La peur de gagner

Note : 11

le 30.05.2005 par FK

20 réponses / Dernière par MagicFingerz le 29.12.2010, 01h48

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
C'est pas aussi en partie de la flemme ? Tu as appris quelques chose et il te manque de la motivation pour te bouger ?

C'est un peu le problème que j'ai... Avec tout les techniques que je connais, si j'en mettais en pratique le 10% je serais millionaire, président et toutes les femmes me sauteraient dessus. Seulement je n'en mets en pratique que 1%. Donc je parviens toujours a avoir de l'argent et un fille quand j'en ai besoin, mais je ne fais pas le nécessaire pour dépasser vraiment de la masse le reste du temps et j'ai parfois tendance à remettre à après-demain des travaux que je devais faire pour avant-hier.

Je pense que c'est avant tout une question de maîtrise de soi. Il y avais un article intéressant à ce sujet sur le site de jc.michel.free.fr , mais aussi enlevé pour des questions de droits d'auteurs. Ces temps j'applique la chose suivante: petits pas, et le soir je regarde ce que j'ai fait (et non ce que j'aurais du faire). Avec pour le moment certains résultats au niveau travail, notamment.
Je suis moi aussi victime de la peur de gagner .Quand quelque chose que je vais reussir et que j'en voi le bout et bien meme si j'ai fait des efforts surhumain pour en arriver la il m'arrive souvent de saboter mon travail .Il y a une phrase que j'aime bien me repeter .
"succes ou echecs n'existe pas,il n'y a que des resulstats."
FK,

Tu te doutes bien que comprendre les ressorts profonds de sa personnalité, surtout quand il s’agit de blocages inconscients ou de pulsions paradoxales voire irrationnels, ne se fait pas sur un coin de table ou par une psychanalyse de comptoir sur un forum.


Il s’agit d’un travail personnel de longue haleine, qui se fait généralement avec un psychanalyste.
Je sais que tu n’es pas « chaud » par le fait d’aller consulter, à toi donc de trouver les voies qui te permette d’explorer et de mieux comprendre les ressorts de ta personnalité autrement, et d’évoluer plus harmonieusement vers tes objectifs.


Je ne suis pas psychanalyste mais compte-tenu de ce que tu m’a déjà confié en privé sur le profil de ton père, je sais que ce type de problématique s’explore surtout par des approches de type psychanalytiques, qui TE permettront de mieux comprendre :


- l’origine de tes blocages : de découvrir par exemple s’ils ont par exemple un quelconque lien indirecte avec tes rapports avec ton père / environnement familial etc ?

(Tu connais les histoires de figures oedipiennes, le père en tant que modèle, le désir inconscient de tuer symboliquement l’image du père, de ce qu’il souhaitait pour toi, etc…

La volonté de dépassement de son père ou de compétition peut être en conflit avec une volonté de réussite lamba dont on a hérité, et ce n'est pas sûr que ce soit ce qu’on veuille profondément : dans ce cas le corps et l’esprit nous rappelle parfois qu'il a mieux à faire , d'où fatigue, pas envie, stagnation...

Ca reste à nuancer, mais en général :

Quand on aime quelque chose, on a envie de le faire et de continuer et on s'amuse (pas de jeux, pas de je)...

La thérapie c'est dur, car on peut par exemple découvrir, après des années de travail, que son avenir n’est pas celui tracé par ses parents, inconsciemment on ne veut pas les décevoir etc…

Je parle pas forçément pour toi, une personnalité c'est complexe, je donne des exemples car il faudrait creuser nettement plus que par quelques échanges de posts, et si possible avec un spécialiste)


- l’étendue des blocages : pb isolé ou fonctionnement général, contextes, à quel niveau le syndrome se situe dans ta personnalité etc.


- de l’objet des blocages et de leurs natures : dévalorisation de soi, sentiments d’impuissance ou de sort qui s’acharne contre soi, inadéquations ou conflits entre désirs profonds et objectifs légués par le milieu etc…


- Ensuite, définir tes propres objectifs : que veut tu vraiment ? réussir, mais quoi ? quel est le prix symbolique que tu es prêt à payer afin d’atteindre ces objectifs etc…


- Ensuite, à partir de cette compréhension de soi, définir tes ressources et axes de travail : travailler ta motivation, les autres aspects de la réussite qui ne te bloquent pas et qui sont compatibles avec ton système de valeurs et de croyances profonds par ex…


Tu vois, les pistes ouvrent d'autres pistes, mais ceci ne sont que quelques chantiers possibles.


Il existe d'autres types de thérapies, par ex les thérapies brèves, qui ne se centrent pas sur le "pourquoi" mais le "comment", comment arriver à dépasser ces blocages et à te motiver vers tes objectifs : cf mon post sur l'autocoaching.


Réussir veut parfois dire CHANGER. Et souvent, on ne veut pas changer !
Ca s'appelle l'homéostasie. On a trouvé un équilibre, on a peur de tous les chambardements qui te tombent dessus si ca bouge...
Là aussi, il faut examiner ce dont on va devoir se séparer, ce qu'on va gagner, si ca vaut la peine, pourquoi et comment, etc...


J’ai aussi entendu parlé d’autres techniques que pratiquent d’autres types de thérapeutes de façon interactives, comme les techniques de récit de vie, mais je ne suis pas spécialiste de la question et ne sais pas si c’est transposable par un travail en solitaire.


En attendant que tu y vois plus clair je t’invite à étudier ces deux ouvrages d’un des plus grands génies de l’Ecole de Palo Alto :

Paul Watzlawick : « Faites vous-même votre malheur », éd. Seuil, 1984

Et
« Comment réussir à échouer » du même auteur.

Bien sûr les titres sont ironiques mais les analyses sont fortes intéressantes.


Mais bon tout ca doit pas t'empecher de vivre la vie que tu souhaites au mieux et de continuer d'évoluer... Bon courage !
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  • [+3] Merci ! :) le 07.02.10, 15h11 par FK
Pour ma part FK, ça va te paraître un peu bizzar mais sa ressemble étrangement à la peur de l'inconnue, tu sais tout le monde se fixe inconciament une limite, en se développant on peut arriver aux frontière de cette limite voir la sur passer et là, ça peut devenir déroutant.

Je sais que je n'est pas entierement raison mais voilà à quoi cela me fait penser, mon ressentis.
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  • [+1] Intéressant le 29.11.10, 14h48 par FK
Salut,

Si je me suis inscrit sur se forum c'est surtout du a la présence de la PNL et du développement personnel. La présence de CoolPUA sur se site m'a permis de valider mon choix d'inscription.

Pour savoir un peu qui je suis, j'ai suivie une psychothérapie d'un an et bien sur je suis arrivé sur le sujet de ma famille qui n'était pas mon objectif de la thérapie, mais objectif caché...

Personnellement, je suis NON-intéressé par la psychanalyse qui dure de 10 à 20 ans, voir sans fin pour certains individus. En revanche je suis pour la thérapie, la psychothérapie.

Psychologues = 0, se sont des personnes qui viennent face à leur client avec leurs problèmes.
Les psychiatres sont des personnes qui ont des compétences médicales mais pas thérapeutiques, ils sont surtout apte à définir si une personne est capable ou pas à vivre en société suivant des modèles préconstruits sans pouvoir leur apporter une nouvelle vision du monde. Ils savent mettre des étiquettes.
Les psychanalyste, ils en existent deux sortes, des actifs et des passifs mais dans les deux cas ils sont tourné vers la question: Pourquoi et le pourquoi du pourquoi, ce que je trouve inintéressant parce que :

L’histoire ----> je suis sur l'autoroute, tout d'un coup je dois m'arrêter, je sors de ma voiture et je remarque que j'ai un pneu crevé, deux choix se pressentent à moi:

1er choix ----> je me demande : pourquoi ? (Le pourquoi du pourquoi je dois m’arrêter car je sais déjà la réponse a la question pourquoi je dois m’arrêter : j’ai un pneu crevé)
-J’ai un clou dans mon pneu, je peux aussi essayer de savoir pourquoi, d'ou viens se clou, maudire le bon dieu, imagine le chauffeur du camion qui a pas fait attention de bien fermer ça remorque et le maudire.
- C’est du à l’usure du pneu et je peux me maudire de ne pas y avoir fait attention avant, me demander aussi pourquoi j’ai pas fait attention, etc.
- etc.
(Attitude qui ne me permet pas de repartir sur ma route)

2ème choix ----> sinon je peux passer directement à la question : comment je vais faire pour repartir?
Utiliser ma roue de secours, téléphoner pour avoir une dépanneuse, faire des appels pour avoir de l'aide d’autres conducteurs, chacun à sa solution appropriée.
Qu’est ce que je suis près à sacrifier pour repartir au plus vite ou avec le plus de sécurité?
Dépenser quelques sous pour le dépannage ou salir mon beau costume alors que j'ai rendez-vous avec une A?

La psychothérapie que j'ai suivie (avec une personne PNListe et utilisant la vison du monde de J-Salomé) m’a appris à m'en foutre de la question pourquoi (la question pourquoi de deuxième degré, c’est a dire plus loin que le faite de savoir que j’ai un pneu crevé)
Aujourd’hui, je fonctionne ainsi sans rentrer dans plus de détails:
Aujourd'hui j'ai ça, mais je veux ça, qu'est ce que je suis près a mettre en place pour l'avoir ?
Aujourd’hui, je ne vais pas bien, qu’est qui fait que je ne fais pas bien ? Ok, c’est ça, qu’est ce que je vais mettre en place pour aller bien ? ou Comment va-t-il mettre possible de voir cette situation différemment d’une manières positive et qui me rend actif ?

C’est dans cette différence d’approche, en plus du temps, que je trouve la psychothérapie bien plus intéressante que la psychanalyse.

Pour résumer :
Psychologue --> incompétent
Psychiatre --> incompétent (dans le cadre d’une thérapie)
Entre psychothérapeute et psychanalyste, c’est à chacun de faire le choix de la vitesse où il veut avancer et comment il veut avancer. Je vais reprendre les mots de Anthony Robbins : « notre seul ennemis est le temps », personnellement, j’ai déjà fait mon choix.


Le faite que CoolPua est fait référence au Père n’est probablement pas du au hasard. Alors je vais vous raconter comment en 45 minutes 99 % de mes boulets ou noeuds dans ma relation avec mon père ont disparus :

E --> mon ex psychothérapeute

E = Ca fait un certain temps que je t’entends parler de tes difficultés dans ton histoire avec ton Père. Alors je te propose ceci : Dans se sac il y a tout les nœuds qui te font encore mal aujourd’hui dans ta relation passé avec ton Père. (E me montrait son sac de travail qui d’un coup prit un point énorme comme si il était devenu plus gros et plus lourd comme si en un coup E venait de le remplir de plomb) Peux-tu me décrire ses nœuds, me les raconter ?

Je commence a lui raconte un nœud, puis un deuxième et un troisième. E ne dis rien et m’écoute, tout en affirmant son écoute par un mouvement de la tête et un petit son parce que je ne la regarde quasiment pas. Les détails n’auraient aucun intérêt ici, d’autant que je ne m’en souviens plus. Avant la fin de la quatrième histoire alors que je devais en avoir un millier, E me coupe et me dis :

E = Tout ce que j’entend, c’est que se sac est vide ! (Quoi ? mais quelle pute ! est la première penser qui m’est venue, aujourd’hui je sourie de ma réaction par compassion envers l’enfant que j’était) En faite, tout ce que tu es entrain de me décrire se sont des ATTENTES que tu n’as jamais exprimées.


Wahou dans mon cas, ce qui n’est pas celui de tout le monde c’était des ATTENTES
Voila, c’est tout, des ATTENTES, des putains ATTENTES, comme si mon père aurait pus les combler alors que je ne les exprimais pas. Donc par après, j’ai appris à les exprimer, à m’exprimer. Et pour une écologie quasi parfaite E m’a appris la méthode de communication ESPERE (J-Salomé). Et j’en ai rien à redire, c’est bonheur.

J’ai aussi participé à des groupes sur le développement relationnel basé sur la vision du monde et la méthode ESPERE de J-|Salomé, et j’ai vue une femme de 46 ans violé à 13 ans par son père puis par son beau père à 15 ans devenir forte, mais très forte par rapport à son histoire.
Adieu passé de merde qui fait mal, bonjour présent et avenir radieux que je prends en mains.
Mes relations amicales, familiales et même professionnelles ont changés. En l’espace de un an. Alors entre un et dix ans pour être heureux et devenir plus maître de sa vie, je choisi un an. Tout n’est pas réglé, j’ai encore beaucoup de chose à apprendre pour mon développement personnel, ce qui fait que je suis sur se forum aujourd’hui.

Dans les quelques lignes ils y a que un aperçu minime de ce que ma apporté de suivre une psychothérapie. C’est trop énorme pour tout écrire et le développer de façon compréhensible pour chacun d’entre vous. Et c’est une expérience qui m’a apporté bien plus que de me taper la A que tous les mecs de ma fac voulaient se faire. Exploits que j’ai réussis en tant que AFC !
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  • [+1] par Parisino
Let's Go, hélas dans tous les métiers il y a des mauvais, mais heureusement aussi, des bons.

Chacun des types de spécialistes et de pratiques ont leurs spécificités, leurs avantages et leurs inconvénients, il ne s'agit pas de les opposer, mais de comprendre les nuances séparant chaque pratique pour pouvoir s'adresser au type de praticien le plus adapté dans le pb à traiter.

Moi aussi je me sens beaucoup plus proches des techniques issues des thérapies brèves et du développement personnel, par exemple pour résoudre un problème ponctuel ou améliorer ses compétences, sans avoir forçément besoin de ressasser un passé douloureux.

Entièrement d'accord aussi pour dire que l'approche de J. SALOME est fabuleuse.

Evidemment la psychanalyse n'est pas du tout pour tout le monde. Mais dans certains cas, quand par exemple les personnes sont en recherche d'eux-même, ont une forte demande de compréhension du pourquoi, sans avoir de problème précis à résoudre, il peut être utile d'utiliser aussi des outils d'investigation psychanalytiques si telle est la demande.

C'est différent, c'est complémentaire, ce n'est pas en opposition :

certaines personnes veulent mieux se comprendre pour sortir de leurs schémas de vie destructeur, tout en apprenant les techniques du "comment", de Robbins, des TCC ou de J SALOME par ex, et se centrer dans l'ici-et-maintenant pour mieux construire leur futur.

Après, à chacun d'examiner la méthode qui lui parle le plus, et surtout, le thérapeute avec qui il construira la relation qui le fera évoluer le mieux.
J'achète la complémentarité entre psychanalyste et thérapeute.
J’accepte que des gens ont une forte demande de compréhension du pourquoi, sans avoir de problème précis à résoudre.

Merci, d'enrichir mon modèle du monde.
Salut à tous

La peur de gagner, je la vois en partie comme la peur de la facilité.

En fait, j'en avais parlé justement avec un ami il y a quelques jours mais dans le domaine des études.

On parlait des jobs plus tard, et en fait, j'étais surpris de voir qu'il avait pris vraiment des études vraiment dures, alors qu'il aurait pu faire quasiment la même chose, avec 2 fois moins de boulot, et peut être même un pue mieux payé. Pour lui, au moment de choisir, il se méfiait de la facilité. La voie dure, on lui donne plus de valeur.

Et c'est une constante dans le comportement humain. On accorde du prix seulement à ce qu'on a du mal à obtenir.

De plus, on est un peu comme des filles, on sait pas trop ce qu'on veut lol
On aime pas quand tout va bien. Imagine-toi avec une fille parfaite, belle sympa, avec laquelle tu t'amuses. Et au bout d'un moment, on va provoquer un problème, pour tester la relation,...

En fait, ce qu'on dit sur les filles au sujet de certains tests, ça s'applique aussi à nous. Quand c'est parfait, on teste aussi le relation.
FrenchKiss a écrit :Je me rends compte que bien souvent, j'ai tendance à négliger inconsciemment ce que j'entreprends, et ce de manière d'autant plus marquée que les enjeux sont grands.
Tu as pensé à la peur que rien ne te résiste?
Tu semble être bon dans tout ce que tu fais, les relations y compris. P-e souhaiterais-tu savoir qu'il reste des gens de ton niveaux (ou supérieurs) qui peuvent te guider et t'accompagner? Ou des choses qui te résistent, et des limites à tes capacités?
P-e que tu as simplement peur de ce que tu es capable d'accomplir, devant ton propre pouvoir?

Tu as trouvé une réponse entre-tps?
Je serais intéressée de savoir à quoi cela est dû. Vmt.
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  • [+1] Intéressant le 16.03.11, 20h20 par Siegmund
C'était il y a 5 ans, donc je ne présenterais plus les choses de la même manière.
Mais avec du recul, à la base de la peur de gagner, je pense qu'il y a la peur de ne pas être à la hauteur. Du simple manque de confiance en soi.

"Si je gagne, si je grimpe, on va attendre davantage de moi / je devrais faire davantage de choses plus compliquées et ça, j'ai peur de pas savoir faire / de pas savoir gérer".

Donc manque de confiance + évitement inconscient de la source de gêne / d'incertitude. Tiens c'est marrant, ça se traduit comme la procrastination. Les deux sont liés je pense.
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