéir à la loi des séries : attentats, crashs aériens, cyclones et autres tremblements de terre... Les gros titres des quotidiens et des journaux télévisés nous plongent dans l'angoisse. Une angoisse sans cesse éveillée - on se souvient des images du 11 septembre diffusées en boucle sur nos écrans - qui mène facilement à la névrose hypocondrie médiatique, boulimie d'informations, compulsions... Les actualités tournent à l'obsession. Spécialiste de l'addiction, le professeur Michel Lejoyeux nous aide à comprendre les mécanismes pervers de notre rapport à l'information et nous donne des pistes pour sortir de l'angoisse et de la dépendance.
Je suis ravi de lire un topic dans lequel je me sens profondément concerné,
arrêter de penser. Si seulement il y avait un bouton OFF.

Il est vraiment dur de rester serein face à la société et face à tout ce qu'elle nous impose. Être comme ci, pas trop comme ça... Si tu trouve un moyen pour arrêter de se poser toutes ces questions, et enfin être bien avec soi-même sans prendre compte de l'avis des autres. Je suis preneur!

Je vais prendre le temps de lire ce que tu exposes et je serais heureux de pouvoir en débattre.
C'est un topic fort intéressant. Je vais essayer de consulter les livres que tu évoques.

Comme je suis concerné par cet "overthinking", j'ai déjà pensé au problème. J'ai tout à fait conscience qu'il m'arrive périodiquement de me prendre la tronche tout seul, et c'est d'ailleurs dans ces moments là que je consulte le plus les forums internet, lieux de prédilection de la prise de tronche :D.


Je suis comme ça depuis l'adolescence, et je ne pense pas être le seul. Je me demande si les jeunes hommes de ma génération n'avons pas tendance à nous prendre la tronche tous seuls, par rapport à nos pères ou grands pères qui se la prenaient visiblement moins !


Déjà, je pense que l'école nous apprend à nous prendre la tronche. Et quand on regarde, tout le psychologisme dont on fait preuve maintenant nous pousse à nous prendre la tête.

J'ai également constaté que la prise de tronche était proportionnelle au degré d'inactivité. En effet, lorsque je travaille l'été, je ne me prends quasiment pas la tronche, ce qui n'est pas le cas lorsque je suis étudiant et que je dispose de plus de temps libre.


L'art de la prise de tête est à mon avis fortement corrélé à l'AFCisme. En effet, c'est avant tout parce que l'AFC se prend la tronche comme une fille qu'il reste dans l'inaction permanente.


Très bonne initiative ce topic : je vais consulter les livres dont tu parles en espérant trouver comment ne plus me prendre la tête définitivement !
Quartierlointain a écrit :Sans forcément adhérer à la philosophie bouddhiste, nous pouvons facilement reconnaître que nous vivrions beaucoup plus sainement si nous arrêtions de penser...

Comment faire alors pour s'arrêter de penser quand on n'est pas bouddha ?
Je vais essayer d'apporter une petite précision au sujet de la philosophie bouddhiste sans être trop pénible.

Il y a plusieurs courants bouddhistes, et celui qui nous encourage à "arrêter de penser" est le courant Zen. Pour moi, ce qui résume le mieux cette philosophie, c'est un bon vieux dicton Shadok: « s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème. » Si tu es confronté à un problème qui semble insoluble, alors en changeant de point de vue tu peux te débarrasser du problème sans avoir eu besoin d'y trouver une solution.

Par contre, la philosophie bouddhiste majoritaire, ce n'est pas le renoncement à la logique ou à la réflexion, c'est le renoncement au désir. C'est à mon avis bien plus facilement applicable à la vie de tous les jours. Ça part de la constatation que la plupart de nos souffrances intérieures découlent du fait que l'on désire quelque chose que l'on n'a pas. Si on arrête de désirer ce que l'on n'a pas, de rêver à ce qu'on pourrait avoir, et qu'on se contente d'apprécier la vie telle qu'elle est, on est beaucoup moins malheureux.

Typiquement si on suit cette approche là, on va faire du sport parce qu'on se sent mieux en faisant du sport, pas parce que si on était plus musclé on serait plus séduisant. On va discuter avec les autres parce que c'est intéressant, pas parce que ça permet de montrer aux filles qu'on a des compétences sociales, et que ça peut aider à les séduire, etc.
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