Grosse déprime après une période d'important succès

Note : 7

le 08.07.2009 par Mike

8 réponses / Dernière par marie le 19.03.2010, 16h53

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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Salut à tous,

En substance :
Après une période ayant accumulé d'importants succès, je suis subitement entré dans une grosse déprime depuis une semaine . J'ai consulté le médecin qui a diagnostiqué un épuisement général (ce dont je ne suis pas sur) et je suis un traitement "light", qui me permet de remonter la pente petit à petit. Je cherche à comprendre cette "dépressurisation en plein vol", et peu être avoir des exemples d'expériences similaires et comment vous vous en êtes sorti. L'intérêt de mon post pour toi, lecteur, c'est de prévenir de tels évènements, sachant qu'ils ne sont pas forcément déclenchés par des causes "claires" (ex : décès, rupture...). Tout peut sembler nickel, et tout d'un coup...patatra....


En détail
:
Je viens d'être diplôme d'une bonne école d'ingé, et j'ai été accepté dans la meilleure école de commerce(laquelle est-ce, mystère mystère :-)), afin de me spécialiser dans le domaine qui m'intéresse. Je suis en stage dans une équipe super sympa, ou la bonne ambiance et la rigolade sont de mise, et je n'ai aucune pression. Ma famille est super sympa. Ma copine est super aussi, fts m'a bien aidé a progressé avec les filles en général.

Et là, tout d'un coup, alors que j'allais fêter mon diplôme avec ma famille, j'ai été pris d'une prise de panique. Au début, j'ai soupçonné un problème de santé. Mais les examens médicaux ont été négatifs, et j'ai compris que ces soi-disant "symptômes" (vertiges, fourmillements, difficulté à respirer, maux de ventre, tremblements, impossibilité de dormir et de m'alimenter) étaient en fait d'origine psychologique. J'ai vécu plusieurs jours horribles entre déprime - envie de rien - crises de panique intense - insomnie - pensées suicidaires.

Après cette épisode j'ai consulté un généraliste qui m'a prescris un anxiolitique a doses homépatik pour arriver a dormir et d'autres medoc "light". Selon lui, je fais un "épuisement généralisé"...mouais mouais...Je ne me suis pas du tout senti ni fatigué, ni sous pression ces derniers temps...d'autant que les 2 semaines de remises des diplômes ont été très détendues, pas mal d'alcool au quotidien OK, mais du sommeil raisonnablement.

Que m'arrive t-il ? Comment tout peut littéralement "exploser" en plein vol ? J'avoue ne rien comprendre. J'ai tout pour être heureux, j'atteint mes objectifs, et la on dirait que j'ai 50 ans et que je viens de perdre mon enfant unique...

Ma seul explication pour l'instant : un grand vide dans ma tête après une période d'excitation parsemée d'objectifs (diplôme, admission école de commerce, reussir mon memoire de stage, sortir avec ma copine..)

Merci Beaucoup pour votre aide !
On peut tout à fait fonctionner avec un stress important sans s'en apercevoir, si le stress est positif, car il nous porte et nous octroie un surcroît d'énergie. Or, c'est un fonctionnement physiologique, hormonal, "à crédit" en quelque sorte.

Lorsque le stress retombe (tu as obtenu ton diplôme et ton concours) tu dois "rembourser" en énergie : ton organisme se met au ralenti afin de reconstituer ses réserves nerveuses.

C'est une explication très schématique, mais comme on dit un bon schéma remplace un long discours. Je pense que ton médecin peut tout à fait avoir raison.

Remède : bon sommeil en quantité et qualité, activité physique de détente et non d'effort, alimentation saine, et plus d'alcool pendant quelque temps, pour te remonter le mieux et plus rapidement possible. Gros câlins tant que tu veux bien sûr ^^
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Il y'a du vrai... par Vulcain
  • [+3] Absolument par Nesdi
Après de longues périodes de travail et de stress intensifs (révisions, exams, concours), il est fréquent que les quelques jours ou semaines qui suivent, je traverse un petit passage à vide.

C'est, comme tu le devines toi même, probablement le fait de ne plus avoir ces objectifs sur lesquels te focuser, tu te retrouves à nouveau face aux choix, aux incertitudes, face à toi même, le chemin n'est plus tracé devant toi... et ça peut être la source de ton malaise.

+ le fait d'être vidé / épuisé nerveusement et mentalement (parce que mine de rien, ça épuise de bosser).

+ peut être, dans une certaine mesure,
  • la peur de la réussite ("et maintenant ?"),
  • des responsabilités qui vont encore monter d'un cran ("on va attendre encore plus de moi, je vais encore moins avoir le droit de me planter"),
  • de l'inconnu ("qu'est-ce qui m'attend ?")
Pour avoir traversé ça moi aussi à plusieurs reprises (mais jamais aussi intensément heureusement), je pense que c'est un peu de tout ça.


Ma prescription :
- du repos (sommeil, activité physique, balades, amis, famille)
- élargissement d'horizons (lis de nouveaux bouquins, visite des musées, des endroits que tu ne connais pas)
et quand tu commences à sentir à nouveau l'énergie et l'envie de faire et créer, fixes toi de nouveaux objectifs, de nouveaux buts, à court, moyen et long terme.

Je ne me rappelle plus quel chef d'entreprise avouait qu'il se prenait 2 jours de repos absolu (qu'il appelait "retraite") toutes les 2 semaines, car se ressourcer est un BESOIN absolu pour ceux qui se donnent à fond.

Sans quoi le surmenage finit par te pomper et te laisse vidé sur le carreau...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] 100% d'accord par Nesdi
L'explication d'Okapi me semble crédible.

J'ai aussi connu une crise telle que tu la décrit cet hiver dont les symptômes se poursuivent encore aujourd'hui.
Il s'agissait surtout d'une très forte anxiété, d'un malaise constant en présence des autres. cela est arrivé brutalement et sur le moment apparement sans aucune raison.
J'ai vraiment cru péter un cable.

Avec le recul, j'ai quelques pistes pour expliquer cette crise. Je sortais de deux ans de drague de rue intensive qui m'avaient épuisé nerveusement et émotionnellement.
Mes succès divers m'ont filé une adrénaline de malade. En revanche, j'ai pris énormément sur moi lors de mes échecs (notamment une rupture et un "reframage" brutal).
Au lieu de m'accorder du répit (j'avais le droit d'aller mal), je me suis mis à la muscu intensive et à la sarge frénétique.
Je pense qu'à un moment, ton corp et ton esprit te forcent contre ta volonté à t'arrêter.

Ces moments sont très difficiles mais avec du recul, ils peuvent s'avérer très enrichissants. c'est une opportunité pour en apprendre beaucoup sur soi-même. Cette crise m'a réellement ouvert les yeux.
Avec ma façon de draguer j'ai eu des résultats mais je me suis aussi enfonçé dans le mensonge.
Cette crise m'a fait adopter naturellement une drague plus adaptée à mes envies et à ma personnalité (je suis moins actif mais cela marche mieux).

Il se peut aussi qu'il s'agisse de problèmes personnels non-réglés qui ressurgissent. Dans ce cas, aller chez le psychiâtre peut apporter beaucoup.
Je vis moi-même ce genre de cycle, plus ou moins prolongés. Je m'y suis habitués. Actuellement, je suis dans un creux, et je sais qu'il ne durera pas longtemps. Et je sais à quoi il est dû: comme toi, j'ai remporté un examen nécessaire à ma carrière.

Cela a une action directe sur ma libido. Je le prends comme un signal simple et fort de mon organisme: "Calmos le gros, on se pose et on repart". Du coup, je l'utilise comme tel. L'occasion de faire une petite pause.

Sachant que de toute manière, je ne ferai aucune étincelle, je n'essaie même pas de draguer; et de toute façon je n'en ai pas envie.

Le calme avant la tempête ;-)
Le plus délicat est de distinguer stress, anxiété et angoisse. Un psy peut aider à faire un point utile, comme l'évoque Shadonkey.

Bon repos ! :)
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Et si ça peut te rassurer Mike, je connais aussi d'autres encore qui ont traversé ce moment. Tu peux avoir l'impression même de régresser par rapport à l'évolution dans ta vie mais je pense que c'est faux. Il s'agit aussi à mon sens de juste "recharger les batteries" comme le disent shadonkey, FK,Vulcain et okapi.
Hello,

Merci à tous pour vos messages !

Le plus dur c'est d'arriver à ignorer les symptômes physiques (vertiges, etc...) et de se rassurer sur le fait qu'on ne fait pas un malaise mais que c'est uniquement du à l'anxiété. En effet, je pense que nous sommes programmé pour avoir ces réactions d'anxiété suite à ces symptômes. Mais dans mon cas le processus c'est plutôt :
anxiété->symptôme physique->encore plus d'anxiété, etc ...

En tout cas, grâce à mon traitement, je remonte la pente doucement. J'ai déjà rétabli l'alimentation, le sommeil revient aussi. Cependant, je sais que le rétablissement total prendra du temps, et que je ne redeviendrai pas si jovial dans les prochains jours. En attendant, je m'efforce de ne pas projeter ma négativité autour de moi et me livre une véritable "guerre psychologique" pour chasser les pensées négatives.

Et pour la note de la fin, hier je me suis payé un ptit massage thai avec finition à la main. Oh my god ! Le meilleur handjob de ma vie !

see ya !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Lol par Champion
  • [0] Bonne idée par Krishna
Dans ces moments-là, j'ai apprécié quelques séances de Reiki, qui ont apaisé l'angoisse, apporté du bien-être et de l'énergie.
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