Pourquoi 95% des gens ne comprennent rien au bonheur

Note : 7

le 17.10.2010 par Rienzi

15 réponses / Dernière par Djudj le 13.02.2011, 22h15

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
On connait tous l’adage qui dit que « L’argent ne fait pas le bonheur ». Certains y adhèrent (une minorité), d’autres non (souvent plus par conformisme anti-conformiste que par conviction), mais surtout, un certain nombre d’individus le considèrent comme incomplet, et le remanient de la manière suivante : « Si l’argent ne fait pas le bonheur, il faut bien reconnaitre qu’il y contribue un minimum », croyant avoir trouvé ainsi la solution que tout le monde réclamait.

Or, loin d’avoir été plus malins que tout le monde, ceux-là ont en réalité transformé une phrase qui, loin d’être fausse, n’était effectivement qu’incomplète, en une absurdité sans nom. Loin de moi l’idée de cracher sur ces gens-là, leur raisonnement parait tout à fait solide au premier abord. Quel est-il ? Il s’agit d’un raisonnement par effet contraire. L’argument avancé se présente en général sous cette forme « Si l’argent ne fait pas le bonheur, il faut bien reconnaitre qu’il y contribue un minimum, la preuve, t’as qu’à demander aux pauvres. ». Traduction : les pauvres n’ont pas d’argent, or les pauvres sont malheureux, donc le fait d’avoir de l’argent contribue au bonheur.

Mais cette idée passe à côté d’une nuance, qui semble légère mais qui change absolument toute la donne. C’est que contrairement à ce que cet argumentaire suggère, le contraire d’être malheureux n’est PAS (et j’insiste là-dessus) être heureux : c’est n’être pas malheureux. Simple question de vocabulaire ? Pas du tout. C’est en réalité une question mathématique : le contraire de « tel évènement se produit » est « tel évènement ne se produit pas », et rien d’autre, le contraire de « blanc » n’est pas « noir » mais « pas blanc », le contraire de « je t’aime » n’est pas « je te déteste » mais « je ne t’aime pas. ».

Ok boby, mais concrètement, ça change quoi ton histoire ? Et bien ça change tout. Parce que du coup, l’inverse des facteurs qui rendent malheureux ne sont pas du tout les facteurs qui rendent heureux, mais ceux qui empêchent d’être malheureux. Pour être plus clair, si le fait d’être absolument sans le sous rend malheureux (du moins dans une société capitaliste comme la nôtre), le fait de baigner dans le fric ne garantit pas du tout d’être heureux, mais seulement de ne pas être malheureux. Et étant donné qu’heureux n’est pas le contraire de malheureux, on peut à la fois ne pas être malheureux et ne pas être heureux.

Absurdité logique ? Encore une fois non. C’est ce qu’ont notamment démontré les études du sociologue Frederick Herzberg sur la motivation au travail. Payez votre salarié un dollar par mois et il sera forcément malheureux. Mais le fait de le payer 3000 dollars pour le même travail ne le rendra pas du tout heureux. Si vous voulez améliorer sa motivation, il faut plutôt lui donner davantage de responsabilités, lui laisser une marge de manœuvre, la possibilité de prendre des initiatives, etc…On peut très bien généraliser cette analyse à la vie de tous les jours : pour ne pas être malheureux, il faut veiller à s’assurer un boulot avec un salaire décent, un toit et de quoi bouffer à sa faim. Mais pour être heureux, il faut s’atteler à rechercher un certain nombre de choses qui n’ont rien à voir avec les premières : avoir une vie sexuelle épanouie, un travail par lequel on se sent concerné, des amis sur qui l’on peut compter, des passions à développer, etc…

La difficulté réside précisément dans le fait de trouver ces différents choses qui contribueront à notre bonheur, et de les atteindre .
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 17.10.10, 22h31 par MaryMorgane
  • [0] 100% d'accord le 18.10.10, 01h34 par Bago
  • [+1] A lire le 23.10.10, 17h18 par Innocent
  • [+1] A lire le 17.12.10, 11h04 par Mr.Smooth
  • [0] ??? le 18.12.10, 03h46 par Clement Rocknrolla
  • [+1] Encore le 08.10.11, 15h43 par Alaube
Très intéressante ta différenciation pas malheureux/heureux.
Ca revient à dire qu'il y a d'un côté les "problèmes et souffrances" et de l'autre les "choses qui nous font rêver, qui donnent un but à notre existence, ainsi que l'amour ou la reconnaissance qu'on reçoit des autres". Ainsi on peut avoir plein de problèmes mais être "heureux" dans le fond car on fait ce qu'on aime. On peut aussi ne pas êtres malheureux mais avoir une vie creuse et sans intérêt et donc ne pas être heureux.

Néanmoins par rapport à ce que tu disais sur l'argent dans certains pays pauvres, les gens sont très pauvres et ont l'air très heureux (se marrent tout le temps etc.). Alors on va me dire "oui mais c'est une façacde tu ne connais pas la souffrance de leur quotidien". En fait je ne crois pas qu'ils soient malheureux, ils ne se prennent pas la tête, et pour eux, le peu qu'ils ont est une condition "normale" de vie, alors que pour nous autres privilégiés, le contraste est surprenant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 17.12.10, 17h23 par Rienzi
Rienzi a écrit : avoir une vie sexuelle épanouie, un travail par lequel on se sent concerné, des amis sur qui l’on peut compter, des passions à développer, etc…

La difficulté réside précisément dans le fait de trouver ces différents choses qui contribueront à notre bonheur, et de les atteindre .
Quel bel enthousiasme...Je ne suis pas sûr que tu tiendras le même discours dans 20 ans.

Evidemment que l'argent fait le bonheur, la preuve scientifique ici:
http://www.huffingtonpost.com/2010/09/0 ... 06697.html

Tous les domaines que tu cites plus haut (sexe, passions, etc...) sont quand même largement plus accessibles avec de l'argent.
Tryphon a écrit : Quel bel enthousiasme...Je ne suis pas sûr que tu tiendras le même discours dans 20 ans.

Evidemment que l'argent fait le bonheur, la preuve scientifique ici:
http://www.huffingtonpost.com/2010/09/0 ... 06697.html

Tous les domaines que tu cites plus haut (sexe, passions, etc...) sont quand même largement plus accessibles avec de l'argent.

Bon, tout d'abord, ta "preuve scientifique" me fait doucement (et c'est un bel euphémisme) rigoler : ça fait des centaines, voir des milliers d'années que les hommes les plus sages du monde philosophent sur la nature du bonheur, mais tout va bien, le monde est sauvé puisqu'une bête étude statistique suffit à démontrer qu'il faut s'en mettre plein les fouilles pour nager dans le bonheur !! Tout d'abord, cet article est l'archétype même de la posture buttée et stupide que je fustigeais dans mon article : "mais si l'argent fait le bonheur bande de doux rêveurs socialo-communistes, la preuve par les chiffres !!". Sauf que l'auteur tombe grossièrement dans le panneau en confondant, exactement comme je le disais, les causes du malheur et celles du bonheur : il commence par dire que "le bien-être s'accroit avec le revenu" et argumente ensuite en disant "qu'en effet, en dessous d'un certain seuil de revenu, on a tellement à se préoccuper des conditions matérielles que ça interfère avec le bonheur". Exactement le raisonnement qu'il ne faut pas suivre : "quand t'as pas de tunes t'es malheureux, donc en avoir rend heureux". Ben nan, ça rend simplement "pas malheureux."
Ensuite, les critères qu'ils utilisent pour définir le bonheur me semblent sacrément douteux : le fait d'interroger les gens sur la façon dont ils se sentent n'est absolument pas fiable, ça dépend de tout un tas de facteurs conjoncturels...le bonheur n'est pas un état stable et continu, on peut très bien avoir une vie heureuse et avoir fréquemment des coups de moins bien...De même, le sentiment d'avoir réussit est certes constitutif du bonheur, mais de là à lui accorder une place aussi prépondérante...
Enfin, je doute un peu de la méthode : pour résumer, ils te disent que la proportion de gens heureux est plus forte parmi les gens riches, sauf que ça prouve pas grand chose : ce n'est pas parce que deux variables sont corrélées que l'une entraine forcément l'autre. Par exemple, c'est pas parce qu'une étude montre que les blancs sont en moyenne plus heureux que les blacks que le fait d'être blanc rend plus heureux : c'est dû à une combinaison de facteurs, comme par exemple que les blancs sont moins sujets aux discriminations...mais bref, je vais pas faire un pavé là-dessus.

Plus simple d'avoir une vie sexuelle et amoureuse épanouie et heureuse quand on est riches ? Admettons. Pour moi le mythe du milliardaire vieux, obèse et moche qui s'enquille les HB à la pelle est un fantasme ridicule et irréaliste, mais soit. Avoir de l'argent donne accès aux boites les plus huppées, permet de couvrir sa copine de cadeaux, de l'emmener faire un tour dans une super caisse de sport, de la loger dans un grand appart' en plein Paris....alors oui, évidemment, ça aide à attirer les femmes. Mais réfléchissons quelques instants : crois-tu vraiment que l'on puisse être heureux et épanoui en charmant les femmes de cette manière ? Quel type de femme sera prête à se mettre avec un type qui n'a pour lui que ses liasses de dollar ? Une cruche vénale et sans profondeur qui au mieux le plaquera dés qu'elle aura trouvé mieux et au pire le trompera avec le premier minet venu. Ensuite, tu te sentirais confiant, happy et bien dans ta peau, toi, si tu savais que ton charme repose uniquement sur ton compte en banque ? Personnellement je le vivrais très mal. Pire encore, le fait d'avoir l'illusion de pouvoir séduire facilement en faisant tourner la planche à billets incite à perpétuer dans l'erreur, à ne pas voir ses problèmes en face et à ne jamais bosser sur soi et son développement personnel. Bien sur, je généralise, bien sur, être riche ne signifie pas n'avoir aucun atout à part celui-là, mais le fait de baser sa séduction sur ses revenus ne peut selon moi que mener droit dans le mur.

Faut être blindé de cash pour pouvoir développer ses passions ?
Personnellement je suis passionné par une foule de choses : la musique, la littérature, la philosophie, l'astronomie...
Je télécharge un peu de musique, achète un CD quand il en vaut la peine et m'en tire pour des sommes très raisonnables. J'ai acheté ma gratte 250E, ce qui est un investissement mais elle est partie pour me durer une dizaine d'années et je m'éclate plusieurs heures par semaine dessus. J'achète des bouquins d'occaz à des prix ridicules, etc je passe des heures de plaisir à les parcourir. J'écris des textes et ça ne me coute pas un rond. Je suis des cours de philo et de cosmologie à la fac pour 140 euros par an....tu me filerais 10 millions de plus, ça ne me procurerait pas (ou presque pas) d'avantage de fun dans mes activités. Certes, y a des passions plus couteuses que d'autres, mais honnêtement, tu connais beaucoup de gens qui n'ont que des passions qui exigent d'être Crésus ? Je suis aussi passionné de mode, et là pour le coup j'aimerai parfois avoir le portefeuille un peu mieux garni pour me payer les fringues de créateur sur lesquelles je bave, mais j'arrive à très bien m'habiller pour pas très cher et quand je m'achète une belle pièce, je l'apprécie d'autant plus que j'ai attendu pour l'avoir.

J'arrête là mon 3615 my life lol mais voilà, je ne suis pas convaincu par cet argumentaire.

Ps : hé bien réponse dans 20 ans, ceci dit la rengaine selon laquelle la sagesse vient avec l'àge et les cheveux blancs me fait également sourire !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Dont feed the troll le 18.12.10, 04h00 par Clement Rocknrolla
C'est bien mignon tout ça, mais ce pavé pour dire quoi ?

Que ne pas être malheureux ce n'est pas être heureux ?

Bien, mais encore ?

Sa ressemble exactement a la critique sur l'adage " l'argent ne fais pas le bonheur " mais y contribue ". Déjà, je trouve le ton violent, et inapproprié vu le message. J'ai l'impression que tu tombes toi même dans un autre écueil qui est de dire " oui, mais non, mais oui ". En clair, un conformiste , anti anti conformiste. Au troisième degrés. Le tout sur une agressivité suspecte.

A mon humble avis, t'es un peu en train de pousser ton coup de gueule contre la société pour y trouver la place dans laquelle tu aimerai bien interagir avec elle plus tard. Wake up ! La vie, c'est ça. Tu veux ? Alors tu prends. ( Bien saisir parfois toute l'immensité du chemin à parcourir pour " prendre " ). C'est valable pour TOUT.
Par exemple, c'est pas parce qu'une étude montre que les blancs sont en moyenne plus heureux que les blacks que le fait d'être blanc rend plus heureux : c'est dû à une combinaison de facteurs, comme par exemple que les blancs sont moins sujets aux discriminations...mais bref, je vais pas faire un pavé là-dessus.
Stop troll.

Même si en soit, le texte est intéressant, je me demande encore "pourquoi ce texte". J'en veux plus.


Edit : Tu peux être pauvre et heureux, ou riche et malheureux. La seule certitude, c'est qu'il vaut mieux avec de l'argent que ne pas en avoir, et c'est TOUT.
Ocean a écrit :C'est bien mignon tout ça, mais ce pavé pour dire quoi ?

Que ne pas être malheureux ce n'est pas être heureux ?

Bien, mais encore ?
Je trouve que c'est toujours intéressant de réfléchir à ce genre de choses, qu'est ce que le bonheur, qu'est ce qu'une vie réussie...personnellement ce sont des questions existentielles qui m'obsèdent par moment. Peut-être qu'effectivement cela n'a pas d'utilité pratique (encore que) mais cela fait partie des choses qu'il est toujours intéressant et stimulant de comprendre (enfin c'est mon avis !).
Sa ressemble exactement a la critique sur l'adage " l'argent ne fais pas le bonheur " mais y contribue ". Déjà, je trouve le ton violent, et inapproprié vu le message. J'ai l'impression que tu tombes toi même dans un autre écueil qui est de dire " oui, mais non, mais oui ". En clair, un conformiste , anti anti conformiste. Au troisième degrés. Le tout sur une agressivité suspecte.
J'avais pas du tout l'intention d'être agressif, en me relisant c'est vrai que c'est un peu le cas, je m'en excuse je suis pas au top de ma forme.
A mon humble avis, t'es un peu en train de pousser ton coup de gueule contre la société pour y trouver la place dans laquelle tu aimerai bien interagir avec elle plus tard. Wake up ! La vie, c'est ça. Tu veux ? Alors tu prends. ( Bien saisir parfois toute l'immensité du chemin à parcourir pour " prendre " ). C'est valable pour TOUT.
Un peu dogmatique et péremptoire. Je suis pas un gamin fleur bleue qui n'a rien compris à la "dureté" de la vie, j'essaie simplement de réfléchir sur les relations entre bonheur, situation matérielle et accomplissement de soi...je pense que ça a sa place dans la section développement personnel !
Tu peux être pauvre et heureux, ou riche et malheureux. La seule certitude, c'est qu'il vaut mieux avec de l'argent que ne pas en avoir, et c'est TOUT.
Et il vaut mieux ne pas avoir le sida que l'inverse....Non plus sérieusement ce n'est pas cela que je voulais dire, bien sur qu'avoir de l'argent est en soi plus positif que ne pas en avoir, mais ce qu'il est intéressant d'étudier c'est l'impact qu'a ce dernier sur notre existence : nous rend-il vraiment plus heureux ? Je pense que non, il nous empêche seulement d'être malheureux. Ce n'est pas de la simple masturbation intellectuelle : ça veut dire qu'une vie réussie devra passer par l'atteinte du confort matériel, mais pas seulement. Pour être heureux il faudra également s'attacher à tout un nombre de choses....

Ps : je t'ai répondu par simple correction et pour nourrir le débat, ne crois pas que j'essaie à tout prix d'avoir le dernier mot...j'aime beaucoup débattre de ce genre de questions et j'apprécie autant (sinon plus) les critiques que les acquiescements !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 18.12.10, 15h12 par Clement Rocknrolla
Je suis totalement d'accord sur le fond, je l'étais moins sur la forme, et je l'ai dit. J'apprécie ta réponse, et je n'ai plus rien à dire pour nourrir le débat sur le message de ton post.

La première chose qu'on voit en économie : Comment subvenir à des besoin illimité avec des bien limité ?
C'est bien simple, l'humain est pas essence eternellement insatisfait, et on en veut toujours plus.
On pourrait dire que le bonheur, en soit, c'est la réalisation d'un besoin.

( D'où, pouvoir manger, alors qu'avant on ne pouvait pas. -> Cela passe par l'argent. Ect ... Ainsi, il est simplement évident qu'il est plus facile d'être heureux quand on a de l'argent que l'inverse. )
Mais pour être heureux, il faut s’atteler à rechercher un certain nombre de choses qui n’ont rien à voir avec les premières : avoir une vie sexuelle épanouie, un travail par lequel on se sent concerné, des amis sur qui l’on peut compter, des passions à développer, etc…

La difficulté réside précisément dans le fait de trouver ces différents choses qui contribueront à notre bonheur, et de les atteindre
Je vois là une vision bien matérialiste du bonheur. Est-ce que l'on doit atteindre des valeurs prédéfinies par la société pour devenir heureux ?
N'y aurait-il pas un aspect plus large mais plus simple du bonheur, un aspect plus intrinsèque et plus personnel ?
Pour moi, le bonheur serait en relation avec une sérénité spirituelle, que je différencierait avec de l'inconscience. Je définirais par ailleurs, les passions et les ambitions comme des outils qui nourrissent nos désirs et qui nous procurent du plaisir. Cependant, on dit que d'avoir des désirs démesurés peut rendre malheureux.

Cela dit Rienzi, j'aime bien la nuance que tu apportes entre le fait d'être malheureux et de ne pas être heureux.
Arsenic a écrit : Je vois là une vision bien matérialiste du bonheur. Est-ce que l'on doit atteindre des valeurs prédéfinies par la société pour devenir heureux ?
Ce n'est pas ce que je pense, si c'est ce que je laisse transparaitre à travers mon poste, je me suis mal exprimé !
N'y aurait-il pas un aspect plus large mais plus simple du bonheur, un aspect plus intrinsèque et plus personnel ?
Pour moi, le bonheur serait en relation avec une sérénité spirituelle, que je différencierait avec de l'inconscience. Je définirais par ailleurs, les passions et les ambitions comme des outils qui nourrissent nos désirs et qui nous procurent du plaisir. Cependant, on dit que d'avoir des désirs démesurés peut rendre malheureux.

Cela dit Rienzi, j'aime bien la nuance que tu apportes entre le fait d'être malheureux et de ne pas être heureux.
Je ne comprends pas très bien ce que tu entends par "inconscience".
Ha là tu ouvres de nouvelles questions auxquelles il est bien complexe de répondre ! La question du désir est aussi sujette à beaucoup de discussion, il est décrié par certains penseurs (ceux de l'antiquité notamment) et adulé par d'autres (Spinoza). Comme toujours tout n'est pas blanc ou noir, certains désirs peuvent nous conduire à être meilleurs, d'autres à perdre notre temps...Donc oui, avoir des désirs démesurés peut rendre malheureux.
Je pense aussi qu'il y a une grande confusion entre les choses qui nous permettent de (sur)vivre dans nos sociétés et ce qui est bon pour nous: l'argent n'est qu'un moyen que l'homme utilise pour quantifier du travail et avoir une monnaie de troc et d'échange qui soit commune (ça évite de ne pas pouvoir obtenir son big mac parce que le vendeur ne veut pas de vos chameaux ou de vos femmes... :wink: ).
Du coup, en avoir permet de se procurer des choses sans avoir à les voler et plus on d'argent, plus on peut se procurer des choses.
Mais en restant dans ce "baby talk", on en arrive tout simplement à la question: est ce qu'avoir des choses rend heureux?
Bah un matérialiste vous dira que oui du tac au tac et comme nos sociétés sont très influencées par la production massive et par la consommation massive, on vous vend la même chose dans toutes les pubs et autres (c'est le schéma d'ailleurs de toute les pubs: posséder un objet/souscrire à un service rend votre vie meilleure).
Du coup, la déformation de l'argent ne fait pas le bonheur et la réplique ultra utilisée par n'importe quel individu lambda du "ouais mais il y contribue" sont en quelque sorte "logiques" dans le sens qu'elles sont compréhensibles quand on voit l'environnement consumériste dans lequel nous vivons (je sais je m'enflamme...).
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