Vendredi c'est ravioli
Vendredi, j'ai le trac qui monte, c'est ce soir que je rencontre le mec qui va m'apprendre comment on fait. J'arrive pile à l'heure dans le petit restaurant libanais de la rue Galande.
A l'entrée on m'indique la pièce du bas, j'ai l'impression de faire partie d'une société secrète, rien de ce que vous verrez ici ne devra en ressortir sous peine de ... ben de chais pas quoi mais ça fout les boules (vous flippez pas vous ?).
Là je vois une première table, 3 mecs et deux nanas. Bon je me doutais que Blusher venais avec sa copine mais qui pourrais etre la deuxième nana ? on est sensé n'être qu'avec des AFC là donc des célibataires. Bon donc c'est pas eux ... table suivante, 3 mecs seuls.
Je ne reconnais pas Blusher (j'ai pour indice les 2 photos postées sur FTS ... pas franchement le top quoi) et je me dis qu'on doit être plus nombreux que ça. Je demande au serveur, il m'indique une table pour 10 personnes, vide.
Je m'installe et commence à mater les dernière photos sur mon appareil.
Là un couple arrive, et s'installe avec les 3 mecs seuls... j'ai un doute et j'entends leur conversation. Ça parle séduction, ce serait une coïncidence énorme si deux groupes de séminaire se trouvaient dans ce restaurant ce même soir, donc je vais les voir, et fait connaissance avec Blusher, Bruno, Igor, Plouf et *****.
<- Prénom édité par Venusian, au cas ou -> la copine de Blusher, allemande (oui moi aussi j'ai tout de suite pensé à *****). Pour les curieux, c'est une grande blonde à qui le qualificatif "vaporeuse" irait très bien

(private joke). Elle m'apparait assez nonchalante et très posée, prenant le temps dans tous ses gestes et ses paroles. Le genre de femme très reposante.
Nous dînons tous ensemble, et je fais la connaissance de mes futurs partenaire de séminaire. Hein ? qui a dit camarade galérien de banc ? bah oui ce WE on est partis pour ramer sec et la cadence sera soutenue.
Bruno, en situation délicate avec sa copine, qui veut se rassurer si jamais tout part en vrille.
Plouf, arrivant de Tours (enfin pas loin) et qui n'arrive pas à trouver de fille dans son petit patelin.
Enfin Igor, étudiant en droit je crois. Lui aussi est paralysé par la peur de l'approche et cherche à résoudre son problème.
Jour 1 : Il est 5 heures ...
Rendez-vous dans une pièce de répétition pour le théâtre d'improvisation (je tairais l'adresse pour pas que Blusher se retrouve avec une horde de fans devant). Nous commençons le séminaire proprement dit par un rappel des bases. Non non non, rien de tout ce qu'on peut trouver dans la Mystery Method.
Blusher applique ses propres règles et ne perd pas de temps dans les considérations sur ce que pense les femmes, comment elles le pensent ou quoi d'autre.
Le travail c'est sur nous qu'il faut le faire, les femmes ne sont là que pour nous permettre de mettre en évidence nos défauts en matière d'approche.
Bon je vais pas vous refaire tout le cours, ça dure la matinée complète et on ressort de là remontés à bloc, ultra motivés et prêts à aborder tout ce qui passe. Tiens d'ailleurs voilà une première femme ... bon c'est elle qui nous aborde en fait (cigarette).
Alors ici je vais devoir passer sous silence une partie du séminaire car Blusher m'a fait promettre de ne rien en dévoiler. Sachez juste que les approches ne sont pas pour tout de suite, on tourne 1h environ et rassurez vous on ne chôme pas. Partie très sympa du séminaire.
On va déjeuner pas loin de l'hôtel de ville et on commence les approches (j'en vois qui ricanent au fond

).
Je ne me rappelle plus de ma première approche, je ne crois pas qu'elle fût très marquante en fait. En fait le premier souvenir de cette folle journée c'est Blusher qui regarde d'un côté puis qui regarde l'un de nous quatre (Bruno, Igor, Quentin et moi donc) avec un petit sourire en coin qui nous dit "si t'y va pas, t'es qu'une merde".
Alors forcément on se lance, histoire de lui montrer qu'il se trompe.
Je vous livre ici les quelques approches dont je me rappelle ... oui vous inquiétez pas je vous narre aussi les pires de la journée.
Je pars avec Plouf aborder un couple de filles devant l'Hôtel de Ville ...
Quentin démarre avec un DG classique du genre (je n'ai pas entendu en détailsce qu'il disait en fait).
(F1,2: fille 1 et 2, D:Djudj, Q:Plouf)
Q : "excusez-nous, on est avec des amis et on vous a vues de loin. On s'est dit qu'il fallait qu'on vienne parler un peu, histoire de faire connaissance".
Q : "vous venez voir le concert ?"
Réaction positive, les filles sourient... ah ben elles font partie de l'orga du festival FNAC qui se déroule ici justement. Pas de problème,
D: "On peut peut-être vous retrouver ce soir pendant le spectacle alors ?"
F1 : "ah mais oui mais on bosse"
F2(sourire en coin) : "dis-donc c'est plutôt direct comme approche"
D : "bah ça a le mérite d'être franc."
Je ne sais plus exactement ce que Plouf a dit mais on s'est éjectés juste après. Dommage j'ai trouvé l'éjection un peu rapide, les filles ne faisaient pas mine de vouloir partir, je pense qu'on aurait pu aller plus loin et pourquoi pas numcloser. Enfin on saura jamais.
On enchaine les accostes, et on bouffe du râteau. Je ne sais plus qui décroche le premier numéro (Bruno je crois). Plouf nou fera une put... de démo en enchainant approche parfaite, puis instant date ! Il nous quitte le temps de profiter de l'instant.
On continue à 3, je l'avoue j'étais un peu jaloux sur le moment mais aussi heureux pour Quentin je décide donc de voir le positif et de m'en servir pour me motiver.
La première partie de l'après-midi se passe, je commence à trainer des pieds, mes approches foirent de plus en plus. Je me dis que c'est parce que c'est Blusher qui choisit mes cibles et que par conséquent elles ne sont pas toujours à mon goût. Bah oui mais cette superbe grande brune qui traverse la rue me jette comme une merde.
Blusher me regarde comme si j'avais manqué la séance du matin "mais t'as fait quoi ? tu t'es arrêté trop tôt, tu parles pas assez fort et tu la regardes pas dans les yeux. Allez tu recommences et tu me refais ça mieux s'il te plait".
Mais rien à faire, l'énergie me manque, j'ai mon blouson sous le bras, ma pochette et il fait chaud. J'ai soif, je sens que j'ai un gros coup de pompe.
Je demande une escale technique histoire de me refaire. On retrouve Igor et Bruno partis de leur côté et on se pose au Verre Luisant.
Une jolie fille avec un chapeau style fin 19eme, Blusher me regarde, ok pas la peine de le dire, j'y vais. Je l'aborde, un peu mieux, je la complimente sur son chapeau puis sur sa tenue. Elle est à l'écoute, discute avec moi, me conseille sur une tenue marrante mais ne veut pas lâcher son numéro. Bon tant pis, mais j'ai repris un peu de poil de la bête.
On finit nos bières et on y retourne :
Blusher m'envoie sur un petite blonde toute menue.
Je l'aborde en lui demandant où elle a trouvé sa veste très élégante
F (avec un accent) : je l'ai achetée à Londres, mais il y a longtemps.
D : oh et ce petit accent d'où il vient ?
F : ah, je suis danoise
bon je lui demande ce qu'elle fait en France, elle est ici pour le travail, pour 2 mois, je la complimente pour son français impeccable et je fini par m'éjecter non sans avoir décroché mon premier numéro (Ya taaaaaa !). Enfin !
La fin de la première journée approche, dans le désordre je listerai cette approche pourrie :
Une fille passe devant nous et se dirige vers le point virgule. Je fait un détour pour la dépasser et éviter les passants. Mais la bougresse s'est arrêtée devant les affiches, je suis parti trop loin, hop je revient en arrière et je l'aborde pour tenter d'opener sur les spectacles du Point-Virgule. Argh c'est une brésilienne qui en plus parle très peu l'anglais ... mes notions d'espagnol étant proches de celles d'allemand (nulles quoi) je laisse tomber.
Bon ma petite danse avant l'approche a bien fait rigoler mes compères c'est toujours ça.
Voilà, quelques approches de sets plus ou moins râtées
D : je peux t'emprunter ta copine 2 minutes
F : ... non !
D : (ok, va chier toi) - je l'ai pas dit mais je l'ai pensé très fort et ça a dû se voir dans mon regard parce qu'elle a eu peur.
Et puis on se sépare.
Je reprend le métro pour retrouver ma voiture laissée le matin. Je repère plusieurs filles mignonnes (Blusher n'est plus là pour me désigner mes cibles) mais je ne tente rien. Et puis je vois cette brune aux yeux bleus, lunettes carrées à monture large qui attend le métro, le nez plongé dans son magazine.
Nous montons dans la même rame. La fin de journée ayant été plutôt foireuse sur les approches, j'hésite à me lancer, en plus on est dans le métro et il y a pas mal de monde. Et puis le hasard aidant, je me retrouve à côté d'elle, debout tous les deux contre les strapontins.
Je jette un oeil à son journal puis lui demande discrètement ce qu'elle est en train de lire (ça a l'air passionnant).
Elle m'explique qu'elle lit le Nouvel Observateur, un dossier sur les frasques des gens de pouvoir à travers les siècles. Je fais une petite remarque qui la fait rire et là c'est le drame : mon arrêt arrive et je dois descendre ... pas le temps de prendre le numéro. Dommage elle me plaisait beaucoup celle-là.
Pour finir, je sentais qu'une merde allait me tomber dessus mais je la voyais pas venir. Je sais pas si il vous est déjà arrivé ce genre de situation ... tout va bien mais une espèce de sixième sens vous prévient que ça va pas tarder à merdé.
Bon ma voiture est toujours là, c'est pas ça. Je fonce chez un ami, barbecue party (enfn on était 4). Soirée qui se termine tard (3h), ils se doutaient de ce que je faisait ce WE mais je n'en avait pas parlé clairement. On parle de séduction une grosse partie de la soirée.
Je repars donc vers 3h du matin et j'arrive chez moi, 3h45.
Merde ... ma sacoche !
Argh mes clefs de maison ?!
Oh putain il va falloir réveiller les parents.
Je tente de sonner mais aucune réaction ne provient de la maison. J'ai froid (la température est tombée à 5°C). Je suis claqué, je retourne me réchauffer dans la voiture et je m'endors. Réveil à 5h30, le jour se lève lui aussi. Je suis courbatu, je pèle et je suis mort de fatigue. Je retourne sonner chez moi et là miracle mon père m'ouvre la porte.
Je lui explique mon problème, il compatit et me dit d'aller me coucher (il est presque 6h).
Je met mon réveil à 10h du matin car je vais devoir :
- me lever et me préparer,
- aller chercher ma sacoche (clefs + CB + papiers des voitures) à 45 min de chez moi
- retourner sur Paris pour la deuxième journée de séminaire à 1h de chez mon pote.
Bref j'appelle Blusher à midi : "Euh bah galère galère, je vais arriver avec une heure de retard".
En fait d'une heure, ce sera 1h30 de retard (j'avais oublié l'arrivée du Tour de France) plus presque 30 minutes pour retrouver la bande dans les rues du Marais.
Bon aller je met en pause ici et je finirais demain soir mon récit de la journée de dimanche.
PS : j'ai envoyé ce soir un SMS à Tina, la petite danoise abordée samedi ... bon ben voilà j'ai aussi une première date. Je la revois donc samedi à 16h ...
