[Film] Shame, de S. McQueen - Chronique d'un sex-addict

Note : 0

le 11.12.2011 par Ineluki

9 réponses / Dernière par Lifeisabitch le 21.05.2014, 14h48

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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Bonjour à tous,
j'ouvre ici un topic sur le film Shame, réalisé par Steve McQueen, sorti le 7 décembre.

Vous pouvez donc y donner vos avis, ce que vous avez aimé, détester. Ou simplement pour vous faire une idée via les avis des FTS-iens.

Le lien vers le film sur allociné : [url=http://www.allocine.frfilmfichefilm_gen_cfilm=185457.html]ici[/url]

Mon avis : Film poignant, très cru sur la vie d'un addict du sexe. Une mise en scène superbe, une très belle prestation de Michael Fassbender. Des plans séquences qui vous donnent la nausée, vous embarque dans la vie d'un personnage solitaire des temps modernes, des scènes de nus assez osées. Bref, un très beau film, on en ressort retourné, troublé par la ressemblance entre le personnage et nous même sous de nombreux aspects.

A noter que les séquences où l'on voit le personnage de Brandon avec ses cibles sont très proches de ce qui est décrit dans ce forum, et en prêtant attention on retrouve nombres de phases de séduction que ce soit avec lui ou avec son boss.
J'aime tout particulièrement celle avec la "working-girl" !

Au final ce film sur la solitude d'un personnage devient une quête sur soi-même, qui pousse à nous demander quelle est notre rapport aujourd'hui avec le sexe, sous toutes les formes qu'il se présente, ainsi que sur la mécanique des relations sociales de l'homme moderne.

Un film à voir.

Ineluki
On m'en a parlé hier, je vais voir si y'a moyen de le trouver chez mon vidéo club préféré (vidéo VHS download). Une petite review dès que possible ;)
merci pour l'info, j'irai le voir au ciné je pense. Feedback coming soon :)
j'ai adoré ce film, notamment la scène dans le metro au début du film, ce plan séquence avec cet enorme EC entre la nana et lui, on voit très clairement le désir dans le regard des deux personnages, le regard du personnage principal et de la femme semblent crier " tu me plait au plus haut point, j'ai envie de toi maintenant" et celà malgrès le petit air géné de la femme au début et qui par la suite ne pourra plus décoller son regard de lui, l'invitant à la suivre.

très clairement le genre d'EC que l'on peut avoir, peut être pas de façon aussi explicite que dans le film, quand on prend les transports en communs.

la scène du bar est aussi très parlante de part le language très cru du personnage, qui d'une façon express fait monter le desir le plus bestiale chez la nana qui venait juste commander un verre. :shock:

ce film traduit bien la solitude et la souffrance interieure de bon nombre de gens incapables de s'établir ou de sépanouir dans quoi que ce soit.

son boss fait vraiment AFC de base, ses phrases son pitoyables du style " c'est un détails qui m'a attiré chez toi .... bla bla bla ... la couleur de tes yeux etc ...." et le fait de payer d'office des verres à tout le monde pour se faire accepter du groupe de nanas. :lol:

j'ai bien ri avec cette séquence, " un détail ....", et puis quoi encore, en gros il dit à la nana que ya que ça qui lui plait chez elles, tout le reste est à jeter :lol:
jonn a écrit :j'ai adoré ce film, notamment la scène dans le metro au début du film, ce plan séquence avec cet enorme EC entre la nana et lui, on voit très clairement le désir dans le regard des deux personnages, le regard du personnage principal et de la femme semblent crier " tu me plait au plus haut point, j'ai envie de toi maintenant" et celà malgrès le petit air géné de la femme au début et qui par la suite ne pourra plus décoller son regard de lui, l'invitant à la suivre.
Euh, pas du tout : il y a évidemment un EC qui se met en place, mais clairement, la fille au début lui rend son regard par sympathie ; mais quand elle s'aperçoit du côté hautement sexuel, voire cru, de cet EC (le regard du mec sur ses jambes), elle est gênée, cesse de le regarder et se barre le plus vite possible. Elle ne l'a jamais incité à la suivre : elle essaie de le fuir, et lui, malade qu'il est, il ne s'en rend même pas compte (ou bien il s'en fout, parce que tout ce qui l'intéresse, c'est de baiser).
@luxlisbon: Pas d'accord avec ton analyse. C'est un entre-deux. Au début, il y a clairement une tension sexuelle entre les deux personnages: le jeu des regards, la façon dont elle lui rend, il s'agit clairement d'un flirt. Et puis, il y a ce plan sur la bague de mariée: c'est ce plan qui fiat basculer la scène. La réaction de la femme se met à tendre vers la gène, mais est-ce le regard bestial, presque violent du héros qui la gène ? où ne serait-ce pas plus sa propre conscience, le mecanisme social qui se met en place ?

Elle s'est laissé aller mais elle est gênée par sa propre concupiscence, elle redevient la femme mariée et surement fidèle, elle tente de fuir ce rapport animal qui s'est installé en un seul regard. Le héros, malgré sa solitude profonde qu'il dit être un choix, au fond recherche aussi à être compris et à être aimée comme nous montre son rapport avec la jeune fille noire et avec sa soeur par la suite, même si il ne veut pas se l'avouer. Mais en voyant cette bague, très vite, ses illusions retombent. Il redevient l'animal à la recherche du prochain coup à tirer et à ce moment il ne s'est juste pas rendu compte qu'ils n'étaient plus sur la même longueur d'onde.

La scène finale d'ailleurs montre bien que le rapport entre les deux personnages n'est pas simplement celui du chasseur et de la victime: dans la dernière scène, il retombe sur cette femme et c'est elle qui recherche son regard, qui tente de percer son intimité: elle est la chasseuse. Elle ne cache plus sa bague de mariée, entre sa loyauté et son désir elle a fait son choix. Mais le personnage principal entre temps a évolué: il reconnait désormais sa solitude et son addiction lui pèse. Cette bague de mariée qui était pour lui avant la garantie d'un rapport sexuel sans conséquence lui convenant parfaitement est devenu pour lui une barrière. On sent la souffrance dans son regard, il aspire désormais à autre chose, des rapports plus construits. Va t-il pour autant succomber ? Le film finit avant de nous donner la réponse.
On est au moins d'accord sur un point : elle ne lui propose pas de la suivre dans cette première scène, et son attitude change du tout au tout, avec la bague c'est vrai, mais aussi parce qu'elle découvre l'animalité de celui en face, avec qui elle souhaitait certainement flirter mais sans conséquences, alors que lui est déjà en train de l'imaginer à poil dans son lit.
Clairement, l'attitude de la fille au tout début est proche de celle d'une fille qui croit qu'elle va être violée ou violentée. C'est évident dans son regard et la façon qu'elle a de monter les marches du métro, presque en courant, pour qu'il ne la retrouve pas.
On est au moins d'accord sur un point : elle ne lui propose pas de la suivre dans cette première scène, et son attitude change du tout au tout, avec la bague c'est vrai, mais aussi parce qu'elle découvre l'animalité de celui en face, avec qui elle souhaitait certainement flirter mais sans conséquences, alors que lui est déjà en train de l'imaginer à poil dans son lit.
Clairement, l'attitude de la fille au tout début est proche de celle d'une fille qui croit qu'elle va être violée ou violentée. C'est évident dans son regard et la façon qu'elle a de monter les marches du métro, presque en courant, pour qu'il ne la retrouve pas.
c'est vrai , j'ai du oublier quelques détails de cette scène, pour moi le fait qu'elle parte aussi vite en courant était le resultat de ses sentiments entremélés d'envie et de crainte, et comme le souligne Ozone le fait qu'elle veut rester en accord avec l'image de femme mariée et fidèle.
Un film bouleversant avec un musique sublime ! à voir !
Vu il y a quelques jours suite à vos critiques et vraiment un beau film !
Parfois un peu dégoutant mais montrant bien la réalité. Une vrai claque qui nous incite à réfléchir sur notre rapport au sexe et entre individus !
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