Itinéraire d’un enfant (presque) gâté

Note : 1

le 29.05.2012 par YoyenXIII

3 réponses / Dernière par YoyenXIII le 31.05.2012, 18h00

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Pourquoi ce journal ? Ma démarche est bien différente de beaucoup, en écrivant ces lignes.

Est-ce-que je cherche à progresser dans mon Game ? Non. Est-ce-que je cherche à vaincre ma timidité ? Non. Est-ce-que je cherche vraiment quelque chose ? Non.

Je viens simplement raconter mon histoire (mes histoires), faire partager mes expériences en espérant qu’elles serviront à quelques-uns. Montrer que l’on peut passer de ce que l’on nomme ici AFC, à mec bien dans sa tête, bien dans ses baskets, enchainant les rencontres, les conquêtes, les histoires plus ou moins longues, sans pour autant être un PUA.

Les divers évènements que j’évoquerais ici ne seront pas forcément dans un ordre chronologique. Je les raconterais comme ils me viendront.

Mais avant de commencer, quelques mots sur l’auteur de ces lignes.

Je m’appelle Aurélien. J’ai 31 ans. Je suis en plein divorce, mais j’ai une relation exceptionnelle avec ma future ex-femme, et mère de notre enfant. En effet, nous ne nous sommes jamais aussi bien entendu, que depuis que nous sommes physiquement séparés. J’ai une fille de 4 ans et demie, que j’aime plus que n’importe quoi au monde. Je suis commercial dans le B to C. J’aime mon job, je le précise, cela a son importante. Depuis 3 ans que je fais ce taf, je ne crois pas m’être levé plus de 3 fois le matin en me disant : « fait chier, faut que j’aille bosser…». Je suis en couple depuis quelques mois avec une nana plus jeune que moi de 5 ans, elle n’a pas été facile à trouver, parce que devant répondre à pas mal de critères bien précis (je reviendrais sur ce point plus tard).

Je suis un ancien no-life, j’ai passé plusieurs années sur des jeux comme WoW, Dofus, et autres, à jouer presque 20 heures par jour certaines fois (c’était ma période Fac, cela ne m’a pas empêché d’avoir mes diplômes). Je suis joueur d’échecs, de poker, et de jeux de stratégies en ligne. Je suis fou de musique, c’est ma passion, j’aime tous les styles, on dira éclectique dans mes goûts. Mais ce que je préfère reste tout de même le Rock Progressif des 70’s (Yes, Pink Floyd, Genesis, King Crimson, Led Zeppelin,…).

J’aime être bien habillé. Je claque pas mal de tunes dans les fringues, soldes ou pas. Cela ne veut pas dire non plus, que je suis habillé de la tête aux pieds avec des marques, je me fous complètement de porter du Kiabi ou du Azzaro. Je regarde surtout ce qui se fait en matière de mode masculine, et vais faire les magasins avec des copines. Je considère que si l’on veut plaire aux femmes, alors autant se faire habiller par des femmes (qui ont du goût).
J’adore faire la cuisine, mes différentes conquêtes ne se sont jamais plaintes, je peux passer une journée entière à faire la bouffe. Je peux d’ailleurs passer une soirée complète à regarder des émissions culinaires pour prendre des idées à droite à gauche. Je ne parle pas ici des téléréalités type Top Chef, qui me font chier à mourir, mais plus des émissions que l’on peut voir sur CuisineTV par exemple.

Je suis un ancien « grand » sportif ; 17 ans de tennis ; 3 ans de foot, dont 1 en DRH, 3 ans d’athlétismes, courses de fond ; 3 ans de Handball en niveau régional ; et quelques autres sports, notamment de combats pratiquer de sis de là. Vous l’aurez compris, je suis taillé à la serpe, malgré mon petit gabarit, 1m68 pour 59 kgs ; par contre, je ne suis pas une armoire à glace adepte de la salle de musculation, cachant sa timidité, son manque de confiance et d’assurance derrière des muscles proéminant… mais plus tôt un gars avec une silhouette athlétique, et un cul ferme et musclé, dont les filles raffolent (messieurs, ne négligez jamais l’effet que votre popotin peut faire, il est primordial de savoir le mettre en valeur). Aujourd’hui, je ne pratique plus de sports (hors celui qui se joue sous la couette) faute de temps. J’ai aussi pratiqué la Salsa pendant plusieurs années. Cette danse permettant de faire un nombre incroyable de rencontres. J’adore la danse, ce qui explique peut-être pourquoi je suis capable de sortir 3 soirs de la semaine en bars et/ou discothèque. J’ai un foie de breton, qui me permet d’avoir une bonne tolérance à l’alcool. Bref, j’aime faire la fête, me dépenser, m’amuser, m’entretenir et rencontrer de nouvelles personnes.

Ah ! Oui… Dernière chose… J’aime les belles femmes intelligentes, ce qui est extrêmement difficile à trouver de nos jours. D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’une nana a un bac +5 qu’elle est obligatoirement intelligente. J’ai rencontré un grand nombre de (vous m’excuserez le terme) connasses ayant de longues études derrières elles. Alors messieurs, n’idéalisez pas trop ce types de femmes, bien souvent, elles font passer « leurs petites vies pros de merde » avant vous et la vie de famille ! Cette réflexion va dans les deux sens d’ailleurs et est aussi valable pour les hommes. La seule différence étant que l’on considère ça normal pour un homme… Mouais… Et bien un con reste un con. C’est un sujet de débat. Je ne suis pas là pour philosopher sur la façon dont les gens veulent vivre leur vie, et cette réflexion est très personnelle et n’engage que son auteur.

Comment avoir autant d’activités et loisirs, et bosser 50 à 60 heures par semaine ? Avec de l’organisation ! L’organisation est le maître mot, en tout, que ce soit dans la vie perso ou la vie pro. Je suis quelqu’un de méthodique, mais je n’en reste pas moins un jouisseur…

Maintenant, par où commencer ? La petite enfance ? L’adolescence ? Mon 1er rapport sexuel ? Mon 1er râteau ? Mon 1er baiser ?

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été entouré par la gente féminine. Je me revois en primaire, faisant le pitre devant mon auditoire, racontant des histoires dans la cours d’école, raccompagnant les filles chez elles, pour celles qui étaient sur mon chemin.
Mais ce n’est que tard, que j’ai compris que je plaisais, que j’ai pris conscience que certaines nanas ne me regardais pas comme les autres mecs. Et ce grand jour, où les portes de l’Olympes commencèrent à s’entrouvrir, arriva l’année de mes 18 ans. J’avais enfin compris que j’étais attirant. Le problème, c’est que je ne savais pas comment passer du statut de «mecs pas mal» à celui de baisable… J’étais un Nice Guy très Needy, en plus j’étais timide et avais d’énorme de difficultés à aborder celles qui me plaisaient, la seule chose qui me sauvait, résidant dans le fait que je savais faire rire les filles, que j’étais un pitre un peu Rebelle, mais pas vraiment Wild. Je ne savais pas encore ce qu’était la séduction. D’ailleurs avec un site comme celui-là, à cet âge-là, j’aurais fait un malheur… Bref, je me suis rendu compte que j’avais ce petit truc en plus, alors que j’étais en couple avec une nana depuis quelques mois, et que plusieurs de ses copines me tournaient autour.

A bien y réfléchir en écrivant ces lignes, je me rends compte aujourd’hui, qu’entre mes 15 et 23 ans, je ne suis sorti et n’ai couché qu’avec des nanas acquises à ma cause, qu’avec des filles où je n’ai pas eu à faire grand-chose. Je commencerais donc par vous raconter cette période.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 29.05.12, 15h15 par francwa
Cette présentation m'a plu, ton histoire est un peu différente de celles que j'ai l'habitude de lire sur le forum. J'ai hâte de lire la suite de ton journal ;D
Et bien francwa, tu n'auras pas eu long à attendre. Aillant peu de boulot ce matin, j'ai pu pondre la suite.

Anne-Sophie et Sabrina


Vendredi dernier, je suis allez prendre l’apéro et dîner chez mon meilleur pote «Killer» et sa femme. C’est fou comme le monde est petit. Nous nous connaissons depuis le landau – nos mamans étant amies et travaillant dans la même boite depuis plus de 30 ans – et nous habitons dans le même patelin de l’agglo nantaise à 200m. Il m’avait invité pour un BBQ, et pour faire la connaissance de ma douce. Outre le fait qu’il m’a annoncé que lui et sa femme attendaient un heureuse évènement –le 2ème – nous nous sommes remémoré de vieux souvenirs, autour d’une bouteille de Cognac hors d’âge, notamment nos colonies de vacances quand nous étions gamins – 12-13 ans.

A cette époque nous étions dans le même collège, et tous les ans, l’école organisait des colonies de vacances, afin de soulager les pauvres parents de leurs marmailles les fatiguant l’année durant – et récolter un peu d’argent au passage. Nous sommes donc partie deux années de suite ensemble. Des conneries ont a faites ensemble. Fumer nos 1ères cigarettes, vider nos 1ères bouteilles de rhum, lancer des boules puantes dans les tentes de nos camarades, bref tout ce que des jeunes garçons pleins d’avenir peuvent faire pendant une colo. Mais surtout nous avons embrassé nos 1ères conquêtes. Goûter pour la premières fois à la soupe de langue. Quelle aventure. Convaincre la fille, en l’occurrence Anne-Sophie dans mon cas.

Anne-Sophie ! Ahhh ! Anne-Sophie ! D’un an mon aînée -14 ans, elle était plus grande que moi, de beaux yeux verts, coupée au carré, elle commençait à avoir un corps de femme, et un début d’acné relatif aux errements de l’adolescence et des hormones. Quelques jours avant que nous n’échangions nos microbes pour la 1ère fois, et qu’elle ne goûte aux rails de mon appareil dentaire, elle m’avait dit qu’elle m’embrasserait le jour où je serais plus grand qu’elle. Mon pote Killer avait ensuite pris les choses en main, pour la convaincre – Killer a toujours sus être persuasif avec les femmes, nous avons d’ailleurs souvent dragué ensemble, quand nous avions entre 22 et 24 ans.

Un soir, autour d’un feu de camp, alors que Anneso et les autres participaient à un jeu, je me ramène sur des petites échasses de cirque, piquées dans la caisse de voyage d’un des mono. Je lui dis que ça y est je suis plus grand qu’elle, qu’elle n’a plus choix, elle doit tenir sa promesse. Elle se lève, s’approche de moi. Je ne sais pas si c’est l’excitation ou la peur, mais je me suis cassé la gueule de mes échasses, en m’écrasant comme une merde à quelques centimètres de ses pieds. Je me suis relevé douloureusement. Elle m’a aidé. Une fois debout devant elle, elle a passé ses mains des mes cheveux, et m’a roulé la 1ère pelle de ma vie. Quelle sensation bizarre. Pour tout vous avouez, je n’ai pas vraiment profité de cet instant pourtant magique. Je m’étais tordu la cheville – j’ai passé le reste des vacances à regarder les autres participer aux activités, Anneso à mes côtés, mon 1er baiser, ma 1ère petite amie, mon 1er amour de vacances.

Puis la rentrée arriva. Je faisais mes 1ers pas en 3ème, elle en 2dne, nos chemins s’étaient séparés lorsque le car nous avait ramené chez nous. Dans ma classe, il y avait pas mal de nana. Notamment un groupe de trois filles (Céline, Aurélie et Sabrina). Elles étaient inséparables en dehors de l’école. Je n’avais jamais été dans l’une de leur classe, mais connaissais Aurélie, voisine et amie d’un de mes potes de l’époque. Je ne connaissais que de vu les deux autres. Au fil du début d’année, je me suis rapproché des trois demoiselles. Faisant le pitre et les amusant, elles m’acceptèrent dans leur petit groupe, nous devînmes très complices. Je finis même, avant les vacances de la Toussaint, par avoir ma place à coté de Sabrina, obligeant Elisabeth à se trouver une autre place (Elisabeth et Sabrina avaient redoublé ensemble la 3ème ; je n’aimais pas trop Elisabeth, je trouvais cette fille allumeuse et bêcheuse). Sabrina était la plus belle des trois à mes yeux. L’année précédente, elle avait été élue princesse de l’école (vous savez ce principe à la con, qui consiste à faire élire par les élèves un mec et une nana, pour monter sur un char pendant la fête de l’école… ridicule et pitoyable…) avec Yourik comme prince. Il était d’ailleurs sorti avec Sabrina à cette occasion. Ce branleur à la con de Yourik (c'est amical). Je dis ça aujourd’hui, même si lui et moi étions souvent fourrés ensemble à faire des conneries plus grosses que nous.

Ces trois petites nanas attiraient les garçons, comme le miel les ours. J’étais privilégié. Pas mal de mecs me regardaient de travers. L’année passant, la complicité que j’entretenais avec les filles fit naître pas mal de rumeurs, en tous genres. Certaines me voyaient sortir avec l’une, d’autres avec la seconde, etc… Celle qui me marqua le plus, et me rendit fou, mais finalement m’aida à atteindre mon but, sortir avec Sabrina, fut celle faisant de moi un homo. (Ndlr : je n’ai absolument rien contre les homos, j’y ai même goûté, mais c’est une autre histoire qui viendra plus tard).

Quand cette rumeur arriva à mes oreilles, je devins fou, comme dit précédemment. Un soir, alors que je raccompagnais, comme tous les jours, Sabrina chez elle et Céline qui allait réviser avec elle, et que nous discutions de cette rumeur qui me pesait, Céline eut une idée lumineuse : «Et si l’une de nous t’embrassait dans la cour devant tout le monde ?» Céline ne pouvait pas, elle sortait avec Yourik… L’idée me paraissait excellente, il ne me restait plus qu’à convaincre les filles que ce serait bien mieux si je m’affichais clairement avec l’une d’elles pendant quelques temps. (Ndlr : déjà à cette époque je jouais aux échecs, et en utilisais les principes dans la vie de tous les jours)
Le lendemain, les filles en discutèrent entre elle, je leur expliquais mon point de vu. Ce ne fut pas facile de convaincre Sabrina. Mais j’avais Aurélie comme alliée, à qui je m’étais épanché sur mes sentiments à l’encontre de sa copine – Aurélie m’ayant demandé quelques semaines plus tôt si je voulais sortir avec elle… Parfois le monde est mal fait, mais je l’avais éconduit du mieux que j’avais pu,pour ne pas casser notre relation amicale.

La semaine suivante, le lundi, je me dirigeais vers l’immeuble de Sabrina comme tous les matins, pour la chopper sur le chemin des écoliers. Je sonne, pas de réponse, je re-sonne, toujours pas de réponse. Merde, elle n’est pas là. Je retourne donc sur le chemin de l’école, déçu. J’arrive au bahut. Vais saluer mes potes, sous le préau. Nous squattions souvent cette partie de la cour. Et m’installe avec eux. Peu de temps après que je me sois assis, je vois les trois filles qui arrivent vers nous pour nous dire bonjour. Sabrina s’avance vers moi, je lui tends ma joue, mais au lieu de me faire la bise, elle me roule une pelle !!! Vous n’imaginez pas ma stupeur, ma gêne, j’ai dut être rouge comme une écrevisse…

Au départ, nous sortions ensemble pour faire taire cette rumeur. Mais les jours passant, les baisers quelques peu forcés et gênés, changèrent en quelque chose de plus doux et sensuel. Avant que je ne parte en vacances d’été, nous avions même découvert nos corps, sans passer pour autant à l’acte. La suite est triste pour Sabrina, je fus déniaisé par une autre durant l’été.

Mais ceci est une autre histoire…
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Yesssss! le 29.05.12, 20h29 par francwa
  • [+1] Yesssss! le 29.05.12, 23h58 par swordko
1ère tarte aux poils, 1er rapport, et grandes déceptions… Eté 1996


Qui ne se souvient pas de ça 1ère fois ? Autour de moi personne. D’aucuns en ont de bons souvenirs, les autres de mauvais… Une nouvelle fois, on peut donc diviser le monde en deux catégories.
Blondin (alias Clint Eastwood), dans «Le Bon, La Brute et Le Truand») a écrit :Hum… le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi… Tu creuses !
En discutant de ce sujet avec mes copin(e)s et mes ami(e)s, je me suis rendu compte que la plus part des femmes de mon entourage n’avaient pas apprécié ce moment inoubliable. En entrant dans le vif du sujet, elles reprochent à leurs partenaires de l’époque d’avoir été trop brusque, trop violent, trop rapide, sans tendresse, sans émotions, sans reliefs. L’une d’elle me dit même qu’elle s’était sentie volée de son insouciance et de sa jeunesse…
Pour les hommes, les réactions sont quelque peu différentes. J’ai remarqué, que chez les décérébrés (oui certaines de mes connaissance ont des QI de mollusque, ils n’en restent pas moins des personnes attachantes que j’apprécie, bien que discutant rarement avec eux du dernier Notomb) le moment avait été plus qu’apprécié, voir idolâtré dans certain cas. Certains expriment même de la nostalgie en en parlant. Les autres, ceux avec plus de deux neurones, se divisent aussi en deux catégories. Ceux qui ont passé un bon moment, mais sont conscient que leurs partenaires n’a pas été satisfaite. Et ceux n’ayant pas passé un bon moment parce qu’ayant trop idéalisé l’instant… Je me situe dans cette catégorie.

Durant de longs mois, si ce n’est des années (j’ai commencé à penser au sexe tôt, ma première masturbation ayant été réalisée vers 10-11 ans) j’ai idéalisé ce moment. Les cours d’éducation sexuelle me passionnaient. Je gardais en tête les conseils des professeurs, être tendre et doux, comment enfiler un préservatif, etc… Il n’empêche qu’à 15 ans, j’avais grave envie de tremper ma plume dans l’encrier, de planter ma fourchette dans les raviolis, d’envoyer ma sonde au fond du volcan, de mettre en orbite mon satellite, bref, j’avais envie de baiser ! 5 années de génocides de spermatozoïdes dans du sopalin, des mouchoirs, du PQ et autres chaussettes, me paraissais une éternité.
Je voyais ce moment, se passage à l’acte, comme l’apogée de ma courte vie, je pourrais mourir après.
Je voyais ce moment tendre, comme on me l’avait décrit à l’école.
Je voyais ce moment magique et beau.
En bref, je m’étais fait mon film. Et bien vous savez quoi ? Ça ne s’est pas du tout passé comme je le pensais. J’en ai été refroidi, presque dégouté !

Je vous ai laissé la dernière fois sur Sabrina et notre relation un peu spéciale. La fin d’année arriva. Le brevet des collèges, les révisions, tout cela nous rapprocha encore un peu plus. Je passais une semaine chez Sabrina à réviser, dormant dans sa chambre, désertant le matelas installé par sa maman, pour le lit une place de ma belle. Les feux éteints, nous découvrions nos corps. Ma 1ère branlette réalisée par une autre main que la mienne. Mon 1er «léchage» de touffe, sans aucun effet sur ma partenaire. Je voulais allez plus loin avec elle, mais elle se refusait à passer le cap.

Le brevet arriva. Nous l’eûmes. Puis les grandes vacances commencèrent. Nous passâmes beaucoup de temps ensemble début juillet, je retentais ma chance à plusieurs reprises. Cela finit par l’agacer, et elle voulut prendre du recul… C’était mort.

C’était d’autant plus mort, que je devais partir dans les Vosges, passer un mois et demi dans de la famille. Et qu’à la rentrée, nous serions dans deux lycées différents. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait attendre. Pourquoi elle voulait autant patienter. J’étais jeune, sans expérience réelle des femmes, et con. Et pour être con, j’étais con. C’était une époque où j’enchainais les conneries. Je compris d’ailleurs rapidement pourquoi mes parents m’avaient envoyé pendant un mois et demi dans de la famille éloignée.

Mi-juillet, je partais donc dans les Vosges, mon ballotin sous le bras, prenant le train, seul, pour la 1ère fois. A cette époque, il n’y avait pas de LGV entre Paris et Strasbourg, le voyage fut donc long. Chiant à mourir pour être précis ! Depuis ce voyage, je n’aime pas prendre le train… Comme quoi l’inconscient joue un rôle important sur le moral.
Arrivé à Strasbourg, le cousin de ma mère, que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, m’attendait dans une vieille bagnole toute pourrie. Il me dit en guise de bonjour un truc du style : «Alors c’est ça le branleur à mater ?» Ça commençait bien !
En réalité, c’était l’ex-mari de la cousine de ma mère. La cousine étant décédée, sans lui laisser d’enfant (il était donc veuf), il avait refait sa vie avec une autre femme qui lui avait donnée 4 filles. (Ndlr : je précise ici, qu’il n’y avait donc pas de lien du sang entre nos deux familles, cela a son importance pour la suite, vous commencez sans doute à comprendre pourquoi)

Moi qui pensait passer des vacances à la cool, j’allais être servi ! De l’esclavagisme oui ! Bon ! OK, j’exagère. Il n’empêche que j’ai passé un mois et demi à retourner de la terre, m’occuper d’animaux divers et variés de la ferme, etc… Je fus transformé en fermier ! Travaillant 7 jours sur 7 ou presque.
Durant ce mois et demi de «vacances», les deux aînés des quatre filles, me tournaient autour. Notamment Céline, la deuxième, du même âge que moi, 15 ans. Je pense qu’elle aimait mon côté anarcho-nihiliste bourgeois ne supportant pas l’autorité, mon petit côté rebelle, mais aussi mon physique de sportif, et ma bonne gueule irrévérencieuse. Côté physique, je la comprends ! La plus part de ses potes étaient grassouillets et moches…

Nous ne mirent pas longtemps à nous embrasser. Au bout de 4 ou 5 jours (Ndlr : les évènements datant de plus de 15 ans, ma mémoire défaille). Mais c’était une fille, et mes envies de gouter au fruit défendu, n’était pas de son goût. Elle était vierge. «Bah comme moi ! Alors, allons-y !»
Mais non !

Finalement, nous couchâmes ensemble.

La veille de mon départ.
Cette nuit-là, comme toutes les nuits, elle vint me rejoindre dans ma chambre. Nous nous sommes bécotés pendant une partie de la nuit, comme toutes les nuits. Elle m’a masturbé à de nombreuses reprises, comme toutes les nuits. Comme toutes les nuits, je cherchais à lui toucher sa petite boite à lutins. D’habitude je trouvais porte close, ses jambes se refermant. Là, les jambes restaient ouvertes. Je tâtonnais, je balbutiais mon football, comme le dit Coach Courbis sur RMC, en parlant de l’équipe de France de danse,… heu… de Foot. J’essayais d’être doux, mais j’étais gauche dans mes caresses. J’avais vu dans un porno un mec mordre les seins de la nana, je suis dit, comme un con, que je devais essayer… je vous laisse imaginer la réaction… A un moment, sa tête se retrouva entre mes jambes, et elle me prit en bouche… ce ne fut qu’une souffrance désagréable, à laquelle je mis fin rapidement. Puis ce fut à mon tour de mettre ma tête entre et ses jambes et de tenter ma chance, pour la faire monter. Ce fut un grand échec… Puis, elle me permit de la pénétrer. Et comme beaucoup d’homme la 1ère fois, j’y suis allez trop fort… Elle fit un hurlement étouffé, puis un autre, puis encore un autre, puis, je me vidais… je sorti en sang… c’était dégueu… j’étais dégouté, elle aussi… C’était notre 1ère fois (et dernière fois ensemble). Nous n’étions plus vierges… C’était minable et pathétique. Trois ou quatre allez-retours et c’est tout. Je crois que la 1ère pensé qui me traversa l’esprit fut : «Mais comment font les mecs dans les pornos pour tenir aussi longtemps ? Ils prennent des produits ?».

Le lendemain matin, avant que le père ne me ramène à la gare, sans connaitre le drame qui c’était joué sous son toit, Céline et moi nous sommes dit au-revoir, en nous embrassant pour la dernière fois. Je ne l’ai jamais revu. Je crois que j’ai été amoureux d’elle encore quelques temps. Nous nous envoyions des lettres. Mais, cela me saoula au bout de peu de temps. Je stoppais donc la correspondance…

Il y a quelques temps, j’ai eu des nouvelles de Céline. Elles n’étaient pas glorieuses. Elle a eu son 1er enfant à 16 ans, soit un an plus tard… Aujourd’hui, à 31 ans, elle a 4 enfants, de 4 pères différents, elle est serveuse dans un troquet de son patelin de naissance. Je me suis récemment posé la question de savoir si, si je ne l’avais pas d’effleuré, elle aurait eu cette vie ?… Si, si je pouvais changer les évènements (comme dans l’Effet Papillon), sa vie aurait été différente ? Je ne le saurais jamais.

En tout cas, cette expérience a marqué ma vie sexuelle pendant un moment, mais ceci est une autre histoire.
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