Timidité, phobie sociale, hyperémotivité et hypersensibilité
Bonjour,
Voici des informations qui vont peut être vous en apprendre davantage sur la timidité, la phobie sociale, l'hyperémotivité et l'hypersensibilité.
La timidité : une peur plus ou moins normale
La timidité est un type particulier d’anxiété sociale, exprimant une manière d’être durable et habituelle, marquée par une tendance prononcée, lors des situations sociales nouvelles, à se tenir en retrait et à éviter de prendre l'initiative, malgré un désir relatif d'échanges avec l'entourage. Toutes ces situations exposent au regard et au jugement de l’autre et l’anxiété sociale est ainsi assimilable à une anxiété d’évaluation (peur d’être observé, de s’affirmer, de se dévoiler et/ou d’échouer) ; l’anxiété suscitée par l’interaction sociale serait déterminée par 2 facteurs qui ont une action réciproque : le bagage héréditaire et l’apprentissage social. Il existe en effet des fondements fiables à l’idée que la génétique (le gène 5-HTTLPR codant pour un transporteur de la sérotonine) en interaction avec l’expérience vécue de l'individu au contact de l‘environnement constitue un déterminant significatif de certains comportements sociaux.
Des personnes précocement vulnérables
Alors que la majorité des enfants, en grandissant, résout partiellement ou complètement ce problème, d'autres restent socialement inhibés, courant un risque majeur de développer des troubles anxieux à l'âge adulte tels qu’une phobie sociale généralisée ou spécifique et des dépressions. Ces enfants présenteraient un profil neurochimique particulier qui seraient à l’origine d’une hyper-réactivité de leur amygdale cérébrale aux stimuli émotionnels négatifs et d’une hyperactivité par une altération du rétrocontrôle négatif et donc de la modération de leur amygdale cérébrale par le cortex cingulaire antérieur et l’hippocampe (d’où l’intérêt des antidépresseurs sérotoninergiques dans le traitement de l’hyperactivité amygdalienne et donc de l’anxiété généralisée). En clair, ces enfants hypersensibles, hyperémotifs présenteraient un tempérament d’inhibition face à la nouveauté, et une vulnérabilité en étant particulièrement sensibles aux situations stressantes et seraient moins aptes à réguler leurs émotions que les autres enfants qui seraient difficiles à stresser. Autrement dit la manière dont ces enfants perçoivent et gèrent leurs manifestations d’émotivité au lieu de dynamiser leur performance va au contraire les paralyser. Ainsi l’anxiété sociale est souvent associée au regard négatif qu’on porte sur soi et ses performances, et conduit à une estime de soi basse.
La timidité a donc une base héréditaire ; mais le rôle de l’environnement est déterminant pour entraver ou faciliter l’expression de ce trouble sur un terrain anxieux prédisposant ou non. De la même façon que le savoir-vivre et le savoir-être sont des traits de comportement appris, la timidité peut évoluer au gré des expériences.
Le rôle fondamental de l’environnement dans l’expression de la timidité
Les comportements parentaux peuvent conduire à de la timidité. Par exemple, des parents surprotecteurs qui mettent sans cesse à l’abri leur progéniture, l’amenant à considérer tout élément extérieur au cercle familial comme menaçant, d’autres en voulant l’aider à surmonter sa réserve, le placent en situation d’assisté, incapable d’aller plus tard seul vers les autres. Ou encore, des parents trop cassants qui, loin d’encourager leur enfant dans son développement, le freinent dans le moindre de ses élans, le dévalorise inconsciemment l’empêchant ainsi d’avoir confiance en lui. Des parents trop imprévisibles, trop instables, qui ne présentent pas de constance dans leurs réactions et n’offrent donc aucun repère pour se construire. Les attitudes des parents peuvent également renforcer une timidité naissante. En effet, les enfants ont généralement tendance à reproduire la méfiance à l’égard d’autrui qu’ils observent chez leur père ou leur mère. Une relation trop fusionnelle avec les parents peut aussi provoquer un rejet d’autrui et déclencher la timidité : un enfant qui a grandi dans un contexte familial trop protégé, s’est senti étouffé ou exclu dans un environnement adulte, ou encore un enfant en manque d’affection ou de compréhension, qui a subi des conflits familiaux.
Des enfants solitaires, par manque d’expérience sociale, peuvent par la suite rencontrer de nombreuses difficultés dans leur vie en communauté. Le manque de pratique sociale amène des difficultés pour interagir. L’individu ne dispose pas des outils nécessaires pour se comporter de façon adéquate. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter, comment réagir, comment s’exprimer, les autres ne l’apprécient guère ce qui a pour effet de le repousser dans sa solitude où va se développer sa timidité. Par la suite, il évitera les situations sociales quitte à transformer l’absence de savoir-faire en une véritable timidité. Pour celui-ci, l’apprentissage de compétences sociales, comme le fait d’apprendre à « draguer » une séduisante femme, est la priorité.
Enfin, troisième et dernier cas de figure, l’individu présente une basse estime de soi qui est soit le résultat de son itinéraire personnel (complexes physiques, complexe d’infériorité, précocité ou retard intellectuel, déménagements intempestifs, etc.), soit la conséquence d’une ou de mauvaises expériences telles que des brimades, des moqueries, des humiliations, etc. Parmi ces mauvaises expériences, on peut rajouter les déceptions et les échecs tels que l’échec scolaire ou les échecs amoureux.
Des manifestations diverses et gênantes
On peut considérer qu’il existe trois dimensions principales à la timidité :
- une dimension émotionnelle, à expression souvent physiologique : bégaiement, altération de la voix qui devient inaudible ou inintelligible, raideur musculaire entraînant des gestes maladroits, tremblements, accélération du rythme cardiaque, bouche sèche, rougissements ou au contraire pâleur du visage …
- une dimension comportementale, avec de l’inhibition sociale : le timide prend rarement d’initiatives, attend que l’on vienne vers lui. Lorsqu’il fait l’effort d’aller vers les autres, on observe une attitude craintive, une gêne excessive et un manque d’assurance dans son comportement. Le timide se sent paralysé, focalisé sur l’objet de sa peur : autrui. Il n’arrive pas à envisager la relation avec l’autre autrement que sous le rapport dominant-dominé. Dans les cas extrêmes, il imagine qu’on lui veut du mal à lui qui ne demande rien à personne et n’intéresse personne et fuit le contact, se dévalorise : un comportement agressif peut ainsi être observé chez certaines personnes ce qui dénote tout simplement une absence de confiance en soi…
- une dimension psychologique, principalement marquée par le conflit permanent entre l’envie d’aller vers les autres et la crainte de ne pas être accepté par eux : peur d'être critiqué et jugé, peur de donner mauvaise image, mauvaise impression, peur de déranger ou encore peur de ne pas être désiré et attendu et donc d’importuner en « s’incrustant » à un groupe…
Pour le timide, toutes les « premières fois » sont difficiles. Mais avec le temps et la répétition des contacts, les appréhensions diminuent peu à peu, et la personne timide retrouve un minimum d’aisance et de capacités à communiquer. On observe, de façon quasi systématique chez les personnes timides, un manque d’estime de soi : le timide se juge négativement, se compare défavorablement aux autres. Cela le rend particulièrement sensible aux échecs ou aux critiques, et le pousse à prendre le minimum de risques possible, d’où une limitation de ses capacités à changer.
La timidité se combat par l’apprentissage en s’exposant aux situations redoutées ou stressantes et en améliorant son estime de soi en modifiant sa façon de penser. Attention timidité n'est pas synonyme obligatoirement d'introversion. Une personne peut être timide et introvertie mais aussi timide et extravertie suivant la situation sociale où elle se trouve.
Trac / timidité
Sur le plan social, le timide aurait de faibles attentes d’efficacité personnelle : le timide serait plus ou moins convaincu de ne pas être efficace dans les situations sociales. De son coté la personne qui a le trac doute de son efficacité à atteindre le standard d’excellence visé ; elle peut être convaincue d’être plus efficace que la plupart des gens mais ce qui la préoccupe n’est pas la moyenne des gens, mais le niveau qu’elle s’est imposée.
La timidité, terme très général recouvrant toutes les formes d'anxiété sociale, ne provoque généralement qu'une gêne modérée, compatible avec un certain niveau d'adaptation à la nouveauté. Il s’agit alors d’un trouble bénin que beaucoup apprennent à surmonter naturellement avec l’expérience.
Mais à l’extrême, quand l’anxiété sociale devient excessive et incontrôlable c'est-à-dire lorsque les peurs deviennent irrationnelles et persistantes contraignant à chaque fois que cela est possible à l’évitement des situations sociales par des stratégies anticipatoires de non confrontation, ou à la fuite par réflexe inconscient de défense, la timidité est alors pathologique. Cette timidité maladive correspond alors à de la phobie sociale.
La phobie sociale : une peur maladive
Définition
La phobie sociale est une anxiété sociale tout comme la timidité ou le trac. Mais à la différence de ces derniers, la phobie sociale est une vraie maladie psychologique appartenant au groupe des troubles anxieux. Elle se manifeste par une appréhension exagérée du regard des autres, par une anticipation anxieuse et une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le sujet redoute de révéler à ses observateurs ou interlocuteurs sa vulnérabilité (en bégayant, rougissant, etc.) ou ses limites (en ne se montrant pas intéressant ou intelligent, en ayant un comportement inadéquat, etc.). De ce fait, les situations sociales dans lesquelles l’individu se sent vulnérable vont être, soit évitées même si cela doit poser de nombreux problèmes sociaux ou professionnels, soit affrontées, malgré la peur, mais vécues alors le plus souvent avec un état de tension extrême avec le sentiment de risquer à tout instant la catastrophe. En situation sociale, le mode de pensée du sujet anxieux est prédominé par : une désorganisation des capacités de réflexion et d’analyse, une hypervigilance vis-à-vis de l’environnement externe ou de ses propres manifestations physiques (rougissement, tremblement etc.).
Les personnes phobiques ont souvent certaines inhibitions par nature, les conduisant à la passivité, l'inaction : ils sont régulièrement timides et possèdent une émotivité très forte. Des craintes de contact ou de sexualité, même si le désir est présent, peuvent être observées. Ces personnes peuvent également développer des conduites de réassurance à l’aide d’objets et surtout de personnes « contra-phobiques » qui permettent en leur présence de lutter contre l’anxiété anticipatoire et d’affronter la situation phobique sans angoisse. Les fuites en avant représentent une autre forme de stratégie comportementale donnant lieu à un affrontement délibéré du danger redouté, à une attitude de bravade, de défi.
Origine
Les peurs pathologiques et les phobies sont le fruit d’une double influence, avec d’une part des prédispositions biologiques, essentiellement innées (un héritage familiale individuel mais aussi une hérédité collective au niveau de l’espèce) et d’autres part des influences environnementales, et donc acquises (une histoire personnelle).
Un enfant né hyperémotif et donc hypersensible présente un tempérament vulnérable qui le prédispose à ressentir plus facilement des émotions de peur face à des situations nouvelles. L’hypersensible, plus inhibé et facilement conditionnable à d’éventuels événements désagréables que les autres enfants, risquerait ainsi plus que d’autres de développer une phobie sociale spécifique ou généralisée car d’une part les structures neurologiques responsables des états comme la peur ou l’anxiété seraient plus facilement stimulées et moins facilement régulées, et d’autre part son environnement pourra jouer un rôle aggravant, au travers d’expériences angoissantes précoces ou d’erreurs éducatives au lieu d’avoir jouer un rôle réparateur et préparateur, au travers d’expériences de vie sécurisantes sans être surprotectrices, et d’une éducation à affronter les peurs et à pacifier ses réponses émotionnelles. Il n’y a pas besoin d’un choc important pour devenir phobique. En effet, un conditionnement à la peur peut aussi exister à la suite d’une série de traumatismes mineurs : c’est l’effet dit de sommation. L’observation des modèles, notamment parentaux, joue aussi un rôle important dans la transmission des peurs et des appréhensions.
Aux réactions de peurs innées, peurs non conditionnées, peuvent donc se rajouter des peurs conditionnées par l’acquis ou l’apprentissage ou même conditionnées de manière non consciente par exemple sous anesthésie, conduisant aux comportements d’échappement par la fuite, aux comportements d'évitement, à l'hypervigilance et donc aux phobies sociales.
Les phobies sociales peuvent être très variées et peuvent aller d'une détresse limitée à une situation précise à un blocage social complet, empêchant la personne de sortir de chez elle.
Métaphores
« Le corps et l’intelligence n’obéissent plus, le phobique est comme le conducteur d’une voiture dont ni le volant ni les freins ne fonctionnent : les émotions ont pris le contrôle »
« Le phobique se sent démuni, paralysé, incapable d’agir ou de décider, comme un lapin pétrifié dans les phares d’une voiture, qui risque de se faire écraser, car il n’arrive plus ni avancer, ni à reculer, ni à réfléchir correctement »
Conséquences
Les peurs provoquent alors un handicap, lié aux évitements des situations et à l’anticipation anxieuse (la peur d’avoir peur) des situations sociales affrontées. Et les confrontations de ses peurs sont le plus souvent épuisantes et toxiques car loin de se calmer, les peurs pourront persister et même augmenter. Car en réalité la solution n’est pas de se confronter en force. Elle est surtout dans la réussite émotionnelle de ses confrontations : si peu à peu j’ai de moins en moins peur, c’est que mon cerveau émotionnel a compris qu’il n’y avait pas de danger. Et il ne reste plus qu’à continuer de le désensibiliser à la peur excessive. Si à l’inverse, plus je me confronte, plus j’ai peur, c’est que mon cerveau émotionnel reste persuadé que le danger est toujours là, même si mon intelligence et ma logique lui répètent, et me répètent, qu’il n’y a pas de danger. Le cerveau émotionnel et par la même occasion le phobique est donc comme un animal qu’il faut apprivoiser avec douceur et régularité, et non pas le brusquer. Le cerveau émotionnel ne change par conséquent que dans l’action ; éviter les situations et réfléchir ne modifieront guère les peurs. Ainsi Les psychothérapies verbales dites psychanalyses auraient une influence quasi nulle ou très lente sur les phobies, car il est probable qu’elles n’exercent aucun impact sur l’amygdale et qu’elles ne provoquent aucune reconfiguration synaptique, ce que l’on appelle la neuroplasticité, entre l’amygdale cérébrale et le cortex préfrontal, au contraire des psychothérapies comportementalistes.
Tout comme les émotions, la peur échappe à notre volonté, du moins quand à son déclenchement, le déclenchement de la peur se faisant à un niveau inconscient : il n’est pas possible d’empêcher l’apparition de nos réactions de peur, mais nous pouvons les réguler. Le système de la peur serait régit, dans son activation, par l’amygdale cérébrale et cette dernière est indépendante de toute conscience explicite. L’extinction de la peur serait un système plus conscient faisant appel aux capacités de maîtrise et de compréhension du cortex préfrontal mais ce système est malheureusement plus lent.
La phobie sociale entrainant une souffrance psychologique, une baisse de l'estime de soi est couramment engendrée par ce trouble anxieux qui peut alors aboutir sur une dépression.
Traitements
Le tandem antidépresseurs et thérapie comportementale cognitive (TCC) pendant un ou deux ans est le plus efficace dans le traitement d’une phobie sociale. Ces thérapies sont très concrètes : en groupe ou en individuel, elles permettent d'aider à affronter les peurs grâce à des mises en situation et proposent des techniques de relaxation et de respiration, d’affirmation de soi, et d’amélioration des compétences sociales conduisant progressivement à la désensibilisation des peurs. Ce type de traitement passe par la restructuration cognitive (modifier et critiquer ses systèmes de pensée), par une compréhension des mécanismes de peur et permet une amélioration de la maîtrise consciente des réactions de peurs inconscientes. L’objectif de la TCC est de faire des confrontations des expériences dont on peut tirer profit, et non plus des traumatismes ou des confirmations de son impuissance à faire face.
La simple prise de médicaments ou les rémissions spontanées rares mais possibles peuvent soulager et permettre un recul des symptômes, mais non d’authentiques guérisons.
Conseil de lecture : Psychologie de la peur : Craintes, angoisses et phobies
-------------------------------------------------------------------------------
Anxiété, angoisse
Angoisse
L'angoisse est une peur qui n'a pas de cause apparente et qui se déclenche apparemment n'importe quand, même pendant le sommeil. Les causes de cette peur existent, bien sûr, mais elles sont inconscientes et donc ne sont pas perçues par la personne qui en souffre. Il faut distinguer l'angoisse des peurs dont la cause est connue, par exemple dans les phobies où le déclencheur est bien identifié, ou bien de la peur normale quand on est dans une situation de danger. L'angoisse peut se manifester dans bon nombre de pathologies, notamment les troubles anxieux comme le trouble panique, l'agoraphobie, les phobies sociales, l'anxiété généralisée, et les troubles obsessionnels compulsifs, mais aussi dans d'autres cas comme la dépression par exemple.
Les symptômes de l'angoisse sont donc les manifestations psychologiques et physiologique sde la peur. Ces manifestations physiologiques ne sont pas forcément toutes présentes. Chaque personne répond de façon différente aux angoisses, et peut présenter un ensemble de symptômes plus ou moins limités par rapport à tous les signes de la peur. Le fait de ressentir des peurs sans cause apparente peut générer chez les personnes angoissées la peur de perdre le contrôle de soi, ou la peur de devenir fou. Lorsque les angoisses se manifestent pendant le sommeil, elles provoquent des cauchemars qui ne sont pas forcément révélateurs quand à aux causes de l'angoisse, l'inconscient ayant un langage symbolique parfois difficile à comprendre. L'émotion provoquée par le cauchemar peut réveiller la personne et l'empêcher de se rendormir. De même, la peur d'avoir des cauchemars peuvent suffire à provoquer des insomnies.
Les signes de la maladie
L'anxiété peut être normale, voire nécessaire à la vie par sa fonction adaptative, ou au contraire pathologique et invalidante. Les limites entre la réaction anxieuse normale qui mobilise le sujet pour affronter une situation difficile et l'anxiété pathologique est floue.
On considère en général que l'anxiété est normale lorsqu'elle est bien tolérée par le sujet, qu'il peut la contrôler, qu'il ne la perçoit pas comme une souffrance excessive, qu'elle n'a pas de retentissement sur sa vie quotidienne et qu'elle est peu somatisée. L'anxiété normale est l'expérience que chacun de nous a vécue : peur avant un examen, inquiétude pour la santé d'un parent, réactions anxieuses lors d'accidents, de catastrophes... L'anxiété est ainsi une émotion utile. C'est une réaction psychologique au stress. C'est un état qui fait partie de nos réactions d'adaptation aux stimulations extérieures en nous permettant de mobiliser notre attention, d'élever notre vigilance dans des situations de nouveauté, de choix, de crise ou de conflit.
L'anxiété est anormale quand :
Elle n'est plus liée à des événements de la vie et qu'elle survient sans raison ;
Elle devient un état permanent ;
Elle perd sa fonction d'aide aux changements de la vie et elle favorise davantage la répétition ou la limitation des comportements que les possibilités d'adaptation du sujet ;
Elle est une souffrance aboutissant à une demande de soins ;
Elle s'intercale entre des attaques de panique ou elle s'associe à des états névrotiques, psychotiques ou hypocondriaques ;
Elle se complique d'états dépressifs ou de phénomènes de dépendance (pharmacologique, alcoolique, toxicomaniaque, relationnelle).
Différences entre l'anxiété et l'angoisse
L'anxiété est une expérience émotive de la même lignée que l'angoisse. La différence entre les deux réside essentiellement dans la conscience qu'on a de l'objet qui provoque la crainte. Dans l'anxiété il est très facile d'identifier cet objet. Dans le cas de l'angoisse, il est occulté.
L’hyperémotivité
L’hyperémotivité est une forme de sensibilité accrue aux émotions et à la façon de gérer ces émotions ce qui amène généralement les personnes à avoir des réactions disproportionnées.
Une personne hyperémotive ressent avec beaucoup d’intensité chaque changement de situation. La moindre excitation provoque chez elle des réactions émotives (joie, colère, tristesse, peur) et corporelles (coliques, rougeur, transpiration abondante…). Ces réactions sont hors normes en proportion avec l’événement. Cet état paraît bel et bien lié au tempérament d’un hypersensible qui a une origine biologique. Mais l’hyperémotivité n’est pas exclusivement d’origine génétique. Il peut apparaître, lorsque le terrain le permet, suite à un choc affectif important.
Génétiquement, on trouve deux formes d’hyperémotivité : la forme intériorisée et la forme extériorisée.
- la forme intériorisée : ce sont les hyperémotifs introvertis qui intériorisent toutes leurs émotions. On peut croire que ce sont des gens fragiles ou très durs car ils n’expriment rien. Dans certains cas, ces personnes peuvent passer par des somatisations : mal au ventre, malaise vagal, syncope… Les émotions trop fortes sont aussitôt éteintes, « avalées ». Le contact est refusé car trop perturbant. Le sujet prend sur lui-même à s’en rendre malade. Il réagit parfois violemment, sous la pression d'un trop-plein.
- la forme extériorisée : ce sont les hyperémotifs dont les émotions sortent dans tous les sens : crise de colère et violente regrettées 3 secondes après, la personne n’arrive pas à se contrôler. Pour d’autres hyperémotifs dits extravertis, les émotions s'emballent comme des chevaux qu'on ne peut retenir : le corps s'agite, le débit de parole est excité et rapide, le contact est recherché mais il crée un trouble dérangeant pour soi et pour les autres. L'excitation est souvent suivie de retrait : le sujet peut alors connaître la phase basse d'une humeur cyclothymique.
Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion correspond à la façon de gérer un événement au plus profond de sa personnalité. On pense en général que ce sont les évènements qui provoquent nos émotions mais c’est une idée fausse. Un même événement peut être perçu de manière très différente en fonction de notre façon très singulière de gérer nos émotions.
Peut-on réussir à gérer son hyperémotivité ?
On peut apprendre à désamorcer une émotion négative car c’est elle qui détruit la personnalité. Beaucoup d’artistes, de sportifs ont appris à gérer leur émotivité pour faire des choses géniales. C’est grâce à elle qu’ils parviennent à faire de telles performances. Pour apprendre à gérer ses émotions, ça passe déjà par l’acceptation de son tempérament instable. Quand on sait pourquoi on réagit de manière démesurée, il faut apprendre à mieux amortir les émotions négatives. Revenir dans le passé, dénouer les nœuds peut-être utile. L’événement n’est pas important, ce sont les émotions que l’on a mises autour. Il faut changer les émotions et non les événements.
Peut-on devenir hyperémotif ?
On peut le devenir suite à un traumatisme. C’est le stress post-traumatique. Une porte claque, la personne fait un bond d’un mètre : c’est une forme « acquise » d’hyperémotivité.
L’hypersensibilité
L’hypersensibilité n'est ni une maladie, ni un trouble psychologique ; c'est un tempérament, un trait de caractère.
L’hypersensibilité est innée et probablement héréditaire et se situe vraisemblablement dans une région spécifique du cerveau : les amygdales cérébrales. 15% à 20% de la population mondiale serait hypersensible (10% chez les européens). 20% moyennement sensible, 50% peu sensibles, 10% pas du tout sensible
L’hypersensibilité résulte d’une plus grande réactivité aux stimuli émotionnels provenant de l’environnement. Le cerveau d’un hypersensible ne fonctionne pas de la même manière : l'hémisphère droit est davantage utilisé ce qui fait des hypersensibles des êtres plus intuitifs et créatifs. Solicité par un stimuli, le cerveau enregistre et analyse plus d'informations que la normale. C'est une faculté du cerveau à percevoir les subtilités de notre environnement et pour cela les hypersensibles ont généralement une grande capacité d’empathie mais sont aussi souvent incompris. Les hypersensibles peuvent être ainsi particulièrement perturbés par les humeurs des autres, le bruit, la faim, les odeurs de produits chimiques, etc...
Enfant, les hypersensibles sont nerveux et peureux, timides et introvertis. Ils ont une perception aiguisée des humeurs et sentiments que les autres éprouvent à leur égard, cela les rend nécessairement plus hésitants dans la vie sociale. Ils ont besoin de parents qui s'occupent bien d'eux pour les rassurer.
Adulte, les hypersensibles souffrent davantage d’anxiété et de dépression. Ils ont plus tendance à être intellectuels et à s'intéresser aux arts, à la philosophie, aux sujets profonds. Au travail, ils sont très consciencieux, réfléchissent beaucoup, et sont des personnes très posées, mais en situation de surcharge de stress, ils ont plus de difficulté à fonctionner. Ils ont alors besoin de se retrouver dans le calme et la solitude. Les hypersensibles ont une plus grande capacité de concentration sur une tâche précise mais à contrario sont plus facilement sujet aux problèmes de concentration et aux troubles de l’humeur et sont donc davantage prédisposés aux dépressions.
L'hypersensible est plus facilement déçu, blessé ou, au contraire, euphorique, touché. Il alterne fréquemment entre ces sentiments. Il se sent en marge d'une société consommatrice et compétitive, par son idéalisation et sa volonté de s'intéresser à l'être dans son entier. Et si l'hypersensible ne supporte pas l'injustice et la souffrance, il sait offrir son temps et sa compassion, comme pour prendre un peu de la douleur de l'autre…
On peut dire que les personnes atteintes d'hypersensibilité sont plus exigeantes avec elles-mêmes, plus enclines aux doutes, et paraissent plus fragiles.
Les qualités d’un hypersensible
- sens de l’observation
- intuitif, perspicace
- grande capacité d’empathie (qualité liée avec les 2 qualités précédentes)
- humilité
- créatif
- consciencieux
Les défauts d’un hypersensible
- hyperémotivité (sensibilité accrue aux émotions et plus grande difficulté à gérer ces émotions)
- plus grande sensibilité au stress
- plus facilement sujet à être timide et introverti (plus grande sensibilité aux regards d’autrui)
- plus grande susceptibilité
Le créatif
Si tout le monde admire le créatif qui trouve des solutions aux problèmes insolubles, on oublie souvent que la créativité implique d'être un peu "hors-normes" et de remettre souvent le status quo en question. Voir le monde différemment, imaginer d'autres manières de faire, emprunter les chemins de traverse, est parfois perçu comme de la bizarrerie, voire de la rébellion.
Accusés de vouloir bousculer les certitudes, le confort bien établi, les créatifs sont qualifiés d'"esprits tordus", de fauteurs de troubles, et autres expressions du genre. Penseur divergent, "visuel spatial" ou "cerveau droit", le créatif a souvent un fonctionnement un peu différent.
L’introversion
L’introversion serait caractérisée par le repli sur soi, le retrait social et l’inhibition
Un enfant qui a toujours un livre à la main, qui préfère jouer seul et dont l’endroit favori est le coin lecture, qui s’isole dans l’intimité de sa chambre dès qu’il rentre de l’école ; un adulte bavard et sociable dans un cercle d’amis limité, silencieux et renfermé s’il est amené à fréquenter un groupe plus important ; un adolescent qui a un seul et unique ami, vivant dans une autre ville ou un autre pays, mais pleinement satisfait de cette situation ; un individu qui assiste à une conférence et qui, ne pouvant soudain plus supporter une telle foule, se retire dans l’intimité de sa chambre d’hôtel pour se « recentrer » sur lui-même… Ce ne sont que quelques exemples de personnes introverties.
Les introvertis ne sont pas simplement timides, bien que beaucoup le soient certainement. Ni pathologie, ni réponse anormale au monde, l’introversion est simplement un trait de caractère qu’on retrouve chez un petit pourcentage de la population. Les introvertis sont très différents des extravertis et cette différence est très difficile à comprendre pour ceux qui ne fonctionnent pas sur le même mode et qui vont trop souvent essayer d’aider les introvertis à devenir plus sociables, plus conviviaux, plus enclins à sortir et à profiter d’activités plus tournées vers les autres.
L’extraversion
L’individu extraverti est celui qui est à la recherche de récompenses et d’encouragements, facilement enthousiaste, dépendant de son environnement extérieur, plutôt spontané et sociable
Voici des informations qui vont peut être vous en apprendre davantage sur la timidité, la phobie sociale, l'hyperémotivité et l'hypersensibilité.
La timidité : une peur plus ou moins normale
La timidité est un type particulier d’anxiété sociale, exprimant une manière d’être durable et habituelle, marquée par une tendance prononcée, lors des situations sociales nouvelles, à se tenir en retrait et à éviter de prendre l'initiative, malgré un désir relatif d'échanges avec l'entourage. Toutes ces situations exposent au regard et au jugement de l’autre et l’anxiété sociale est ainsi assimilable à une anxiété d’évaluation (peur d’être observé, de s’affirmer, de se dévoiler et/ou d’échouer) ; l’anxiété suscitée par l’interaction sociale serait déterminée par 2 facteurs qui ont une action réciproque : le bagage héréditaire et l’apprentissage social. Il existe en effet des fondements fiables à l’idée que la génétique (le gène 5-HTTLPR codant pour un transporteur de la sérotonine) en interaction avec l’expérience vécue de l'individu au contact de l‘environnement constitue un déterminant significatif de certains comportements sociaux.
Des personnes précocement vulnérables
Alors que la majorité des enfants, en grandissant, résout partiellement ou complètement ce problème, d'autres restent socialement inhibés, courant un risque majeur de développer des troubles anxieux à l'âge adulte tels qu’une phobie sociale généralisée ou spécifique et des dépressions. Ces enfants présenteraient un profil neurochimique particulier qui seraient à l’origine d’une hyper-réactivité de leur amygdale cérébrale aux stimuli émotionnels négatifs et d’une hyperactivité par une altération du rétrocontrôle négatif et donc de la modération de leur amygdale cérébrale par le cortex cingulaire antérieur et l’hippocampe (d’où l’intérêt des antidépresseurs sérotoninergiques dans le traitement de l’hyperactivité amygdalienne et donc de l’anxiété généralisée). En clair, ces enfants hypersensibles, hyperémotifs présenteraient un tempérament d’inhibition face à la nouveauté, et une vulnérabilité en étant particulièrement sensibles aux situations stressantes et seraient moins aptes à réguler leurs émotions que les autres enfants qui seraient difficiles à stresser. Autrement dit la manière dont ces enfants perçoivent et gèrent leurs manifestations d’émotivité au lieu de dynamiser leur performance va au contraire les paralyser. Ainsi l’anxiété sociale est souvent associée au regard négatif qu’on porte sur soi et ses performances, et conduit à une estime de soi basse.
La timidité a donc une base héréditaire ; mais le rôle de l’environnement est déterminant pour entraver ou faciliter l’expression de ce trouble sur un terrain anxieux prédisposant ou non. De la même façon que le savoir-vivre et le savoir-être sont des traits de comportement appris, la timidité peut évoluer au gré des expériences.
Le rôle fondamental de l’environnement dans l’expression de la timidité
Les comportements parentaux peuvent conduire à de la timidité. Par exemple, des parents surprotecteurs qui mettent sans cesse à l’abri leur progéniture, l’amenant à considérer tout élément extérieur au cercle familial comme menaçant, d’autres en voulant l’aider à surmonter sa réserve, le placent en situation d’assisté, incapable d’aller plus tard seul vers les autres. Ou encore, des parents trop cassants qui, loin d’encourager leur enfant dans son développement, le freinent dans le moindre de ses élans, le dévalorise inconsciemment l’empêchant ainsi d’avoir confiance en lui. Des parents trop imprévisibles, trop instables, qui ne présentent pas de constance dans leurs réactions et n’offrent donc aucun repère pour se construire. Les attitudes des parents peuvent également renforcer une timidité naissante. En effet, les enfants ont généralement tendance à reproduire la méfiance à l’égard d’autrui qu’ils observent chez leur père ou leur mère. Une relation trop fusionnelle avec les parents peut aussi provoquer un rejet d’autrui et déclencher la timidité : un enfant qui a grandi dans un contexte familial trop protégé, s’est senti étouffé ou exclu dans un environnement adulte, ou encore un enfant en manque d’affection ou de compréhension, qui a subi des conflits familiaux.
Des enfants solitaires, par manque d’expérience sociale, peuvent par la suite rencontrer de nombreuses difficultés dans leur vie en communauté. Le manque de pratique sociale amène des difficultés pour interagir. L’individu ne dispose pas des outils nécessaires pour se comporter de façon adéquate. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter, comment réagir, comment s’exprimer, les autres ne l’apprécient guère ce qui a pour effet de le repousser dans sa solitude où va se développer sa timidité. Par la suite, il évitera les situations sociales quitte à transformer l’absence de savoir-faire en une véritable timidité. Pour celui-ci, l’apprentissage de compétences sociales, comme le fait d’apprendre à « draguer » une séduisante femme, est la priorité.
Enfin, troisième et dernier cas de figure, l’individu présente une basse estime de soi qui est soit le résultat de son itinéraire personnel (complexes physiques, complexe d’infériorité, précocité ou retard intellectuel, déménagements intempestifs, etc.), soit la conséquence d’une ou de mauvaises expériences telles que des brimades, des moqueries, des humiliations, etc. Parmi ces mauvaises expériences, on peut rajouter les déceptions et les échecs tels que l’échec scolaire ou les échecs amoureux.
Des manifestations diverses et gênantes
On peut considérer qu’il existe trois dimensions principales à la timidité :
- une dimension émotionnelle, à expression souvent physiologique : bégaiement, altération de la voix qui devient inaudible ou inintelligible, raideur musculaire entraînant des gestes maladroits, tremblements, accélération du rythme cardiaque, bouche sèche, rougissements ou au contraire pâleur du visage …
- une dimension comportementale, avec de l’inhibition sociale : le timide prend rarement d’initiatives, attend que l’on vienne vers lui. Lorsqu’il fait l’effort d’aller vers les autres, on observe une attitude craintive, une gêne excessive et un manque d’assurance dans son comportement. Le timide se sent paralysé, focalisé sur l’objet de sa peur : autrui. Il n’arrive pas à envisager la relation avec l’autre autrement que sous le rapport dominant-dominé. Dans les cas extrêmes, il imagine qu’on lui veut du mal à lui qui ne demande rien à personne et n’intéresse personne et fuit le contact, se dévalorise : un comportement agressif peut ainsi être observé chez certaines personnes ce qui dénote tout simplement une absence de confiance en soi…
- une dimension psychologique, principalement marquée par le conflit permanent entre l’envie d’aller vers les autres et la crainte de ne pas être accepté par eux : peur d'être critiqué et jugé, peur de donner mauvaise image, mauvaise impression, peur de déranger ou encore peur de ne pas être désiré et attendu et donc d’importuner en « s’incrustant » à un groupe…
Pour le timide, toutes les « premières fois » sont difficiles. Mais avec le temps et la répétition des contacts, les appréhensions diminuent peu à peu, et la personne timide retrouve un minimum d’aisance et de capacités à communiquer. On observe, de façon quasi systématique chez les personnes timides, un manque d’estime de soi : le timide se juge négativement, se compare défavorablement aux autres. Cela le rend particulièrement sensible aux échecs ou aux critiques, et le pousse à prendre le minimum de risques possible, d’où une limitation de ses capacités à changer.
La timidité se combat par l’apprentissage en s’exposant aux situations redoutées ou stressantes et en améliorant son estime de soi en modifiant sa façon de penser. Attention timidité n'est pas synonyme obligatoirement d'introversion. Une personne peut être timide et introvertie mais aussi timide et extravertie suivant la situation sociale où elle se trouve.
Trac / timidité
Sur le plan social, le timide aurait de faibles attentes d’efficacité personnelle : le timide serait plus ou moins convaincu de ne pas être efficace dans les situations sociales. De son coté la personne qui a le trac doute de son efficacité à atteindre le standard d’excellence visé ; elle peut être convaincue d’être plus efficace que la plupart des gens mais ce qui la préoccupe n’est pas la moyenne des gens, mais le niveau qu’elle s’est imposée.
La timidité, terme très général recouvrant toutes les formes d'anxiété sociale, ne provoque généralement qu'une gêne modérée, compatible avec un certain niveau d'adaptation à la nouveauté. Il s’agit alors d’un trouble bénin que beaucoup apprennent à surmonter naturellement avec l’expérience.
Mais à l’extrême, quand l’anxiété sociale devient excessive et incontrôlable c'est-à-dire lorsque les peurs deviennent irrationnelles et persistantes contraignant à chaque fois que cela est possible à l’évitement des situations sociales par des stratégies anticipatoires de non confrontation, ou à la fuite par réflexe inconscient de défense, la timidité est alors pathologique. Cette timidité maladive correspond alors à de la phobie sociale.
La phobie sociale : une peur maladive
Définition
La phobie sociale est une anxiété sociale tout comme la timidité ou le trac. Mais à la différence de ces derniers, la phobie sociale est une vraie maladie psychologique appartenant au groupe des troubles anxieux. Elle se manifeste par une appréhension exagérée du regard des autres, par une anticipation anxieuse et une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le sujet redoute de révéler à ses observateurs ou interlocuteurs sa vulnérabilité (en bégayant, rougissant, etc.) ou ses limites (en ne se montrant pas intéressant ou intelligent, en ayant un comportement inadéquat, etc.). De ce fait, les situations sociales dans lesquelles l’individu se sent vulnérable vont être, soit évitées même si cela doit poser de nombreux problèmes sociaux ou professionnels, soit affrontées, malgré la peur, mais vécues alors le plus souvent avec un état de tension extrême avec le sentiment de risquer à tout instant la catastrophe. En situation sociale, le mode de pensée du sujet anxieux est prédominé par : une désorganisation des capacités de réflexion et d’analyse, une hypervigilance vis-à-vis de l’environnement externe ou de ses propres manifestations physiques (rougissement, tremblement etc.).
Les personnes phobiques ont souvent certaines inhibitions par nature, les conduisant à la passivité, l'inaction : ils sont régulièrement timides et possèdent une émotivité très forte. Des craintes de contact ou de sexualité, même si le désir est présent, peuvent être observées. Ces personnes peuvent également développer des conduites de réassurance à l’aide d’objets et surtout de personnes « contra-phobiques » qui permettent en leur présence de lutter contre l’anxiété anticipatoire et d’affronter la situation phobique sans angoisse. Les fuites en avant représentent une autre forme de stratégie comportementale donnant lieu à un affrontement délibéré du danger redouté, à une attitude de bravade, de défi.
Origine
Les peurs pathologiques et les phobies sont le fruit d’une double influence, avec d’une part des prédispositions biologiques, essentiellement innées (un héritage familiale individuel mais aussi une hérédité collective au niveau de l’espèce) et d’autres part des influences environnementales, et donc acquises (une histoire personnelle).
Un enfant né hyperémotif et donc hypersensible présente un tempérament vulnérable qui le prédispose à ressentir plus facilement des émotions de peur face à des situations nouvelles. L’hypersensible, plus inhibé et facilement conditionnable à d’éventuels événements désagréables que les autres enfants, risquerait ainsi plus que d’autres de développer une phobie sociale spécifique ou généralisée car d’une part les structures neurologiques responsables des états comme la peur ou l’anxiété seraient plus facilement stimulées et moins facilement régulées, et d’autre part son environnement pourra jouer un rôle aggravant, au travers d’expériences angoissantes précoces ou d’erreurs éducatives au lieu d’avoir jouer un rôle réparateur et préparateur, au travers d’expériences de vie sécurisantes sans être surprotectrices, et d’une éducation à affronter les peurs et à pacifier ses réponses émotionnelles. Il n’y a pas besoin d’un choc important pour devenir phobique. En effet, un conditionnement à la peur peut aussi exister à la suite d’une série de traumatismes mineurs : c’est l’effet dit de sommation. L’observation des modèles, notamment parentaux, joue aussi un rôle important dans la transmission des peurs et des appréhensions.
Aux réactions de peurs innées, peurs non conditionnées, peuvent donc se rajouter des peurs conditionnées par l’acquis ou l’apprentissage ou même conditionnées de manière non consciente par exemple sous anesthésie, conduisant aux comportements d’échappement par la fuite, aux comportements d'évitement, à l'hypervigilance et donc aux phobies sociales.
Les phobies sociales peuvent être très variées et peuvent aller d'une détresse limitée à une situation précise à un blocage social complet, empêchant la personne de sortir de chez elle.
Métaphores
« Le corps et l’intelligence n’obéissent plus, le phobique est comme le conducteur d’une voiture dont ni le volant ni les freins ne fonctionnent : les émotions ont pris le contrôle »
« Le phobique se sent démuni, paralysé, incapable d’agir ou de décider, comme un lapin pétrifié dans les phares d’une voiture, qui risque de se faire écraser, car il n’arrive plus ni avancer, ni à reculer, ni à réfléchir correctement »
Conséquences
Les peurs provoquent alors un handicap, lié aux évitements des situations et à l’anticipation anxieuse (la peur d’avoir peur) des situations sociales affrontées. Et les confrontations de ses peurs sont le plus souvent épuisantes et toxiques car loin de se calmer, les peurs pourront persister et même augmenter. Car en réalité la solution n’est pas de se confronter en force. Elle est surtout dans la réussite émotionnelle de ses confrontations : si peu à peu j’ai de moins en moins peur, c’est que mon cerveau émotionnel a compris qu’il n’y avait pas de danger. Et il ne reste plus qu’à continuer de le désensibiliser à la peur excessive. Si à l’inverse, plus je me confronte, plus j’ai peur, c’est que mon cerveau émotionnel reste persuadé que le danger est toujours là, même si mon intelligence et ma logique lui répètent, et me répètent, qu’il n’y a pas de danger. Le cerveau émotionnel et par la même occasion le phobique est donc comme un animal qu’il faut apprivoiser avec douceur et régularité, et non pas le brusquer. Le cerveau émotionnel ne change par conséquent que dans l’action ; éviter les situations et réfléchir ne modifieront guère les peurs. Ainsi Les psychothérapies verbales dites psychanalyses auraient une influence quasi nulle ou très lente sur les phobies, car il est probable qu’elles n’exercent aucun impact sur l’amygdale et qu’elles ne provoquent aucune reconfiguration synaptique, ce que l’on appelle la neuroplasticité, entre l’amygdale cérébrale et le cortex préfrontal, au contraire des psychothérapies comportementalistes.
Tout comme les émotions, la peur échappe à notre volonté, du moins quand à son déclenchement, le déclenchement de la peur se faisant à un niveau inconscient : il n’est pas possible d’empêcher l’apparition de nos réactions de peur, mais nous pouvons les réguler. Le système de la peur serait régit, dans son activation, par l’amygdale cérébrale et cette dernière est indépendante de toute conscience explicite. L’extinction de la peur serait un système plus conscient faisant appel aux capacités de maîtrise et de compréhension du cortex préfrontal mais ce système est malheureusement plus lent.
La phobie sociale entrainant une souffrance psychologique, une baisse de l'estime de soi est couramment engendrée par ce trouble anxieux qui peut alors aboutir sur une dépression.
Traitements
Le tandem antidépresseurs et thérapie comportementale cognitive (TCC) pendant un ou deux ans est le plus efficace dans le traitement d’une phobie sociale. Ces thérapies sont très concrètes : en groupe ou en individuel, elles permettent d'aider à affronter les peurs grâce à des mises en situation et proposent des techniques de relaxation et de respiration, d’affirmation de soi, et d’amélioration des compétences sociales conduisant progressivement à la désensibilisation des peurs. Ce type de traitement passe par la restructuration cognitive (modifier et critiquer ses systèmes de pensée), par une compréhension des mécanismes de peur et permet une amélioration de la maîtrise consciente des réactions de peurs inconscientes. L’objectif de la TCC est de faire des confrontations des expériences dont on peut tirer profit, et non plus des traumatismes ou des confirmations de son impuissance à faire face.
La simple prise de médicaments ou les rémissions spontanées rares mais possibles peuvent soulager et permettre un recul des symptômes, mais non d’authentiques guérisons.
Conseil de lecture : Psychologie de la peur : Craintes, angoisses et phobies
-------------------------------------------------------------------------------
Anxiété, angoisse
Angoisse
L'angoisse est une peur qui n'a pas de cause apparente et qui se déclenche apparemment n'importe quand, même pendant le sommeil. Les causes de cette peur existent, bien sûr, mais elles sont inconscientes et donc ne sont pas perçues par la personne qui en souffre. Il faut distinguer l'angoisse des peurs dont la cause est connue, par exemple dans les phobies où le déclencheur est bien identifié, ou bien de la peur normale quand on est dans une situation de danger. L'angoisse peut se manifester dans bon nombre de pathologies, notamment les troubles anxieux comme le trouble panique, l'agoraphobie, les phobies sociales, l'anxiété généralisée, et les troubles obsessionnels compulsifs, mais aussi dans d'autres cas comme la dépression par exemple.
Les symptômes de l'angoisse sont donc les manifestations psychologiques et physiologique sde la peur. Ces manifestations physiologiques ne sont pas forcément toutes présentes. Chaque personne répond de façon différente aux angoisses, et peut présenter un ensemble de symptômes plus ou moins limités par rapport à tous les signes de la peur. Le fait de ressentir des peurs sans cause apparente peut générer chez les personnes angoissées la peur de perdre le contrôle de soi, ou la peur de devenir fou. Lorsque les angoisses se manifestent pendant le sommeil, elles provoquent des cauchemars qui ne sont pas forcément révélateurs quand à aux causes de l'angoisse, l'inconscient ayant un langage symbolique parfois difficile à comprendre. L'émotion provoquée par le cauchemar peut réveiller la personne et l'empêcher de se rendormir. De même, la peur d'avoir des cauchemars peuvent suffire à provoquer des insomnies.
Les signes de la maladie
L'anxiété peut être normale, voire nécessaire à la vie par sa fonction adaptative, ou au contraire pathologique et invalidante. Les limites entre la réaction anxieuse normale qui mobilise le sujet pour affronter une situation difficile et l'anxiété pathologique est floue.
On considère en général que l'anxiété est normale lorsqu'elle est bien tolérée par le sujet, qu'il peut la contrôler, qu'il ne la perçoit pas comme une souffrance excessive, qu'elle n'a pas de retentissement sur sa vie quotidienne et qu'elle est peu somatisée. L'anxiété normale est l'expérience que chacun de nous a vécue : peur avant un examen, inquiétude pour la santé d'un parent, réactions anxieuses lors d'accidents, de catastrophes... L'anxiété est ainsi une émotion utile. C'est une réaction psychologique au stress. C'est un état qui fait partie de nos réactions d'adaptation aux stimulations extérieures en nous permettant de mobiliser notre attention, d'élever notre vigilance dans des situations de nouveauté, de choix, de crise ou de conflit.
L'anxiété est anormale quand :
Elle n'est plus liée à des événements de la vie et qu'elle survient sans raison ;
Elle devient un état permanent ;
Elle perd sa fonction d'aide aux changements de la vie et elle favorise davantage la répétition ou la limitation des comportements que les possibilités d'adaptation du sujet ;
Elle est une souffrance aboutissant à une demande de soins ;
Elle s'intercale entre des attaques de panique ou elle s'associe à des états névrotiques, psychotiques ou hypocondriaques ;
Elle se complique d'états dépressifs ou de phénomènes de dépendance (pharmacologique, alcoolique, toxicomaniaque, relationnelle).
Différences entre l'anxiété et l'angoisse
L'anxiété est une expérience émotive de la même lignée que l'angoisse. La différence entre les deux réside essentiellement dans la conscience qu'on a de l'objet qui provoque la crainte. Dans l'anxiété il est très facile d'identifier cet objet. Dans le cas de l'angoisse, il est occulté.
L’hyperémotivité
L’hyperémotivité est une forme de sensibilité accrue aux émotions et à la façon de gérer ces émotions ce qui amène généralement les personnes à avoir des réactions disproportionnées.
Une personne hyperémotive ressent avec beaucoup d’intensité chaque changement de situation. La moindre excitation provoque chez elle des réactions émotives (joie, colère, tristesse, peur) et corporelles (coliques, rougeur, transpiration abondante…). Ces réactions sont hors normes en proportion avec l’événement. Cet état paraît bel et bien lié au tempérament d’un hypersensible qui a une origine biologique. Mais l’hyperémotivité n’est pas exclusivement d’origine génétique. Il peut apparaître, lorsque le terrain le permet, suite à un choc affectif important.
Génétiquement, on trouve deux formes d’hyperémotivité : la forme intériorisée et la forme extériorisée.
- la forme intériorisée : ce sont les hyperémotifs introvertis qui intériorisent toutes leurs émotions. On peut croire que ce sont des gens fragiles ou très durs car ils n’expriment rien. Dans certains cas, ces personnes peuvent passer par des somatisations : mal au ventre, malaise vagal, syncope… Les émotions trop fortes sont aussitôt éteintes, « avalées ». Le contact est refusé car trop perturbant. Le sujet prend sur lui-même à s’en rendre malade. Il réagit parfois violemment, sous la pression d'un trop-plein.
- la forme extériorisée : ce sont les hyperémotifs dont les émotions sortent dans tous les sens : crise de colère et violente regrettées 3 secondes après, la personne n’arrive pas à se contrôler. Pour d’autres hyperémotifs dits extravertis, les émotions s'emballent comme des chevaux qu'on ne peut retenir : le corps s'agite, le débit de parole est excité et rapide, le contact est recherché mais il crée un trouble dérangeant pour soi et pour les autres. L'excitation est souvent suivie de retrait : le sujet peut alors connaître la phase basse d'une humeur cyclothymique.
Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion correspond à la façon de gérer un événement au plus profond de sa personnalité. On pense en général que ce sont les évènements qui provoquent nos émotions mais c’est une idée fausse. Un même événement peut être perçu de manière très différente en fonction de notre façon très singulière de gérer nos émotions.
Peut-on réussir à gérer son hyperémotivité ?
On peut apprendre à désamorcer une émotion négative car c’est elle qui détruit la personnalité. Beaucoup d’artistes, de sportifs ont appris à gérer leur émotivité pour faire des choses géniales. C’est grâce à elle qu’ils parviennent à faire de telles performances. Pour apprendre à gérer ses émotions, ça passe déjà par l’acceptation de son tempérament instable. Quand on sait pourquoi on réagit de manière démesurée, il faut apprendre à mieux amortir les émotions négatives. Revenir dans le passé, dénouer les nœuds peut-être utile. L’événement n’est pas important, ce sont les émotions que l’on a mises autour. Il faut changer les émotions et non les événements.
Peut-on devenir hyperémotif ?
On peut le devenir suite à un traumatisme. C’est le stress post-traumatique. Une porte claque, la personne fait un bond d’un mètre : c’est une forme « acquise » d’hyperémotivité.
L’hypersensibilité
L’hypersensibilité n'est ni une maladie, ni un trouble psychologique ; c'est un tempérament, un trait de caractère.
L’hypersensibilité est innée et probablement héréditaire et se situe vraisemblablement dans une région spécifique du cerveau : les amygdales cérébrales. 15% à 20% de la population mondiale serait hypersensible (10% chez les européens). 20% moyennement sensible, 50% peu sensibles, 10% pas du tout sensible
L’hypersensibilité résulte d’une plus grande réactivité aux stimuli émotionnels provenant de l’environnement. Le cerveau d’un hypersensible ne fonctionne pas de la même manière : l'hémisphère droit est davantage utilisé ce qui fait des hypersensibles des êtres plus intuitifs et créatifs. Solicité par un stimuli, le cerveau enregistre et analyse plus d'informations que la normale. C'est une faculté du cerveau à percevoir les subtilités de notre environnement et pour cela les hypersensibles ont généralement une grande capacité d’empathie mais sont aussi souvent incompris. Les hypersensibles peuvent être ainsi particulièrement perturbés par les humeurs des autres, le bruit, la faim, les odeurs de produits chimiques, etc...
Enfant, les hypersensibles sont nerveux et peureux, timides et introvertis. Ils ont une perception aiguisée des humeurs et sentiments que les autres éprouvent à leur égard, cela les rend nécessairement plus hésitants dans la vie sociale. Ils ont besoin de parents qui s'occupent bien d'eux pour les rassurer.
Adulte, les hypersensibles souffrent davantage d’anxiété et de dépression. Ils ont plus tendance à être intellectuels et à s'intéresser aux arts, à la philosophie, aux sujets profonds. Au travail, ils sont très consciencieux, réfléchissent beaucoup, et sont des personnes très posées, mais en situation de surcharge de stress, ils ont plus de difficulté à fonctionner. Ils ont alors besoin de se retrouver dans le calme et la solitude. Les hypersensibles ont une plus grande capacité de concentration sur une tâche précise mais à contrario sont plus facilement sujet aux problèmes de concentration et aux troubles de l’humeur et sont donc davantage prédisposés aux dépressions.
L'hypersensible est plus facilement déçu, blessé ou, au contraire, euphorique, touché. Il alterne fréquemment entre ces sentiments. Il se sent en marge d'une société consommatrice et compétitive, par son idéalisation et sa volonté de s'intéresser à l'être dans son entier. Et si l'hypersensible ne supporte pas l'injustice et la souffrance, il sait offrir son temps et sa compassion, comme pour prendre un peu de la douleur de l'autre…
On peut dire que les personnes atteintes d'hypersensibilité sont plus exigeantes avec elles-mêmes, plus enclines aux doutes, et paraissent plus fragiles.
Les qualités d’un hypersensible
- sens de l’observation
- intuitif, perspicace
- grande capacité d’empathie (qualité liée avec les 2 qualités précédentes)
- humilité
- créatif
- consciencieux
Les défauts d’un hypersensible
- hyperémotivité (sensibilité accrue aux émotions et plus grande difficulté à gérer ces émotions)
- plus grande sensibilité au stress
- plus facilement sujet à être timide et introverti (plus grande sensibilité aux regards d’autrui)
- plus grande susceptibilité
Le créatif
Si tout le monde admire le créatif qui trouve des solutions aux problèmes insolubles, on oublie souvent que la créativité implique d'être un peu "hors-normes" et de remettre souvent le status quo en question. Voir le monde différemment, imaginer d'autres manières de faire, emprunter les chemins de traverse, est parfois perçu comme de la bizarrerie, voire de la rébellion.
Accusés de vouloir bousculer les certitudes, le confort bien établi, les créatifs sont qualifiés d'"esprits tordus", de fauteurs de troubles, et autres expressions du genre. Penseur divergent, "visuel spatial" ou "cerveau droit", le créatif a souvent un fonctionnement un peu différent.
L’introversion
L’introversion serait caractérisée par le repli sur soi, le retrait social et l’inhibition
Un enfant qui a toujours un livre à la main, qui préfère jouer seul et dont l’endroit favori est le coin lecture, qui s’isole dans l’intimité de sa chambre dès qu’il rentre de l’école ; un adulte bavard et sociable dans un cercle d’amis limité, silencieux et renfermé s’il est amené à fréquenter un groupe plus important ; un adolescent qui a un seul et unique ami, vivant dans une autre ville ou un autre pays, mais pleinement satisfait de cette situation ; un individu qui assiste à une conférence et qui, ne pouvant soudain plus supporter une telle foule, se retire dans l’intimité de sa chambre d’hôtel pour se « recentrer » sur lui-même… Ce ne sont que quelques exemples de personnes introverties.
Les introvertis ne sont pas simplement timides, bien que beaucoup le soient certainement. Ni pathologie, ni réponse anormale au monde, l’introversion est simplement un trait de caractère qu’on retrouve chez un petit pourcentage de la population. Les introvertis sont très différents des extravertis et cette différence est très difficile à comprendre pour ceux qui ne fonctionnent pas sur le même mode et qui vont trop souvent essayer d’aider les introvertis à devenir plus sociables, plus conviviaux, plus enclins à sortir et à profiter d’activités plus tournées vers les autres.
L’extraversion
L’individu extraverti est celui qui est à la recherche de récompenses et d’encouragements, facilement enthousiaste, dépendant de son environnement extérieur, plutôt spontané et sociable
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Post de qualité le 17.06.15, 15h28 par Nidwazo
- [+1] Bravo le 26.06.15, 17h55 par pics31
- [+1] A lire le 10.08.15, 20h09 par Baijin
- [+2] Instructif le 13.08.15, 20h20 par Rickhunter
Je sais bien que ce texte veut être une synthèse, mais ça me fait me poser tellement de questions que j'aimerais bien, parfois, certaines sources. Par exemple, lire que certaines choses sont génétiques m'interpelle toujours, et je me demande comment on a déterminé ça.
Il y a différentes études qui ont été réalisées qui expliquent le tempérament d'inhibition à la naissance (travaux de kagan) et l'implication du chromosome 17 dans les troubles anxieux et la dépression.
Une recherche via google avec les mots clés "anxiété, kagan, timidité ou dépression" permet d'en savoir un peu plus.
Une recherche via google avec les mots clés "anxiété, kagan, timidité ou dépression" permet d'en savoir un peu plus.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Bien joué le 17.06.15, 15h28 par Nidwazo
Intéressant quoique quoique que quelquefois généralisateu: tu prêtes certains traits à certains groupes qui sont indépendant du fait d'être timide ou hypersensible. Quelques exemples:
-Les introvertis ne sont pas du tout une minorité. L'introversion n'est pas une attitude mais un mode de fonctionnement.
-Le fait d'être créatif est une variable indépendante de la timidité (Entp à titre d'exemple)
À part ça, ça me semble bien ficelé.
-Les introvertis ne sont pas du tout une minorité. L'introversion n'est pas une attitude mais un mode de fonctionnement.
-Le fait d'être créatif est une variable indépendante de la timidité (Entp à titre d'exemple)
À part ça, ça me semble bien ficelé.
Les définitions sont indépendantes les unes des autres. ex : tous les hypersensibles ne sont bien évidemment pas tous timides ou phobiques sociales à l'âge adulte. De même tous les créatifs ne sont pas tous des hypersensibles, et tous les surdoués ne sont pas tous des autistes.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Oui le 17.06.15, 15h29 par Nidwazo
J'ai lu ton long, très long pavé, et je me suis attardé sur le paragraphe de la phobie sociale. C'est vraiment une maladie ? Car j'en suis atteint. Je souffre d'hyperémotivité, de phobie sociale, et d’hyperanxiété un combo x3, le triplé tueur. Mais ce genre de trucs se soignent comment ? Faut prendre des médocs, faut apprendre à s'adapter à la vie sociale ? Reprendre confiance en soi ? Voir un Psy(chologue)(chiatre) ? Parce que je pense que mes problèmes que j'ai formulé dans mes posts vont au delà d'un manque de confiance en soi.
@BadGoodGuy Oui la phobie sociale c'est vraiment une maladie, et si tu en étais à ce niveau tu le saurais. Ça va bien au delà de juste "ne pas être à l'aise en société / se sentir mal en société". Quelqu'un qui a une phobie sociale peut angoisser des heures juste à l'idée de descendre dans la rue par exemple, et ça demande d'être pris au sérieux côté soin. Alors que quelqu'un qui a juste des difficultés relationnelles certes prononcées mais au final "raisonnables" aura davantage besoin d'audace et de se lancer que de soins.
**
**
** si un modo peut supprimer mes post étoiles
ça fera moins désordre merci
