Sommes-nous tous prédisposés au succès ?

C'est mon premier message les amis soyez indulgents.

Tout commence lundi à la fac, entre deux cours , un pote et moi , on se met à débattre sur le réel intérêt pour tous du développement personnel. Pour lui il est claire que pas tous les individus sont prédisposés à la réussite. Pour lui , il doit y avoir à la base un comportement individuel et une intelligence adéquate. Rien que la remise en cause de notre comportement dans la vie de tous les jours et la sortie de notre zone de confort demande selon lui « les gènes et l’éducation (dès l’enfance ) en adéquation avec la volonté de changement ».

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Pour moi qui vivait dans le pays des bisounours et qui pensait que le développement personnel de masse ne pouvait être que bénéfique à notre monde. Je dois admettre que ses arguments on été extrêmement efficaces.
Mais alors sa vision conduit inévitablement à un constat, certain individus ne seront jamais fait pour le succès.
Sacrément pessimiste tout ça !

Le soir même je décide de faire mon enquête, en cherchant mon bonheur sur mon forum préféré , je tombe sur un article de FrenchKiss , je cite :
« Mais seule une POIGNEE d'entre vous remplit les conditions nécessaires pour réellement aller plus loin que les progrès que tous font en arrivant sur FTS. Seule un petit nombre d'entre vous possède à la fois :
- la volonté de réellement changer
- le courage de le faire
- les ressources intellectuelles pour agir et penser juste
- le réflexe de chercher au bon endroit »

French kiss est lui aussi d'accords avec mon pote mais je ne vois toujours pas pourquoi le comportement que prône Frenchkiss ne serait pas atteignable par tous ?

Donald Trump: "J'ai les gènes de la réussite!" ( Si c'est Trump qui le dis j'en doute plus )

J’ajoute à cet article cette vidéo du TED , pour ceux qui ne connaissent pas c’est une conférence annuelle qui réunit les plus grands spécialistes dans de nombreux domaines . Les exposés couvrent un large éventail de sujets, tel que la science, les arts, la politique, les questions mondiales, l'architecture, la musique et plusieurs autres sphères de compétences.

La fameuse théorie du marshmallow

Je conseille fortement cette vidéo , elle est drôle et pleine de bon sens . (disponible en vost à coté du bouton de lecture )

Ici, il est claire que pour Joachim de Posada le sucée dépend du comportement individuel, si l’individu a dès le plus jeune âge le comportement adéquat (s’il possède ce fameux facteur de réussite ) alors adulte il pourras espérer avoir une vie pleine de succès.

Sommes-nous tous prédisposés au succès ? (séduction , réussite personnelle...) ? Et pensez vous que le développement personnel est efficace pour chaque personne ?

Je crois surtout qu'il y a de gros problèmes de définition dans le sujet de départ. Qu'est-ce que le succès ? La réussite ? Est-ce un signe, une preuve d'un développement personnel réussi ? Donc la l'évolution du développement personnel et de la réussite sont 2 variables dépendantes ? Ou pas ? Alors comment mesure-t-on le DP ?

Perso si un jour je deviens comme Donald Trump, je le dis ici haut et fort, achevez-moi ! J'aurai, selon mes critères et mes valeurs, lamentablement échoué.

La réussite est un mot très connoté idéologiquement, et il est vrai que le développement personnel de masse nait en partie de cette idéologie d'une soi-disant méritocratie. Au final on voit bien que Trump n'avait pas uniquement les gènes du succès, mais également une famille qui l'a entouré, l'a envoyé dans les meilleures écoles des USA's et l'ont même intégrés dans ses débuts de vie professionnelle dans l'entreprise à papa, et celle-ci c'était pas Pinto & Fils peintres en bâtiment. Y a tout un réseau derrière, et voilà à quoi marche notre société comme elle est aujourd'hui, aux réseaux, et le p'tit Donald y est né en plein dedans, le réseau de l'élite financière, il a gagné le gros lot. Ca veut pas dire qu'il n'a pas du se bouger pour obtenir ce qu'il a, mais il faut tenir compte de l'intensité idéologique derrière ces mots, et la méritocratie pure : mon cul sur la commode.

Définir la réussite en ouvrant un dictionnaire, ou en la définissant selon le contexte social de notre époque, c'est déjà se soumettre à des critères qu'une poignée d'hommes ont définit. Je trouve pas ça super en accord avec ma vision du développement personnel, qui n'est d'ailleurs que très partiellement définie.

Le succès est connoté plus ou moins de la même façon pour tous ! En général, on associe tous le succès au même sentiment, au même état d'esprit et aux mêmes émotions. En revanche quand on cherche à exprimer cette représentation que l'on se fait du succès, les mots diffèrent énormément. Cela parce que nous n'interprétons pas le monde de la manière.

Anthony Robbins à très bien exprimer la définition du succès, je trouve :

Rire souvent et beaucoup, mériter le respect des gens intelligents et l'affection des enfants, gagner l'estime des critiques honnêtes, [...], apprécier la beauté, trouver ce qu'il y a de mieux dans les autres, laisser derrière soi un monde un peu meilleur, par un bel enfant, un jardin fleuri, ou une condition sociale moins dure, savoir qu'une vie seulement a respiré plus facilement grâce à vous, voilà ce qu'est la réussite.

Je me suis souvent posé cette question. Est-ce que tout le monde peut réussir ? Je suis persuadé que chacun a les ressources nécessaires pour atteindre la réussite. Par contre, qui est conscient qu'il a le potentiel pour ? Qui est même conscient de ce qu'est précisément la réussite ? Comment atteindre la réussite si on ne peut même pas mettre les mots adéquates dessus ?

C'est là que beaucoup échouent. Ils ne se posent pas les bonnes questions. Et ont encore moins les réponses aux questions qu'ils devraient se poser. Alors il faut savoir se remettre profondément en cause pour pouvoir aller de l'avant. Mais, se remettre en cause qu'est-ce que ça demande ? Du courage, de la volonté, du désir, du temps, de l'énergie, beaucoup d'énergie, de la détermination, de la persévérance. Ce n'est donc pas facile du tout de se remettre en cause. Et c'est là que beaucoup d'autres échouent. Ils préfèrent rester à leur petit quotidien, à leur petit confort de la pizza et du match de foot avec les potes.

Parce que changer, c'est douloureux. C'est difficile à l'intérieur. On perds ses repères. Notre monde s'écroule.

Et c'est la que je pense que les plus malheureux sont ceux qui ont le plus de chance d'atteindre la réussite. Les plus malheureux sont ceux qui n'ont plus rien à perdre. Ils sont ceux qui n'hésiterons pas à remettre en cause leur vie, leur personnalité, leurs comportements.

Changer et réussir EST à la portée de tout le monde. Mais qui souhaite être réellement pleinement heureux ? Tout le monde dit le vouloir, mais seulement très peu le veulent vraiment.

Tu dis que les gens se posent les mauvaises questions et celle qui apparaît fondamentale dans ton post c'est : qui souhaite être pleinement heureux ?

Comment tu le mesures ? Comment tu sais si tu es heureux de façon stable ? Comment tu vas rechercher une notion si abstraite du bonheur dans une réalité si complexe ? Est-ce que la réussite socialement légitime apporte réellement du bonheur à tous ceux qui en ont ? J'ai plein de preuves du contraire. Plein de gens qui donneraient cher pour retrouver le plaisir des tables larges et bruyantes, des soirées pizza's devant un match qu'ils ont perdu en route vers le long chemin du "succès", qui apparaît être finalement une bien petite chose.

Pour répondre très simplement à la question posée dans le titre (et histoire de procrastiner un peu au lieu de réviser), je dirai que non.

On est pas tous prédisposés au succès.
En fait, on serait même plutôt tous prédisposés à l'échec, pour plein de raisons (animalité, instincts grégaires, instinct de survie, psychologie biaisées par nos émotions, ...) - et que ceux qui réussissent (quoi que ça puisse vouloir dire) sont ceux qui parviennent à surmonter tous ces handicaps de base.

Merci les gars pour vos réponses, il est claire que la volonté de changement n'est pas donné à tous, même pour moi qui est cette volonté, ce remettre toujours en question et essayer de toujours donner le meilleur de soi c’est parfois extrêmement fatiguant et surtout frustrant (c’est le cas à Court terme où les résultats ne sont pas toujours concluant) .

Je trouve la définition d’Anthony Robins est exactement la vision que j’ai du succès merci TrueLife.
(Et je vois qu’on se pose tous les 2 la question et qu’on a la même vision des choses, très bien expliqué ton message je le noterais dès que possible)

Pour la réponse de FrenchKiss c’est très claire et très franc, c’est vrai qu’on est de base plus conditionné pour l’échec que pour la réussite (l’échec est plus simple que la réussite)
Je pense aussi que peu de gens ont une véritable vision à Long terme, pendant longtemps sa été mon cas , aujourd’hui je me bouge (surtout dans mes études justement pour le long terme ).

LittleNeapolis tu as raison, j’aurais dû te donner ma définition du succès dès le départ. Comme tu le dis si bien la réussite c’est très subjectif et j’en suis conscient. Et c’est vrai qu’aux USA la réussite est une chose très proche de ta réussite financière et ce n’est pas forcément la meilleur des définitions du succès , je trouve même que sa part d’un très mauvais principe (Richesse = bonheur).Un phénomène qui c’est aujourd’hui répandus chez nos décideurs politiques et nos dirigeants , et ça n’a pas vraiment porté que des résultats concluant pour notre société .

LittleNeapolis a écrit :Tu dis que les gens se posent les mauvaises questions et celle qui apparaît fondamentale dans ton post c'est : qui souhaite être pleinement heureux ?

Comment tu le mesures ? Comment tu sais si tu es heureux de façon stable ? Comment tu vas rechercher une notion si abstraite du bonheur dans une réalité si complexe ? Est-ce que la réussite socialement légitime apporte réellement du bonheur à tous ceux qui en ont ? J'ai plein de preuves du contraire. Plein de gens qui donneraient cher pour retrouver le plaisir des tables larges et bruyantes, des soirées pizza's devant un match qu'ils ont perdu en route vers le long chemin du "succès", qui apparaît être finalement une bien petite chose.

Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas s'écarter des choses qui sont essentielles pour nous. Ce qui nous plaît vraiment.

Est-ce que tu as bien compris ce que j'entendais par succès ? En l'occurrence je ne parlais absolument pas d'un succès social tel qu'un homme politique, une célébrité, une personne populaire pourrait avoir. Si l'on prends l'exemple de Marilyn Monroe, elle avait tout pour elle mais était profondément malheureuse. Pour moi, cette femme n'a pas réussi.

Je parle de succès intérieur. On peut très bien être pleinement heureux avec un ami, une pizza et un match de foot. En revanche, il y a ceux qui se plantent avec une bande de potes, devant un match de foot à manger une pizza, parce qu'ils sont malheureux et qu'ils ne font pas ce qu'il faudrait qu'il fasse pour être heureux. Nuance.

Est-ce que tu comprends mieux ma position ?

Il transparait pour moi à la lecture des message de LittleNeapolis qu'il a bien compris ce que tu voulais dire. Mais une question subsiste dans ses propos :

Comment tu le mesures ? Comment tu sais si tu es heureux de façon stable ? Comment tu vas rechercher une notion si abstraite du bonheur dans une réalité si complexe ?

Cette question est fondamentale.
Tu sais, il existe une autre approche de la question du bonheur, qui est radicalement opposée. Pour résumer sommairement, il est question non pas de travailler pour aller vers un état de bonheur escompté demain, mais d'apprendre à être heureux aujourd'hui avec ce que l'on a déjà.
En tirant un peu sur l'idée, on pourrait presque dire que le bonheur est avant tout un état d'esprit.

Je trouve cette approche également intéressante, et quelque part je pense qu'un adroit mix est sans doute plus efficace que l'une ou l'autre appliquée seule.

Désolé je n'avais pas vu la réponse. Ailether a bien résumé. Je vois et je pense que nous sommes assez proche dans notre façon de penser, diffère-t-on peut-être dans la mise en pratique de la rechercher de ce bonheur (ou peut-être même pas). Là n'est pas l'essentiel. Ce que je veux dire est que dans la réflexion de ce qu'est le bonheur aujourd'hui, surtout à travers le développement perso, il y a une grosse part d'idéologie que le "système" a construit. Une sorte de prêt-à-penser, et j'ai ainsi vu trop de gens s'y engouffrer en pensant vraiment faire bien puis en voyant que non seulement le succès n'apporte pas le bonheur escompté, mais qu'il était bien difficile de retourner en arrière, ou d'avoir tout en même temps. Freud disait que l'homme renonce à une part de bonheur contre de la sécurité et du confort, c'est un peu l'idée de mon post : ne pas voir un rapport de cause à effet entre bonheur et réussite.

Donc en résumé il est difficile je dirai de réfléchir au bonheur, il est plus facile de commencer à le vivre, dès maintenant parce-qu'il n'est pas question de moyen (tant qu'on ne meurt pas de faim et que la santé est là). Ou alors y réfléchir mais de façon moins abstraite au risque d'utiliser ces prêt-à-penser idéologiques. Au lieu de se demander si on est heureux ou ce qui nous rendrait heureux, mieux vaut se demander si ce que nous faisons actuellement nous enthousiasme ? Si ce que nous allons faire nous enthousiasme, par exemple, ce qui permet une mise en pratique à court et moyen terme de l'être heureux.

Mes deux centimes:

Selon moi le succès peut se définir ainsi:
Un Homme a réussi, si il a réussi le projet de sa vie, si il est allé au bout de l'aventure qui n'engageait pas seulement son intelligence ou ses aptitudes aussi poussées qu'elles soient, mais aussi son audace et son courage (ses cojones quoi

).
J'ai l'intime conviction que chaque homme abrite en lui le désir de créer quelque chose qui le dépasse (en temps ou en moyens), un apport a l'humanité;
Ce quelque chose peut être le travail d'une vie, un dévouement a rendre la société meilleure par une aptitude propre, ou encore élever un enfant..

En rapport avec ça, un paragraphe de Nelson Mandela qui m'inspire beaucoup:

"Le nouveau monde ne sera pas construit par ceux qui restent à l'écart les bras croisés,
mais par ceux qui sont dans l'arène, les vetements réduits en haillons par la tempête et le corps mutilé par les évenements. L'honneur appartient a ceux qui ne s'éloignent jamais de la vérité, même dans l'obscurité et la difficulté, ceux qui essayent toujours, et ne se laissent pas décourager par les insultes, l'humiliation, ni même la défaite. Depuis l'aube de l'histoire, l'humanité à honoré et respecté ces hommes brâves et honnêtes."

(Oui c'est un peu cheesy

)