[A/D] " Mes chères études "

Note : 0

le 19.03.2010 par Dams007

0 réponses / Dernière par Dams007 le 19.03.2010, 15h37

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Répondre
« Mes chères études » est le titre d’un livre, adapté en film, qui raconte l’histoire de Laura, étudiante de 19 ans, obligée de se trouver un deuxième travail pour arriver à joindre les deux bouts : la prostitution.

Image

Pourquoi j’ai posté ce sujet dans la rubrique « réussite personnelle » ?
Car la principale motivation de ces étudiant(e)s est d'arriver à boucler leurs fins de mois. Un tel acharnement à réussir s'explique par le fait que la majorité de ceux-ci provient des classes sociales populaires et modestes, et ils ont envie de " devenir quelqu'un ", et sont convaincu(e)s que l'école leur offre cette possibilité d'ascension sociale.
Parmi les autres motivations, on trouve : refus d'une vie trop lisse, libertinage rémunéré, briser des interdits, ...

Selon le syndicat SUD-Etudiant, il y aurait 40 000 étudiants en France qui se prostitueraient ( on parle de " prostitudiants " ), sur les 600 000 étudiants qui vivraient sous le seuil de pauvreté – moins de 650€ net par mois - ( la France compte deux millions d’étudiants ).
Mais ce nombre de 40 000 n’a jamais pu être vérifié, car aucune étude statistique sérieuse n’a pu être menée ( cette prostitution échappe aux contrôles policiers et aux réseaux de proxénétisme ). Certains pensent même qu’il s’agit d’un chiffre pour frapper et interpeller. L’institut national va plus loin en disant qu’il n’y a pas de phénomène de prostitution spécifique en France. Il y a un phénomène de prostitution occasionnelle, favorisé par le Web, où de nombreuses femmes proposent leur service à un prix élevé, et parmi ces occasionnelles il y a une part d’étudiant(e)s.

Dans l'univers de la prostitution étudiante, on parle d'escorting. L'escorting est un service d'accompagnement individuel et personnalisé. Au sens stricte, le rapport sexuel ne fait pas partie du contrat mais reste une intention implicite. Dans le cas de l'escorting étudiant, le rapport sexuel est clairement compris dans le contrat tarifé.

Le « recrutement » de clients se fait essentiellement via Internet, et ce pour diverses raisons : anonymat, sélections des clients après discussion, outil rapide et efficace, protection contre les proxénètes.

Le profil des " clients " est le suivant : hommes d'âge mûr, majoritairement marié, et appartenant aux classes dirigeantes. Pour la plupart, ils ont été " clients " des prostituées traditionnelles, et sont enthousiasmés par les étudiantes.
Cette " élite " possède une double domination : domination masculine ouvrant droit au corps des femmes, domination économique et sociale.
Avec cette " élite ", les étudiantes pensent se constituer un réseau et accroître leur " capital social " : l'argent et le pouvoir masculin comme vecteurs d'intégration.

Les raisons évoquées : attractivité du gain ( 200-300E/heure ), courte durée, métier non saisonnier. La pratique de la prostitution n'entre donc pas en concurrence avec la réussite des études.
Mais seule la prostitution donne une réponse immédiate à un besoin d'argent pressant, quand il faut remplir le frigo ou payer une facture.


Voici un lien vers la bande-annonce ( très courte : 25’’ ) :

Je peux poster un lien pour visionner le film en streaming, mais je ne sais pas si c’est légal de le poster sur FTS.

Une vidéo sur le phénomène en France : ... versi_news

-----

Législation : la France a ratifié la convention de l'ONU de 1949, qui juge " la prostitution et le mal qui l'accompagne, à savoir la traite des êtres humains, incompatibles avec la dignité et le respect de la valeur humaine ". Les hommes et les femmes qui se prostituent dans l'Hexagone sont donc considérées comme des victimes et leur activité est tolérée.
Seul le proxénétisme est pourchassé, et passible de 5 à 20 ans de prison.
Répondre