Liberté.

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le 23.07.2012 par PreciousTime

1 réponses / Dernière par Demo le 23.07.2012, 23h40

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Bonjour à tous ! J'espère que tout le monde va bien. Je vous propose de lire mon histoire, écrite pour un ami. Il l'aime bien donc j'espère que vous l'aimerez bien aussi :P :

Liberté.

Il était une fois un enfant joyeux, mais pas trop non plus, avec une vie que l’on pourrait qualifier d’insouciante, sans excès, et plutôt sympa et pas trop méchant, pas chiant, normal, sans caractéristiques bizarres. Bref, un enfant de base.
Il était bien dans son monde cool et tranquille, il ne demandait absolument rien à personne, juste qu’on lui prépare à manger 3 fois par jours, qu’il ait un lit douillet pour dormir et qu’il puisse jouer avec ses copains aussi souvent que possible, les 3 BNs et le verre de lait au goûter, sinon le reste woula il s’en fichait les grands s’en occupent et de toute façon qu’est-ce que ça peut lui faire.
Après quelques années à jouer tranquillement comme ça et à avoir la vie plutôt facile, un jour où il était en train de penser comme ça à la vie, il se rendit compte qu’on ne l’avait pas prévenu mais qu’il avait déjà 14 ans, qu'il devenait un jeune homme, que c’est d'ailleurs pour ça qu’il se mettait à penser à la vie, et il se rendit compte aussi qu’il aimait les filles.

Bon.

« Pas de problème je gère », qu’il se dit avec sa voix muante et sa moustache naissante. « De toute façon j’ai vécu comme un cow-boy jusque là à m’en battre les rouleaux de tout et à faire plus ou moins ce que je veux, je vois pas pourquoi ça changerait maintenant », pensa-t-il.

Le pauvre. Il ne se rendait pas compte de ce qu’il l’attendait, mais c’est bien sinon ça ne serait pas marrant.
Arrive alors un jour une jeune fille. Belle et tout, sympa, pas chiante, et il n’y peut rien mais il se met à l’aimer. C’est alors qu’il commence à faire tout un tas de trucs bizarres comme se mettre à s’inventer une vie d’adulte, mettre du parfum, vouloir une mobylette pas parce que c’est cool d’aller vite avec mais parce que ça fait gros dur devant cette fille là, et devant les autres aussi d’ailleurs parce que bizarrement c’est pas une qu’il aime mais plein, et il veut pas essayer de savoir pourquoi toute façon on s’en fout y’a que ça qui compte.

Du coup l’enfant tranquille et cool qu’il était il ne comprend pas il veut des explication, c’est quoi ce cinéma là ? Il lui dit alors au jeune homme qui est en train d’essayer de prendre ça place : « WOH tu fais quoi là c’est la fête à la saucisse ou quoi ? c’est quoi tes conneries ? Viens on va jouer on va faire des trucs cools genre rester assis à faire des bruits avec la gorge pendant ½ heure ou marcher pieds nus dans l’herbe mouillée ou des trucs comme ça ! ».

«Ta gueule bouffon. » Qu’il lui répond le jeune homme avec sa voix d’adolescent frustré. « Tu vois pas que je suis en train d’essayer de pécho là ? tu crois pas que c’est plus important que tes conneries ? ». BOUM dans les chicots ! L’enfant est calmé il ne va plus la ramener. Au pire il s’en fiche lui il continu à rêver et faire ses trucs d’enfant dans la tête du jeune homme en se disant qu’il est fou.

Un jour que le jeune homme était tranquille était pénard, accoudé au comptoir, à boire son demi en parlant à une belle jeune femme il se dit « c’est quand même cool de draguer à droite à gauche, je sais pas pourquoi j’aime ça et pourquoi j’en ai tellement besoin mais je pourrais faire ça toute ma vie ! toute façon je pense qu’à ça donc ça va pas être dur ! Yes, ma vie est toute tracée ça l’fait ! Et là d’un coup BAM BAM ! Grosse patate dans les chicots, le jeune homme tombe par terre, et avant d’avoir eu le temps de se relever il sent le poids des talons d’une paire de Bowen fraîchement cirées qui lui écrasent la poitrine, suivit d’une voix assurée qui lui lance : « Maintenant tu vas fermer ta gueule et tu vas m’écouter. Je veux que tu t’élèves socialement, que tu trouves une femme et fondes une famille. Finit de queuter à droite à gauche, tu vas te contenter d’une seule à partir de maintenant. Me demande pas pourquoi, il y a des règles et c’est comme ça. »
Sur ces mots, le jeune homme complètement apeuré n’eût pas d’autre choix qu’obéir aveuglément à ce personnage qui allait diriger les rennes à partir de maintenant. L’Homme adulte était venu prendre sa place.
L’homme adulte menait la baraque correctement, serein, bon travail, bon mari, bon père, rien à dire, l’enfant cool s’était tu depuis longtemps maintenant mais continuais de rêver dans son coin, de bouiner et de faire ses petites affaires, le jeune homme restait tranquille aussi même si parfois il tentait des petit putshs, dont un qui fonctionna une fois même que les hommes adultes mettent un nom sur son putsh ils l’appellent « Tromper », mais le jeune homme est content tant qu’il peut queuter le reste il s’en fiche de comment ça s'appelle.

Un jour, sans prévenir encore une fois, alors que tout semblait plutôt équilibré, un événement triste vint changer le cours des choses. La femme que l’homme adulte avait choisit tomba gravement malade et quitta le monde des vivant pour rejoindre le monde des morts. L’homme adulte avait maintenant 45 ans, ses enfants étaient déjà partis de la maison depuis peu, et il se retrouva donc seul face à lui même comme à l’époque de l’enfance. Sauf que plus rien n’était pareil. Il n’était plus habitué à rester seul à se parler à lui-même, à s’inventer des histoires, à s’émerveiller de tout et n’importe quoi. Alors qu’enfant il réclamait qu’on le laisse tranquille, aujourd’hui il n’acceptait plus la solitude. Il lui fallait retrouver une femme pour passer le reste de sa vie à ses côtés.
Il se mit alors en quête d’une nouvelle femme. C’était repartit comme à la bonne époque et les renforts du jeune homme étaient maintenant les bien venus. Ils faisaient plutôt bonne équipe, et l’enfant les regardait en rigolant car il trouvait ça bien et drôle et tout et tout. La petite équipe au complet faisait la pair et ça déménageait dans les slibards, ils avaient décidé de marcher ensemble et rassemblaient maintenant toutes les qualités pour être le parfait pick up artiste. C’est ce qu’ils étaient devenus, et ils roulèrent comme ça de nombreuses années.

Un beau jour, à l’âge de 60 ans, l ‘équipe décida de s’octroyer un petit break histoire de recharger les batteries. Alors qu’ils faisaient le point sur leur parcours, une voix caverneuse surgit alors de nulle part :
« Au fait les gars, qui de vous me dirige vraiment ? ».
« Qui est-ce qui parle » ? dirent-ils tous en cœur.
« C’est moi votre corps », dit le corps.
« C’est moi qui te dirige ! c’est moi ! c’est moi ! » répondirent-ils tous les trois en même temps.
« D’accords, c’est bien ce que je pensais », dit le corps, « vous n’en avez aucune idée ». « Non parce que vous êtes bien gentils, mais faudrait pas m’oublier non plus, moi je vous suis depuis le début, je m’adapte, j’évolue en fonction, mais au bout d’un moment faudrait pas oublier que je suis pas éternel donc votre petit manège faudrait bien qu’il mène à quelque part, je sais pas par exemple toi l’enfant tu n’as pas l’air de t’intéresser aux femmes, sauf quand tu peux y trouver de l’amusement, là elles t’intéressent, toi le jeune homme il n’y a qu’elles qui t’intéresse pour le sexe, et toi l’homme adulte elles t’intéressent pour des raisons plus sociales, mais ce que je me rends compte c’est que vous courez tous les trois après la même chose, à savoir les femmes, sans arriver à vous mettre d’accord sur les raisons de pourquoi vous les voulez tant, et au final vous êtes en conflit permanent entre vous-même ».

Les trois mousquetaires écoutaient le corps attentivement, et au fur et à mesure qu’il se rendaient compte qu’il avait raison, ils se rendaient en même temps compte que cette voix qu’il écoutaient leur était familière, il l’avaient déjà entendu des tas et des tas de fois, ils reconnaissaient ce timbre doux et charmeur. Et si il leur était si familier, c'est pour la simple et bonne raison que cette voix était une voix féminine.
Le choc émotionnel fût doux mais intense. Après avoir fait place à l’incompréhension générale, les trois pieds nickelés se regardèrent comme on regarde ses compagnons de bataille avant l’assault final, et tout à coup, tout se fit très clair. Les trois acolytes se firent à l’évidence que ce qu’ils avaient toujours essayé de comprendre, chercher ou conquérir était en fait une partie d’eux même. Ils l’avaient toujours cherché à l’extérieur alors que ça s’était toujours trouvé là sous leur nez, faisant partie d’eux.
A ce moment là, l’enfant, le jeune homme, l’homme adulte et le corps femme fusionnèrent pour laisser place au nouvel être, ce nouvel être parfait car englobant féminin et masculin, puissance et douceur, force et légèreté, qui pouvait enfin aimer les femmes à leur juste valeur car à chaque fois qu’il chérissait maintenant une femme il se chérissait lui-même, son amour n’était plus dirigé vers l’extérieur dans un but égocentrique mais faisait maintenant partie d’un tout qui n’avait ni limites, ni conditions, ni jugement de valeur. Il aimait les femmes autant qu’il s’aimait lui-même. Dépourvu de but, ils se fondit alors dans l’acceptation de sa condition d’être sans défaut, libre d’attentes extérieure et de frustrations sans cesse renouvelées. Il vibrait de toutes les énergies opposées mêlées en Un. Il pouvait maintenant enfin déposer son fardeau. Il portera désormais un nouveau nom.




Ce nouvel être portera désormais le nom de Liberté.
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  • [0] Like ! le 24.07.12, 03h07 par Demo
C'est une jolie histoire : )
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