Ce qui me gêne avec le développement personnel

Note : 15

le 01.03.2010 par FK

46 réponses / Dernière par warang le 04.07.2010, 20h59

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
bigdogg a écrit : Mon âme n’est pas si faible. Je veux devenir le meilleur homme possible dans le but d’être le plus heureux possible sans pour autant sacrifier mon plaisir ce qui rendrait le processus inutile. Sachez que l’on peut tendre vers la perfection tout en sachant qu’on n’y arrivera pas et sans en devenir fou. C’est juste vouloir devenir meilleur. Car meilleure personne on est mieux on est équipés pour devenir heureux.
Je suis désolé, mais quand tu as dis cela tu n'as strictement rien dit. Tu sais ce que c'est toi être meilleur ? Par rapport à quoi? par rapport à qui ? Comment tu peux prétendre savoir ce qui te rendra meilleur dans 10 ans? Qui ne te dis pas que tu n'étais pas meilleurs il y a 2 ans ? Et si dans 5 ans tu as travaillé pour être meilleur dans quelque chose, et tu t'aperçois que c'était pour un truc pourri ?

Et être heureux ? Bref...

C'est en faire un objectif qui peut te faire passer a coté des choses essentielles, et justement t'empêcher d'être heureux ou meilleur. C'est bien de chercher, mais si tu en fait ton objectif tu risques de limiter terriblement tes chances d'épanouissement par une vision restrictive, voire maladive de la question.
Très intéressant. Je me suis aussi amené à me poser ce genre de question. Tout d'abord à partir de la notion de frugalité que l'on retrouve sur de nombreux sites de développement personnel. Il m'a semblé parfois que cela signifiait presque se refuser tout plaisir, du moment que ça coute de l'argent. J'ai alors réalisé qu'il valait mieux, vis à vis des différentes dépenses de se demander: est-ce que grâce à ça je pense que je vais être plus heureux ? Est-ce que le plaisir que je vais en retirer vaut son coût mis en rapport avec mes moyens ?

Et je pense que la démarche devrait être étendue à nos défaut. Est-ce que ce "défaut" me procure un certain plaisir ? Et ce qu'il me coûte (les désagréments que cela cause) est-il inférieur au plaisir que j'en retire ? Et c'est pareil pour les améliorations: est-ce que ça va augmenter mon plaisir/ bonheur ? Par exemple, est-ce que travailler 12 heures par jour va réellement me rendre plus heureux, même si j'ai beaucoup plus d'argent ? Personnellement j'en doute, même si le travail peut être une source de plaisir. Il y aussi la notion de dose et de juste milieu. J'apprécie énormément manger dans un restaurant gastronomique. Si j'avais les moyens de le faire tous les jours, le plaisir que j'en retirerais diminuerait fortement, et je deviendrais certainement rapidement obèse. Donc en exagérant une activité que j'apprécie à la base, je diminue pourtant mon bonheur. A l'opposé, j'aime bien boire un verre et il m'arrive d'exagérer question alcool avec des amis. Du point de vue du développement personnel, je devrais arrêter complètement. Mais je me rends compte que c'est un défaut, du moment que ce n'est pas trop souvent, qui me procure réellement du plaisir. J'ai des souvenirs d'excellentes soirées où nous avons bu plus que de raison. De même, j'ai le souvenir d'avoir fortement regretté certains lendemain.

En définitive, plutôt que de chercher la perfection, je pense qu'il vaut mieux tendre vers la qualité de vie.
Je ne pense pas que le développement personnel, comme l'évoque FrenchKiss, soit en soi une recherche de la perfection. Nous essayons de gommer nos défauts car notre société est essentiellement basée sur le "paraitre".

"Je suis Ingénieur en Informatique ... " et c'est mon plus grand malheur car cette phrase ô combien anodine qui ne fait que présenter mon activité professionnelle me fait systématiquement tomber dans une case emplie de préjugés. Geek, associal, no-life etc ... bref j'ai parfois réellement l'impression, dès que je prononce cette phrase, de me transformer au yeux de mon interlocuteur en une espèce de monstre à lunettes à double-foyer (je ne porte pas de lunettes).
Ceci pour illustrer l'état d'esprit de la société actuelle. Nous fonctionnons par clichés, d'abord parce qu'ils sont faciles à retenir et qu'ils ne demandent pas de connaitre le sujet mais aussi parce qu'ils sont réducteurs et par là même rassurants.

Le développement personnel permet de reconnaitre les clichés qui sont en nous pour les atténuer .. ainsi je ne dis plus "Je suis Ingénieur en Informatique" mais "Je développe des applications pour la défense, (pause...) les radars". Là ça en jette, on me regarde d'un air de dire "merde ! un gars sérieux avec un boulot sérieux. Ce mec doit être une tête".
Je rejoints FrenchKiss sur le fait que sans y perdre son âme, on peut y perdre sa personnalité, son originalité. A nous de savoir ce que l'on veut vraiment. Il n'est pas bon de laisser les autres réfléchir à notre place mais il faut savoir écouter ce qu'ils ont à dire pour se faire sa propre opinion.
L'approche que j'ai personnellement adopté de FTS c'est "regardons ce que les autres font et voyons ce qui pourrait correspondre à ma personnalité". Ainsi certains aspects du Game comme par exemple la drague intensive ne m'attirent pas du tout ... je cherche surtout à comprendre pourquoi j'ai peur d'aller vers une inconnue (et pourtant j'en ai résolue des équations) et comment je peux arriver à vaincre mes blocages.

Je finis en évoquant le Japon. Le point commun des diverses philosophies qu'on y trouve est la recherche de la perfection ... ce sont les bases du développement personnel mais ces philosophies prônent généralement la méditation. La méditation permet de mieux se connaitre et par conséquent de mieux connaitre ses défauts. Loisir est laissé à chacun de les accepter ou de les refuser ... la perfection ne signifie pas forcément l'élimination des défauts mais leur intégration dans un tout harmonieux et en équilibre.

N'oubliez pas... ce qui est important ce n'est pas le bonheur mais la recherche du bonheur ...
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Girouette a écrit :
bigdogg a écrit : Mon âme n’est pas si faible. Je veux devenir le meilleur homme possible dans le but d’être le plus heureux possible sans pour autant sacrifier mon plaisir ce qui rendrait le processus inutile. Sachez que l’on peut tendre vers la perfection tout en sachant qu’on n’y arrivera pas et sans en devenir fou. C’est juste vouloir devenir meilleur. Car meilleure personne on est mieux on est équipés pour devenir heureux.
Je suis désolé, mais quand tu as dis cela tu n'as strictement rien dit. Tu sais ce que c'est toi être meilleur ? Par rapport à quoi? par rapport à qui ? Comment tu peux prétendre savoir ce qui te rendra meilleur dans 10 ans? Qui ne te dis pas que tu n'étais pas meilleurs il y a 2 ans ? Et si dans 5 ans tu as travaillé pour être meilleur dans quelque chose, et tu t'aperçois que c'était pour un truc pourri ?
Je ne sais pas ce que c'est que la perfection par contre oui je sais améliorer mon état actuel. Par rapport à quoi? A mes envies, mes besoins, mon analyse de moi et du monde. Et j'ai suffisament de bon sens pour en juger le résultat.
Et être heureux ? Bref...

C'est en faire un objectif qui peut te faire passer a coté des choses essentielles, et justement t'empêcher d'être heureux ou meilleur. C'est bien de chercher, mais si tu en fait ton objectif tu risques de limiter terriblement tes chances d'épanouissement par une vision restrictive, voire maladive de la question.
C'est pas un objectif c'est un état d'esprit. Et je ne te comprend pas très bien là, tu sembles dire qu'essayer d'être heureux empêche d'être heureux. Je ne suis pas bête au point d'être malheureux dans ma quête du bohneur.

Et comme je vois un pensée générale se former: le développement perso ne sert pas qu'au gommage de défaut, de donner une image plus cool de soi à autrui bref de se normaliser. C'est juste l'usage qu'en font des gens qui ont mal compris la recherche de soi. Et aussi arrêter de considérer comme un défaut ce que la société n'aime pas mais qui vous apporte plus de bien que de mal!

D'autres choses à dire mais je veux pas saouler les gens.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Développe stp le 03.03.10, 19h52 par Girouette
bigdogg a écrit :Et aussi arrêter de considérer comme un défaut ce que la société n'aime pas mais qui vous apporte plus de bien que de mal!
absolument d'accord avec cela, et le contraire est vrai egalement, d'arreter de croire comme qualité quelque chose qui ne vous ressemble pas.
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Qui a noté ce post :
Girouette : 1 (Developpe stp) le 03.03.10, 19h52


je ne suis pas sur de savoir ce que je suis censé développer.
Le développement personnel c'est comme tout, il faut en user mais pas en abuser.
Avec le recul cela m'a beaucoup aidé à gommer les principaux défauts, par la suite, comme cela a été dit plus haut, il ne faut pas tomber dans l'excès en cherchant d'être toujours meilleur.
Djudj a écrit : Je finis en évoquant le Japon.
Tu parle bien du pays où les gens travaille comme des malades dans leur années de lycée pour avoir la meilleure université possible (et y glander 4 ans) pour ensuite se remettre à travailler comme des fous le reste de leur vie?
[vision du système scolaire que ma donné un doctorant japonais cet après-midi]
Le Japon me semble à l'opposé total d'un pays qui ayant une qualité de vie saine (tout du moins dans la métropole tokyoïte).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Hors sujet le 06.03.10, 13h22 par FK
Yop MKU,
Ça serait trop réducteur de résumer le Japon à une capitale ... c'était juste pour faire le lien avec leur philosophie (celle qu'on retrouve dans beaucoup d'arts martiaux) qui pousse à la recherche de la perfection : le mouvement parfait, le moment parfait.
Il s'agit en fait de trouver un équilibre, de connaitre son corps et son esprit pour savoir les manier parfaitement. Il ne s'agit pas "d'effacer" une partie de son être, mais de connaitre exactement ses défauts pour savoir les maîtriser.
Le problème avec le Personal Development, c'est que beaucoup d'américains se sont approprié le truc en pensant avoir inventé quelque chose. Leur approche est trop radicale et met trop souvent de côté la personnalité. Nos défauts font partie de nous, ils participent à former notre caractère et notre personnalité. Effacer un défaut c'est se séparer d'une partie de nous-même (ce qu'évoquait FrenchKiss). A trop vouloir effacer ces défauts, on fini par tous ressembler au même modèle et on perd ce qui fait de chacun de nous une personne "unique".
J'ai appris ça en 3eme cycle où justement j'ai eu des cours de Personal Development ... la prof insistait bien sur le fait que le cours n'était pas fait pour nous changer mais pour nous faire prendre conscience de tous nos traits de caractère, nous révéler notre vraie personnalité. On comprend alors plus facilement pourquoi, par exemple, dans une négociation, on a tendance à céder du terrain quand on est trop empathique.
En sachant cela, on peut s'obliger à réagir en conséquence et compenser cet aspect de notre personnalité. Mais à aucun moment il n'est demandé de se débarrasser de notre empathie car dans d'autres situations c'est une grande qualité.
Djudj a écrit :notre vraie personnalité.
J'ai un peu de peine avec cette histoire de vraie personnalité. Ca sous-entends qu'on a une personnalité définie quelque part et immuable. J'aurais plutôt tendance à penser que ce qu'on appelle personnalité n'a pas d'existence concrète. Mais que ça reste une "étiquette" utile.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 08.03.10, 10h08 par bigdogg
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