Pourquoi tant de haine envers la réflexion sur…la séduction?

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le 04.11.2011 par Iskandar

1 réponses / Dernière par Mr.Smooth le 04.11.2011, 09h38

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Je souhaiterais lancer ce sujet suite à un abruti :D de topic-méga-troll désormais effacé du site.

Cela fait un moment que je connais FTS, et de tous temps, j’ai pu constater que l’idée d’une réflexion sur les relations sociales ne laissait presque jamais indifférent (à défaut de provoquer l’adhésion unanime) si elle se voulait rationnelle et directe (par contre, bizarrement, personne n’est dérangé par la surabondance de fictions de mauvaise qualité sur le thème alors que précisément, la fiction est une réflexion indirecte…).

Faisons abstraction des problèmes culturels ("la séduction, c'est naturel ! ") pour se concentrer sur le cas des mecs qui se sont plus ou moins intéressé au contenu de la communauté. Que ce thème soit majeur, je comprends. Mais le niveau des réactions atteint est quand même parfois impressionnant. Qu’il s’agisse de ceux qui perdent tout sens critique et vont au fanatisme, que ce fanatisme s’attache ensuite à FTS ou à un quelconque coach. Ou des mecs dont l’hostilité envers la communauté les transforment en dangereux psychopathes haineux ou approchant (le futur des premiers dont je parlais donc). Des mecs qui sans y sombrer, vont à la limite du fanatisme et sont capables d’abandonner des pans assez majeurs de leur vie à cause de ce qu’ils ont découvert sur la séduction. Par exemple, il suffit de lire Phoenix qui explique avoir négligé sa scolarité à cause de la séduction… (ne-pas-vivre-pour-la-seduction-vt1946.html). Enfin, le plus surprenant, le schéma maintenant habituel : « J’ai des complexes avec les filles et je suis malheureux » => « je découvre FTS et pense y voir la solution » => « J’ai plus de complexe avec les filles (à cause de FTS ou non) » => « FTS c’est de la merde, et je vais le leur dire (qu’ils sont de la merde) » plutôt que d’essayer de faire la part des choses et de témoigner de ce qui marche et ce qui ne marche pas…

De la part d’ados, pourquoi pas un tel comportement ? D’ailleurs, un gars m’expliquait que c’est un schéma courant chez les midinettes qui se dévergondent vers 12-16 ans que de sacrifier les autres aspects de leur vie à leurs relations sociales (en même temps, elles sont aussi en pleine crise d’adolescence…). Mais de la part de jeunes adultes, ça commence déjà à devenir un peu (un peu, hein) plus surprenant. Et on peut douter qu’il n’y ait que des faibles d’esprits dans le lot (je ne suis pas en train d'utiliser un euphémisme). En outre, je suis convaincu qu’un forum sur la littérature ou tout autre sujet ne provoquerait pas de tels remous. Malgré tout, je ne comprends guère plus les motivations des uns et des autres que quand j’avais 12 ans.

D’où mon interrogation. Je me disais ( plutôt, je reprenais une idée déjà émise sur le forum je ne sais plus où) que le problème vient de la place que les gens accordent à la séduction dans leur vie. Du fait qu’ils voient la séduction comme un signe de leur valeur personnelle. Après tout, Soral définissait si j’ai bien compris la drague comme une perpétuation de la lutte des classes (et tant mieux pour lui, mais bof, je ne sais pas si c’est généralisable…).

Donc ma question : qu’attendez-vous exactement de la séduction, d’un éventuel chemin vers le « PUAtisme », quelle valeur lui donner-vous, et pourquoi ?

A titre personnel, vu d’où je pars, j’espère des relations sociales au moins normales. Mais bon, j’attends plus de voir où vont me mener mes efforts, et d’aviser en fonction. En revanche, c’est un domaine que je vais tenter de développer en harmonie avec les autres, et sans intentionnellement sacrifier ce domaine, certainement pas y sacrifier un autre aspect de ma vie !
Alors, pour la question de la réflexion même sur ce qui plaît, et des tenants de la séduction/
Si t'écoutes les gens c'est "il me plait"/"il me plait pas".
Tu peux pas vraiment changer selon eux.
Tu dois (devrais) rester à ton "niveau".
Parler de tout ça c'est mal, froid, calculateur car ça enlève la spontanéité.

L'explication est assez simple, les gens ont besoin de se prouver des trucs à eux même, de se sentir exister, de se sentir unique. Mais quand une personne revendique son unicité, qu'elle fait tout pour se faire remarquer, directement ou indirectement (t'sais les timides qui font les tristes pour que des gens viennent les voir...) c'est qu'au fond elle n'en est pas sûre, qu'elle a besoin de preuves; des autres et d'elle même.
Un des derniers bastions de l’unicité des individus est la psychologie: on a envie de se sentir unique dans son ode de fonctionnement alors que dans les faits on est un peu tous pareils, quand même. Je dis pas qu'on est identique, mais il est aisé de tracer des grandes lignes et des principes.
Encore plus fort que ça, il y a le désir de croire que ce que l'on désire est diffèrent. Là encore, c'est faux.
Les gens ont beau me dire que je suis unique car je fais plein de trucs, je lis, je danse, je peint, je désire au fond la poursuite du plaisir, la vertus aussi, et ces désirs sont courants. (après tout le monde ne les mets pas en pratique)
Ça passe par plusieurs facteurs, tu peux lire René Girard la dessus, mais on est hyper influencé par les autres sur nos désirs. On a des moteurs propres, mais au fond on est beaucoup plus perméable que ce que l'on voudrait, mais who cares....


Donc si tu commences à dire ça à des gens qui ont besoin de se prouver leur unicité, de "trouver leur place dans le groupe" bah tu va par vraiment leur faire plaisir.
D'autant que le meilleur moyen de différer des autres c'est de par les actions et non les discours.


Après je pense aussi qu'il y a une hypocrisie sur la séduction, que de fausses croyances liées au statut même de l'homme, animal social, brouillent un peu tout.
C'est des sujets qui touchent à des choses très profondes, à la réussite de la vie (pas que sociale, partout) , à comme tu te sens avec toi même, et qu'en général, un problème en séduction c'est un problème dans un de ces domaines.
En plus c'est tellement plus simple de se dire qu'on en maitrise rien! Ça nous rend pas responsable de l'échec!
Il y a des tas d'autres trucs mais j'ai pas le temps de tout lister.




Ensuite, pour le 2eme point, les gens sont en grande partie mal avec eux même.
Les gens cherchent alors des solutions toutes faites plutôt que de réfléchir par eux même à ce qu'ils veulent au fond (très complexe, cela demande beaucoup de lucidité et surtout d’honnêteté. Il ne faut pas avoir peur d'assumer que t'aimes les Bimbos si c'est le cas, ou je sais pas quoi)
Les gens veulent éviter d'agir et de penser. C'est malheureux mais la vie m'a appris ça. Enfin pas pour tous, mais c'est quand même vrai.
Les gens préfèrent parler, se convaincre, se donner l'illusion d'être bien, plutot que d'agir, être libre et responsable.
Normal, car si tu rentres dans la 2eme catégorie, tu t'en prend plein de la gueule, ton égo vacille, t'es perdu. Enfin au début.
Tu souffres beaucoup plus, mais au début.
C'est un choix dur.
Soren Kirkegaard "les gens ont demandés le droit de parler pour avoir à éviter celui de penser".
Dieu sait que j'aime pas ce genre de phrases "éclairés contre la masse", mais je dois avouer que la plupart des gens cherchent à rester dans un paradigme, et en passer à un autre de façon plus ou moins violente en rejetant tout ce qui c'est fait avant.(mec crachant sur la séduction après)

Le mieux c'est d'ajouter et d’empiler le plus de paradigme pour comprendre que pas mal de choses sont très relatives, et que, comme en physique quantique, la manière d'observer le monde influe le monde lui même.
Cela s'appelle la malléabilité de l'image, les "frames", la religion, les croyances limitantes ou pas.
La manière de voir le monde influe sur ce que les gens vont penser de toi (si ton monde de vison est honnête et si t'y crois bien sûr, pas le "i'm the price"artificiel) et le plus dur, c'est de te rendre compte que ce dernier point est vrai. Mais encore faut il s'en convaincre sois même , et quand on est un LSE "extraverti" comme moi (sauf que moi je prends sur moi plutôt que de rejeter la faute sur les autres) c'est pas facile tout les jours.
Enfin pour en revenir aux gens qui passent d'un extrême à l'autre, ce sont des personnes qui se cherchent, qui vont essayer de se construire contre eux même à chaque changement.
C'est très mauvais. Je l'avais un peu fait à un moment donné, rapidement, quand je suis arrivé ici, mais au bout de 3 mois je me suis vite rendu compte qu'il fallait être mesuré dans sa manière de voir les choses, ne pas tout prendre au pied de la lettre, en gardant du recul.

Et le meilleur moyen pour garder u recul c'est de multiplier les prismes de visions de la vie, les "paradigmes" possibles, en te cultivant, en lisant, en t'ouvrant aux autres ans pour autant tout prendre comme argent comptant de leur part, car eux aussi, ils ne voient souvent le monde qu'a travers un ou deux prismes...

Il faut aussi prendre conscience des étapes par lesquelles on est passé. Le chemin en lui même nous apprend le plus de choses, et les gens l'oublient trop souvent une fois l'objectif accomplis pour dire que les méthodes ect...ce ne sont que des béquilles de merde.
Ils ont pas tort.
Par exemple en séduction, une fois que l'on est naturellement séduisant, fort et attirant, on voit les techniques et méthodes comme de la merde.
C'est sûr, et c'est vrai. Mais sans ses techniques et ses méthodes, on ne saurait pas arrivé jusqu’à là.
Que l'on se construise avec, pour, contre, a côté de quelque chose, cette chose va jouer un rôle utile de toute manière.
Et si une étape peut paraitre mauvaise, exagérée, et artificielle à un moment donné, si elle a néanmoins permis d'arriver vers ce que tu voulais, elle reste constructive et importante.
Mais la plupart préfèrent se dire que c'était de la merde.
Ils ne voient leur vie que d'une façon linéaire; alors que la vie c'est aussi une construction
Ce que l'on est est aussi lié aux étapes.
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