Pleurer

Note : 1

le 17.11.2012 par Naka

4 réponses / Dernière par Owen le 26.12.2012, 19h21

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Répondre
Bonjour,

Mon post sera court : il n'y à pas grand chose à dire.

J'ai 22 ans, je n'ai pas pleuré depuis mes 10 ans.

Cependant, parfois - comme maintenant -, les émotions sont trop fortes et j'aimerais pleurer, pour faire sortir tout ça.
Or, je n'y arrive pas. Dans le meilleur des cas, les larmes se forment mais ne coulent pas.

J'ai lu que les hommes exprimaient plutôt leurs émotions par la colère et la violence physique.
A cause de problèmes de santé, je ne peux pas me permettre de frapper dans un sac de boxe ou de me défoncer au sport.

Qu'en pensez vous ?
Pleurer ou pas....

Je ne peux parler que de mon point de vue et pour moi à première vue, cette incapacité à pleurer peut être liée à :

1 - Selon ce qu'on entend souvent, pleurer est interdit aux hommes parce qu'attitude stéréotypée "fille". Pour les conventions culturelles encore souvent inculquées dans la famille, un homme, un vrai, ça pleure pas... une éducation basée sur les différences de genre, un homme ça doit être comme ci, une femme comme ça, bla bla bla....

2 - Montrer qu'on pleure c'est prendre un risque de ne plus être crédible quand on a une image forte, qu'on doit prendre des décisions, gérer les situations. C'est un risque aussi en dévoilant une faiblesse que certain(e)s utiliseront pour que ça fasse mal et ça peut rendre méfiant.

Après, reste qu'on peut pleurer quand on est seul, et là, seule l'image qu'on se donne à soi-même peut empêcher les vannes de s'ouvrir; mais il paraît que ça fait du bien d'évacuer les tensions de cette façon.

Comment évacuer les tensions autrement que par la violence ou des pleurs qui ne viennent pas ?

1- De toute façon taper sur quelque chose ou quelqu'un, c'est assez primitif :mrgreen: (mais bon, ça peut arriver quand même 8) ), et en plus, on peut se casser quelque chose comme l'andouille que j'ai vu y a pas longtemps, avec des séquelles de fractures de métacarpiens de la main... C'est dommage aussi :cry: !

2 - y a peut être moyen d'avoir une activité pour se détendre, évacuer le stress :

- des travaux scientifiques ont montré qu'on diminue les effets nocifs du stress quand on peut avoir une action de fuite ou son équivalent, dans une activité physique. On voit beaucoup de gens courir en ville ou en campagne, la marche nordique a aussi de plus en plus d'adeptes par exemple (c'est pas un sport violent :) ), ce n'est pas étonnant avec l'évolution de nos conditions de vie...

Si physiquement c'est difficile, ou pas d'ailleurs, pourquoi ne pas rejoindre à pied, à cheval ou en voiture, un lieu connu comme apaisant ?

Par exemple c'est pour moi une ruine en haut d'une colline face au paysage qui s'étend à perte de vue jusqu'à la mer... ou "ma" forêt préférée et ses sous-bois magnifiques , la plage désertée la plupart du temps (vu le climat de ma région, y a pas foule non plus sur les 140 km de sable fin !). Dans ces conditions plutôt favorables sans beaucoup d'efforts, avec de l'air "frais", on peut vider son esprit et/ou méditer mais surtout prendre du recul et relativiser plein de choses... Image
Si le précédent paragraphe décrit plutôt une façon intuitive d'aborder le problème, on peut aussi apprendre à se relaxer/méditer avec la méthode qui va bien. Il existe plein de techniques, "suffit" de trouver à les apprendre avec les "bonnes" personnes.
Dans mon entourage j'ai des convertis au Qi gong (je ne connais pas trop) et qui s'en trouvent bien par exemple... et plein de techniques existent dont on parle aussi dans cette section du forum.

Il y a sans doute d'autres pistes à explorer....
Je pense avoir un peu connu le même problème que toi. A l'adolescence je pleurais très facilement, et puis à un moment donné, ça n'a presque plus été possible, sauf en de très rares occasions. Il y avait des fois où j'avais envie de pleurer mais où ça ne sortait pas. Du coup, c'était comme si je gardais toute ma tristesse au fond de moi. Un jour, j'ai pleuré à chaudes larmes pour la première fois depuis des années, et ça m'a comme libéré d'un poids. On a besoin de pleurer, car c'est un moyen d'extérioriser.

Si tu n'y arrives pas, et si je me réfère toujours à ma propre expérience, c'est parce que tu as un trop grand contrôle de toi-même. D'une certaine façon, tu refuses de pleurer, parce que tu as peur des conséquences que ça peut avoir (peur qu'on te juge, peur de blesser ceux que tu aimes... à toi de voir et de te convaincre du contraire).

Le paradoxe, c'est que plus tu essaieras de pleurer, et plus tu te diras que ce n'est pas normal que tu ne pleures pas, plus tu renforceras le problème. Ce qu'il faut, c'est que tu relâches le contrôle, que tu laisses les larmes arriver sans forcer (si elles sortent tant mieux, sinon tant pis c'est pas grave) et que tu arrêtes de t'inquiéter pour ça. Tout ce que tu peux faire, c'est faire le point en toi pour te convaincre toi-même que c'est bien de pleurer quand on en a besoin (mais ne le fais pas quand tu as envie de pleurer et que ça ne sors pas, fais-le plutôt de façon progressive au quotidien).

Tu verras qu'un jour, malgré tout, les circonstances aidant, ça sortira ;-)

D'ici-là, trouve un moyen de défouler ce que tu ressens. Même si c'est taper dans un oreiller, ou quoique ce soit, il faut que tu l'extériorises, sinon c'est une violence que tu tournes contre toi-même.
C'est vrai, je suis obligé de me contrôler en permanence. Je ne dois pas courir, ni sauter, ni frapper du poing sur la table. Le problème est que je ne peux pas me débarrasser de ce contrôle que j'exerce sur moi même.

Je vais essayer de lâcher la bride au niveau mental.

Je ne pense pas que c'est l'image que j'ai de moi même qui m'empêche de pleurer. C'est plutôt la peur que ma famille me surprenne en train de pleurer. Je suis l'aîné et je dois jouer le rôle du grand frère fort.

En ce qui concerne le coin de nature apaisant, je suis d'accord avec toi, Pastelle. Malheureusement, je suis Parisien et l'horizon est bouché de buildings sales :mrgreen:
Cela fait un petit moment que je recherche un endroit en hauteur d'où je pourrai avoir une vue dégagée. Histoire de s'ouvrir l'horizon plutôt que de rester enfermé entre quatre murs. Mais je n'ai pas trouvé grand chose de proche pour l'instant.

J'ai parfois l'impression d'étouffer, enfermé dans mon train train quotidien. Alors d'habitude je sors et je marche au hasard. C'est pas mal, mais bon. La semaine dernière je me suis pris un billet de train pour aller voir la mer et ça m'a fait un bien fou. Je suis resté 3h assis sur la plage, cela m'a fait un bien fou. Je crois que c'est de ce genre de choses dont j'ai besoin, mais bon, je ne connais pas d'équivalent à Paris.

Je vous remercie pour vos réponses, en tout cas :P
Comment comment? J'entends que Paris n'est pas une bonne ville pour échapper au stress? L'ami je me suis perdu assez de fois en rêvassant dans ses rues pour te dire qu'on peut le trouver à Paris, son échappatoire.

Bon reste que le probleme n'est pas là. Je ferais juste remarquer à Pastelle qu'en lisant récemment un bouquin sur les automutilation d'un point de vue anthropologique (comme ca, pour le fun :mrgreen: ), j'ai vu que beaucoup de gens (plus qu'on ne le croit) qui n'arrivaient pas à pleurer avaient recours à ce genre de rituels en cachette pour se soulager.

Bon alors qu'en tirer? Déjà je ne t'incite pas à te mutiler. Simplement il faut VRAIMENT trouver une manière de faire passer tes souffrances, si possible avant d'en arriver là.

Pour ne pas trop parler de moi, je ressens parfois de putains de tensions internes, qui ne sortent pas par les larmes mais dans ces moments, j'aimerais bien pleurer si ca les faisait passer. Et ca m'arrive plutot tout seul chez moi (pas de risque d'être vu).

Effectivement je pense que nous devons tous trouver une sublimation à nos angoisses, et j'irais même jusqu'à penser que tout le monde agit de cette maniere, mais d'autres trouvent plus facilement des défouloirs (alcool, baston, baise, sarge, yoga, marche nordique, collection de timbre etc.)

A toi de trouver ton truc.

Anecdote intéressante : je me suis mis à la capoeira, un sport tres physique, pour autant ca n'a pas calmé ces tensions (mais j'adore ca et je continuerai quand même). Or elles sont apparues au moment ou mon inspiration en écriture de textes (musique) a disparu. Moi j'y vois clairement un rapport et un message --> Il n'y a pas que dans le sport qu'on trouve un défouloir. Ceci dit peut être que le krav maga le ferait... ou pas. :lol:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 01.02.13, 21h08 par Naka
Répondre