Gerer une copine "dépendante"

Note : 3

le 23.07.2012 par anthony13

1 réponses / Dernière par kamoulox le 23.07.2012, 17h50

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Bonjour à tous,

J'ai un peu cherché sur le forum mais sans réponses je me permet donc de poster ici...

Voila donc ~10mois que je suis en LTR avec une 8, jolie, sympathique, agréable à vivre, tout se passe bien pour le moment oui mais............... et oui il y a toujours un mais :)...
...elle est alcolo-tabagique depuis plus de deux ans.

Au début elle s'en cachait mais ses allégations à plusieurs comas éthyliques m'ont mis la puce à l'oreille, le fait qu'elle se serve des verres devant moi, sans compter son haleine...

Dans ses antécédents on note (à ses dires, je ne peux pas vérifier ce qu'elle m'a dit):
- un père qui battait sa mère suivi d'une séparation très tôt de ses parents (quand elle avait un an)
- une dépression de sa mère (qui l'élevait seule) lorsqu'elle avait 15 ans, qui s'est soldée par une mise en foyer durant un an
- une "honte" de son passé et des problèmes qu'elle rencontre
- plusieurs séjours en centre et chez des psys
- son père qui vient de se remettre avec sa mère récemment (elle ne le supporte pas).
- de toute évidence elle hait son père et ne peut supporter de le voir plus d'une journée.
- ses parents également dépendants à l'alcool et au tabac.

elle m'a toujours avoué ces faiblesses avec honte et après un certain temps de relation écoulée. Elle reste encore très mystérieuse à ce jour et je suis sur qu'elle ne me dit pas tout.

De toute évidence c'est une fille "à problèmes" :
- phobie sociale, agoraphobie (elle ne sortait pas de chez elle il y a trois ans), maintenant +/- guérie, crises de panique, se dit stressée pour tout et n'importe quoi (genre d'aller dans un autre magasin que son magasin habituel pour faire les courses ca la met dans tous ses états).
- d'autres phobies notamment la peur des bruits d'explosion (pétards etc).
- niveau cul ca reste très conventionnel et il est rare qu'elle se lâche (juste une lumière tamisée pas plus, pas de choses trop hardcore). Le genre de nana qui rechigne pour se faire doigter et qui si toutefois elle accepte, te fait t’arrêter juste avant l'orgasme.

Un beau cocktail en sommes, vous seriez tenté de me dire next j'imagine mais continuez à me dire encore un peu...

Niveau dépendances, elle passe de 1 bouteille de rhum + 2 paquets de clopes (au pire de sa période avant que je la connaisse) à juste quelques verres de vin + 1/2 paquet par jour depuis qu'on se connait. Sans compter qu'elle carbure aux benzos et autres somnifères.

C'est donc la seule ombre noire au tableau que j'ai supporté depuis un certain temps, mais n'en pouvant plus d'embrasser un cendrier froid (je hais les fumeurs), et après qu'on se soit disputés plusieurs fois (c'est quasiment le seul sujet de dispute), je lui demande de choisir entre ses dépendances ou moi. Quitte à en subir les pots cassés. Elle finit par accepter. C'était il y a deux semaines.

Et voila je me suis placé dans le triangle dramatique en position de sauveur, ne me dites pas que je vais le regretter, je suis au courant merci :fuckyeah:

A ce jour, c'est assez bizarre :

- tout le temps que nous passons ensemble (et je remarque que ce temps à augmenté depuis son début de sevrage), elle tient bon sans rechigner, je l'encourage à continuer évidemment.

- Quand même vouloir passer autant de temps avec sa copine quitte à l'espionner juste pour pas qu'elle ne fasse de conneries ce n'est pas très très alpha tout ca......et j'en suis conscient!

- il suffit que je la laisse seule chez elle/chez ses parents une journée pour que ca soit reparti. Pire encore, elle me rassure au téléphone "mais oui tout va bien t'inquiète pas" et je la récupère défoncée trois heure après. Je la sermone une nouvelle fois, lui fait remarquer que le mensonge est une chose que je ne pardonne pas dans un couple et c'est reparti pour un tour. Ses explications pour justifier cela : "quand tu n'es pas là, je réfléchis, je stresse et voila". Toujours ce stress, même quand il n'y a vraiment aucune raison de stresser. Mais ca "c'est moi qui ne la comprends pas" qu'elle dit.

Du coup j'en arrive à ma question, vu que je n'ai pas envie de nexter pour le moment (étant quand même heureux lorsque je suis avec elle elle est adorable, même si je lui ai clairement explicité que j'allais la nexter si elle continuait ses conneries), comment gérer ce genre de situations?

- soit je me comporte comme un béta en la pouponnant et en la fliquant (je la reconnais à 2km quand elle a bu), ça marche en ce moment mais je me doute bien que ça ne va pas durer. Sans compter que je ne peux pas passer 24/24 avec ma copine non plus, ça serait toxique. Et bien entendu dès qu'elle demande des libertés (ce qui est normal lol) ben c'est reparti... Je suis de naturel patient et très compréhensif dès lors qu'on ne me prends pas pour un con mais c'est fatiguant quand même!
D'un autre côté dès que j'essaye de lui imposer un truc "au nom de sa santé" c'est moi qui lui met la pression et qui suis néfaste pour elle.
- soit je me la joue alpha genre je m'en fous je vais draguer ailleurs si tu continues, je doute que ça soit productif également.
- soit je m'en fous et je prends sur moi mais alors je vais finir par vraiment nexter
- soit [ajoutez votre message ci dessous :D]

Merci à vous...
Hum.

J'ai pour principe de traiter les gens comme ce que je voudrais qu'ils se comportent. Si je veux que les gens se comportent en adultes, je les traite en adultes, et tant pis pour les pots qui cassent.

Là, tu l'as très bien perçu, t'es clairement pas dans une relation adulte-adulte avec ta copine. D'ailleurs, au passage, j'utiliserais pas (encore) le triangle de Karpmann pour la décrire, mais plutôt l'analyse transactionnelle : vous êtes dans une relation entre ton Parent et son Enfant. C'est pas ça qui fonde les relations saines et les couples épanouis :wink:

Tu n'as pas à lui imposer des trucs au nom de sa santé. Si il faut en arriver au stade où les choses doivent lui être imposées, c'est cure de désintoxication en centre fermé. Ton rôle, ce n'est pas aide-soignant psychiatrique, c'est petit ami. Si tu en sors trop ou trop longtemps, c'est à toi que ça sera néfaste aussi.
Ce que tu peux faire, c'est proposer un soutien. Si elle n'en veut pas, ou le gaspille en te mentant sans cesse et en te rendant la tâche impossible, tant pis, soit tu laisses tomber complètement, soit tu appelles les gens dont c'est le métier de sortir les gens de la dépendance. Mais tu arrêtes de t'acharner comme tu le fais, parce que tout ce qui va se produire c'est qu'elle continuera à se foutre en l'air, et que toi tu en ressortiras abîmé aussi.

Je sais que c'est pas facile. J'me suis déjà retrouvée dans une situation de ce genre avec mon père, que j'aime beaucoup mais avec qui j'ai une putain de relation de merde. J'ai fini par lui dire clairement que je ne pourrais pas le tirer vers le haut plus qu'il ne peut se tirer vers le bas, et que comme il est hors de question que je coule avec lui, si il ne décide pas de se sauver lui-même, et bien il coulera tout seul. Quand les gens ont des problèmes qui nous dépassent, il ne sert à rien de les laisser nous bouffer.

Proposer de l'aide, c'est bien et c'est noble.
Se sacrifier pour autrui sans que ça change rien à la situation, c'est noble mais inutile.
Se sacrifier pour autrui quand on sait que seul l'autre peut faire changer la situation, c'est inutile et complètement con.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 23.07.12, 21h29 par pastelle
  • [+1] Très intéressant le 26.07.12, 22h31 par Bumble
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