[livre] extension du domaine de la lutte de Houellebecq

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le 28.11.2009 par steve

4 réponses / Dernière par le_russe le 03.01.2010, 01h35

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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En ce moment , je suis en train de relire "Extension du domaine de la lutte " de Michel Houellebecq paru en 1994.

Houellebecq est un auteur assez contreversé pour ceux qui connaissent mais ce livre est tout simplement génial ( c'est son premier livre qui a connu un grand succès et surement son meilleur)

Le roman expose l'analyse des relations hommes femmes sous l'aspect du libéralisme.
L'auteur explique que le libéralisme économique a progressivement envahi la sphère amoureuse et sexuelle.
Pour lui, la sexualité est un système de hiérarchie sociale, c'est un système compétitif.
C'est vrai dans toutes les sociétés animales et l'auteur ne voit pas pourquoi il en serait différemment chez les êtres humains.

La lutte dont il est question dans le livre est la lutte des classes qui serait étendue désormais au domaine sexuel.

Extrait du livre qui résume la thèse principale de l'auteur :

« Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel ou l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d'autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand ( le personnage du roman) appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d'autres perdent sur les deux. »


Bon , ok , je sais , on n'est pas à Bouillon de culture chez bernard pivot :mrgreen: mais est ce que certains players ont déjà lu ce bouquin et qu'en avez vous pensé :?: :?: :?:

Peut etre que certains ont déjà lu d'autres bouquins de Michel Houellebecq :?: :?: notamment "Plateforme" qui est un roman tout aussi génial sur le rapport entre les occidentaux et le tourisme sexuel :?: :?:
C'est bien sympa comme thèse, mais quel intérêt tire a t'on de lire ça.

De plus, le libéralisme économique existe depuis peu, alors que les frustrés et les don juan depuis bien plus longtemps. Je comprends pas trop ou l'auteur veut t'il en venir.

Comme dans n'importe qu'elle domaine, il y a lutte parce que la vie est un combat...
:cry:
J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas?

Reprends moi si je suis HS. Je dis simplement que le libéralisme économique n'a pas lieu d'être comparer à la drague (ou la réussite avec le sexe opposé) puisque depuis toujours, on trouve des mâles dominants et des dominés frustrés... Et que par conséquent c'est un ordre "normal" des choses. Cela peut existé certes dans une société libéral, mais aussi dans des tribus indigènes, un état communiste, une dictature etc...

L'ordre et les rapports humain, surtout ceux concernant l'homme et la femme n'a que très peu de chose à voir avec l'ordre économique, politique appliqué.
Je suis certains que des dragueurs très actif ont vécu à toutes époques, tous régimes.

Bien que je n'ai pas lu le livre, peut être que la thèse une fois développé mérite à ce qu'on s'y attarde. Mais bon Michel Houellebecq reste et ne restera surement pas dans mon coeur.
Stalwart a écrit :
Reprends moi si je suis HS. Je dis simplement que le libéralisme économique n'a pas lieu d'être comparer à la drague (ou la réussite avec le sexe opposé) puisque depuis toujours, on trouve des mâles dominants et des dominés frustrés... Et que par conséquent c'est un ordre "normal" des choses. Cela peut existé certes dans une société libéral, mais aussi dans des tribus indigènes, un état communiste, une dictature etc...
Il ne compare pas le drague au libéralisme économique à proprement parler, mais plutôt la frustration qu'engendre un échec sexuel avec la frustration d'un échec économique... Et cette comparaison est assez pertinente! Bien sur, ces deux frustrations ne sont pas les mêmes, mais si elles l'étaient, y aurait-il un intérêt à les comparer?
Stalwart a écrit :
Bien que je n'ai pas lu le livre, peut être que la thèse une fois développé mérite à ce qu'on s'y attarde.
Honnêtement, je trouve que tu rates quelque chose en passant à coté de ce livre!
C'est certainement pas le livre qui m'a le plus appris sur les rapports homme-femme (Le rouge et le noir [Stendhal] ou les liaisons dangereuses [Chaderlos de Laclos] mais ca c'est un autre débat...) mais ce livre fait quand même réagir! Et puis il se lit tellement vite que même si tu n'aimes pas, tu n'as pas perdu beaucoup de temps ;)
Stalwart a écrit :
Mais bon Michel Houellebecq reste et ne restera surement pas dans mon coeur.
Mais il n'y a pas besoin d'aimer l'individu pour apprécier son art!
J'adore écouter Noir Désir et pourtant cet homme à tué sa femme...
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